La monnaie est le symbole de ce qui nous
permet de travailler dans tous les domaines.
Parce que sans l’argent on ne peut rien faire.
L'argent est symbole d'une autre monnaie dans le plan spirituel. Celui à qui
elle manque est exposé à toutes les maladies, les privations, les échecs, les
moqueries. Lorsque l'on comprendra la valeur de l'argent spirituel, on
cherchera à en gagner.
Pour obtenir de l'argent il n'y a que deux
procédés : ou le voler, ou être employé quelque part et recevoir un paiement en
échange de son travail. Il faut donc trouver un patron et lui dire : "Je
veux travailler, accordez-moi un traitement".
Actuellement combien sont chômeurs et traînent
dans les rues. Il leur manque le bonheur, la joie, l'espérance que cet argent
spirituel permet d'acheter. De l'autre côté il y a des magasins où l'on vend la
joie, la paix, l'espérance. Les chômeurs ne peuvent acheter, car leur bourse
est vide. On leur demande là-bas : "Pourquoi chômez-vous?"
Ils répondent: "Cela ne nous plaît pas,
de travailler".
- "Bon, alors, vous serez toujours
assoiffés, affamés, malades". Presque tous les hommes sont des chômeurs
spirituels, parce qu'ils ne veulent pas travailler. Ils veulent être
indépendants, donc ils seront dans la misère. Pour pouvoir manger, se marier,
avoir des enfants, il faut travailler. Sinon on sera chez le diable, et là on
vous arrachera la peau, on vous traira plusieurs fois par jour comme des
brebis. Alors au lieu de conserver une liberté stupide, il faut dire:
"J'irai travailler chez Dieu". C'est ce que les Maîtres ont fait; ce
savoir-là est le vrai savoir.
Dans les rues, les chômeurs traînent et se
plaignent: "Je suis sans travail ; je n'ai rien dans mes poches,
voulez-vous me donner quelque chose?" Les autres se hâtent ; plus
intelligents, ils sont allés trouver Dieu pour Lui dire: "Peux-Tu
m'utiliser dans Ton usine ?" Quelquefois Dieu, le Grand Patron, ne vous
reçoit pas, car vous ne savez rien faire. Certains ne savent même pas allumer
le feu, cela les abaisserait d'apprendre. Ils ne savent pas faire un lit. On
leur apporte leurs souliers, on les leur met. Les domestiques doivent parfois
parcourir des centaines de mètres pour venir les habiller, pour ramasser leur
journal tombé à terre. Ceux qui sont éduqués ainsi sont des chômeurs.
Il y a des choses à apprendre! Seuls les
Initiés ont vraiment compris la valeur de l'humilité. Nous avons contracté des
dettes dans le passé et l'heure des créanciers vient forcément, au travers des
enfants, de la femme, des amis. Vous croyez que les êtres qui entrent dans
votre vie viennent tous pour vous aider, mais ce sont le plus souvent des
créanciers.
Fréquemment l'enfant que vous élevez est un
créancier qui vous dit : "Je vous cherche depuis longtemps dans mes
incarnations, je vous ai enfin trouvé". L'histoire est remplie de faits
qui le prouvent. Lisez les journaux, combien de pères ont été tués par leur
fils. Ce fait est fréquent, et de plus en plus, parce que les hommes n'ont plus
la mentalité nécessaire à un autre état de vie.
Autrefois on avait une autre mentalité; on
supportait les choses; mais maintenant on ne peut plus rien supporter même la
moindre remarque. Ce n'est pas dans cet état qu'on trouvera le bonheur.
On le trouvera en s'humiliant et en devenant
ouvrier dans l'usine divine. Le monde invisible viendra vérifier ce qu'on sait
faire et de quoi on est capable. Il y aura des examens, des épreuves, mais
celui qui veut servir Dieu avance, progresse et devient un bon ouvrier. Peu à
peu il acquiert des richesses, il peut alors appeler ses créanciers pour les
payer de bon gré. Il leur dit: "Que réclamez-vous?" Il possède au-dedans
de lui-même tellement de richesses, de lumière, de pensées, de vérités, qu'il
paie tout le monde afin d'être libéré.
Comment faire pour se libérer ? Vous
l'apprendrez. Tout le monde sait comment s'emprisonner de plus en plus et
devenir esclave. On prend, on vole, on avale, et cela s'inscrit sur le livre de
comptes et se transforme en dettes à payer. Quand et comment les paiera-t-on si
on les laisse s'accumuler? Les Initiés tâchent de payer leurs dettes, en
essayant de soigner, de guérir, d'éclairer les êtres, de les guider dans le
véritable chemin. Ainsi ils se libèrent et n'ont pas à revenir sur cette terre.
Voici donc le salaire qu'on reçoit de Dieu ;
intérieurement on devient riche de magnétisme, de joie, de lumière, de pensées.
Ces choses justement sont l'argent, la richesse qu'on ne peut gagner autrement
qu'en servant Dieu. Quand le Christ a demandé : "Mon Père, éloigne de moi
cette coupe. " était-Il faible ? Manifestait-Il ainsi une espèce de
lâcheté? Le côté humain en Lui s'exprimait-il à ce moment ?
Non, le Christ n'avait pas peur, ni envie de
reculer, mais Il voyait que ses disciples autour de Lui n'étaient pas encore
prêts pour ce grand Enseignement. Ils étaient chancelants, grossiers,
craintifs. Voyant qu'Il devait partir, Jésus pensait que c'était trop tôt et Il
eût voulu rester davantage afin de bien les préparer avant sa mort. Il pria
toute la nuit, disant qu'Il ne savait ce que deviendraient ses disciples, si
faibles et si chancelants, si déjà Il les quittait. Un ange descendit dire au Christ:
"S'il y avait le moindre changement, trop de choses seraient bouleversées,
car les événements sont liés à d'autres, et ils ne peuvent être modifiés. Dieu
prendra soin de Tes disciples. Il les protégera et tout sera bien".
Ce n'est pas par crainte de sa propre mort que
Christ a parlé. Ne croyez pas que nous puissions changer les événements ; non,
nous ne pouvons changer les choses qu'en nous, et pour plus tard.
Beaucoup croient pouvoir changer la destinée.
N'y réussissant pas, ils accusent les enseignements de les avoir trompés, alors
que sans y prêter attention, ils ont vécu contre les règles de ces
enseignements. Très souvent ils se sont révoltés contre Dieu, disant : "Je
crois en Dieu, je L'aime et cependant,
vous le voyez, j'ai encore la
migraine", ou toute autre chose analogue.
Ces réflexions stupides ne tiennent nul compte
des lois.
Texte
de Omraam Mikhaël Aïvanhov