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lundi 8 décembre 2014

LES HIÉRARCHIES ANGÉLIQUES


Les anges de Kéther sont les Séraphins, en hébreu Hayoth haKodesch, que l'on traduit par Animaux de sainteté. Hayoth est le pluriel du mot haya qui signifie vie.

Au début du Livre d'Ezéchiel, dans la Bible, on lit une description des quatre Animaux saints, et de façon analogue saint Jean écrit dans l'Apocalypse: « Aussitôt je fus ravi en esprit. Et voici, il y avait un trône dans le ciel et sur ce trône quelqu'un était assis... Au milieu du trône et autour du trône il y a quatre êtres vivants remplis d'yeux devant et derrière. Le premier être vivant est semblable à un lion, le second être vivant est semblable à un taureau, le troisième être vivant a la face d'un homme et le quatrième être vivant est semblable à un aigle qui vole. Les quatre êtres vivants ont chacun six ailes et ils sont remplis d'yeux tout autour et au-dedans. Ils ne cessent de dire jour et nuit: Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient! »

Les quatre êtres vivants qui se tiennent devant le trône de Dieu représentent les quatre principes de la matière, les quatre éléments: le lion (le feu), le taureau (la terre), l'homme (l'air) et l'aigle (l'eau)

. Les racines de la matière sont donc en Dieu, dans la séphira Kéther, et les Séraphins sont les anges des quatre éléments. Mais à ce degré de pureté, la matière est presque de la même substance que l'esprit.

Les Séraphins sont les premières créatures qui reçoivent les émanations divines, ils sont plongés dans l'océan de la matière primordiale encore en pleine ébullition et ils boivent à la Source de la lumière, à la Source de l'amour qui est leur unique nourriture. Ils se nourrissent en contemplant le Seigneur, c'est pourquoi ils sont représentés avec des yeux sur tout le corps. Les Séraphins sont la plus parfaite manifestation de l'amour, car l'amour véritable est une contemplation.  En réalité, dans l'Arbre de Vie il existe d'autres expressions de l'amour: Hessed (Jupiter) représente l'amour pour la collectivité, Netsah (Vénus) l'amour pour une créature. Mais l'amour pour Dieu, le seul amour véritable, ne peut se manifester que dans Kéther, et c'est l'amour des Séraphins.

Devant le trône de Dieu les Séraphins ne cessent de répéter: « Saint, saint, saint est le Seigneur. » Ce qui signifie que le mot « saint » est celui qui caractérise le mieux l'essence de la Divinité. Mais il a été si souvent employé pour désigner seulement des hommes ou des femmes qui manifestent quelques vertus de patience, de bonté, de miséricorde, qu'on a perdu son sens véritable. Pour comprendre ce qu'est la sainteté, c'est vers les langues slaves qu'il faut se tourner. En bulgare, par exemple, les mots « svet » (saint) et « svetost » (sainteté) ont la même racine que le mot lumière: « svétlina ». La sainteté est donc une qualité de la lumière. Dans ce sens on peut dire que seul Dieu est véritablement saint parce qu'il est pure lumière. C'est ce que répètent les Séraphins, et c'est pourquoi la sainteté est aussi inscrite dans leur nom: Hayoth haKodesch: Animaux de sainteté.

Le chef de l'ordre angélique des Séraphins est Métatron, le Prince de la Face. Il est le seul à voir Dieu face à face, et c'est lui qui a parlé à Moïse sur le Mont Sinaï. Aucun être humain, si élevé soit-il, ne peut entrer directement en contact avec Dieu, car Dieu est un feu dévorant qui le réduirait immédiatement en cendres. Il faut toujours un intermédiaire qui parle à l'homme de la part du Seigneur. Même s'il est dit dans la Bible que Dieu s'est adressé à Abraham, à Jacob, à Moïse ou à tel prophète, en réalité ce n'est pas Lui en personne, mais un messager; ce qui est justement la signification du mot « ange »: messager, envoyé.

Les anges de Hohmah sont les Chérubins, en hébreu Ophanim, c'est-à-dire les roues. Le prophète Ezéchiel dans son livre décrit la vision qu'il a eue de roues « d'une circonférence et d'une hauteur effrayantes », cheminant près des Animaux saints: « Quand les Animaux s'élevaient de terre, les roues s'élevaient aussi. Ils allaient où l'Esprit les poussait à aller; et les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des Animaux était dans les roues. Quand ils marchaient, elles marchaient; quand ils s'arrêtaient, elles s’arrêtaient; quand ils s’élevaient de terre, les roues s'élevaient avec eux, car l'esprit des Animaux était dans les roues. » Les Animaux saints obéissent aux ordres de l'Esprit et communiquent une impulsion aux roues.

Le symbolisme de la roue (cercle parfait en mouvement) nous révèle la fonction des Chérubins: en se mouvant, ils brassent la matière originelle symbolisée par les Animaux saints, ils élaborent cette matière afin de la faire servir aux desseins de Dieu. C'est pourquoi on dit que le monde des Ophanim est celui de la musique des sphères (on retrouve là l'idée de cercle, de roue). Mais par musique, il ne faut pas uniquement comprendre ces arrangements de sonorités créés par des humains et que peuvent percevoir nos oreilles. L'expression « musique des sphères » traduit avant tout l'harmonie qui existe entre tous les éléments de l'univers, un ajustement, un agencement fondé sur des rapports de nombres.

L'harmonie est d'abord une structure, et c'est en descendant dans la matière que cette  structure devient créatrice de formes. En ce sens l'harmonie est l'expression de la raison, de la sagesse, et c'est pourquoi elle est aussi assimilée au Verbe. Il n'y a pas d'harmonie, il n'y a pas de musique en dehors de la raison et de la sagesse. Le Verbe divin, la musique et la sagesse ne sont qu'une seule et même chose.

Malheureusement, on est obligé de constater que parmi tous ceux qui créent la musique ou qui l'interprètent, très peu sont capables de mener une vie musicale. La musique, la véritable musique n'est pas celle que l'on exécute avec des instruments ou en chantant, mais celle qu'on exprime par les pensées, les sentiments et les gestes harmonieux dans toutes les circonstances de la vie. C'est cela, la musique de Hohmah.

A la tête de l'ordre des Ophanim se tient l'archange Raziel. Selon la tradition, c'est lui qui donna à Adam un livre, le Sépher Iétsirah, qui lui révélait les secrets de la création. Mais quand Adam commit la première faute, ce livre lui fut retiré.
Les anges de Binait sont les Trônes, en hébreu Aralim: les lions. Dans le texte de l'Apocalypse, saint Jean associe la présence des Trônes à celle des Animaux saints, les Séraphins: « Autour du trône je vis vingt-quatre trônes et sur ces trônes, vingt- quatre Vieillards assis, revêtus de vêtements blancs, et sur leur tête des couronnes d'or. » -  Dans un autre passage, les vingt-quatre Vieillards s'adressent ainsi au Seigneur: « Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant qui es et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande Puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre. »

En donnant le nom de Trônes aux anges de Binah, la religion chrétienne insiste sur la notion de stabilité, alors que leur nom hébraïque Aralim: lions, introduit une notion de jugement. Symboliquement, en effet, le lion est lié à la justice et le « Lion de la tribu de Juda » est une figure de Juge suprême. Les vingt-quatre Vieillards sont les Seigneurs des destinées; rien ne leur échappe des pensées, des sentiments et des actes des humains, et c'est eux qui décident des punitions, des récompenses et des conditions dans lesquelles ils devront venir se  réincarner.

Et tandis que les Séraphins chantent la sainteté de Dieu, les vingt-quatre Vieillards L'adorent en se prosternant: « Ils jettent leur couronne devant le trône en disant: Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance, car Tu as créé toutes choses et c'est par Ta volonté qu'elles existent et qu'elles ont été créées. » De même que la fonction des Séraphins est de célébrer la sainteté de Dieu, de même celle des vingt-quatre Vieillards est de reconnaître la perfection de Sa volonté. A Dieu aussi ils rendent justice en proclamant qu'il est le seul digne.

A la tête des Aralim se tient l'archange Tsaphkiel. Parce qu'elles appartiennent à la triade la plus élevée, Kéther, Hohmah et Binah, les trois premiers ordres angéliques sont les plus souvent mentionnés dans les livres sacrés. Les ordres angéliques de la deuxième triade: Hessed, Gébourah et Tiphéreth, sont: - les Dominations: les Haschmalim (étincelants), - les Puissances: les Séraphim (enflammés), - les Vertus: les Malahim (rois).
 Ces trois ordres ont pour point commun d'exprimer la puissance, et on identifie leur action aux qualités des séphiroth où elles résident. Les Dominations, les anges de Hessed (la miséricorde) répandent partout leurs bénédictions sous la direction de Tsadkiel dont le nom signifie « Dieu est ma justice ». Les Puissances, les anges de Gébourah (la force), enflammés de zèle pour le Créateur, vont, conduits par Kamaël, « désir de Dieu », rétablir l'ordre partout où il est menacé. Leur travail est comparable à celui qu'effectue l'organisme pour se débarrasser de tous les déchets. Les Vertus, les anges de Tiphéreth (la beauté), ont à leur tête l'archange Mikhaël. Ce sont les Malahim qui sont mentionnés dans l'Apocalypse: « Il y eut une guerre dans le ciel. Mikhaël et ses anges combattirent contre le dragon. »

Les hiérarchies angéliques de la troisième triade Netsah, Hod, Iésod, sont:
- les Principautés: les Elohim (les dieux)
- les Archanges: les Bneï Elohim (les fils des dieux)
- les Anges: les Kéroubim (les forts).

Les Elohim, sous la conduite de l'archange Haniel « grâce de Dieu », représentent les entités qui ont créé le monde, ainsi qu'il est dit dans la Genèse: « Béreschit (au commencement) bara (ont créé) Elohim (les dieux) ethha-schamaïm (le ciel) ve-eth ha-aretz (et la terre). » Le plan a été donné en haut dans la séphira Hohmah par le grand Architecte de l'univers, et les Elohim sont les ouvriers qui ont construit l'édifice. Le travail de l'architecte consiste uniquement à faire des plans; la réalisation est confiée aux entrepreneurs, aux maçons.

Les entrepreneurs de l'univers ont été les Elohim. Les Bneï Elohim, les anges porteurs de feu, ont à leur tête l'archange Raphaël dont le nom signifie « Dieu guérisseur ».

Les Kéroubim sont les porteurs de la vie pure. Ils sont les plus proches des hommes et sont donc plus souvent en contact avec eux que les autres ordres angéliques. A leur tête est l'archange Gabriel: « Dieu est ma force ». Enfin, bien qu'à proprement parler ils ne fassent pas partie des hiérarchies angéliques, dans la dixième séphira, Malhouth, les kabbalistes placent l'ordre des Ischim. Ce sont les saints, les prophètes, les Initiés, les grands Maîtres de  toutes les religions, tous ceux qui par leur vie et leurs paroles ont entraîné les humains dans la voie de la lumière. Ils représentent la fraternité des grandes âmes que les chrétiens appellent la Communion des saints. Ces êtres qui sont descendus sur la terre pour instruire et aider les humains, c'est vers eux que nous devons d'abord tourner nos regards, parce que c'est grâce à eux, à leur enseignement, à leur désir de nous aider et de travailler à notre évolution que nous pourrons nous élever sur l'échelle des créatures. A leur tête la Kabbale place Sandalfon, ou bien Ouriel.

Les Séraphins, les Chérubins et les Trônes sont en contact direct avec Dieu. C'est à travers eux que les Dominations, les Puissances et les Vertus reçoivent les émanations divines qu'elles transmettent aux hommes et encore plus bas, aux animaux, aux plantes et aux minéraux.

Les Séraphins sont les esprits de l'Amour divin. Les Chérubins sont les esprits de la Sagesse divine. Les Trônes sont les esprits de la Puissance divine. Les Dominations, les Puissances, les Vertus sont un premier reflet de cet amour, de cette sagesse et de cette puissance. Au-dessous, les Principautés, les Archanges et les Anges en sont un deuxième reflet. Et c'est à nous maintenant de faire des efforts pour devenir le troisième reflet de cette perfection divine en apprenant à travailler avec tout l'amour de notre cœur, avec toute la lumière de notre intellect et avec toute la force de notre volonté.


Omraam à retrouver sur La Vie Devant Soi 

LE TRAVAIL NE SOUFFRE AUCUNE DOULEUR par Peter DEUNOV


Je veux vous expliquer comment se développent vos idées. Par exemple, j’ai pris comme image : « Force vive qui jaillit de la source », et tous les autres tableaux ont résulté de cette image.

Cette force est un principe, elle édifie. Plus tard, nous entonnerons un chant sur le Moussala : « Tu es unique, Moussala ! Avez-vous vu le lever du soleil depuis le Moussala ? Moussala, Moussala, Moussala ! » Il y aura un chant sur le Moussala, puis un autre suivra. Nous apprendrons à prononcer le mot ‘Vérité’, le titre et le chant ne seront qu’un seul et même mot. Nous aurons trois chants : un sur le « Moussala », un sur la « Vérité », et un sur « Les aurores de la vie ». Ensuite, nous étudierons encore un autre chant : « Dieu est Amour ». Et quand nous en serons arrivés là, nous verrons s’il est nécessaire de continuer. Avec ce dernier, nous connaitrons douze chants, et aurons ainsi terminé le premier cycle des exercices de musique occulte. Vous ferez ces exercices pendant votre temps libre.

Vous consacrerez à la musique cinq à dix minutes par jour. Si vous avez du chagrin ou si vous êtes triste et ne pouvez travailler, alors chantez. Mais si vous pouvez travailler, alors vous n’avez pas besoin de chanter.

Quelqu’un se plaint : « J’ai le cœur malade ! » Eh bien, qu’il chante ou qu’il fasse de la musique ! Il n’y a pas de meilleur moyen de guérir son cœur.

Il y a des êtres, invisibles à nos yeux, qui s’en vont dans les forêts en chantant en chœur. Une grande harmonie règne dans leur musique. Ces chants ne peuvent être perçus par les oreilles physiques, car, bien que réels, ce sont des chants éthériques.

N’avez-vous jamais tendu l’oreille pour écouter les sources qui jaillissent ? Comme la musique entre les petits cailloux est agréable ! Et dans certains endroits, comme en forêt, quand bruissent les feuillages, quelle musique ! C’est dans la nature que vous trouverez l’inspiration. Si vous ne tendez pas l’oreille pour écouter le chant de la nature vous n’apprendrez rien. Tout l’art est là : écouter comment chante la source, comprendre le langage des animaux, des oiseaux, surtout quand ils commencent à se manifester. Quel concert, alors ! Et enfin, comment les basses accompagnent tout cela. C’est tout un orchestre ! Un musicien doué d’une bonne oreille entendra ce qu’il n’a encore jamais entendu de sa vie. Si un musicien contemporain composait une création musicale sur la façon dont les oiseaux commencent leur prière, il aurait un grand succès. Certains essaient d’imiter le tonnerre, se forcent à saisir ce qui est le plus brutal, mais sans y parvenir. Ils vont à peu près exprimer ces voix rudes, mais ne peuvent encore imiter le chant des oiseaux. Seuls certains violonistes peuvent y parvenir. Dans la musique occulte, tout cela peut être exprimé.

Le vent, l’orage, la pluie, constituent un concert, mais l’oreille humaine n’est pas assez sensible pour saisir cette musique. Quels sont les plus beaux concerts ? Ceux qui accompagnent le lever du soleil. Nous pourrions faire une expérience avec la lumière solaire, afin qu’elle vous parle. Il n’y a pas de plus belles combinaisons de sons que celles qui proviennent des vibrations des rayons du soleil.

Chaque mouvement des feuilles des arbres produit un ton musical que l’oreille non développée ne perçoit que comme un bruit sans intérêt. Vous allez aux concerts pour écouter de la musique de Schumann, de Mozart, de Bach, de Beethoven. Mais si l’oreille humaine était plus développée, elle préférerait écouter l’harmonie du feuillage des arbres agités par le vent. Liez-vous avec le monde de la nature musicale. Avez-vous déjà écouté la musique des fleurs quand elles éclosent ou le chœur des arbres fruitiers quand leurs fruits mûrissent ? 

Avez-vous écouté le chœur des eaux vives ou le chant du zéphyr d’été qui caresse les arbres ?
La musique de la nature éveille constamment le sentiment musical de l’homme ; elle l’incite à chanter et à jouer. C’est au moyen de la musique que l’homme exprime spontanément ses sentiments et ses sensations. C’est par la musique que les croyants expriment leurs sentiments religieux et c’est par la musique que les autres hommes expriment les douleurs et les joies de leur vie quotidienne. Il y a de la musique dans les eaux qui coulent et dans les eaux toujours agitées des océans et des mers ; il y a de la musique dans les airs, dans le souffle du vent ; il y a de la musique dans le bruissement du feuillage, dans le gazouillement des oiseaux, dans la voix des animaux, dans les rumeurs du torrent. Et souvent, lorsque le vent agite les arbres, là-haut se répand une musique, orchestre grandiose, qu’une oreille fine apprécie comme une symphonie.
Dans la nature tout vibre ; tout émet des vibrations qui se propagent comme des ondes musicales. C’est pourquoi on peut dire que dans la nature tout est musique.
Peut-être direz-vous que tout cela n’est qu’une illusion ? Non. Une oreille aussi sensible vous est nécessaire pour que vous puissiez entendre ces chants et vous unir à eux.
Tout est vivant dans la nature. Une grande signification existe dans tout ce que Dieu a créé. Et en tout il y a de la musique et des chants.

Chaque être vivant produit un ton. Représentez-vous que toute la nature est un grand orchestre. Le coucou bat le tambour - un, deux, trois coups - et s’arrête ! Chaque animal, chaque être dans cet orchestre, émet son propre ton. Quel majestueux orchestre que la vie de la nature !

Les organes du corps humain, d’après leurs fonctions, se déterminent comme tons musicaux. 

Par exemple :
- le cœur représente le ton DO ;
- le système respiratoire, RÉ ;
- le foie, MI ;
- les reins, FA ;
- la rate, SOL ;
- la bile, LA ;
- le système digestif, SI.

Quand le système respiratoire agit musicalement dans toutes ses gammes, nous disons qu’il est normalement développé. À la moindre perturbation de la gamme, son ton change, passe à un autre ton, et cela cause une dysharmonie dans certains organes. Cette dysharmonie, nous l’appelons maladie. Voilà pourquoi, pour éviter qu’aucun organe ne soit malade, il est de première importance que le système respiratoire conserve la pureté de son rythme, le nombre de vibrations de son ton fondamental

Les énergies du cœur passent par le foie. Cela démontre que du cœur au foie, le chemin est ouvert, sans toutefois qu’il y ait communication. Sachant cela, vous ne devez laisser entrer dans votre cœur aucun sentiment négatif qui ne manquerait pas de se répercuter d’une façon nuisible sur le foie. Si vous compreniez la clef de votre organisme et les tons de vos organes, vous pourriez réagir, transformer vos états, maintenir les fonctions de votre corps en parfait état en coordonnant ses forces et énergies. Celui qui comprend la musique de son être peut guérir n’importe quel organe en lui-même. S’il découvre quelque défaut dans son système respiratoire, qu’il chante ou joue de la musique dans laquelle le ton RÉ se répète souvent. La bile se guérit avec le ton LA.


Chaque organe du corps humain peut être comparé à un instrument de musique et le corps entier à un immense orchestre, non de cinquante ou soixante exécutants, mais de mille instruments et de milliers d’êtres qui jouent et chantent sous la direction de l’homme. Le grand chef d’orchestre, c’est vous ! L’homme a des milliards de sujets qui sont les cellules vivantes de son corps. Tous les organes du corps humain émettent des ondes musicales. Les Anges sont très musicaux. Actuellement, les compositions musicales sont écrites au moyen de notes. Mais, du temps passé, bien peu de musique a été conservée. Et on cherche maintenant à la retrouver dans les archives de la musique angélique. Pouvez-vous percevoir cette musique qui a 300.000 ou 500.000 vibrations ? Par elle, l’or et le fer peuvent se dissoudre et les maladies incurables guérir. Mais il existe aussi une musique dont les vibrations ont un pouvoir destructeur.

samedi 6 décembre 2014

DANSER AVEC LA VIE par Peter DEUNOV


Le Bulgare s’éveille, n’est-ce pas ? Et vous direz que ce sont des chants bulgares. Ce n’est pas le cas. Ce sont des chants de la nature. Ce motif n’est pas sorti de la tête d’un Bulgare. Un clairvoyant disait que c’étaient des chants bulgares. Non, ce sont des chants de la nature. Non seulement un Bulgare ne peut créer de tels chants, mais un Anglais ou un Français en seraient encore moins capables. Ce sont des motifs de la nature. Ils séduisent parfois car les gens ont beaucoup dansé sur ces airs. Autrefois, les gens utilisaient ces chants contre le mal, et maintenant quand on les joue, les gens disent que ce n’est que taper des pieds. Or, ces mouvements de pieds permettent de se soigner : leur rythme est bon pour la santé. Si quelqu’un est malade, ne chantez pas de chants en gammes mineures, mais en gammes majeures.

Si ton mari est malade, effectue tout doucement ces mouvements de pieds ; danse, et ton mari dira alors : « Ne tape pas du pied ! » Mais après que tu as un peu dansé, il dira : « Danse encore un peu. » Puis il commencera à chantonner et tu pourras voir que le travail de guérison s’est accompli. Pourtant vous dites : « N’est-ce pas une honte de danser ainsi ? » Est-il préférable qu’un homme reste au lit à geindre alors qu’il est en bonne santé, et qu’on lui apporte toutes sortes de choses ? Cela est bien plus ridicule. Quand il s’agit de repos, le problème est autre. Mais tomber malade et déranger toute une maisonnée avec sa maladie, c’est honteux. Tape du pied, joue d’un instrument. Certaines maladies se soignent ainsi. C’est une guérison musicale et c’est très bien. Ne chantez pas fort, mais tout doucement, afin de ne pas effrayer le malade car il a l’oreille sensible.

Il faut chanter tout doucement, bien qu’avec vivacité. Par exemple, quand on exécute le deuxième exercice, le motif est très sérieux ; il commence en mineur, puis devient plus vif : « Les rayons divins t’apporteront de la douceur. »

Nous utiliserons la musique dans l’éducation des enfants. Nous ferons l’essai avec les petits. Et vous, vous pouvez faire ces essais sur vous-même. Vous avez utilisé beaucoup de règles morales dans l’éducation, mais maintenant, nous utiliserons certains des exercices occultes avec les enfants et vous pourrez constater leur influence. Dans le futur, la musique sera un bon moyen d’éducation, que vous pouvez déjà appliquer sur vous-même. Tu es là, à rester assis, et tu ne trouves pas la solution à un problème ! Prends un exercice, puis un autre, chante tous les exercices que tu as, et tu verras le résultat. Ces exercices, je vous les ai donnés tout prêts, afin que vous économisiez votre peine. Sinon, il vous aurait fallu les chercher dans les forêts de Rila, en montagne, là où jaillissent les sources, et enfin parmi le peuple. Cependant une oreille exercée ainsi qu’une bonne compréhension sont nécessaires pour saisir le motif musical qui soit juste.

Durant l’occupation turque, le Bulgare se soignait avec ses chansons. Avec des chants en mineur, il soignait sa tristesse, et avec ceux en majeur, il se disait à lui-même : « Tu dois taper du pied, danser, et demain tu iras labourer ton champ. » La tristesse revenue, il chantera en mineur ; la joie retrouvée, il chantera en majeur, etc.  Actuellement, dans le monde nous sommes exposés aux souffrances et la musique est une méthode pour se soigner.
Accordons-nous un moment de repos, et voyons ce que les disciples ont écrit à propos de la musique. (Nous avons lu encore quelques thèmes.)

Il n’y a pas une musique qui serait mondaine et une autre qui serait spirituelle ; il y a deux façons de considérer la musique. Elle est, pour ainsi dire, un seul principe. Lorsqu’on dit que l’on doit être de bonne humeur, l’humeur est alors considérée comme une musique. Toute bonne disposition est due à la musique. Pour que le Bien se manifeste, nous devons obligatoirement utiliser la musique ; elle est pour lui comme une enveloppe. Dans la Sagesse, tout est en ordre, tout est à sa place. Quand il s’agit de la Vérité et de l’Amour, tous utilisent la musique - ils sont des moyens extérieurs pour la manifestation de la vie. Si nous considérons le monde intellectuel, celui-ci est une frontière entre les facultés intellectuelles et les facultés musicales de l’homme.

De chaque côté de son front, au-dessus des sourcils, sur le rebord externe, se trouvent certaines facultés. Chez certaines personnes, ces endroits sont moins développés, ce qui indique que leurs aptitudes pour la musique ne sont pas tellement développées. Tandis que vous pourrez remarquer que ce rebord au-dessus de l’œil est plus développé chez les musiciens. Le monde intellectuel est celui des Anges. Dire que « l’homme est manas » signifie que l’on parle du monde angélique. À la frontière de ces mondes s’établissent des points de contact.

Un de nos plus grands philosophes, comparé au plus simple des Anges, ne serait qu’un ignorant. Le philosophe le plus instruit sur terre, comparé au plus simple des Anges, ne serait qu’un bébé dans le monde angélique. Nous avons parfois une haute opinion de nous mêmes. Au ciel, on dit : « En bas, le plus simple des Anges est un officier, ce n’est pas un simple soldat comme il l’est parmi les Anges, il est officier ; et ici, pour nous, un officier n’est pas un Ange. »

Aujourd’hui, dans la situation où se trouve l’humanité, il y a des choses plus importantes que tout ce qui peut se passer dans notre vie. De nos jours, chacun a une haute opinion de lui-même. J’ai parfois entendu dire que les hommes étaient plus élevés que les Anges et même que les Archanges ! C’est ce que l’on croit. Cela pourra se faire dans le futur, mais à l’heure actuelle... ! Il est dit dans les Écritures : « Tu l’as créé un peu inférieur à l’Ange. » Et certains théologiens en donnent comme interprétation que les humains dépassent les Anges.

C’est faux ! Si l’on ne considère que leur forme, passe encore, mais pour ce qui est de leur essence, il existe un domaine où les Anges ne peuvent progresser : ils ne peuvent commettre d’erreurs ! Ce sont des êtres absolument purs, totalement purs. Ils sont l’exemple même de la pureté et de l’amour. Si vous voulez savoir ce qu’est l’amour, vous le trouverez parmi eux. Et quel amour !

Si on envoyait l’un d’entre vous parmi eux, il constaterait que leur amour et leur culture sont différents des vôtres - ils sont tout autre ! Il existe une telle barrière entre vous et les Anges, qu’il est difficile d’entrer dans leurs écoles. Combien de vies humaines passées à prier et à jeûner, combien de demandes devrez-vous adresser à Dieu afin que les Anges acceptent de vous recevoir parmi eux ? Il est facile d’entrer dans le Paradis, mais difficile d’être admis parmi les Anges.
Au Paradis, ne se trouvent que des âmes humaines. Si quelqu’un veut m’écouter parler des Anges, je dis : « La flamme et le feu sont produits par les Anges ; ce sont des êtres de feu. » Nous devons nous montrer humbles devant eux. Les Anges disposent d’une excellente culture ; une culture si pure que nous ne pouvons en avoir qu’une vague idée.

Parfois, un Ange peut venir sur terre, mais dans ce cas, il vient chargé d’une mission spéciale. Les âmes humaines ont des Anges comme guides, mais ils descendent très rarement sur terre. Ne vous faites pas d’illusions ! Si les Anges descendent rarement, ce n’est pas parce qu’ils n’aiment pas venir, mais parce qu’ils ont beaucoup de travail. Étant donné que l’humanité est restée en arrière, ils s’appliquent à former des saints. Les Anges ont leur propre voie d’évolution sur laquelle ils progressent. Ils préparent des saints. Et ainsi, vous êtes préparés à devenir des saints (ce n’est pas une plaisanterie). Être ‘saint’ signifie pouvoir se manifester, étudier et venir en aide aux autres.

Presque tous les anciens postes qu’occupaient les Anges sont maintenant occupés par les saints. Actuellement, il y a peu d’Anges qui soient présents sur terre car ils se retirent dans leur monde où ils travaillent ; certains d’entre eux ont de lourdes charges, comme celle de diriger le système solaire et ils ne descendront pas s’occuper de Pierre ou de Paul. Ils ont un travail considérable. Ce sont des êtres purs, extrêmement purs et si doux que vous ne pouvez vous en approcher tels que vous êtes : dépravés. Ils sont semblables aux abeilles ; ils n’ont ni médecins, ni hôpitaux. Si l’un d’entre eux commet une erreur, il est jeté dehors. Il est exclu et tout de suite oublié ; il n’existe aucun pardon et personne ne pleure.

Il existe beaucoup de ces anges déchus parmi vous ; pas seulement déchus, mais sans ailes. Il existe une légende qui dit que lorsque les hommes ont chuté et sont venus sur terre, de là-haut, un million d’Anges a été envoyé pour les aider. Quand les Anges arrivèrent sur terre, ils virent combien les filles des hommes étaient belles.

Ils décidèrent de se marier et restèrent sur terre. Voici ce que dit la légende : « Les fils de Dieu ont vu que les filles des hommes étaient belles et ils fondèrent des foyers sur terre. » Quand le Christ vint, Il dit aux Anges : « Votre mission était d’aider l’humanité afin que ceux qui avaient pris conscience, puissent sauver les autres à travers leurs liens. » Mais ces liens sont ceux des contes des « Mille et une nuits ». C’est une histoire occulte qui demande à être expliquée. Car sans explications, vous vous en feriez une fausse idée. Les Anges sont liés aux plantes et aux animaux, et nous aussi sommes liés à eux. Je vais vous dire comment nous sommes liés aux Anges. Les arbres sont les enfants des Anges. Je vous parle maintenant en langage occulte.

D’autre part, les animaux sont les enfants des Archanges. Et les plantes et les animaux sont au service de l’homme. Les Anges et les Archanges leur disent : « Étudiez ici et apprenez ce qu’est une vie humaine. » Ne pensez pas que les plantes aient une origine ordinaire.
Un jour, elles reviendront là-haut, chez leurs parents. Mais certains disent : « Ce n’est qu’un arbre ! »

Maintenant, une pensée négative va se glisser en vous, et vous vous demanderez : « Les Anges ont-ils des enfants ? » Bien sûr qu’ils en ont, mais leurs enfants ne naissent pas comme ceux des humains - la méthode par laquelle naissent les hommes n’est pas la plus réussie. « Né de chair et d’Esprit. » Comment naître d’Esprit ?

Nous devons être attentifs aux plantes. En vous parlant des plantes, je garde à l’esprit qu’elles sont les enfants des Anges ; c’est pourquoi le jus de la pomme et celui de la poire sont si bons... N’avez-vous jamais senti leur force ? C’est toute une richesse ! Leur amour est totalement désintéressé et les plantes se sacrifient. Parfois, quand on transgresse les lois, ils prononcent leur verdict et il arrive souvent que quelqu’un le paye de sa vie.

En général, vous dites : « Dieu a créé les plantes, les arbres pour l’homme, afin qu’ils soient utilisés dans le domaine de la construction. Mais vous, en tant que disciple de l’école occulte, libérez-vous de cet égarement ! Les arbres n’ont pas été créés pour devenir des poutres dans la construction d’immeubles. Qu’ils deviennent des poutres, c’est un autre problème ! Qu’on puisse égorger certains mammifères est un autre problème ! Ils n’ont pas été créés afin que nous les mangions.

Maintenant, comme disciples, vous devez penser. Quand une pensée vous vient, réfléchissez-y. Il y a une autre manière de naître. Le problème est différent si les plantes et les animaux se sacrifient volontairement, mais la façon dont on les utilise et comment on les brutalise, cela n’existait pas au commencement. Les plantes, les animaux, les mammifères ont une tout autre destinée. Quand Adam

était au Paradis, quelle était sa destinée, qu’est-ce qui avait été mis à sa disposition ? Qu’est-il écrit dans la Bible ? N’est-il pas dit de labourer la terre, de cultiver les plantes et d’élever les animaux ? Non seulement, mais aussi de donner un nom à chaque animal. Il n’est dit nulle part de les manger. Dieu a donné aux animaux de l’herbe à brouter et à l’homme, des fruits. Après qu’il soit sorti du Paradis et soit devenu un maître, l’homme a transgressé la loi divine. Nous devons apprendre à chanter ; c’est le plus important. La musique que je vous recommande vous apportera certains bienfaits.
La musique occulte rafraîchit l’intellect. Si elle est correctement chantée, ton intellect sera rasséréné. Et si tu as une question à résoudre, tu pourras trouver la bonne solution. Quelqu’un demande : « Comment résoudre ce problème ? » Tu chanteras, et tu le résoudras correctement. Après avoir chanté doucement durant cinq minutes, note les idées qui te viennent et si cette musique a pu t’apporter des bienfaits tels que l’élargissement de l’intellect, la lumière et la pureté, c’est qu’elle est bénéfique. Il ne suffit pas qu’elle te régénère, encore faut-il que tu puisses résoudre ta question.

Dans la musique, certains tons sont liés à des mots. Nous lions ces tons à des mots afin que notre sensibilité se développe. Parfois, notre sensibilité agit sur notre mémoire. Les musiciens contemporains sont très sensibles. En général, ils font preuve de beaucoup d’amour propre et explosent pour un rien. Prenez un chef d’orchestre ou un chef de chœur et voyez comment à la moindre erreur celui-ci fixe du regard, alors qu’il devrait se montrer doux et calme. Il en est ainsi, car nous n’avons pas encore une musique idéale. Mais il ne faut pas le juger ; il a raison : nous devons bien chanter. Les sons discordants lui sont insupportables. Il a raison !
Avant tout, pour qui chanterons-nous ? Vous chanterez par amour.

Nous prendrons l’amour pour fondement, puis nous chanterons. Il arrive de dire : « Je suis triste, je n’ai plus envie de chanter. » Quelqu’un est triste et n’a pas envie de chanter. Chante ! Le chant est maintenant la seule chose qui puisse te soigner ; tu dois chanter ! Pourquoi ne pas chanter ?

Ce matin, je vous ai dit que nous devons penser, car nous coûtons très cher au monde invisible. Un jour, je devrais compter à combien revient chacun de vous. Ne vous faites pas d’illusions. On dépense pour vous une si grande énergie qu’il est honteux de rester dans l’état où vous êtes ! Cela ne coûte pas un million, dix millions, mais des milliards et des milliards de leva , et cela pour chacun d’entre vous ! Et cependant, vous restez là et demandez : « Que va-t-il advenir de moi ? » Comment pourrais-je qualifier un tel disciple pour lequel son père a dépensé tant et tant qu’il en a même dépensé tous ses biens ? Comment baptiserez-vous un tel fils ? Vous en trouverez vous même le qualificatif.


Cela ira, tout ira bien. L’important est que passe cette période transitoire que vit l’humanité ! En tant que disciples, vous vous trouvez dans un état particulier, mais cela ne doit pas vous désespérer. Plus tard, viendront des exercices de base. Nous aborderons alors un autre domaine : nous passerons à la géométrie et aux mathématiques.

jeudi 4 décembre 2014

Omraam nous parle de Dieu et de religion


 

L'espérance et la foi ne suffisent pas

Pour consoler les chrétiens l'Église leur dit: "Vous êtes pauvres, faibles, malades, mais ayez l'espérance et la foi, l'amour du Seigneur est infini, vous serez un jour à son côté dans le paradis." Donc, voilà ce que doit être l'entourage du Seigneur: de pauvres bougres, misérables, en lambeaux. Malheureusement pour les chrétiens, le Seigneur ne veut être entouré que de splendeurs, des créatures les plus lumineuses, les plus pures, les plus puissantes. Alors, il vaut mieux pour eux ne pas tellement compter qu'ils auront dans le ciel toutes les félicités qu'ils n'ont pas eues sur la terre. Qu'ils s'occupent plutôt de déclencher intérieurement les puissances spirituelles qui leur permettront d'obtenir dès maintenant la lumière, l'amour, la joie. Quand vous semez une graine, toutes les puissances du ciel et de la terre sont là pour soutenir votre travail et vous aurez bientôt des fleurs et des fruits. Mais si vous n'avez rien semé, rien ne poussera, même si vous avez l'espérance et la foi.

Dieu a créé l'homme à son image

Tâchez de me comprendre et non seulement vous ne vous étonnerez plus quand je vous dis que je cherche dans chaque homme et chaque femme la divinité qui l'habite, mais vous essaierez de faire comme moi. Car en agissant ainsi, nous montrons notre respect pour les oeuvres de Dieu. Parce que j'admire la sagesse du Créateur, je sens qu'il y a en tout être quelque chose d'infiniment beau et précieux qui mérite d'être considéré et aimé. Tant pis si, en voyant mon attitude, certains se moquent et pensent que je vis dans l'illusion! Moi, je sais que je vis, au contraire, dans la foi véritable qui repose sur des vérités éternelles. Une de ces vérités, c'est que Dieu a créé l'homme à son image. Alors, en cherchant la divinité en chaque homme, en chaque femme, non seulement nous manifestons au Créateur notre foi et notre amour, mais nous vivifions aussi sa présence en nous-même.

L'Église doit montrer l'exemple

Jésus fustigeait les pharisiens et les sadducéens. Mais s'il revenait, ne ferait-il pas les mêmes reproches aux papes, cardinaux, évêques, etc., qui, depuis des siècles, se sont succédé à la tête de l'Église? Ils devraient enseigner aux humains à prendre conscience que toutes les ressources et les richesses spirituelles sont en eux-mêmes, et comment les développer. Au lieu de cela, la plupart d'entre eux se sont efforcés d'accaparer la Divinité et ils ont prêché: "Hors de l'Église, pas de salut." Je veux bien, ce n'était pas si mauvais, mais à condition que l'Église montre l'exemple en sachant donner la première place aux principes spirituels. La vérité, c'est qu'elle s'est laissée aller aux mêmes erreurs que les royaumes de la terre, elle a voulu devenir une puissance temporelle, et a mis l'accent sur l'organisation. Alors, maintenant c'est sûr, l'Église est extérieurement un édifice magnifiquement organisé, mais à l'intérieur de cet édifice, combien de choses s'effritent et périclitent et continueront à péricliter si elle ne retrouve pas sa véritable vocation spirituelle!

Dieu est au-dessus du bien et du mal

Nous avons naturellement tendance à identifier Dieu au bien. Mais, en réalité, non, le bien n'est pas encore Dieu Lui-même; il est une manifestation de Dieu, mais il n'est pas Dieu. Dieu est au-dessus du bien et du mal, et nous ne pouvons pas savoir ce qu'Il est réellement. Mais puisque le bien est pour nous la plus haute manifestation de Dieu, en pensant au bien nous nous lions à Lui: notre conscience sort de la région des ténèbres où sont les souffrances, les angoisses, les terreurs et elle va rejoindre le Centre, le Principe créateur. Puisque c'est Dieu qui a tout créé, Il connaît les propriétés de tous les éléments, de toutes les forces, de toutes les créatures dans l'univers et Il nous donnera les moyens de remédier à nos lacunes. La création est vaste, immense, infinie, et nous ne pouvons pas tout savoir. Mais le Créateur possède tout le savoir, tous les pouvoirs, et c'est donc à Lui que nous devons recourir pour demander de l'aide, car Il est au-dessus du bien et du mal.

Lorsque vous priez le seigneur

Nous ne pouvons toucher Dieu, l'Esprit cosmique, qu'en touchant l'esprit en nous, notre Moi supérieur. Donc, comprenez bien ceci: lorsque vous priez le Seigneur, c'est en réalité le sommet de votre être que vous cherchez à atteindre. Et si vous y parvenez, vous déclenchez une vibration tellement pure et subtile qu'en se propageant elle produit en vous les transformations les plus bénéfiques. Et même si vous n'obtenez pas pour cette fois ce que vous avez demandé, vous gagnez au moins quelques éléments très précieux. L'utilité de cette demande, c'est que vous avez essayé d'atteindre un sommet en vous-même et que vous avez pu mettre en mouvement une force là-bas, très loin, très haut, qui, en venant jusqu'à vous, produit des vibrations d'une extrême subtilité, des sons, des parfums, des couleurs, et régénère tout votre être.

Dieu est la source unique de la vie

Dieu est la source unique de la vie, c'est Lui qui a tout créé, et rien ni personne n'existe en dehors de Lui. Tout être vivant vit la vie de Dieu. Il faut donc accepter l'idée que même ces êtres que l'on appelle les démons ont aussi reçu la vie de Lui. Car ils vivent, on ne peut pas le nier, et puisque Dieu ne leur retire pas la vie, c'est qu'Il accepte leur existence. Si les entités ténébreuses ne tenaient pas leur vie de Dieu, qui la leur aurait donnée? Auraient-elles pu la créer elles-mêmes? Ou l'auraient-elles reçue d'un autre Créateur?

La lumière, l'amour, la patience de Dieu alimentent toutes les créatures. Évidemment, celles qui ne restent pas auprès de Lui se privent de ses bénédictions. Mais ce sont elles qui s'en privent, ce n'est pas le Seigneur qui les leur a retirées.

Il existe une flamme en vous

Vous êtes tous habités par une flamme, une aspiration divine, et, si faible soit-elle, il est en votre pouvoir de l'alimenter pour qu'elle devienne un brasier gigantesque. Quand vous commencez à sentir cette flamme brûler en vous, soyez prudents, ne l'exposez pas à tous les courants d'air qui pourraient l'éteindre. C'est-à-dire ne fréquentez pas n'importe qui, ne lisez pas n'importe quoi, n'allez pas voir n'importe quel spectacle: choisissez les nourritures bonnes pour le coeur, pour l'intelligence, pour l'esprit, des nourritures qui vous renforcent intérieurement. Quand vous serez vraiment forts, vous pourrez tout affronter, et les mêmes conditions ou rencontres qui vous auraient démolis auparavant augmenteront au contraire votre lumière et votre paix. Lorsqu'une flamme a trouvé suffisamment de nourriture pour devenir un brasier, le vent ne l'éteint plus. Au contraire, il ne fait que l'attiser.


Omraam Mikhaël Aïvanhov sur "La Vie Devant Soi"

RECEVOIR DES PARTICULES DE SOLEIL


Dans la nature, tout est polarisé ; La terre et le soleil, par exemple, sont deux pôles entre lesquels il existe une circulation. C'est grâce aux énergies qui émanent du soleil et viennent à nous sous forme de lumière, de chaleur et de divers éléments que la graine mise en terre commence à gonfler et germe pour se transformer peu à peu en plante, en arbuste, en arbre portant des fruits. La terre est la cathode et le soleil est l'anode. La solution où sont plongés les deux électrodes que sont la terre et le soleil (ainsi que tous les autres astres), c'est l'éther, dans lequel un nombre incalculable d'éléments sont présents. Le soleil est une lame d'or qui envoie de ses particules sur toutes les choses de la terre. En galvanoplastie, le phénomène attendu ne réussit que si le moule, l'image qui doit recevoir les particules de métal est parfaitement propre, sans oxydation. Toute matière grasse ou autre empêche qu'on obtienne un résultat. Et lorsque l'anode est le soleil, le métal est l'or.

Comment recevoir les particules d'or qu'il nous envoie?

Il faut un coeur pur. Et pour purifier son coeur il existe deux méthodes que l'on peut trouver dans la nature. L'eau représente le sang de la terre. Les rivières et les fleuves sont les artères et les veines. Des coeurs d'eau charrient des eaux pures comme le sang des artères, d'autres des eaux impures comme le sang des veines. Alors observons l'eau et les deux processus par lesquels elle retrouve la pureté.

L'eau tombe en pluie sur la terre ou en neige sur les montagnes; elle s'infiltre dans le sol, traverse diverses couches et après un long trajet elle ressort toute propre loin de son point de chute. Ou bien, accumulée dans les lacs et les mers, elle est chauffée par les rayons du soleil et s'évapore dans l'atmosphère; là, elle se purifie avant de retomber sur le sol, complètement débarrassée de ses impuretés. Pour l'homme aussi, ces deux procédés de purification existent. Si l'on refuse l'un, on devra subir l'autre. Si on refuse de monter dans l'espace en s'exposant à l'action de la lumière, alors on devra descendre dans l'obscurité et subir la pression de la souffrance.

L'Enseignement veut nous conduire vers les hauteurs. Il nous convie à nous purifier par la lumière en élevant nos pensées vers le soleil et vers le Créateur dont il est le merveilleux et le vivant symbole. Voir le lever du soleil est d'une importance capitale. Mais tout dépend, évidemment, de la façon dont on le regarde et dont on le  considère. D'abord il importe de connaître la valeur de l'aurore pour notre vie psychique. Ensuite il faut persévérer, car on n'obtient pas tout de suite de grands résultats. Notre conscience ne sait pas s'élever jusqu'à la superconscience, elle s'arrête à la soi-conscience, et nous devons l'entraîner à cette ascension. Au bout d'un certain temps, vos exercices produiront des effets et vous sentirez que vous n'êtes plus tout à fait comme les autres. Vous vous sentirez éclairés et libres. Les souffrances ne seront pas supprimées ni même écartées de votre chemin, mais elles changeront de caractère; elles deviendront plus subtiles, plus acceptables, plus agréables, parce qu'elles seront porteuses de révélations et qu'elles feront évoluer votre conscience.

Ce qui compte au-dessus de tout, c'est le point de vue auquel nous nous plaçons. Il faut adopter le point de vue qui nous permettra de nous affranchir et d'être puissant. Car, il y a le point de vue purement égocentrique, celui de l'estomac, qui vous maintient sous les nuages et sous la dépendance des conditions extérieures. Et il y a le point de vue  héliocentrique, qui fait que vous vous placez sur le soleil.

Le point de vue du soleil, de la source unique, vous permettra de vous libérer, de devenir calme, serein et joyeux. Pour l'acquérir, il faut faire des exercices. Les hommes ne savent encore que boire et manger, et encore le font-ils mal, et ils ne savent ni respirer bien ni absorber bien les rayons du soleil. Pourtant le meilleur moyen de se purifier, de se laver, c'est d'absorber les rayons ultraviolets avant le lever du soleil. Ces rayons agissent fortement sur le système nerveux.

Un exercice : devenir parmi les hommes un petit soleil, leur envoyer une nouvelle vie qui les anime afin qu'ils échappent à la philosophie mortifiante qui prétend tout inanimé, sans signification, sans but et qui fait de la vie une chose sans valeur, cette philosophie actuelle qui ne voit dans le monde ni justice, ni sagesse, ni amour.

Soyons les imitateurs du soleil!

Pourquoi faire cet exercice, de s'imaginer être sur le soleil au cours de nos prières et de nos méditations? En réalité nous sommes déjà sur le soleil. Oui, notre Moi supérieur, l'étincelle que Dieu a mise en nous se trouve déjà sur le soleil. La prière et la méditation nous permettent d'harmoniser les vibrations de notre moi terrestre avec celles de notre Moi supérieur, et alors nous vibrons comme lui, des rayons de lumière nous traversent, et les connaissances qui sont le fait du Moi supérieur se reflètent dans le cerveau de notre corps physique. L'illumination et l'extase proviennent de ce Moi supérieur.

Se retrouver soi-même dans le Moi supérieur, c'est réaliser le cercle que représente le serpent se mordant la queue; la tête et la queue se joignent. Parce que le côté inférieur de notre être se met à vibrer comme notre être supérieur et parfait, nous commençons à appliquer la volonté de Dieu et tout ce qui se trouve dans la tête se reflète dans la queue, c'est-à-dire dans la personnalité. Alors, on nage dans la joie. Pourquoi les hommes vivent ils dans les souffrances? Parce que la queue est extrêmement éloignée de la tête et n'a pas de correspondance avec elle. Le corps fait une chose pendant que la tête en pense une autre. Dans ces conditions il est impossible à l'homme de connaître tous les trésors que Dieu a déposés en lui, c'est un héritage dont il ne dispose pas. Il est encore trop jeune. Un père ne donne pas son héritage à ses enfants tant qu'ils ne sont pas adultes.

Faisons tout pour vibrer en harmonie avec notre Moi supérieur, c'est-à-dire avec nous mêmes. Par la prière et la méditation établissons un lien entre nos deux "moi". En les pratiquant nous sentirons une compréhension nouvelle se manifester dans notre tête. Nous aurons touché un peu de l'héritage que Dieu a placé pour nous dans le soleil, un peu de la sagesse et de la puissance de Dieu et un peu de sa ressemblance. Qui ne veut pas s'accorder avec l'étincelle divine reçue de Dieu ne peut ni se transformer ni connaître l'illumination. En faisant des exercices avec le soleil, vous augmentez en vous la conscience du Moi supérieur.

Imaginez que votre Moi supérieur, qui se trouve sur le soleil, vous regarde et ironise un peu sur votre petitesse physique en face de lui, ici sur la terre. Soyez là-haut avec lui. Vous aurez des révélations insoupçonnées, car vous êtes fils de Dieu et vous portez en vous toutes les possibilités, tous les dons. Ils ne se trouvent pas sur la terre; aussi ne peuvent-ils se manifester et vous apporter le calme, la béatitude, la paix et le savoir, sauf à travers votre Moi supérieur. Celui-ci vous les donnera, un ou deux jours, puis les reprendra, parce que ce sont des biens qui s'évaporent comme un parfum s'échappe d'un mauvais flacon.

Notre flacon ne suffit pas à garder les parfums; nous n'avons pas su le préparer ni le boucher comme il faut. Rappelez-vous: vous avez eu des extases, elles n'ont pas duré; malgré vous, tout s'est envolé. Le Moi supérieur ne peut vivre longtemps en nous. Il se manifeste donc de temps à autre et il attend que nous ayons élaboré des flacons bien bouchés capables de conserver, entre deux de ses visites, les trésors qu'il nous destine.  


Textes extraits de plusieurs conférences OMRAAM MIKHAËL AÏVANHOV 1962

mardi 2 décembre 2014

EXERCICE DES CHANTS OCCULTES par Peter Deunov


Les occultistes des courants actuels et les religieux, d’après leur compréhension, disent : « Nous n’avons pas spécialement besoin de chanter, mais de profondément réfléchir. » Et qu’est-ce qu’une profonde réflexion ? Quelqu’un s’assoit et se concentre. Que font les Hindous ? Mais, ces Hindous qui utilisent depuis des siècles certaines méthodes de concentration, ont aussi durant des siècles, pratiqué le chant et la musique. Ils ont passé le premier degré d’étude, et sont maintenant arrivés à la concentration. Ils ont acquis des dons qu’ils peuvent éveiller. Et que se passe-t-il avec un Européen ? Il se concentre et quand il pense et repense, il s’endort. Ce n’est pas de la concentration !

Après quoi, il se frotte les yeux, serre le poing et dit : « Je vais me concentrer. » Tu as déjà gâté la concentration. Tu dois être calme. Tu te relaxeras, tu poseras tes mains librement, tu ne te crisperas pas afin qu’aucun muscle ne soit contracté. Quand vous chantez, de temps à autre certains se crispent. Non, relâchez votre larynx, il doit être libre. Quelqu’un demande : « Que diras-tu de moi qui ne comprends rien à la musique ? - Laissez cette critique de côté. Tu as envie de chanter et de jouer de la musique, n’est-ce pas ? Tu as fait une erreur, fais-en cent et apprends à chanter ; nous t’excuserons. » Mais si tu dis : « Je vais d’abord apprendre avant de chanter », tu n’apprendras jamais. C’est une compréhension erronée. Laissez de côté votre amour-propre, votre vanité. Au début, vous ne prendrez pas correctement les tons, mais peu importe, ne vous désespérez pas. « Mais je ne suis pas un bon chanteur ! » Nous vous donnerons des règles pour chanter. Et si vous les suivez, vos larynx s’amélioreront ; cela s’arrangera.

Il y a plus de quinze ou seize ans, j’en ai fait pour la première fois l’expérience. C’était à Varna où une élève de la classe de sixième était incapable de chanter deux tons corrects à la suite. Tous se moquaient d’elle et la traitaient de piètre musicienne. Et quand on l’attaquait, elle commençait à pleurer. Je lui ai dit : « Tu peux apprendre à chanter ! » Elle apprit à chanter, et plus tard, fit partie d’une chorale. Il faut donner à l’homme confiance en lui-même, le persuader qu’il a un don. Il doit avoir la foi et apprendre à chanter pour lui-même.
Je ne vous enseigne pas à chanter sur scène. La meilleure musique est celle que tu chantes ou joues pour toi-même. Je le tiens de mon expérience personnelle. J’ai passé les meilleurs moments avec mon violon. Je le prends, je joue en m’adressant à tous les chagrins et à toutes les souffrances, et avec ces mélodies - que j’appelle ‘exercices occultes’ - tous les esprits s’en vont et je deviens gai et joyeux. Mais, si je ne joue ni ne chante, ces esprits se montrent alors extrêmement méchants.

Certains se demandent à quoi je passe mon temps. Quand je suis fatigué, je joue et je chante. Quand je me trouve en forêt, j’écoute comment la forêt et les sources chantent ; je tends l’oreille dans toutes les directions. Si un oiseau chante, je m’arrête, tends l’oreille et dis : « Comme c’est beau ! À certains moments tu chantes bien, mais à d’autres, c’est un peu raté. » J’écoute et observe les rossignols.

Certains d’entre eux sont de bons chanteurs, des maîtres. Je dis au rossignol : « Tu montes bien la voix, mais tu dois encore étudier. » Un jour que j’étais dans le bois du roi Boris, sur le chemin, j’entendis chanter le rossignol. C’est un oiseau très timide. Il se tenait caché dans un pin. C’était un excellent chanteur, mais comme je ne le voyais pas, il éveilla mon intérêt. Il prenait des tons justes et purs et je voulais savoir où il était caché. Après être allé d’un côté et de l’autre jeter un coup d’œil, je le vis. Il chantait les yeux fermés, comme transporté. Alors que je l’écoutais, il rouvrit les yeux et il me vit. Il sursauta en disant : « Comment ? Tu m’épiais ? » Et je lui répondis : « Écoute, ton chant m’a plu ; tu chantes bien, tu es un excellent chanteur. »

Nous devons faire des observations. Quelqu’un dira : « Maintenant je vais m’asseoir pour apprendre de ce petit rossignol. Je n’ai rien d’autre à faire et je vais m’intéresser à lui. » Si tu n’as pas d’intérêt pour ce petit rossignol, tu ne peux en avoir pour autre chose. Si le Seigneur voit que tu ne cherches que les grandes choses dans le monde, Il dira : « Notre fils n’évolue pas bien. » Alors que s’Il te voit attentif aux petites choses, les grandes viendront. Vous pensez parfois que le chant est sans importance. Qui chante ? Certains répondront : « Nous savons qui chante. » Le Bulgare considère le chant de la façon suivante : « La jeune fille doit chanter parce qu’elle se mariera. Le pope a l’obligation de chanter, et le psalmiste chante aussi. Mais je ne suis ni psalmiste ni pope, ni une jeune fille à marier, pour chanter ! Passe encore si l’on chante une fois par an, quand on va quelque part, à l’occasion d’un dîner où l’on peut se réjouir ! » Telles sont, en général, les conceptions de notre peuple sur le chant. Le Bulgare les a adoptées au cours de sa descente, mais dans sa vie primordiale, quand il se trouvait dans une situation plus élevée, il montrait de bonnes aptitudes pour la musique ; plus tard, il perdit cette culture musicale. Le Bulgare a le sens de la musique. Il avait une culture mais en perdant sa musique il a aussi perdu sa littérature. Et maintenant, rien ne reste de la littérature slave. Cependant, les Slaves sont des peuples très musiciens, chez qui l’esprit de la musique doit se réveiller.

Nous commencerons par de petits exercices simples. Je veux que ceux qui parmi vous désirent chanter, le fassent de leur plein gré et avec amour. Si vous voulez apprendre et que ces exercices produisent un effet sur vous, vous devez tout faire avec amour. Respectez les lois. Ne prenez pas les tons trop legato, en traînant la voix, mais prenez des tons justes et purs. Apprenez tout d’abord les quatre tons fondamentaux : do, mi, sol, do. Qu’ils soient justes, puis, quand vous saurez les prendre, vous ajouterez les autres.

Je ne dis pas que vous ne pouvez pas vivre sans musique ; vous le pouvez, mais avec elle, votre vie sera meilleure. Ceux qui souffrent beaucoup sont ceux qui vivent sans musique. Le musicien ne souffre pas. Certes il souffre, mais se réjouit de ses souffrances. J’ai remarqué qu’il y avait différentes sortes de mendiants, et les meilleurs sont ceux qui jouent de la gadoulka. Quand l’un d’entre eux joue et que quelqu’un passe près de lui, il dit : « Je ne mendie pas, j’exerce mon art. » Et cela est un art ! Il joue bien, éduque les gens ; il se trouve sur la route et dit : « Je vous propose mon art sans demander d’argent. » Ainsi, dans le nouvel enseignement, je veux à tout prix que vous sachiez tous faire de la musique. Celui qui n’a pas le sens musical ne peut être disciple de l’École. Vous devez tous avoir une bonne oreille et distinguer les tons les plus subtils. Cela ne signifie pas seulement devenir sensible car en devenant trop sensible, vous deviendriez en même temps vaniteux et orgueilleux. Mais développez des images : votre sensibilité doit vous amener à transformer la musique en une musique imagée. La création d’images est une qualité de l’intellect humain. La sensibilité est nécessaire au cœur, au même titre que la vapeur qui doit se transformer en énergie. Notre chant doit toujours produire de beaux tableaux, comme certaines belles images qui existent dans la nature.

À l’extérieur de l’École, vous chanterez d’autres chants. En passant de la musique actuelle à la musique occulte, vous connaîtrez une période de transition. Vous passerez d’un état à l’autre quand vous changerez de gamme. Parfois la voix s’émousse, ce qui est dû au fait que vous n’avez pas appris à concentrer votre volonté. Placez votre volonté dans le larynx, et faites certains exercices pour le maîtriser et pour que votre volonté accompagne les tons. La colère, le doute, l’emportement, le manque de foi, tous détruisent la gorge. Quelqu’un peut avoir beaucoup de talent, mais ces défauts influenceront inévitablement son larynx. Votre élocution présentera un caractère musical. Par exemple, si vous dites : « Je veux ! », c’est une musique.

La langue primordiale était purement musicale. En raison de la chute des humains, certains sons perdurent sans tonalité musicale.  Et maintenant, dans la musique d’opéra, on voudrait restituer la musique par le chant et le jeu théâtral. Mais en le regardant, on se prononce de façon inconvenante en disant : « C’est une sorte de singerie ! » Et si l’homme contemporain nous demandait : « Quel est donc le mouvement correct, quelles sont les bonnes manières ? »
Nous lui répondrions : « Ceux qui sont en accord avec la nature. »

Savez-vous quels sont les mouvements corrects, à quel moment est apparue la poignée de main ? Par rapport à l’évolution humaine, la poignée de main n’est pas très ancienne. Chaque mouvement exprime un ton musical ; nous les étudierons plus tard avec la musique.

Quand un mouvement coïncide avec le ton qui lui correspond, il a une grande force. C’est pourquoi le psalmiste dit : « Les sources, les forêts, les rivières t’appellent. » Toute la nature participe à glorifier le Seigneur. Comment Le glorifie-t-elle ? En chantant. Ne pensez pas que j’ai en vue le chant dans la musique contemporaine ; ce chant n’est pas encore de la musique. À l’avenir, les gens naîtront avec des dons pour la musique. Actuellement, d’après ce que je vois, certains d’entre vous sont assez doués pour la musique. C’est bon signe. À l’avenir, la musique éveillera en vous d’autres dons, elle vous rendra plus doués, plus fins et plus doux. La finesse est nécessaire et nous avons aussi besoin de douceur, de musique. J’utilise la musique comme méthode la plus efficace pour établir l’harmonie entre vous. Et, si cette méthode n’était pas efficace, je disposerais encore d’une autre méthode dont je vous parlerai plus tard. Mais vous direz : « Il y aura des retours de bâton ! » Ma pensée est tout autre. J’ai une meilleure méthode. Elle vous sera donnée quand vous connaîtrez mieux la musique.
Cette méthode pourrait vous être donnée plus tôt, mais si vous commenciez à l’appliquer, il vous faudrait rebrousser chemin ; elle vous ferait revenir en arrière afin d’apprendre la musique. Il n’existe pas d’exception dans cette méthode. Il est préférable de bien apprendre la musique maintenant.

Et quand vous y serez parvenu, tel un oiseau, vous déploierez vos ailes et vous vous élèverez. Et que votre voie soit libre !

Revenons maintenant à nos deux exercices. Ils sont presque terminés. J’appelle ces réunions des récréations car pour moi, ce sont des réunions ou des soirées de distraction.
Qu’un disciple chante le premier exercice que nous avons terminé. Ensuite, nous chanterons l’exercice concernant le soleil. « Dis-moi ta tristesse ». (Le Maître joue et les huit frères chantent.)

Premier couplet :
« Force vive (2)
dis-moi (2)
où l’eau jaillit (2)
dis-moi (2)
deux mots doux.
Tes mots doux,
Deux mots doux. »
Deuxième couplet :
« Dis-moi ta tristesse,
ouvre ton cœur
aux rayons du soleil. (4)
Rayons divins, ils nous enverront la douceur,
et à ton âme, ils apporteront la joie, (5)
ils apporteront la joie, (8)
et à ton âme, ils apporteront la joie. »

(Nous avons chanté ces couplets plusieurs fois.)

Chantons le deuxième couplet de telle manière que lorsque la mélodie est ascendante, elle soit chantée plus fort que lorsqu’elle est descendante ; le chant s’atténue progressivement. Quand nous en serons au passage : ‘apportent la joie’, que le son augmente, puis s’atténue jusqu’à chanter tout doucement. Dans la musique, si le son augmente, cela montre qu’il existe certaines difficultés qui sont progressivement surmontées, comme lorsque l’on gravit une montagne jusqu’à son sommet. Et tu redescends tout doucement.

L’ascension se fait par vagues. Dans le chant ‘Dis-moi une douce parole’, existent des demi-tons que vous ignorerez.

Combien la musique occulte est vaste ! La musique ordinaire se divise en quatre parties que les gens arrivent tout juste à chanter. Pratiquez la musique dans votre vie. Si vous avez un travail difficile à accomplir, commencez à chanter. (Le Maître chante seul « Les rayons divins nous envoient la douceur et dans ton âme, ils apporteront la joie. ») Chantez ce chant sans contraintes. Et, à partir de cet air, vous pourrez composer beaucoup de chants. Prenez ensuite : ‘Dis moi, dis-moi deux mots doux’. Quels sont ces deux mots doux ? (Le Maître chante) Ces mots ne sont pas inventés. Quand le Bulgare dit : « Dis-moi deux mots doux », il utilise de beaux et joyeux motifs.

(Le Maître joue ‘Dis-moi, dis-moi...’)

Comprendre l’homme pour saisir la vie


Trois choses sont importantes dans la vie sur la terre : tout d’abord, il s’agit de comprendre l’homme pour ensuite saisir la vie qu’il mène. En second lieu, nous devons comprendre ce que sont les Anges qui représentent la pureté de la raison et de la pensée humaines. Nous pouvons rem placer le mot « Ange » par : « Être émanant des pensées pures et rayonnantes. » La troisième chose, qui est de loin la plus importante et en même temps la moins comprise, est la signification du mot ‘Dieu’. Ce mot ‘Dieu’ peut être traduit par ‘Amour’. Il est dit dans les Écritures que Dieu est Amour.

C’est l’Amour qui donne la vie et l’immortalité à l’âme humaine.

En résumé, l’idéal consiste à se comprendre soi-même et à comprendre les Anges, c’est-à-dire les pensées pures et lumineuses ; mais aussi à comprendre Dieu, c’est-à-dire l’Amour. S’il saisit ces trois choses, l’homme sera en mesure d’élaborer une philosophie positive de la vie. Nos contemporains souffrent de l’incapacité de comprendre les choses telles que Dieu et la nature les ont créées. C’est la raison pour laquelle l’homme se trouve en contradiction douloureuse avec lui même. C’est comme s’il allumait un feu sur le plancher de sa maison au lieu de l’allumer dans l’âtre, à sa vraie place ! Qu’arrive-t-il alors ?

La maison prend feu ! Sous ce rapport, les sentiments humains jouent le rôle du feu. Si l’homme sait comment et où diriger ses sentiments, il se crée de grands biens ; mais si au contraire, il ne le sait pas, des souffrances et des malheurs en résultent.

Pour qu’il dirige correctement ses sentiments, une pensée juste est indispensable à l’homme. Ce sont donc ses pensées et ses sentiments qui doivent le plus lui importer. Pour les Anges, rien n’est plus grand que la pureté : pureté des pensées et des sentiments. Et dans le monde divin, il n’y a rien de plus sublime que l’Amour.

Il faut constater que ces choses si importantes restent incomprises aux gens d’aujourd’hui qui demandent encore que l’existence de Dieu leur soit prouvée ! Si cette question doit être prouvée, elle perd sa signification. Quel intérêt y a-t-il à ce que quelqu’un me prouve que je vis ou non ? C’est bien inutile car je sais que je vis, que je pense, que je sens ; par conséquent les preuves extérieures sont superflues. La pensée doit être considérée comme une condition organique.

Si un chimiste veut obtenir une réaction ou une combinaison quelconque, il doit connaître les propriétés des divers éléments qu’il utilise ainsi que les lois auxquelles il les soumet. Dans ce cas l’expérience réussira ; dans le cas contraire, il peut provoquer une explosion et s’attirer bien des malheurs. La vie aussi représente une combinaison chimique formée de nombreux éléments. Et si l’homme sait coordonner ces éléments - pensées et sentiments -, il pourra obtenir un résultat correct c’est-à-dire se créer une existence juste et harmonieuse. Mais s’il laisse, par exemple, s’introduire une tendance animale dans une pensée irrésolue, il se formera une substance explosive qui risquera d’éclater.

Aujourd’hui l’être humain n’est pas encore parvenu au degré ‘d’homme’ véritable, qui se manifestera dans l’avenir. Il ne peut pas encore se maîtriser et bien des tendances basses subsistent en lui.  Toutes les erreurs qu’il commet découlent de tendances animales encore latentes.

Sous le mot ‘Homme’, je comprends l’ensemble de toutes les vertus. Celui qui ne les réunit pas toutes conserve en lui un degré plus ou moins grand d’animalité. En parlant de l’animal en l’homme, je pense à tous les animaux : tigre, ours, loup, renard, aux différents herbivores et insectes, etc. En quoi consiste donc l’existence de tous ces animaux ? C’est une vie d’extermination mutuelle : ils se dévorent entre eux. Parmi les oiseaux, seule la colombe fait exception : elle se nourrit exclusivement de graines et elle est purement végétarienne. Le rossignol, ce merveilleux chanteur, est insectivore. Il avale chaque jour quantité de moucherons. Lui est satisfait de son état, mais les moucherons qu’il avale le sont moins !

Nos contemporains se vantent volontiers de leur religion, de leur science, de leurs arts... Je demande : « Quelle est cette religion qui est incapable d’enseigner la manière de s’aimer ? Quelle est cette science qui ne peut apprendre à vivre correctement, qui ne peut découvrir les lois de la pensée humaine ni expliquer les causes de l’existence du bien et du mal ? Quelles sont ces sciences qui ne peuvent montrer à chacun la manière d’organiser sa vie ? » Puisque ni la religion ni la science ne sont en mesure de donner à l’homme le savoir indispensable à son développement harmonieux, elles concourent à lui faire perdre le sens de la vie. Et en vérité, nous voyons que la terre est couverte de malheureux, de malades et de morts !

De grands Êtres sont venus sur la terre à différentes époques ; e plus sublime d’entre eux - le Christ - s’est incarné parmi les humains, il y a deux mille ans et Il est toujours présent... Les hommes parlent de Ses souffrances et Le pleurent, mais ils continuent à Le crucifier par leur conduite insensée.  Vous demandez : « Quel est le sens de la souffrance ? » La souffrance possède une grande signification. Celui qui souffre est un héros et il deviendra un homme véritable. On ne peut rien attendre d’un être qui ne souffre pas. Il restera un homme ordinaire. Les hommes illustres sont tous passés par la souffrance. Le Christ a subi les pires épreuves mais à travers elles, Il a laissé au monde une grande et sainte idée qui ne mourra jamais. Il a été soumis à un grand examen : Il fut crucifié et mis au tombeau, mais le troisième jour Il ressuscita.

Ni le Christ ni Sa grande idée ne sont morts. Si le christianisme se perpétue de nos jours, c’est que le Christ vit toujours parmi les hommes et Il continuera d’y vivre éternellement ! Si une évidente dysharmonie apparaît dans la vie de beaucoup de chrétiens, la cause en est qu’ils ne croient pas à la résurrection du Christ et à Sa présence parmi nous. Ces chrétiens-là passent pour être croyants mais ils ne le sont pas. Il existe encore bien des gens qui n’ont de l’homme que l’apparence. D’aucuns considèrent la brebis comme un animal stupide. Pourtant j’ai étudié la construction de sa tête et j’ai trouvé, à la suite de mesures et de l’examen de certaines données, qu’elle est un mammifère des plus intelligents. En sondant la conformation et la structure des animaux, on constate que pour l’intelligence, après l’homme viennent l’éléphant puis la brebis. De nos jours, chacun veut être bien portant, heureux, réaliser tous ses désirs, etc. Et bien on peut obtenir tout cela. Comment ? En travaillant à acquérir un corps sain, un cœur bienveillant et ouvert à tous, un esprit clair et un état totalement vertueux. Sinon, on ne peut éviter les souffrances.

On peut considérer les souffrances comme des exceptions résultant d’une existence incorrecte. Elles doivent donc être comprises et bien utilisées. Pour ceux qui sont raisonnables, les souffrances renforcent la foi, alors que pour les autres - les sots - elles constituent le plus grand malheur.

On a coutume de dire actuellement que l’homme naît pour mourir. Mais il faut se demander quel est le sens de la mort. Si en quittant la terre, l’être humain s’en va dans un monde meilleur, alors la mort a un sens. Qu’un arbre fruitier fleurisse, il y a un sens à cette floraison ; mais qu’une bombe fleurisse, c’est-à-dire qu’elle éclate, cela n’a aucun sens. Il y a un sens à allumer du feu pour cuire la nourriture, à édifier des lieux pour prier, des écoles pour s’instruire, mais quel sens y a-t il à faire des bombes pour s’entre-tuer ? Et ensuite vous dites : « Que le Seigneur mette le monde en ordre ! »

Lorsque Dieu créa les hommes, Il écrivit Ses lois dans leur cœur pour qu’ils y conforment leur existence. Il avait donc déjà mis le monde en ordre. Depuis des milliers d’années, les gens se divisent en savants, en simples, en ignorants, en riches, en pauvres, en croyants et en incroyants, mais en réalité, s’ils s’examinent attentivement, ils verront qu’ils se ressemblent tous.  Le croyant et l’athée travaillent l’un et l’autre pour de l’argent. Le mal ne réside pas dans le fait que les gens travaillent pour de l’argent, mais dans ce qu’ils épuisent leurs forces pour lui. Ils oublient leur tâche primordiale sur la terre pour bien s’habiller et vivre richement. Ils devraient aussi s’efforcer de bien s’habiller intérieurement. Chacun peut revêtir intérieurement un joli vêtement clair, fait de pensées lumineuses et de nobles sentiments. Et l’on dira en voyant passer un tel être : « Voilà un homme véritable ! Où qu’il aille, il apportera la bénédiction divine, il guérira les malades, consolera les affligés et nourrira ceux qui ont faim. »

Maintenant, je vous demande : « Qu’y a-t-il de plus important au lever du soleil ? - Le soleil lui-même, c’est-à-dire sa lumière. Et qu’y a-t-il de plus important derrière le soleil ? - Les nobles sentiments, les claires et pures pensées que la lumière et la chaleur solaires dispensent à l’homme. Cependant, cette même lumière et cette même chaleur éveillent aussi de basses pensées, des désirs et des sentiments chez le loup ! » Une grande et forte main, que l’on ne voit pas, se trouve derrière la lumière et la chaleur du soleil. « Où est cette main ? » Me demandez-vous. Elle ne peut être aperçue qu’autant que vous voyez L’Homme. Ce que vous nommez ‘homme’, celui que vous côtoyez dans la rue, est seulement l’expression de certaines pensées, de certains sentiments et actes.

Ce qui meurt, ce n’est pas l’homme, ce sont seulement les pensées malsaines, les sentiments et les actes mauvais et parfois, ils sont déracinés comme des plantes !

Je vous dis, puisque vous construisez maintenant votre vie : « Bâtissez-la avec des pensées et sentiments clairs, avec des actions nobles et justes. » Si vous n’observez pas ces lois, vous causerez vous-même votre malheur. Bâtir une vie humaine peut être comparée à la construction d’un bateau. Pour bien le réaliser, il faut prendre en considération toutes les règles et lois techniques dans le domaine de la science actuelle. Ce n’est qu’à cette condition qu’il pourra résister aux vagues et aux tempêtes. Mais si les règles n’ont pas été observées, le bateau courra de grands dangers et tous les passagers avec lui, et la faute en incombera au constructeur. Quand dans l’avenir, les humains atteindront un degré plus élevé de développement, ils se comporteront d’après toutes les règles et méthodes du nouvel Enseignement, afin de se créer un corps bien organisé capable de percevoir les pensées et les sentiments divins. Pour le choix des dirigeants d’un État, il faut procéder de la même manière : ils doivent être les plus intelligents, les plus nobles, les plus désintéressés. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra escompter la prospérité d’un État. Ce qui se passe maintenant démontre une regrettable incompréhension de la vie.

Beaucoup, hélas, pensent qu’ils sont venus sur la terre pour passer leur vie n’importe comment et s’en aller ensuite. Le loup agit de même : il fait son possible pour s’approcher du bercail, voler une brebis, la dévorer et rien de plus ! Que penser d’un homme qui se comporte comme le loup ? On se débarrassera du loup en le tuant d’une balle, mais si un homme sur un champ de bataille, tue dix ou vingt personnes, il sera décoré et traité en héros ! Il se vantera ensuite de pouvoir tuer sans frémir. Pourtant tuer, détruire, est un crime et non une science. La véritable science crée et construit.

Je vous dis que chacun aujourd’hui, doit penser et vivre correctement, comme Dieu le demande, c’est-à-dire fraternellement. Il n’est pas nécessaire que tous aient les mêmes convictions. Pour comprendre les courants de la vie, pour les utiliser raisonnablement, l’homme doit chaque soir et chaque matin déposer en lui-même quelque chose de positif : des pensées et des sentiments positifs. S’il veut arriver à quelque chose, chaque soir et chaque matin, l’homme doit déposer dans sa subconscience la possibilité de parvenir à quelque chose de positif en se disant : «Je veux arriver à tel but». S’il dépose ce désir dans sa subconscience, il doit ensuite cesser d’y penser. Toute pensée ou tout désir inscrit dans la subconscience n’est rien d’autre que l’équivalent de semer une graine dans le sol.

Quand vous semez une graine dans la terre, laissez-la libre afin qu’elle germe et croisse. En peu de temps, la graine germera, croîtra et fructifiera


extrait de : Le Livre des Trois Intelligences de Peter DEUNOV