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jeudi 6 février 2014

Le principe de vie et Le principe de mort : Iona et Horev



La nature est le théâtre de luttes perpétuelles entre le principe de vie et le principe de mort. Le premier unit et organise les éléments partout où il pénètre ; le second sépare et désagrège ces mêmes éléments et es renvoie dans les laboratoires cosmiques où ils seront repris pour être utilisés dans la création de nouveaux organismes. Dans tous les règnes de la nature et aussi en l’homme, évidemment, on peut observer le travail de ces deux principes que la Science initiatique appelle Iona et Horev.

On peut assimiler Iona, le principe de vie, à l’esprit, et Horev, le principe de mort, à la matière. Dès la formation du fœtus dans le sein de la mère, ces deux principe s commencent à agir en luttant l’un contre l’autre. Dès l’instant où l’esprit descend dans le corps de l’enfant pour l’animer, la matière lui oppose son propre pouvoir, et tandis que les puissances de vie se mobilisent pour animer l’organisme, déjà le principe de la matière agit en sourdine pour freiner le processus. Dans les premières années de la vie, le principe de la matière reste soumis et son rôle est secondaire ; autant qu’il le peut, il met des entraves, mais son action est limitées par la volonté et le pouvoir de l’esprit ; Plus tard, quand l’esprit a terminé le travail qu’il devait faire dans ce corps, il s’éloigne, peu à peu, et alors commence véritablement le mouvement descendant.

La période ascendante est celle de l’épanouissement, de la floraison de l’espoir. Les parents, émerveillés, constatent que leur enfant « pousse comme un champignon », qu’il est plein d’énergie, de souplesse, de rayonnement. Et les vieilles personnes qui le regardent soupirent ; « Ah que c’est beau, la jeunesse !» Le principe de vie, l’esprit, dont la fonction est d’assembler les éléments, se manifeste jusqu’à un certain point. Un moment vient où il commence à s’éloigner de ce corps avec lequel il ne peut plus travailler comme précédemment ; il veut aller ailleurs visiter d’autres régions, faire un autre travail, acquérir de nouvelles connaissances. Le principe de la matière prend alors de plus en plus d’audace et poursuit activement son entreprise de dislocation. De temps à autre, pourtant, l’esprit intervient pour s’y opposer, puis il s’éloigne à nouveau… Jusqu’au jour où il quitte définitivement le corps. Le principe destructeur n’interrompt jamais son action ; dès que la vie apparaît, il se met au travail. Mais son pouvoir est limité.

Pendant une certaine période il est tenu en respect par l’autorité que l’esprit exerce sur la matière. Puis arrive le moment où il remporte la victoire, car c’est une loi ; tout ce qui naît doit mourir. La vie et la mort sont un frère et une sœur qui se donnent la main et qui travaillent tous les deux dans le sens de l’évolution. La mort nous apparaît comme une chose affreuse, mais réfléchissez, imaginez ce qui se produirait si la mort cessait un jour son œuvre, ce serait bien pire… Horev et Iona travaillent sur le même chantier, mais à des périodes différentes. Comme le dit Salomon dans l’Ecclésiaste : « Il y a un temps pour toute chose sous les cieux ; un temps pour naître et un temps pour mourir ; un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté… »

Seul l’esprit est immortel et il s’incarne sans cesse dans de nouvelles formes qui, à leur tour, seront détruites. Cependant, l’homme qui s’efforce de donner en lui la première place à l’esprit parvient à retarder l’action du principe destructeur, qui est aussi assimilé au temps ; Kronos ou Saturne ; il s’efforce dans tous les actes de la vie d’ouvrir son cœur à la bonté, à la douceur, à la beauté, fin de permettre au printemps d’entrer en lui. Il se plonge dans cette fontaine de jouvence qu’est la lumière divine et il s’y régénère. On ne peut vaincre le principe destructeur, mais il faut chercher à s’opposer à lui et à entraver son action, et surtout savoir l’utiliser. Comment ? Lorsque la maladie et la vieillesse commencent à faire leurs ravages, lorsqu’on perd ses forces et ses moyens physiques, il faut se dire que c’est le moment de rechercher d’autres occupations, d’autres sources de joie. L’essentiel est d’apprendre à tout utiliser, et même si on est privé des énergies physiques, on peut toujours creuser en soi pour faire jaillir les énergies spirituelles qui, elles, sont inépuisables.

C’est souvent à l’approche de la vieillesse que des hommes et des femmes découvrent dans une philosophie, dans un enseignement spirituel, les vérités dont ils auraient au tellement besoin pour conduire leur vie. Alors, ils se disent que c’est maintenant  trop tard et qu’ils ont gâché leur existence. Non, il ne faut jamais dire cela. Evidemment, il est préférable de rencontrer très tôt la lumière, pour être capable de s’orienter dans la vie, mais rien n’est perdu, et même pour celui qui n’a plus que peu de temps à vivre, il n’est pas trop tard pour apprendre les vérités essentielles et s’en pénétrer, fin de quitter la terre avec une conscience plus éveillée ; C’est la plus grande différence entre la vie physique et la vie spirituelle. Si vous n’avez jamais appris à jouer d’un instrument, à piloter un hélicoptère ou même seulement à coudre et à tricoter, ce n’est pas à quatre-vingts ans que vous allez commencer. Mais pour comprendre les lois qui régissent le monde de l’âme et de l’esprit, il n’est jamais trop tard. Tous les efforts que vous ferez dans ce sens, non seulement vous faciliteront l’entrée dans la lumière de l’autre monde, mais ils vous permettront de préparer votre prochaine incarnation.

L’intelligence cosmique a organisé ainsi les choses pour notre bien. Si le principe qui fait grandir et s’épanouir les êtres ne rencontrait pas des oppositions et des obstacles dans le plan physique, l’homme se perdrait. Oui, si la vieillesse, la maladie et d’autres maux n’étaient pas là pour les limiter un peu, combien de gens deviendraient des monstres. Mais tous savent que leur chemin débouche sur une seule issue ; la mort. Dans ce domaine, tous les hommes sont égaux ; Donc, tous sont obligés de s’incliner, d’être modestes, de réfléchir, de s’assagir et de trouver le chemin qui conduit à Dieu. Tant qu’ils sont jeunes et bien portants, les humains ne pensent jamais que le principe de désagrégation finira par triompher un jour. Ils ont tendance à croire que le monde leur appartient et que l’avenir ne cessera jamais de leur sourire. Quel étonnement et quelle révolte parfois quand ils voient que, peu à peu, tout est en train de leur échapper. Beaucoup vivent cette période comme la plus douloureuse de leur existence. dans cette lutte sans merci qui s’est engagée entre Iona et Horev, certains veulent par tous les moyens retenir Iona, ce qui peut les conduire aux pires aberrations. Quand ils s’aperçoivent qu’Horev gagne de plus en plus du terrain, il sjettent dans la bataille tout ce qu’ils devaient conserver pour une autre tâche, et ils perdent tout.

Vous direz : « Mais ne vaut-il pas mieux toujours lutter ? » Si, mais comment lutter, là est la question. Nous ne somme spas venus sur la terre pour y rester éternellement jeunes et en bonne santé, mais pour y faire un stage, un  apprentissage. Les deux principes ne sont pas ennemis ; ils ont été créés par Dieu et doivent travailler en alternance. La fonction d’Horev est de faire retourner les éléments vers le lieu d’où ils sont venus et de libérer ainsi l’âme humaine du monde de l’illusion. C’est pourquoi, avec le temps, Horev enlève à Iona son empire sur l’homme ; Le sage est celui qui connaît la courbe du chemin et s’efforce de tout utiliser. Dans e monde spirituel, l’ascension est ininterrompue. lci-bas, quoi qu’on fasse, on verra son front et ses joues se rider, ses cheveux blanchir, ses dents tomber, etc. Mais il faut comprendre que l’aspect extérieur n’a aucune importance si, derrière les cheveux blancs et les rides, se manifeste le rayonnement de la vie spirituelle.


On dit que la mort est affreuse et laide. En réalité ce principe qui désagrège est le plus grand bienfaiteur ; il permet aux êtres de se libérer pour pouvoir aller plus loin, plus haut. Les Initiés, qui connaissent les plans de l’Intelligence cosmique, acceptent l’existence et les manifestations de ces deux principes et s’efforcent, quelles que soient les circonstances, de travailler avec Iona qui purifie, embellit, illumine. Iona est un principe plutôt mental et spirituel. Sachant que ce principe peut être renforcé quand on l’aliment par des pensées justes, des sentiments généreux, nous pouvons tous retarder l’action de Horev en nous. Mais je ne vous dis pas cela pour vous donner le désir de vivre dans une jeunesse éternelle ; de toute façon vous n’y parviendrez pas. Je veux seulement éclairer cette question pour que vous appreniez à donner la prépondérance à l’esprit ; c’est l’esprit en vous qui entretient la vie et qui vous donnera la souplesse, la joie, et surtout le goût des choses, car c’est cela la jeunesse. Le secret de la jeunesse, c’est de ne jamais s’arrêter dans sa marche vers le sommet des montagnes spirituelles.

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