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mardi 31 mars 2015

Illumination de Omraam Mikhaël Aïvanhov



    Mikhaël était arrivé à l’un des moments les plus importants de son existence. Il avait tant travaillé à orienter son intelligence vers la sagesse, à purifier son cœur, à fortifier sa volonté, il avait tant supplié Dieu de venir habiter en lui qu’il était prêt à recevoir l’Esprit. Quand il parlera plus tard de son illumination à l’âge de quinze ans et demi, il la reliera à l’expérience mystique de ses neuf ans, inspirée par le Livre des Proverbes : il dira qu’il était entré en lui-même une seconde fois.

 
 Tout d’abord, la lecture d’une œuvre du philosophe Emerson sur
 l’Âme supérieure produisit en lui, selon sa propre expression, « un effet très puissant ». À la même époque, il découvrit un autre texte qui faisait un portrait de l’aura de Bouddha et des splendeurs du monde invisible. Ces deux écrits eurent sur lui une influence décisive et, apparemment, c’est la description de l’aura de Bouddha qui l’amena à traverser le seuil de l’extase.

    Un matin d’été, il se rendit comme d’habitude au lever du soleil au bord de la mer. Après avoir gravi une colline, il s’assit dans un verger. Il méditait depuis un certain temps lorsqu’il sentit autour de lui la présence d’entités célestes. Soudainement, il se trouva plongé dans une lumière éclatante et fut ravi en extase.

    Les quelques réflexions qu’il a faites plus tard sur son illumination sont très évocatrices, mais on sent bien qu’il lui a été impossible d’en exprimer l’essentiel, de la partager ou de la décrire. Ce qui est certain, c’est qu’il a vu un Être mystérieux, un de ces êtres divins qui se manifestent comme une pure lumière et qui ont un effet tellement puissant sur les mystiques que ceux-ci ont le sentiment d’avoir vu Dieu. Il fera un jour cette réflexion :

    « J’avais toujours la même idée, d’être comme Bouddha, comme Jésus. C’était ça le plus important pour moi… c’était tellement beau que j’ai perdu la tête. De voir cet être, avec ces couleurs, avec ces lumières ! Il était presque invisible, et autour de lui, il y avait une lumière fantastique. Et moi, je me trouvais dans une lumière, un bonheur, une extase… tellement grande, tellement puissante que je ne savais plus où j’étais. C’était une joie délirante, c’était le ciel, c’était l’univers. Ensuite, je me suis dit que si Dieu n’était pas beau, je ne croirais pas en lui. Ce qui est resté dans ma tête comme la chose la plus essentielle, ce n’étaient ni les pouvoirs, ni le savoir, ni la richesse, ni la gloire, non… c’était la beauté. » 



la biographie d'un maître spirituel véritable  (Pages 79-80) 

La chaîne vivante des Créatures



Tous les êtres des différents royaumes de la nature sont liés entre eux. Que nous en ayons conscience ou non, les êtres qui sont au-dessous de nous, comme ceux qui sont au-dessus de nous, sont liés à nous. Il existe une hiérarchie vivante dans la nature, et c’est grâce à elle, grâce au lien qui nous unit à tous les êtres supérieurs, que nous avons la possibilité de nous élever. Mais nous sommes aussi liés à tous les êtres qui sont au-dessous de nous, les animaux, les plantes, les pierres, et ce lien est extrêmement puissant.

Si nos pensées, nos sentiments et nos actes sont honnêtes et purs, nous recevons du Ciel des forces bénéfiques qui se déversent en nous à travers cette chaîne vivante et ininterrompue des créatures. Mais ces courants Divins ne s’arrêtent pas à nous, ils nous traversent et descendent jusqu’aux créatures situées en dessous de nous et également liés à nous dans les règnes animal, végétal, minéral.

C’est ainsi que chaque état harmonieux que nous sommes en train de vivre influence bénéfique ment non seulement les humains autour de nous, mais tous ces frères et sœurs que sont aussi pour nous les animaux, les plantes et les pierres. Et en même temps, grâce à un autre courant de circulation, les énergies remontent du minéral jusqu’aux règnes supérieurs de la nature.

On peut comparer ce phénomène aux deux courants qui circulent dans le tronc de l’arbre : 
Le courant descendant transporte la sève élaborée qui nourrit l’arbre, tandis que le courant ascendant transporte la sève brute jusque dans les feuilles où elle se transforme. Dans l’arbre cosmique, l’homme se trouve aussi sur le passage de ces courants qui le traversent et il doit apprendre à travailler avec eux consciemment.

Celui qui s’efforce de se lier à cette chaîne vivante des êtres est sans cesse nourri, abreuvé.
Tandis que celui qui cri pouvoir s’en retrancher n’a plus la possibilité d’y puiser des énergies, et il s’affaiblit. 
Car d’où recevra-t-il l’élan, l’inspiration, la sagesse, l’amour, les forces nécessaires pour la vie de chaque jour ? « il les trouvera en lui-même », direz-vous. Oui, pour quelque temps peut-être, mais il aura vite épuisé ses réserves.

Même s’il a commencé avec de vastes projets, il devra interrompre ses travaux, parce qu’il est impossible de réaliser quelque chose de grand si l’on ne reste pas lié à la chaîne vivante des créatures. C’est exactement comme une lampe, qui s’imaginerait qu’elle peut éclairer sans être reliée à la centrale électrique. Eh non, c’est la centrale qui lui envoie le courant ; la lampe, elle, n’est qu’un conducteur.

En réalité, que nous le voulions ou non, nous sommes liés, branchés à la source divine, mais cette liaison doit devenir consciente : ainsi nous en bénéficierons pleinement pour notre évolution et celle de toutes les créatures de l’univers.


L’homme peut être puissant, il peut faire des miracles, mais à une condition, c’est qu’il devienne le conducteur conscient des énergies d’en haut."

Omraam

samedi 28 mars 2015

LES ENFANTS ELEVES DANS L’AMOUR



Si l’Amour divin règne dans une maison, les enfants qui naissent sont plus intelligents. La science, aujourd’hui, a le même point de vue. Dans la famille où le père et la mère sont chastes dans le plein sens du mot , naissent les enfants les meilleurs, les plus géniaux, les plus raisonnables.

Nous avons un tel exemple dans le Christ. Il est né d’une vierge qui était la plus chaste de son époque. Le peuple hébreu n’a pas créé de femme meilleure et plus chaste que Marie, la mère du Seigneur. Christ n’a pu naître que par elle. La même loi se rapporte aussi aux pensées. Seule l’âme chaste peut donner naissance à des pensées justes, fortes et belles. Il n’y a que l’esprit le plus chaste qui puisse donner naissance aux actes les plus beaux. La chasteté doit être placée comme base dans la vie de chacun. Admettons que dans une famille le mari et la femme se disputent sans cesse.

Leur vie ne peut être appelée « une vie » ! Parfois, c’est l’intellect du mari qui est négatif et parfois c’est le cœur de la femme qui est futile. Si une telle lutte existe en vous et que vous soyez divisés en vous-mêmes, seule l’obscurité apparaîtra en vous.

Alors, comment corriger votre intellect et votre cœur ? En y mettant la chasteté, la pureté, la lumière. Ces principes vous aideront à travailler. Ce sont des méthodes et des règles spéciales. Si vous ne trouvez pas la façon correcte de travailler, c’est-à- dire si vous ne savez pas comment faire entrer la lumière dans votre intellect, je vous le dirai : si vous entrez dans une pièce sombre, aux volets fermés, comment ferez-vous pour faire pénétrer la lumière ?

Écartez les rideaux, ouvrez largement la fenêtre, ouvrez les volets et la lumière entrera d’elle-même. Je parle donc de la totale Sagesse, de la Pureté en tant que forces raisonnables, porteuses de lumière. Lorsque vous leur ouvrez la voie, elles viennent dans votre intellect et dans votre cœur et vous montrent comment vous devez raisonner et sentir. La pensée commence alors à couler sans entrave, dès que la lumière entre dans le cerveau, car elle y éclaire tous les centres. La « chasteté » sous-entend les lois de la pensée divine qui coule fortement et puissamment dans toutes ses manifestations. La chasteté existe-t-elle vraiment dans le monde, dites-vous ? Oui, il y a une chasteté dans le monde qui n’est pas mécanique. C’est la chasteté divine, intérieure.

Dans le Nouveau Testament, on l’appelle la « Venue de l’Esprit » ou la « Visitation de l’Esprit ». Le Christ a dit : « L’Esprit de Vérité descendra sur vous et vous enseignera. » Il vous apprend à penser correctement, Il vous donne la connaissance de la Vie. La vie ne consiste pas uniquement dans le fait de savoir comment passer son temps ! Non, la vie de chacun est une grande science à étudier, une profonde connaissance de soi.

Notre système nerveux se transforme et se réorganise constamment. Il doit être entraîné à supporter les tons de la vie les plus bas et les plus élevés. Cet entraînement nous est donné par les difficultés et les souffrances de la vie. C’est par elles que se réorganise la matière de notre système nerveux et cérébral. Si vous examiniez au microscope le système nerveux d’un homme de l’Ancien Testament, d’un homme du Nouveau Testament, d’un juste et d’un disciple, vous y trouveriez une grande différence dans leur organisation. Si vous regardez leurs yeux, vous y trouverez également une différence de structure.

Pour la bonne marche du cerveau, une pensée correcte, claire et calme est nécessaire. La nature, qui sait que les humains sont des enfants en cours de développement, a donc protégé le cerveau par une carapace assez forte. Elle sait aussi que nous ne pouvons pas garder nos émotions. Ainsi si votre pensée était uniformément déterminée dans une seule direction, la pression exercée au centre du cerveau pourrait vous déséquilibrer. C’est pourquoi beaucoup d’hommes sont malades mentalement et leur système nerveux est détraqué. Celui qui pense avec calme et concentration ne peut pas devenir fou.

Ce n’est pas l’intellect de l’homme qui tombe malade, mais son cœur qui par ses sentiments exerce parfois une influence néfaste sur sa pensée. Les maladies mentales se produisent dans la partie postérieure du cerveau plutôt que dans la partie antérieure. Les pensées justes, positives, qui représentent l’état sain de l’homme, sont des formes de pensées qui élèvent et éveillent sa conscience. Pour être bien portant, pensez correctement. Une belle pensée est un accord musical harmonieux. Tous les êtres sont les rameaux d’un seul et même arbre, l’Arbre de Vie. Le sort de chacun est lié au sort de tous. Lorsque vous connaîtrez et comprendrez ce fait, vous serez sur le chemin d’une juste philosophie de l’existence.

Tous les peuples sont reliés entre eux, comme des vases communicants ; si l’un d’eux souffre, les autres sont en condition d’être éprouvés. Personne ne vit pour soi seul. Tu aimeras et l’on t’aimera. Tu penseras aux autres et les autres penseront à toi. Tu soigneras et tu seras soigné. Tu conseilleras et tu seras conseillé. Tu donneras une base à la vie d’autrui et l’on te fournira une base à la tienne.

de Peter DEUNOV


QUE LES FRERES VIVENT DANS L’UNITE DE LA PENSEE


Bien des maladies sont dues à des cellules de notre corps qui s’individualisent, pensent pouvoir travailler comme elles l’entendent. Les cellules sont des êtres vivants et doivent comprendre que le bonheur de chacune d’elles dépend de leur service au bien du Tout, qui est aussi leur bien propre.

Si une cellule désire vivre séparément comme un microbe, elle aura une vie simple, insignifiante, mais si elle vit en accord avec tout l’organisme, elle sentira la grandeur qui existe dans l’harmonie générale de l’âme humaine. Ceux d’entre vous qui ne sont pas encore des élèves de la Vie nouvelle, mais qui vivent avec les conceptions de l’Ancien Testament, ne sont pas encore avec la loi du Tout. Je ne parle pas de la vie et des impulsions de leurs âmes, mais de leurs idées humaines. Certains disent : « Je suis un homme honnête, je n’ai fait de mal à personne, je suis un homme juste. » Cet homme a beau être juste, il ne comprend pas la vie du point de vue du Tout, parce qu’il vit encore pour lui-même et cherche à ce que chacun reconnaisse sa justice. Il considère qu’il doit être estimé. L’homme de l’Ancien Testament, l’homme du Nouveau Testament et l’homme juste recherchent tous la considération.

Seul celui qui ne la recherche plus devient disciple. Il aspire à s’instruire, tandis que tous les autres cherchent à vivre la seule vie physique. Seule, la vie du disciple est l’idéal de l’âme humaine. Toutes les comparaisons que je vous donne servent à déterminer et à compléter la pensée principale de ce psaume qui est composé de trois versets. Le premier est la base de ce qui donne un sens à la vie : demeurer ensemble dans la pensée de Dieu.

Nos vies spirituelles et physiques n’ont un sens que lorsque, comme une roue, toutes les pièces qui la composent se tiennent. Sinon, elle a besoin d’être réparée, tout comme nous parfois. Par la prière, nous lui demandons qu’Il nous harmonise ; la prière est la tonification et la nourriture du cœur et aussi la respiration de l’âme, c’est une purification qui nous est nécessaire. Je parle de la vie et de la prière consciente, de cette impulsion ininterrompue de l’âme vers Dieu, et non pas de la prière faite de mots seulement, récitée mécaniquement. Les intérêts de notre âme et ceux de Dieu sont les mêmes. Pour ne pas rompre ce précieux lien, quelque travail que vous fassiez, accomplissez-le avec la pensée de le faire pour Dieu. Si vous agissez ainsi, vous aurez toujours en vous un élan positif. On peut remarquer l’exemple suivant dans la vie de tout homme : un chanteur ayant une belle voix, mais qui chante sans âme, sans inspiration, révèle qu’il n’a aucun intérêt particulier à la vie, aucun élan. Ce chanteur devient amoureux d’une belle jeune fille, il est alors intérieurement encouragé et inspiré. Les mille personnes qui l’écoutent ne sont rien pour lui ; mais il a devant lui une image et il chante pour elle seule ! Il obtient alors un succès qu’il n’avait pas auparavant. J’appelle cette image : « le centre sacré intérieur » qui attire la pensée et donne force et dans lequel tout s’unifie.

Ce n’est pas une figuration extérieure, mais un état supérieur de conscience en nous qui peut régler toute notre vie, qui exprime nos meilleurs sentiments dans l’idée qui nous anime. Cette idée, vous pouvez la trouver dans un homme plus évolué que vous, et vous la trouverez toujours dans l’image de Dieu, dans son Amour. Où que vous trouviez cette image, gardez-la précieusement en vous. Elle vous apportera la Vie.


Vivre dans la Lumière du Tout de Peter Deunov

mercredi 25 mars 2015

Symbolisme des figures géométriques


La symbolique des figures géométriques est l'étude des figures géométriques (point, lignes, surfaces, volumes) en tant que symboles, dans leur capacité à désigner, à signifier ou même à agir.


Le symbolisme des figures géométriques concerne les dimensions en tant que symboles, dans leur puissance à représenter analogiquement, à être interprétés, à porter sens et valeurs (en plus de l'aspect pratique ou scientifique). On entre dans l'étude des figures géométriques en tant que symboles (symbologie) ou en tant que systèmes (symbolique) ou dans l'examen de leur capacité à désigner, à signifier, voire à exercer une influence (symbolisme). La figure géométrique en général a son symbolisme (elle représente les limites, l'étendue des choses), et chaque figure géométrique en particulier a son symbolisme (la sphère représente le milieu parfait, le cercle représente l'espace clos). 

On raconte que Pythagore demandait à ses disciples de méditer durant sept ans sur certaines figures géométriques fondamentales : le cercle et le point, la ligne, le triangle, la croix, le carré, etc. Par ailleurs, l'utilisation de symboles géométriques se retrouve dans de nombreuses civilisations et traditions. La raison en est simple : les symboles forment un langage bien plus ancien que les mots. Le langage symbolique est celui de la nature et de l'univers tout entier.


Selon Omraam Mikhaël Aïvanhov (Le langage des figures géométriques, éditions Prosveta), les figures géométriques constituent le langage symbolique absolu : les symboles y sont en effet réduits à de pures abstractions. Leurs formes sont parfaites. Ces figures constituent la charpente de la réalité, son "squelette". En elles se condense la quintessence de la sagesse. Elles sont semblables à des graines contenant le potentiel de toute une forêt : lorsque nous les semons dans notre vie, elles y développent toute leur richesse. En effet, ces symboles géométriques aux formes archétypales s'adressent non seulement à notre mental, mais à toute notre structure psychique et physique, et à notre conscience profonde. Quand nous travaillons avec eux dans le long terme, leur action se fait ressentir dans toutes les dimensions de notre être (physique, psychique, spirituel) et sur tous les aspects de notre vie (travail, relations). Leur effet est toujours supérieur à la compréhension consciente que nous en développons.


Une fréquence de base
Alors, à quoi tient l'effet des symboles de figures géométriques ? On peut considérer que ceux-ci fournissent à la psyché des modèles parfaits - des archétypes fondamentaux - qui permettent à l'individu tout entier de se remodeler selon ces schémas qui sont à la base de la création. Ils entrent en résonance avec la structure fondamentale de l'être humain dont l'éducation nous fait bien souvent nous écarter. Dans un orchestre, avant de commencer à jouer, le hautbois donne le "La" pour que tous les instruments s'harmonisent. De manière analogue, les symboles géométriques fondamentaux envoient une fréquence de base à notre être qui lui permet d'harmoniser ses différentes composantes selon une norme juste et parfaite. Une autre image que j'utilise volontiers est celle de l'étalonnage. Avant d'utiliser un instrument de mesure, il est nécessaire de l'étalonner, de le remettre à zéro, sans quoi toutes les mesures seront erronées. En nous-mêmes, nous avons également des instruments et des critères d'évaluation, dont l'étalonnage s'est fait de façon arbitraire, selon les influences culturelles, familiales et religieuses que nous avons subies. Ces archétypes premiers que sont les symboles géométriques fournissent à notre être tout entier un étalon absolu, indépendant des fluctuations des cultures, des modes, des idées. C'est un référent stable, constant, sûr.

Déchiffrer la nature
A l'ère du "Tout, tout de suite et sans efforts", le travail symbolique représente évidemment une gageure, puisqu'il requiert une pratique quotidienne régulière, assidue, quoique de courte durée (maximum 15 minutes par jour). La nature ne nous montre-t-elle pas qu'un gros orage inonde les champs sans que l'eau ait le temps de pénétrer le sol, tandis qu'une petite pluie quotidienne imprègne la terre en profondeur ? Il en va de même dans le travail intérieur : aucun changement durable ne s'effectue en un instant. Au-delà de la transformation personnelle, l'apprentissage du langage symbolique nous procure aussi la joie d'apprendre à déchiffrer la nature, le monde qui nous entoure, ainsi que les textes sacrés des grandes religions. A n'en pas douter, les symboles sont des clés qui peuvent ouvrir de nombreuses portes en nous et autour de nous.



La forme de base : Le Cercle

Le cercle est une figure qui exerce une réelle fascination sur l'imagination humaine. Ce fait ne peut être réduit à une simple dimension subjective ; il reflète tout autant une dimension objective, constituant ainsi l'un des archétypes les plus universels. C'est à travers la révélation de sa forme que Parménide a fondé la métaphysique occidentale, en s'appuyant sur l'intuition d'une identité de l'être et du connaître. De fait, le symbole du cercle semble avoir partout joué le rôle d'un support de méditation pour les rapports de l'apparaître, du connaître et de l'être. C'est ainsi que les grandes oppositions catégorielles, à commencer par celles liées à l'espace et au temps, ont été mises en ordre sur des schèmes circulaires (rose des vents, calendriers, zodiaque, etc.). À lire ce qu'écrit Platon dans Le Timée, le cercle constitue comme une sorte de double face, de Janus morphologique. Il est ce qu'il se donne à voir : forme pleine, homogène, statique, parfaitement fermée sur soi, image de toute clôture ontologique - le cercle du Même. Mais il est tout autant ce qui n'apparaît pas : un vide, un abîme cachant en soi un chemin invisible, principe de toute ouverture de la « forme » sur la « non-forme » - le cercle de l'Autre.

Le cercle est le signe le plus commun et le plus universel, on le trouve dans toutes les cultures. Pour presque toutes les civilisations anciennes, il représente l'ordre cosmique. 


L'Ouroboros, le serpent ou dragon qui se mord la queue, se dévorant et renaissant éternellement de lui-même, est un symbole d'éternité et de la nature cyclique de l'univers. Il exprime l'unité de toutes les choses, qui ne disparaissent jamais mais changent de forme dans un cycle de destruction et de re-création. 

Le cercle est également synonyme de la Roue de la Vie. Cette forme géométrique parfaite n'a ni début ni fin, ce qui en fait le symbole parfait pour l'éternité, la plénitude, l'infini, la continuité. Mais il est aussi le symbole des limites, de l'enfermement et des cycles renouvelés. 

Pour les païens, le cercle représente l'unité, le cycle écologique Vie-Mort-Renaissance et la Roue de l'Année. Il est aussi un rappel de l'espace sacré qu'est le cercle magique et réaffirme que nous sommes interconnectés avec le Tout.

Le cercle véhicule le symbolisme de la perfection.

Le cercle est en effet l'une des figures les plus simples qui soit. Celui-ci peut se décomposer en deux éléments : le centre et la circonférence. Le centre peut être conçu tout seul, mais la circonférence ne peut pas exister sans le centre. On en déduit donc déjà la prédominance du centre sur la circonférence. Le centre représente donc le Principe, le point de départ et le point d'arrivée, le lieu d'où provient toute chose, et le lieu où toute créature aspire à retourner. C'est le territoire de la stabilité, de l'immuabilité, de la non-dualité, de l'éternité. Alors que la circonférence au contraire est le terrain du changement, du mouvement, du bruit, de la transformation. On peut aussi dire que le centre représente le point de départ des émanations, tandis que la circonférence représente la manifestation.

Travail méditatif d’Olivier Clerc sur le symbole du Cercle et du point central

On considère en effet le seul symbole du cercle et du point comme le symbole le plus fondamental, le plus simple, le plus universel. On le retrouve aussi bien dans l'atome, la cellule, que dans de nombreux fruits, l'œil, le système solaire ou le cosmos. Au niveau de l'être humain, le centre du cercle représente l'esprit, tandis que le cercle lui-même représente l'être incarné.

En me concentrant sur ce symbole, jour après jour, je m'efforçais de me re-centrer, d'établir ma conscience dans mon centre. En effet, toute l'éducation moderne contribue à créer des êtres décentrés, dont la conscience est dispersée entre le mental, le cœur, l'estomac, le sexe, etc. Ils ignorent jusqu'à l'existence de ce centre intérieur et s'identifient généralement à leur cercle, à leur personnalité sociale, ce qui les rend souvent très réactifs, susceptibles, prompts à tout prendre personnellement. L'assiduité et la régularité de ce travail ont provoqué chez moi, au bout d'un ou deux mois, un changement de " centre de gravité identitaire " : ma conscience commençait à s'unifier dans mon centre. Cela s'est même répercuté sur mon physique dans les mois qui ont suivi : souffrant de maux de dos depuis des années, avec une statique défaillante, j'ai progressivement retrouvé un axe intérieur fort et souple. Immanquablement, ce recentrage a provoqué des transformations au niveau relationnel : les liens, amitiés, relations contractés hors du centre ont dû se réajuster sur la nouvelle donne, devenant plus vrais, plus sincères ou se rompant définitivement.


Symbolisme du Cercle et Psychologie  du point de vue d’un Yogi

Symbolique du Cercle
La symbolique du cercle est d’une richesse immense, en attestent ses nombreuses images artistiques, philosophiques et religieuses. Symbole du cosmos, il est aussi au cœur de l’âme humaine, comme une goutte de cette perfection à laquelle tout homme aspire. Il est le moyen par lequel dépasser le cadre spatio-temporel qui définit l’homme, vers la dimension divine.
Il est exceptionnel de pouvoir observer dans les innombrables formes qu'offre la nature à notre vue des figures géométriques simples parfaites, tels le carré, le triangle etc. En revanche le cercle s'y rencontre de façon très habituelle, et tout d'abord matérialisé dans la forme des deux "grands luminaires" qui éclairent nos jours et nos nuits et dont le livre de La Genèse décrit la création par Dieu le quatrième jour à l'origine des temps: cercle flamboyant du soleil qui trace dans le ciel, de l'aube au crépuscule, le demi cercle invisible de sa course fidèle, et cercle de la pleine lune qui éclaire de sa douce et mystérieuse lueur, tous les vingt-huit jours, nos nuits.

Plus fugaces, mais eux aussi parfaits, ces trains d'ondes circulaires qui naissent du point d'impact d'une pierre tombée à la surface d'un lac : lequel d'entre nous, enfant, n'a été fasciné par cette simulation symbolique du grand mouvement de la création de l'univers à partir de ce que nous appelons maintenant le "Big Bang", et qui nous renvoie inconsciemment aux origines mêmes de la manifestation et de la vie… L’onde de forme…

Tracer un cercle à l'aide du compas porte déjà en soi tout un enseignement symbolique, centré sur le nombre 3

Trois gestes sont nécessaires pour réaliser ce tracé : piquer la première branche du compas sur le papier, ce qui détermine le centre du futur cercle encore virtuel puis écarter les deux branches d'une distance qui définit la dimension du rayon : enfin faire effectuer à la deuxième branche la rotation autour du centre qui trace la circonférence. Dès lors, le cercle est réalisé, avec ses trois éléments structurels, chacun des trois symbolisant un aspect particulier de la toute-puissance créatrice du Divin. Le centre, sans apparence ni dimension mais qui porte en lui la possibilité de manifestation de la circonférence, symbolise l'Absolu non manifesté portant unifiée en lui la possibilité de manifestation de toutes les formes peuplant le cosmos. La circonférence délimite la surface du cercle figurant l'espace nécessaire au déploiement de la manifestation, mais aussi, animée du mouvement circulaire, elle symbolise le temps qui soumet toute chose au changement continuel dans la roue du "Samsara". Quant aux rayons qui relient le centre à la circonférence, ils suggèrent la puissance créatrice du Divin et le fait que la plus infime parcelle de la création est toujours intimement reliée à sa source divine.

Ainsi le cercle achevé représente-t-il l'ensemble de la manifestation et les trois corps qui la constituent : le corps causal avec le centre, le corps subtil avec le rayon, le corps grossier avec la circonférence. De même peut-on y voir la structure trinitaire de l'être humain: corps périphérique, âme (psychisme) intermédiaire et esprit central.

Cercle et Psychologie

Si dans une vision totalisante le cercle symbolise le cosmos et plus particulièrement l'être humain comme condensé du cosmos, d'un point de vue plus limité il peut être pris comme figure de la psyché, c'est-à-dire de l'âme.

Jung, qui a toujours refusé de porter son investigation sur les aspects religieux ou métaphysiques de l'être humain, a voulu voir dans le cercle le symbole de la totalité de la psyché qu'il appelle "le Soi", et de l'unité de la vie. C'est ainsi qu'il interprète l'image de Brahma sur le cercle du lotus, tournant son regard vers les quatre points cardinaux, comme figurant le besoin d'orientation psychique de l'individu : "Les quatre fonctions de la conscience décrites par Jung - la pensée, le sentiment, la sensation, l'intuition - donnent à l'homme la possibilité d'interpréter les impressions qui lui parviennent de l'intérieur et de l'extérieur. C'est grâce à ces fonctions qu'il comprend et assimile son expérience et peut réagir. Le quadruple point de vue pris par Brahma sur le monde symbolise l'intégration nécessaire de ces quatre fonctions. 



Pour Jung, le psychisme humain ayant réalisé la totalité de ses possibilités se symbolise par des cercles à quatre ou huit rayons (huit si l'on considère quatre fonctions intermédiaires aux quatre principales). Ainsi fait-il du cercle de l'auréole du Christ divisée en quatre par deux diamètres perpendiculaires, l'un vertical, l'autre horizontal, le symbole de son unité indifférenciée. Ainsi explique-t-il également la figure du mandala tibétain associant le cercle au carré - donc au nombre quatre - dot il fait là encore l'image d'une psyché totalement réalisée dans le jeu harmonieux de ses quatre fonctions structurelles. Jung avait d'ailleurs observé chez nombre de ses malades psychotiques une tendance à dessiner des figures évoquant des mandalas, et avait interprété ce fait comme la tentative d'un psychisme menacé de dissociation par la psychose pour restaurer son unité brisée. Lui-même avait systématiquement usé de ce procédé graphique dans les périodes où il se sentait submergé par des images redoutables menaçant sa santé psychique, et avait constaté le pouvoir réunifiant de ces figures mandalas: 

"Images de l'ordre qui, ainsi qu'un viseur psychologique, marqué d'une croix dans un cercle - ou d'un cercle divisé en quatre - est imposée au chaos psychique, de sorte que chaque partie du contenu est remise à sa place et que le bouillonnement confus est maintenu dans le cercle protecteur".




lundi 23 mars 2015

CELUI QUI PENSE REUSSIT TOUJOURS



Si quelqu’un déclare qu’il est impossible de parvenir à ceci ou cela, et bien cela prouve que sa pensée est défaillante. La pensée convertit les choses, elle transforme le carbone en diamant, elle renferme une force magique. Elle peut réconcilier les plus grands ennemis. Ainsi, connaissant la force de la pensée, ne dites pas qu’il vous est impossible d’atteindre ce que vous désirez. Avec une pensée correcte et forte, vous pouvez arriver à tout, à résoudre tous vos problèmes. 

Pour la pensée juste, c’est-à-dire pour le Divin en l’homme, il n’y a pas de choses impossibles. Le Christ a dit : « Aimez vos ennemis ! » Cela est-il possible ? 

Oui si vous aimez le Christ. Pour aimer votre ennemi, aimez Dieu en lui ; réconciliez-vous avec le Divin qui vit en lui et laissez l’ennemi de côté. Quand le Seigneur est présent dans l’esprit des hommes, ils peuvent toujours s’aimer. En tant qu’élèves, vous devez chaque jour employer quelques minutes à vous poser la question : « Suis-je un homme véritable ? » Si vous l’êtes, la pensée, qui apporte la Lumière, sera votre trait caractéristique.

La pensée est une baguette magique avec laquelle tout est accessible et réalisable. Sans une pensée claire, l’Amour n’existe pas, car il ne se manifeste qu’à celui qui pense. La pensée juste émane de Dieu et c’est par elle que l’homme exprime le Divin. Quelle que soit la tâche que vous entrepreniez, dites-vous : « Ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu. Ce qui est impossible sans amour est possible avec l’Amour. » La pensée et le Principe divin sont synonymes. Un travail exécuté sous la direction de la pensée s’accomplit bien. Où se trouve le Divin ? Il se trouve dans le feu qui brûle éternellement sans consumer la matière, qui ne se perd pas, mais se transforme. Là où une pensée juste est en action, la Lumière est perpétuelle. 

Lorsque la combustion cesse dans le monde physique, elle se poursuit dans le monde spirituel et passe ensuite dans l’intellect, dans la pensée. C’est pour cela que nous pouvons dire que chaque combustion qui provient de l’Amour est éternelle. La Lumière qui découle de la combustion, nous l’appelons pensée. Rappelez-vous : la pensée est une baguette magique qui dirige la vie humaine. Maintenez dans votre esprit, l’idée qu’en Dieu tout est possible. Vous vous lierez ainsi aux Êtres supérieurs qui vous connaissent et ne demandent qu’à vous aider. Tant qu’il pense, l’homme grandit et s’élève. S’il cesse de penser, il décline tout de suite. La pensée transforme les états, donne de l’étendue à l’âme. Celui qui pense voit ; celui qui ne pense pas reste toujours les yeux clos.

De la Lumière dans la Pensée de Peter DEUNOV


samedi 21 mars 2015

Le Séjour en INDE de Omraam Mikhaël Aïvanhov



  

 Son séjour en Inde avait été un voyage vers des sommets spirituels. Une immersion dans une civilisation unique au monde, la rencontre de grands Maîtres, la découverte de milieux riches ou pauvres : hommes d’affaires et ministres, yogis et brahmanes, gens de la classe moyenne, sadhous et mendiants… Dans ce pays, où il avait dû faire face aux conditions les plus difficiles de la vie sur la terre – celles de la pauvreté et de l’ignorance – il avait aussi trouvé les valeurs spirituelles d’un peuple orienté vers la recherche de l’absolu et la suppression des désirs terrestres, un peuple imprégné des efforts de détachement de centaines de générations. Au début et à la fin de son séjour, il avait lui-même consacré des mois à la contemplation dans la solitude de l’Himalaya. Encore une fois, il était allé sur la montagne spirituelle. Encore une fois, il était revenu vers sa famille humaine.



   Omraam Mikhaël était l’un de ces êtres épris de Dieu, capable de canaliser toutes leurs énergies pour atteindre les cimes de l’expérience spirituelle. À seize ans, pour la première fois, il était allé sur cette montagne mystérieuse où l’on peut rencontrer le monde divin. Il y était monté, il avait failli y mourir de bonheur, mais il en était redescendu, et s’il en était redescendu, c’était parce qu’il savait, dans le fond de son cœur, qu’il avait une tâche à accomplir et que le plus grand bonheur ne pourrait jamais le distraire de cette tâche. C’est ce qu’il disait à propos de son extase, à dix-sept ans, au cœur de la musique des sphères : « C’est la peur qui m’a fait revenir, non pas la peur de mourir, mais de ne plus pouvoir revenir travailler sur la terre. Si vous avez une tâche sur la terre, il faut l’entreprendre. Je ne pouvais pas y renoncer. »



  On l’appelait maintenant Maître, et si on l’appelait ainsi, ce n’était pas parce qu’il avait appris à dominer ses semblables, au contraire, c’était parce qu’on pouvait constater chez lui cette domination de soi qui ne s’obtient qu’après des années d’efforts assidus. Il avait commencé très tôt ce travail de perfectionnement que tous sont appelés à faire sur eux-mêmes, il avait traversé une grande partie des difficultés que peuvent connaître tous les êtres humains, il les avait utilisées comme des instruments pour se transformer.



  Après son séjour en Inde, il lui arrivera de parler des grands Maîtres qui, après avoir atteint à la maîtrise personnelle, ont préféré vivre dans la solitude plutôt que de rester avec la famille humaine. Lui-même ne pensait qu’à cette famille humaine qui était sienne. Il ne pensait qu’à ses frères, ses sœurs, ces hommes, ces femmes, ces enfants qu’il voulait prendre par la main, fraternellement, et les guider vers les sommets de leur être, les aider à comprendre leur rôle dans cette société, dans cette famille dont ils font partie… et c’est pourquoi il leur parlait sans cesse de la vraie fraternité qui peut apporter à l’humanité un Âge d’Or. Car s’il désirait les aider à se perfectionner, à trouver la joie et la paix intérieures, son but était plus vaste encore, il voulait les amener beaucoup plus loin : bien au-delà des méthodes individuelles, il se préoccupait de la création d’une civilisation fraternelle, solidaire, aussi spirituelle que matérielle, axée sur les valeurs les plus élevées, pour le plus grand bien de tous. 



la biographie d'un maître spirituel véritable  (pages 333s) LES PENSEES DE OMRAAM ici ...

jeudi 19 mars 2015

Comprendre sa place dans la Société



L’individu dans la société est considéré uniquement juste comme un être social et professionnel. Alors, n’essaye pas de changer l’institution. Tu ne le peux pas, mais à côté de l’institution, tu peux vivre ce que tu es en tant qu’être spirituel, et tu peux très bien aussi essayer d’être spirituel dans ta profession. Mais n’essaye pas de faire de la flamme avec de l’eau, n’essaye pas de bâtir une maison avec quatre planches. N’essaye pas de traverser l’océan avec une simple paire de pantoufles. Il faut que tu saches utiliser au maximum et au mieux, l’instrument que tu as entre les mains, sans te désespérer, parce que l’instrument n’est que cela. C’est à toi de trouver les occasions de le sublimer. C’est à toi de trouver l’occasion d’inspirer à l’enfant quelque chose de positif, ou de soustraire à l’enfant quelque chose de négatif. C’est à toi d’essayer d’être un père/mère dans ces moments-là. Mais ne te désespères pas et ne te tapes pas sur la poitrine, parce que tu ne peux pas faire plus.

Je te le dis, tu ne peux pas faire plus parce qu’on ne t’en donne pas les moyens. Parce que l’état actuel de la civilisation est comme cela. Alors, essaye de faire le maximum, mais ne te culpabilise pas, et si quelque chose te manque parce que ton expression veut être plus spirituelle, et bien ne t’en prive pas. Soit spirituel, mais essaye de l’être comme un prolongement de la chose, et non pas comme si c’était la principale raison de la chose que tu exerces.

Vois-tu, le monde est ainsi, il faut savoir jongler avec. C’est comme quelqu’un qui serait dans une banque, toute la journée, derrière le guichet, huit heures par jour, et qui me dirait :

« Mais comment veux-tu que je sois spirituel dans ce cas-ci ? Qu’est-ce que tu veux que je donne à l’humanité ? Huit heures par jour, je suis derrière un guichet, et je ne vois que des billets. Je ne peux même pas converser avec les personnes. Et le soir quand je rentre, je suis fatigué. »

Il faut vivre avec les institutions terrestres. Il faut essayer de faire avec, parce que c’est l’état de la civilisation et la situation que chacun a acceptée en s’incarnant. Vous saviez avant de descendre sur la planète que la société était comme ça. Il faut donc faire avec. Mais en même temps qu’il faut faire avec, il faut en même temps essayer de sublimer quand même la chose. C’est-à-dire que celui qui est derrière son guichet huit heures par jour, même s’il croit qu’il ne peut rien faire, parce qu’il est coincé derrière ce guichet et qu’il n’a pas accès aux gens, il se trompe. Il se trompe beaucoup, parce qu’un jour viendra quelqu’un qui aura besoin de son sourire. Un jour viendra une personne qui aura besoin de son conseil, même si c’est un conseil purement commercial. Mais il sera justement le canal que les guides de la personne auront choisi pour la sortir d’une mauvaise situation financière. Lui, il se dira : « c’est tout simplement un conseil professionnel, c’est mon métier, je ne peux rien faire d’autre, car je suis derrière un guichet ». Mais en vérité, il aura aidé la personne, même si c’était sa profession.

Ce qu’il faut donc, c’est essayer de voir la chose avec sublimation. Il ne faut pas essayer de rendre la chose différente, car la structure est dure. Mais si vous, dans votre démarche, à chaque instant, quoi que vous fassiez, vous utilisez tout comme un support pour faire passer l’énergie spirituelle, alors, même si vous êtes balayeur, votre acte sera spirituel.

Imaginez un balayeur, ce qu’il fait sur un trottoir ? Il balaye et il enlève les saletés. Il pourrait se dire : « mais quel contact spirituel est-ce que je peux avoir avec les gens, avec ce métier-là ? »

Et je lui dis : au contraire, regarde quelle belle chose tu fais. Tu nettoies, tu rends propre. Grâce à toi, les gens vont marcher sur des trottoirs qui vont être propres. Dans ton esprit, charge ce trottoir d’énergie spirituelle, de façon qu’ainsi quand les gens vont marcher sur ce trottoir, ils vont recevoir cette énergie que tu vas émettre, et qui pourra peut-être changer leur vie.

Que tout soit un support à votre labeur de transmettre l’énergie spirituelle, que tout soit un service. Mais pour que ce service soit performant, n’essayez pas de rendre le service autre que ce qu’il est. La civilisation a jeté ces dés et les choses sont établies. C’est à vous de donner une seconde nature à ce que vous faites, même si c’est quelque de chose de matériel et de profane. Et cette seconde nature ne dépend que de votre intention intérieure. Elle ne dépend pas du changement de la chose. Ainsi, dans ton cas, n’essaye pas que l’enseignement que donne l’institution où tu travailles devienne cosmique.

Non

Cela dépend de ton attitude intérieure à faire la chose. Tu peux par exemple, donner une initiation à un enfant, tout simplement en lui faisant apprendre l’alphabet. Cela peut devenir initiatique si quand tu lui apprends l’ABC, tu conçois son esprit comme une lumière et que tu essayes de lui envoyer la lumière divine, et que tu te proposes comme intermédiaire entre lui et la hiérarchie. Si tu te branches avec l’intention, avec la hiérarchie à ce moment-là, un simple cours à propos de l’alphabet, je te le dis, devient un prétexte à l’initiation, parce que tout le changement est intérieur. À ce moment-là, apprendre l’alphabet n’est plus qu’un prétexte pour toi pour avoir accès à la conscience de l’enfant. Comme l’ésotérisme n’est en fait qu’un prétexte des maîtres pour avoir accès à votre conscience. Il faut que tu vives la chose comme cela, et je te le dis, ne crois pas enseigner quelque chose qui n’a pas de valeur, ou qui n’a aucun moyen d’action sur l’évolution des gens. L’évolution dépend de toi. Non pas de ce que tu vas dire. Ils ont besoin de ce que tu vas leur apprendre. Ils en ont besoin pour la vie matérielle, mais l’initiation, la lumière, l’énergie, tout cela ne dépend que de ton intention et de ton attitude intérieure.

mercredi 18 mars 2015

NOTRE CONNAISSANCE DU MONDE PASSE PAR LES ORGANES


Chaque organe des sens nous procure une partie de la connaissance du monde, et il est intéressant  de noter comment ces sens sont hiérarchisés. Le toucher ne concerne que ce qui est solide, on ne touche ni ce qui est gazeux ni ce qui est éthérique, un peu les liquides, mais surtout les solides. Le goût, lui, est spécialisé pour les liquides. Vous direz : « Mais non, L'évolution humaine et le développement ... quand je mets un bonbon dans la bouche il est solide et j'ai pourtant une sensation sucrée ... »

Ah! Je vous répondrai que vous n'avez pas bien étudié la question:
le goût ne fonctionne qu'à condition que ce que vous mettez dans la bouche soit en train de devenir liquide grâce à la salive. Prenons maintenant 1' odorat. C'est un sens qui perçoit les odeurs, c'est-à-dire les émanations gazeuses. Le nez a donc encore des rapports avec la matière, bien que ce soit une matière plus subtile dont les particules flottent dans l'air.

Ensuite, avec l'ouïe, ce ne sont déjà plus des particules matérielles, mais seulement des ondes, des vibrations. Et il en est de même pour la vue. Avec la vue on est presque dans le monde éthérique. Donc, vous voyez, les cinq sens sont hiérarchisés, du plus grossier au plus subtil. Mais si on veut maintenant pénétrer dans le monde astral, on ne peut plus se servir des cinq sens.

Il faut un autre sens qui soit adapté, c'est-à-dire capable de percevoir une matière encore plus subtile. Tous ceux qui n'ont pas encore développé ce sixième sens ne peuvent pas savoir qu'il existe une autre matière, une autre région, ils ne soupçonnent pas que l'univers est parcouru par d'autres vibrations qui peuvent nous procurer des sensations beaucoup plus vastes et intenses. Pour toucher un objet, il faut être tout près. Pour le goûter, aussi. Pour respirer un parfum, on peut être déjà à une certaine distance. Pour capter un son, la distance peut être encore plus grande ... Et pour la vue, encore plus grande, car les yeux sont formés pour nous permettre de recevoir des instructions et des renseignements de très loin.

Vous voyez de nouveau comment la nature a très intelligemment établi cette hiérarchie entre les cinq sens. Mais elle ne s'est pas arrêtée là. et maintenant d'autres sens doivent nous mettre en contact avec des régions encore plus vastes et plus lointaines.  Tant que 1'être humain n' a pas développé les organes qui peuvent le mettre en contact avec des régions et des entités beaucoup plus élevées. il ne conmaitra pas grand-chose. Il parlera, il écrira, il expliquera, il critiquera, il jugera, mais il sera toujours " dans l' erreur parce qu' il ne connaîtra qu' une partie de la réalité. S' il veut connaître toute la réalité, il faut qu'il s' exerce à éveiller d'autres facultés qu'il a toujours possédées mais qui dorment en attendant d' être utilisées. À une époque très lointaine où l'homme n' avait pas vraiment pris possession de son corps physique, la tradition initiatique rapporte qu' il vivait toujours dédoublé, hors de son corps . .. Par la suite, quand son esprit a commencé à descendre progressivement dans la matière, il a développé les facultés qui lui permettaient de travailler sur cette matière (les cinq sens), tandis qu' il laissait s'émousser ses facultés médiumniques. Mais il ne les a pas perdues, il les possède encore.

Regardez les enfants. Pendant toute une période jusqu'à sept ans, ils ne sont pas complètement entrés dans leur corps physique : ils reflètent la période où l'humanité en était à ce stade de l'évolution. À cette époque les hommes parlaient avec les esprits de la  nature et les âmes des morts, communiquaient avec eux, les rencontraient, et quand ils mouraient eux-mêmes, ils ne savaient pas s'ils étaient morts ou vivants. Le monde invisible, le monde des esprits était pour eux la plus grande réalité; ils flottaient dans l'atmosphère comme s' ils étaient immatériels, et de temps en temps seulement ils rentraient dans leur corps physique. Dans ces conditions, ils n' étaient absolument pas préparés à travailler sur la matière.

Or, leur évolution devait passer par là. Actuellement, les hommes ont acquis des moyens intellectuels formidables pour dominer la matière, mais en même temps ils ont oublié l'existence du monde spirituel,  ils ont coupé le contact avec lui. Chez certains, bien sûr, il en est resté une souvenance, une intuition, mais la majorité a oublié. Il existe deux formes de connaissance, intellectuelle et spirituelle, alors si on peut développer les deux, c 'est encore mieux. Il ne faut jamais oublier  que la nature elle-même, c'est-à-dire J'Intelligence cosmique, a ses vues sur l'évolution de l'humanité : elle a envisagé le développement de l'être humain dans les deux sens, vers la matière et vers l' esprit. Mais comme il est très difficile de développer les  deux côtés en même temps, elle lui a donné des siècles et des millénaires pour travailler dans une seule direction, tout en laissant quelques voies ouvertes dans l'autre afin de ne pas entraver son évolution spirituelle. Donc, pour cette époque-ci, l'Esprit cosmique a décidé de permettre aux humains de se développer dans le domaine des sensations, de la vue, de l'ouïe, du goût, du toucher, etc ... Il les laisse descendre dans la matière pour la posséder, la toucher, l'explorer, la connaître, et surtout faire un travail avec elle.

Ne vous étonnez pas, c' est ainsi, c'est un passage. L'esprit humain est obligé de descendre de plus en plus profondément dans la matière pour la connaître, au point de perdre presque tout souvenir de la patrie céleste où il vivait dans le passé lointain. Mais en connaissant de mieux en mieux la matière il y fait de nombreuses acquisitions, et surtout il commence à dominer sa propre matière. Pour le moment, bien sûr, seule une petite minorité en est capable, mais pour l'homme le but de l'existence terrestre, c'est de descendre dans le corps physique afin de prendre possession de ses facultés et de les utiliser pour travailler sur le monde extérieur.

Quand je dis que l'esprit humain « descend dans la matière », je sous-entends tout d'abord dans le corps physique, pour s'y installer, en prendre possession et devenir le maître.  Ensuite, quand il y est bien chez lui, il travaille et agit à son tour sur le milieu extérieur. Là aussi il manipule les choses en maître: il transforme, il construit, il détruit. .. C'est toute une période d'involution, de descente dans la matière. Mais comme l'Esprit divin a des projets grandioses pour l'être humain, Il ne le laissera pas descendre indéfiniment, s'engouffrer complètement, perdre tout contact avec le Ciel et oublier ses origines. Dès qu' il aura atteint un stade suffisant de possession de soi, de maîtrise sur son cerveau, ses membres et toutes ses facultés, de connaissance de toutes les propriétés des éléments, alors d' autres influences, d'autres forces, d'autres courants commenceront à le porter, à le soulever, et, progressivement, il retrouvera les facultés qu' il possédait dans le passé lointain : il connaîtra à la fois la matière et l'esprit. 'Il est dit dans la Genèse qu' Adam et Ève ont mangé du fruit de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. Cela signifie qu' ils n'ont pas voulu se contenter de connaître l'esprit mais qu' ils ont aussi voulu descendre dans la matière; ils ont donc commencé à descendre, et là, à travers la joie et les souffrances, la santé et les maladies, c'est plutôt le mal qu'ils étudient depuis des millions d'années. Il dépendait d'eux de rester en haut, dans le Paradis, et de ne manger que des fruits de l'Arbre de la Vie éternelle, mais poussés par la curiosité, ils ont voulu voir ce qu' il y avait en bas, et c'est alors qu' ils ont commencé à souffrir du froid, de J'obscurité, de la maladie, de la mort.

Et l' humanité continue encore sa descente ... Certaines religions appellent cette descente Je « péché ., originel ». Mais on peut aussi 1' interpréter comme des études dans Lesquelles l'être humain a voulu se lancer. Oui, cet Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal, c'était des études à faire, des études difficiles. Car l'homme doit affronter une matière de plus en plus dense. Mais qu'y a-t-il de mauvais à cela? Il a choisi de descendre s'instruire, et il est descendu ; maintenant il est plongé dans ses études jusqu' au cou en train de se rendre compte dans quel enfer il s' est aventuré.  Un beau jour il remontera pour étudier le bien. Je connais les projets et les plans de l'Intelligence cosmique, je sais que lorsque les humains auront maîtrisé et dominé la matière grâce aux cinq sens, de nouveau ils commenceront à prendre leur essor vers les hauteurs pour développer leurs sens spirituels.

Donc, que ceux qui souhaitent avancer sur le chemin de l'évolution commencent à
réduire un peu les sensations qu' ils éprouvent par les cinq sens pour cher- cher désormais en eux-mêmes. Au-dedans, c' est vaste, c' est riche ... seulement il faut chercher !

Omraam.


lundi 16 mars 2015

LES SOUFFRANCES DE L’HOMME par Peter DEUNOV



Certains disent : « Je dois mourir. » Il faut que quelque chose meure en vous, mais pas vous. À tout moment, il faut que meure quelque chose en l’homme et à tout moment, il faut que renaisse quelque chose en lui. C’est l’homme qui se crée lui-même des souffrances inutiles. Il doit se créer aussi lui-même des joies. Vous avez mal à l’épaule et vous vous effrayez. N’ayez pas peur. Mettez-vous la main sur l’épaule et remerciez pour cette douleur. Vous avez peur du rhumatisme aux genoux. Ne vous plaignez pas, mais agenouillez-vous et remerciez pour cette douleur. Bientôt, votre rhumatisme passera. Vous me direz que les piqûres guérissent les rhumatismes. Cela vaut la peine de vous faire des piqûres, mais seulement si cela vous guérit complètement. Personnellement, je suis pour les piqûres de l’Amour. Faites-vous une piqûre d’Amour dans l’intellect et une au cœur pour vous débarrasser de votre maladie. Moi aussi, je recommande les injections, mais d’eau chaude. Faites trois ‘injections’ d’eau très chaude : prenez un verre le matin, un verre à midi et un verre le soir. Ces injections entrent dans l’estomac ; de là, elles passent dans les poumons, puis dans la tête. En cinq minutes, elles donneront un résultat. Les injections externes ne donnent de résultats qu’au bout de vingt-quatre heures.

Moi, je guéris le choléra avec de l’eau chaude. Donnez au malade atteint de choléra, deux à trois verres d’eau très chaude et le lendemain, il sera en bonne santé. L’eau bouillante dilue le sérum dont se nourrissent les bacilles du choléra : en vingt-quatre heures, ils diminuent et meurent. Les piqûres que font les médecins aggravent la situation au lieu de l’améliorer. Les vieux Bulgares racontent qu’à une époque, lorsque le choléra et la peste arrivaient en Bulgarie, les gens s’enfuyaient dans les forêts tant ils avaient peur.

Ils faisaient de grands feux et buvaient de l’eau très chaude. Celui qui buvait de l’eau chaude recouvrait la santé. C’est pour cette raison qu’ils disaient que le choléra et la peste ont peur de l’eau chaude.

En 1917 sévissait en Bulgarie la ‘grippe espagnole’ qui fit passer des centaines de gens dans l’autre monde. Je conseillais à mes amis de boire de l’eau chaude. Tous ceux qui étaient atteints de la grippe espagnole et qui burent de l’eau chaude recouvrèrent la santé. Nourrissez votre intellect avec les claires pensées de la sagesse et de la connaissance divines. Nous n’avons pas été créés pour mourir. La mort est quelque chose de fortuit, créée par le manque d’attention des hommes. Il est dit dans les Écritures : « Nous passerons de la mort à la vie. » Cela veut dire : « Vous mourrez à votre ancienne vie et entrerez dans la nouvelle vie, la vie consciente. » La mort contient des phases transitoires.

Tout homme doit passer de la mort à la vie. C’est seulement ainsi qu’il comprendra le sens de la mort et de la vie. Nous parlons de la mort comme d’un processus naturel et non pas en tant que résultat d’une vie d’erreurs. Gardez-vous de cette mort-là. Manifestez sans contrainte le bien qui est en vous. Par nature l’homme est bon, mais il doit manifester ce qui est bon en lui. Si quelqu’un dit qu’il n’est pas bon, cela veut dire qu’il n’a pas manifesté ce qui était bon.

Comment ce qui est bon se manifeste-t-il ? Par des pensées droites et claires, par des sentiments élevés et par de nobles actions. Un riche seigneur avait un serviteur qui l’avait servi avec une conscience exemplaire pendant dix années. Cependant, le maître ne prenait pas cela en compte et il ne donnait aucun argent à son serviteur. Mécontent de son maître, le serviteur le menaçait souvent de lui administrer un jour une raclée telle qu’il s’en souviendrait toute sa vie. Or, il advint qu’un jour le maître qui mangeait des fruits se mit à tousser et à ce moment-là un noyau se mit en travers de sa gorge, l’empêchant de respirer. Il suffoqua et s’évanouit. Comme il ne semblait pas revenir à lui, ses proches crurent qu’il était mort et décidèrent de l’enterrer. Suivant la coutume de l’époque, ils laissèrent le corps du défunt sur la tombe pour la nuit. Le matin, on lui fit un service funèbre et on l’enterra. En l’apprenant, le serviteur se rendit à la nuit sur la tombe de son maître ; il ouvrit le cercueil et se mit à lui piétiner le ventre et à le battre en lui disant : « Maintenant, au moins, je peux me venger et tu vas voir ce qu’il en coûte de léser quelqu’un qui t’a servi pendant dix années entières. » Sous les coups qu’il infligea au défunt, l’air se déplaça dans les poumons et il expulsa le noyau cause de l’étouffement. Les coups furent la cause de la réanimation du Maître. Alors, celui-ci dit à son serviteur :

« Je t’en supplie, ne me bats pas ! - Sais-tu qui je suis ? - Je ne te reconnais pas. - Je suis ton serviteur. Je t’ai servi pendant dix années entières mais tu ne m’as pas donné un sou en retour. - Je te remercie de m’avoir battu ; tu m’as donné une bonne leçon et tu m’as ramené à la vie. Les coups m’ont débouché la gorge. Tu es mon sauveur. Je te paierai au double et même au triple pour te remercier d’avoir marché sur mon ventre et de m’avoir ramené à la vie. »

Que signifie cet exemple ? Que tout ce qui arrive à ceux qui aiment Dieu se transforme en bien. Tout doit nous être prétexte à étudier afin de comprendre que rien n’est insignifiant dans la vie. Seul est insignifiant ce dont on ne peut pas tirer quelque leçon de morale. Pourquoi le maître s’est-il étouffé ? Parce qu’il mangeait sans Amour. Aimez le pain et alors vous pouvez manger. Aimez l’eau et alors vous pouvez boire. Aimez la lecture et alors vous pouvez lire des livres. Ne buvez pas d’eau sans Amour. Ne lisez pas sans Amour.

Ne faites pas le bien sans le concours de l’Amour, de la Sagesse et de la Vérité, sans le concours de la vie, de la connaissance et de la liberté. Ne vous pressez pas. Avant tout, appelez l’Amour, la Sagesse et la Vérité pour qu’ils soient témoins de ce que vous avez projeté de faire et ensuite faites-le. C’est cela, l’hygiène de la vie. Croyez en l’Amour, croyez en la Sagesse et en la Vérité. Croyez en la vie, en la connaissance, en la liberté. Croyez au mouvement, à l’étude et au travail. Mettez cette foi en pratique dans votre vie afin d’en voir les résultats. La foi renforce la santé.

Lorsque l’on parle de la santé, les gens pensent aux médecins comme condition de la guérison des maladies et du recouvrement de la santé. Les médecins, aujourd’hui, vont finir de jouer leur rôle et se mettront à la retraite. Dans l’avenir, on cherchera des médecins non pas pour les malades mais pour les bien portants. Vous ferez venir un médecin et vous lui direz : « Je suis en bonne santé, mais je désire que ce soit vous qui vous prononciez à ce sujet. » Le médecin vous examinera et vous dira que votre système nerveux fonctionne bien, que votre système respiratoire marche bien, que votre estomac et vos organes excréteurs fonctionnent bien également. Vous lui paierez ses honoraires, vous le remercierez et vous prendrez congé de lui. Après quoi vous ferez venir le médecin pour qu’il ausculte votre enfant. Le médecin doit ausculter les biens portants. Cela concerne les médecins de demain.

Des temps nouveaux viennent. Ils exigent des gens porteurs du nouveau sans aucune peur. Si vous croyez que le nouveau est redoutable, réfléchissez aux Juifs qui entretinrent et entretiennent encore de nos jours ce qui est ancien.

Cette nouvelle culture a pour tâche d’étudier les manifestations de la pensée humaine, de fixer la notion de l’homme. L’homme est une coordination de vertus et non de défauts et de crimes. Quand il sent poindre en lui quelques mauvais désirs, cela démontre que des tendances néfastes, héritées de plusieurs générations, cherchent à se manifester. Il doit aujourd’hui faire de grands efforts pour se libérer de l’hérédité et de certains penchants grossiers, pour s’élever au degré d’homme véritable.

Si l’homme parvient à exprimer le principe raisonnable, il se libère par-là même de toutes les basses manifestations qu’il peut encore receler. Si un homme vertueux vit dans la montagne, le temps sera tel qu’il le désire ; mais si c’est un pêcheur qui réside au même endroit, c’est lui qui devra s’adapter au temps, et non le temps à lui.

Certains touristes craignent la pluie, les variations du temps. Il faut que vous sachiez que la pluie en juillet est une bénédiction. Un bain de cette pluie vaut cent bains ordinaires, car alors chaque goutte de pluie est chargée d’électricité et de magnétisme.

Soyez chaleureux et lumineux comme le soleil. C’est là que réside la santé de l’homme. Soyez aussi pur que la lune. Réjouissez-vous aussi au contact des étoiles qui aident à l’épanouissement de vos dons. Réjouissez-vous de ce qu’il vous est permis de jouir de l’énergie des planètes. Réjouissez-vous du fait que tout le monde travaille pour vous, petits enfants de l’univers, qui êtes l’objet de l’étude des êtres avancés et raisonnables.

Maintenant, gardez cette pensée dans votre esprit : l’homme est la plus grande création sur la terre. Réjouissez-vous de porter le nom d’homme ; efforcez-vous d’être digne de ce nom. Que chacun se dise : « Ma vie doit être utile et encourageante pour tous. Le bonheur que je désire pour moi-même, je le souhaite aussi aux autres. Chaque homme doit vivre au nom de l’Amour. »


extrait de : Le Livre des Trois Intelligences