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samedi 24 juin 2017

Dieu n’y est pour rien



Dans une ville il y a de très nombreux corps de métier : nettoyeurs, mendiants, égoutiers, menuisiers, maçons, artisans, professeurs, médecins, etc. Il y a des métiers épouvantables. Les autorités ont déjà prévu combien d'hommes doivent remplir chacune des fonctions de la ville.

Le nombre de nettoyeurs, de médecins, etc. est fixé d'avance. Leur nombre d'heures de travail, leur tenue, leurs occupations, leur salaire, tout est déterminé. Mais qui jouera ces rôles ? On choisit les hommes, on les cherche pour les désigner selon leurs capacités et qualifications. On cherche des hommes qui acceptent les rôles proposés. On les prend comme conducteurs.

 Ni pour les bonnes ni pour les mauvaises choses il n'a été fixé qu'elles devaient être accomplies par des êtres déterminés. Elles sont prévues au-dessus des individus, exactement comme dans les différents domaines sociaux, on prévoit à l'avance tant de directeurs, d'employés, d'ouvriers, sans les nommer, sans savoir qui occupera ces fonctions. On sait seulement combien il doit y avoir de rois, de médecins, d'égoutiers. Il n'y a place que pour un directeur, mais on ne sait pas encore qui le sera.



Vous voyez que notre vie personnelle n'a pas été fixée comme devant être celle d'un destructeur ou d'un conducteur. Ce n'est nullement la volonté de Dieu que nous soyons assassins ; mais quelqu'un doit l'être.

Si nous sommes très peu nombreux à pouvoir jouer ce rôle et si notre vie y correspond, on nous choisira. Il y a des êtres préparés pour jouer tel ou tel rôle, parce qu'ils se sont préparés eux-mêmes par la vie qu'ils ont vécue. Quelqu'un figure parmi les assassins éventuels parce qu'il est préparé depuis longtemps par lui-même et non par Dieu. C'est très subtil.

Dieu n'y est pour rien. S'il en était autrement, que penser de la justice de Dieu ? L’Église qui ne connaît pas ces choses, a imaginé un Dieu arbitraire qui fait naître certains hommes bossus ou malheureux et d'autres beaux et glorieux. Cela est injuste; ceux qui prennent la peine de réfléchir sérieusement sur la question ne peuvent l'accepter ou le croire. Dieu dit: "Il me faut tant d'ouvriers, de ministres, d'anges et d'archanges".

Les candidats se présentent et parmi eux on choisit. Il y a des candidats pour la pureté ou pour l'impureté, pour la sainteté ou pour la guillotine. Deviendra-t-on le roi? Il ne suffit pas de se présenter en se déclarant capable de ceci ou cela! Si l'on réfléchit, on comprendra la profondeur de la justice de Dieu.

Cette même vérité est liée aux prédictions de Nostradamus. Comment Nostradamus a-t-il pu prédire l'heure de la naissance de certains êtres et même leur nom avec les détails de leur vie ? Par contre, il ne disait pas qui seraient ces personnages non encore formés, semblables à des grains dans le grenier, non encore semés.

Nostradamus lisait que la destinée prescrivait tel roi ou tel bourreau pour faire ceci ou cela, et c'est cela qu'il prédisait. Une lacune existait quelque part, et les projets de Dieu, pour la combler, étaient déjà formés et écrits dans les étoiles. Nostradamus lisait cela, mais ne s'occupait pas des personnes qui, elles, n'étaient pas encore nées. Il voyait simplement que d'après les prescriptions de la destinée il y aurait ici un gouverneur, là un roi ou un malfaiteur pour accomplir telle chose.

Les actes étaient déjà écrits, comme les rôles des pièces de théâtre, sans que l'on sache encore quels acteurs les joueront.

Les artistes n'étaient pas encore au monde lorsque Nostradamus parlait de leur rôle futur; et cela ne le préoccupait pas.

 Tous les acteurs prêts à jouer un drame prévu se trouveront présents en temps voulu. Tous les actes sont écrits d'avance, ils doivent être joués, mais c'est seulement sur le moment qu'on trouve des artistes pour les jouer. Les événements à venir sont tracés, les personnages n'existent pas encore ; les acteurs futurs entreront un jour dans leur rôle. Ce sont les artistes qui choisissent les rôles qui leur conviennent. Si les individus étaient fixés d'avance, la liberté existerait-elle? Elle n'existe pas pour le rôle. Si l'on joue Roméo et Juliette, celui qui accepte le rôle doit prononcer des paroles déterminées et non celles de son choix. Voilà comment se concilient la liberté de l'homme et les projets de Dieu. Le rôle, les projets de Dieu ne peuvent être modifiés, mais les acteurs se déterminent eux-mêmes.

Il était écrit qu'il y aurait un Judas ; c'était obligatoire, mais cela aurait pu être un autre que l'Iscariote. Celui-ci aurait pu refuser le rôle. Le Christ savait que ce drame était écrit d'avance mais Judas ne savait pas qu'il serait l'acteur. Le Christ a vu que Judas choisissait de jouer ce rôle, mais il n'a rien pu faire pour l'en empêcher, car le drame devait être joué. La liberté est en nous, mais pas dans les rôles eux-mêmes. Il faut qu'un crime s'accomplisse à Paris, déterminé depuis vingt-cinq millions d'années, mais l'exécutant n'est pas encore fixé; celui qui a vécu une vie qui le prédispose tout à fait à accomplir cet acte sera choisi au dernier moment. La destinée choisit tel homme pour être assassin parce qu'il s'est préparé pour l'être.

  

Ces connaissances peuvent vous sauver de beaucoup de faux jugements. Cette question est très profonde et philosophique, il faudrait en parler longuement pour montrer où s'étend notre liberté et où elle s'arrête. Nous sommes libres avant d'avoir accepté de jouer un rôle, mais dès que nous avons revêtu le costume requis, nous ne pouvons plus le quitter sans en payer les conséquences. Si vous vous inscrivez à l'université, on vous oblige à étudier. Personne n'est préalablement et définitivement marqué pour être méchant, criminel, assassin. Chacun peut être choisi pour un autre rôle; mais une fois le rôle accepté, c'est fini, il faut le jouer. Cela explique beaucoup de choses. Vous êtes monté sur un train ou un bateau. Dans les limites de ces véhicules, vous êtes libre, vous parlez, marchez, mangez, vous vous amusez et travaillez à votre gré. Mais le véhicule est en marche dans une direction déterminée, vous êtes dirigé malgré vous vers un lieu désigné.

 Message-Audio de Omraam Mikhaël Aïvanhov

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Il y a six directions fondamentales


Ces 6 directions sont en relation avec les trois principes, les trois vertus qui sont en l'homme. De quelle façon les animaux se sont-ils mû tout d'abord ? En avant ou en arrière, à droite ou à gauche, parce que leur position était horizontale. Plus leur intelligence s'est développée, plus ils ont commencé à se redresser jusqu'à devenir verticaux.

La ligne horizontale, c'est la manifestation de l'animalité; la perpendiculaire à l'horizontale, c'est l'humain. L'animal s'est redressé sur ses pieds et a commencé à marcher. Lorsque l'homme redevient animal, comme l'enfant, par exemple, il marche à nouveau à quatre pattes. Le fait que l'enfant pleure, qu'il ne fait que boire, manger et dormir et qu'il marche à quatre pattes, prouve son animalité. Peut-il écrire des livres, sculpter ? Non. Il se contente de se nourrir et de dormir et s'il marche, c'est à la manière de l'animal. Nul ne vient le consulter, lui demander son opinion, mais pour dévorer, il n'a pas son pareil. Cependant la mère met tout son espoir dans ce petit animal et elle dit parfois: «Mon enfant est un génie, un ange», cela bien qu'il ne l'est pas montré jusqu'ici et qu'il fasse constamment des choses qui nécessitent que la mère s'occupe de lui toute la journée pour le laver, le soigner. 



Les six directions précipitées se trouvent situées sur trois lignes qui se coupent à angle droit. La marche en avant est celle effectuée par l'intelligence, par le moyen de la connaissance, de la lumière. C'est l'intelligence qui fait évoluer, aller de l'avant. Son absence, c'est-à-dire la stupidité, l'ignorance, font reculer. Si l'on se déplace vers la gauche ou vers la droite, c'est qu'on agit par la volonté. Les actions se déploient sur les côtés: les bonnes se dirigent vers la droite et les mauvaises vers la gauche. Lorsqu'on dit de quelqu'un qu'il suit le chemin de gauche, cela signifie qu'il commence à commettre de mauvaises actions. C'est pour cette raison que Jésus a dit: «Quand la main droite fait quelque chose, la main gauche doit l'ignorer». Les mains agissent sous l'influence de la volonté qu'elles représentent. Gauche ou droite sont le chemin de l'action humaine. 

Le bas et le haut représentent les directions du coeur, des sentiments. Vers le haut se trouvant tous les sentiments profonds et élevés; les vertus les plus sublimes. Vers le bas se trouvent tous ceux qui sont inférieurs. Ces directions sont celles de l'amour et de la haine, comme l'avant et l'arrière sont celles de la sagesse et de la bêtise; comme la droite et la gauche sont celles de la construction (de la bonté) et de la destruction (méchanceté). L'amour, la douceur, sont en haut; la haine, la colère sont en bas. Tous ceux qui peuvent se dresser sur leurs pieds et marcher droit sont des humains. Quand on devient homme on peut se déplacer dans les six directions du monde à trois dimensions. On est alors l'homme parfait. Marcher vers la gauche signifie symboliquement, prendre le chemin de la loge noire. En réalité, toutes les directions sont bonnes. Ce n'est qu'au point de vue symbolique que ce que je vous dis est vrai; physiquement, vous pouvez faire de bonnes choses en vous dirigeant à gauche, et de mauvaises en allant vers la droite. Symboliquement, géométriquement parlant, les remarques que je vous ai faites sont exactes. Le langage symbolique est la mathématique des idées.

La ligne perpendiculaire au plan horizontal est le chemin sur lequel on peut trouver la vérité. Celui qui la suit commence à penser à Dieu et sent disparaître ses souffrances. N'avez-vous pas remarqué que lorsque nous prions Dieu, nous n'envoyons pas notre pensée en avant ni en arrière, ni à gauche ni à droite, ni en bas. Nous la dirigeons vers le haut suivant la verticale. Pourquoi ? Nous nous imaginons que Dieu se trouve en haut. Est-ce instinctif ? ou quelqu'un nous l'a-t-il dit ?

En tous cas nous ne trouverons personne qui cherche Dieu à gauche ou à droite, ou dans la profondeur des abîmes. Tous les êtres le pensent en haut, au-dessus de nos têtes, dans un espace illimité et indéfini. Le Maître dit: «Du moment qu'il pense à la vérité, il commence à penser à Dieu». Donc, Dieu se trouve en haut, symboliquement.



En fait, il se trouve partout, mais nous ne sommes pas habitués à le chercher dans toutes les directions. Nous le cherchons suivant la verticale. Cela provient d'une intuition intérieure de notre esprit qui, lui, connaît le symbolisme universel. Si nous demandons à notre esprit son opinion sur les formes, les végétaux, les poissons, les couleurs, etc. il peut nous expliquer les correspondances des symboles.

Ce qui est rempli de venin se distingue au dard, à la forme, à la couleur. Tout ce qui est dangereux pour notre vie est clairement décelé par les aspects et l'esprit comprend ceux-ci immédiatement. Ce qui est beau, agréable, utile, se reflète au travers des couleurs, des formes, des dimensions.

Tous les animaux, les insectes nuisibles, méchants, qui peuvent piquer mortellement ont une forme qui inspire la peur, la crainte et fait parfois se dresser les cheveux d'horreur sur la tête. Par contre, ceux qui sont inoffensifs ont une forme qui le manifeste. Observez les chiens, par exemple, de loin vous reconnaissez ceux qui sont méchants par leur forme, leur expression.

Celui qui connaît les symboles universels peut tout connaître. C'est le cas de l'esprit.

 Messages No. 209 Lever de soleil du 30 avril 1943 de Omraam Mikhaël Aïvanhov
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mercredi 21 juin 2017

SUIVRE LA NOUVELLE VOIE



Sachez qu'avec l'aide de son activité raisonnable, de son intelligence et de son coeur, l'homme peut descendre dans le monde matériel pour y étudier le mal en tant que force et principe agissant dans le monde. Seul l'homme qui a donné voie en lui-même à l'idéal, au principe initial divin, peut atteindre cette possibilité.

Quand l'homme peut-il ouvrir son intelligence et son coeur au divin ?
Quand il vit selon les grandes lois de l'existence ; alors il est semblable à la source qui donne à tous. Lorsque la conscience divine s'éveille en lui, il a quelque chose à donner de lui-même. Il est joyeux et content. Toutefois, quand il considère les questions du point de vue de son intellect et de son coeur, l'homme vit dans le monde matériel, dans la vie matérielle. S'il commence à aborder les questions du point de vue du monde raisonnable ou du monde divin, il se hausse jusqu'à sa tête et se manifeste de là. De sa tête, c'est-à-dire des branches de la vie, l'homme descend dans la vie matérielle, dans les racines du mal. Du moment où il donne issue en lui-même au divin, il domine parfaitement et facilement le mal.



Dans le monde matériel, l'intelligence et le coeur travaillent simultanément".
L'homme peut descendre pour étudier le mal, mais cela ne veut pas dire tomber. Il y a une chute, et il y a une descente raisonnable. Cette descente à l'aide de l'intelligence et du coeur, tous les Initiés doivent la faire. Ce n'est pas une chute. La chute est ce qui se fait sans l'aide ni du coeur ni de la conscience. Quand on descend avec la conscience afin d'étudier, ce n'est pas une chute. L'homme qui, en lui, a donné une voie à l'idéal peut descendre, mais les autres tomberont et rouleront très bas dans la matière sans pouvoir se relever ni en sortir. Lorsqu'on est lié à un idéal, on descend à la manière de celui qui descend dans un puits lié à une corde. Il peut remonter. Il ne tombe pas.

Nastradine Hodja décida un jour de nettoyer son puits, aucun de ses serviteurs ni de ses fils ne voulant le faire. Il avait donné à ses valets ordre d'applaudir et de crier "Aïla Hodja" chaque fois qu'il éternuait. Or, au moment où ses serviteurs le hissaient du fond du puits, suspendu à la corde, il se mit à éternuer. Aussitôt tous lâchèrent la corde pour l'applaudir, et Nastradine Hodja tomba dans le puits à toute vitesse! Les valets n'étaient pas coupables, ils n'avaient  fait qu'obéir à l'ordre de leur maître.

Quand on est lié à une corde, c'est-à-dire à un idéal, à une idée placée dans le monde divin, on ne peut pas tomber, alors même qu'on éternue, car personne là-haut ne criera: "Aïla Hodja!" les esprits raisonnables disent plutôt: "Tant que vous faites tous les sacrifices et tous les efforts possibles pour soutenir votre idéal divin, vous pouvez descendre au centre de la terre, nous vous en retirerons". Le Maître Deunov dit que les êtres liés à l'idéal, au principe initial divin, descendront.

Tous, nous sommes descendus pour étudier. Pour quelle raison devons-nous descendre dans la matière? Pour une très grande raison. Les Initiés disent: "Nous descendons pour étudier et connaître la matière - le mal - et pour y prendre des forces, parce que la matière - le mal - est une condensation de la force. Tous les esprits descendent dans la matière pour la transformer, la vivifier, la spiritualiser. Vous pensez que cela n'est pas nécessaire, qu'il vaudrait mieux rester dans la lumière et la magnificence du ciel où il y a serviteurs, danses et spectacles.

C'est le plus grand secret de la science occulte que je vais vous expliquer. Je ne sais combien parmi vous comprendront.

Les plantes prennent leur nourriture du règne des minéraux; elles absorbent et transforment leur matière, dont l'état est le plus dur, le plus dense, le plus immobile, le plus pétrifié. Les plantes sont les premiers ouvriers chargés de transformer et de vivifier la matière. Elles lui donnent le mouvement, car elles ont en effet le mouvement, une vie, une croissance. Aussi commencent-elles avec une patience extraordinaire: elles prennent la terre, la mangent, la transforment en nourriture.

Les animaux, à leur tour, absorbent ce que les plantes ont élaboré et lui donnent une sensibilité et une vitalité plus grandes. Que font les hommes ? Ils prennent les animaux pour les manger. Ils tâchent de faire évoluer la matière animale qui est encore épaisse et grossière. Alors que chez les pierres règne l'immobilité, chez les plantes la croissance et chez les animaux une sensibilité mêlée au désir et au sentiment, chez l'homme c'est la pensée et la raison qui se manifestent.

La matière ne s'arrête pas là. Les anges descendent et nous mangent. Vous pensez que c'est affreux ? Ils ne nous mangent pas de la façon que vous croyez.



Voyez la différence entre les carnivores et les végétariens: les carnivores mangent les animaux; les végétariens ne prennent que leur lait, leurs oeufs, leur laine. Ils ne mangent pas l'animal, mais ce qu'il produit. C'est de cette façon que les anges nous mangent ; ils ne nous avalent pas, ils sont végétariens. Ils mangent nos pensées, nos sentiments. Tout ce que nous fabriquons en nous de plus tendre, de plus doux, de plus affectueux, les anges le prennent et s'en nourrissent. Nous sommes pareils à des plantes qui produisent des fruits, des fleurs que cueillent les anges. Ils ne cassent pas nos branches; ils nous arrosent au contraire, nous soignent afin que nous donnions des fruits encore meilleurs. Il existe aussi des anges quelque peu carnivores: les anges noirs, les démons. Quelquefois ils avalent l'homme complètement, ne laissant de lui aucune trace. N'oubliez pas ces deux sortes d'anges. La matière ne s'arrête pas au niveau des anges. A leur tour, les archanges se nourrissent des anges. Les dieux viennent manger les archanges, ainsi de suite jusqu'à ce que la matière parvienne à Dieu. Préparée par les esprits sublimes, Dieu la mange.

Message-Audio No 99 du 18 octobre 1942 
 de Omraam Mikhaël Aïvanhov
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jeudi 15 juin 2017

L'essence de l'amour est-elle sacrifice ?



Ce qu'embrasse le mot amour est très vaste. L'amour prend des formes multiples et il se manifeste de diverses façons. C'est sur ce point que je vais vous répondre. L'amour commence par être tout petit. Le bébé n'aime ni le cosmos, ni l'humanité, ni même ses proches, il n'aime que lui-même. Il veut manger, boire, dormir, bouger, c'est tout. Le cercle dont il est le centre est minuscule.

En grandissant il se met à aimer ses parents, ses frères, ses camarades. Puis il se fait des amis, il se crée des relations, il se marie. Son amour ne cesse de grandir. Il va s'étendre aux enfants. Déjà vous aimez les autres, tout en vous aimant vous-même. Votre intérêt gagne vos voisins, la société, la cité. Vous agrandissez votre cercle. Vous lisez, vous apprenez à connaître le monde, et votre amour se porte maintenant sur toute la race blanche, puis sur toute l'humanité. Et ce n'est pas fini.
Votre amour doit s'étendre au cosmos et aux autres univers. Il grandit jusqu'à l'infini et vous en arrivez à aimer Celui qui a tout créé, qui vous a créé, qui ne cesse de se sacrifier pour créer.



 On ignore encore ce qu'est l'amour. Ce n'est pas de pousser des soupirs, d'éprouver une passion dévorante, ce n'est pas de brûler, et ce n'est pas le désir de manger quelqu'un, avec la colère de son refus. Si les gens étaient sincères, ils diraient non pas: «Je t'aime", mais: "J'ai faim. Je veux te manger".

Certains attendent de moi que je me laisse manger. Ce prétendu amour ne conduit pas à la tendresse, à la finesse, à la gentillesse, au respect. Cet amour se moque bien de l'autre. Il veut assouvir sa faim, rien de plus. Dans notre enseignement, l'amour est d'abord de penser à l'autre.

Quand vous aimez quelqu'un, posez votre main sur votre coeur et demandez-vous honnêtement : «Est-ce que j'ai faim ou est-ce que je l'aime vraiment?"

Ceux qui aiment d'un vrai amour grandissent, s'ennoblissent, s'élèvent.

L'amour qui veut dévorer tend des pièges, étend ses tentacules comme une pieuvre, pour saisir les fluides et les radiations de l'autre. Pour moi, ce sentiment n'est pas de l'amour. Tout le monde s'y plonge, on se gargarise de ce mot, mais cet amour est faux.

Aimer, c'est sacrifier quelque chose de soi: bonté, sagesse, effort, pour aider, fortifier, éclairer, nourrir celui qu'on aime. Ce n'est pas de le blesser, de le vexer, de lui arracher la peau. Les gens s'embrassent, puis ils se donnent des coups de pied. Cet amour-là n'est qu'égoïsme.

Question: En quoi celui qui ne se laisse pas manger manifeste-t-il l'amour?

Réponse de Omraam Mikhaël Aïvanhov : C’est l'histoire du gland. Tombé à terre, il se sentait gonflé d'amour et, désireux de se sacrifier pour l'humanité, il décida de rester là, sur la route, et de se laisser manger. Un chien qui le regardait lui conseilla de plutôt se mettre à l'abri en se cachant sous terre, mais le gland lui dit : «C’est très égoïste".

Le chien eut beau lui expliquer : «Sous terre, tu germeras, tu feras des racines, tu deviendras un grand arbre et tu donneras à tous des glands en abondance, tu offriras de l'amour aux amoureux et aux voyageurs. Tout le monde t'appréciera".

Mais le gland s’entêtait : «Je veux me sacrifier. J'ai du coeur, moi. Je me laisserai manger".

Or, un cochon vint à passer, qui avala le gland. Qui avait raison, le chien ou le gland ?

Si vous voulez donner quelque chose à ceux qui désirent vous manger, au moins ne vous donnez pas vous-même, et ne pensez pas que vous faites du bien à l'humanité. Ne donnez pas votre violon à ceux qui ne savent pas en jouer.

Chantez, jouez, mais ne vous dépouillez pas de votre instrument. Ne donnez que les sons que vous tirez de lui parce que vous savez jouer. On veut vous prendre votre coeur, votre corps ou votre intelligence ?

Accordez quelques sentiments, quelques réflexions quelques gestes. Pas davantage. Ne donnez pas l'arbre, ne le laissez pas couper, mais distribuez-en les fruits.

Donnez l'eau de la source, ne cédez pas la source. Que pourriez-vous encore faire pour les autres, si vous n'agissiez ainsi ?

On dit: «J’ai donné mon coeur", mais celui qui l'a pris en avait déjà un, le sien ; avait-il besoin du vôtre ? Quand on tient deux pastèques sous le bras, on en perd bientôt une, à coup sûr.


 Omraam Mikhaël Aïvanhov

Source : le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/

samedi 10 juin 2017

La Loi de d’Intelligence du cœur



Le Maître Deunov dit : "Quand l'homme peut-il ouvrir son intelligence et son coeur au divin ?"

Quand il vit selon les grandes lois de l'existence. Alors il est semblable à la source qui donne à tous". Quelles sont les lois de l'existence ? C'est la lutte, pensez-vous.

Non. C'est la plus petite loi. Le seul fait que les insectes eux-mêmes la connaissent prouve que c'est la plus petite des lois. La grande loi, celle des étoiles, c'est celle de la lumière que les astres se projettent mutuellement. L'égoïsme est la loi des pygmées, des microbes. Montrez-moi un microbe qui ne connaisse pas cette loi de la lutte. Il n'y a rien de plus méchant que les microbes ; ils savent déchirer, détruire. Ils ne savent pas rayonner, rendre les autres heureux. Les grandes lois sont celles des soleils. Ils projettent...Quoi ? Des planètes. Ils les lancent dans l'espace. Jamais ils ne se sont emparés des planètes pour les dévorer. Ils leur donnent la lumière.

Quand nous comprendrons cette loi, nous ouvrirons notre intelligence à cette grande lumière et nous deviendrons une source. La source, c'est ce qui travaille d'après les grandes lois de l'existence. C'est grâce aux sources que toute la vie existe. S'il n'y a pas d'hommes qui ressemblent à des sources, que deviendrons-nous? Si vous n'aviez pas une mère, un père qui vous élèvent, vous seriez morts depuis longtemps. Ils vous ont soutenu, vêtu, éclairé. Nous devons faire la même chose maintenant pour les autres.  

Chacun a quelque chose à donner de soi-même. Vous êtes fils et filles de Dieu; vous pouvez donner tellement de choses !



Vous n'avez qu'une chemise ? Faites comme Nastradine Hodja. Alors qu'il était prêtre, il fit un sermon sur la générosité, et ému par ses propres paroles, il donna une de ses chemises à un pauvre. Sa femme s'indigna et lui en fit reproche: "Le sermon, c'était pour les autres, pas pour toi". Chacun peut donner une bonne parole, ou plusieurs. Quand vous êtes mécontents, vous savez tout de suite en déverser des centaines; c'est une habitude. Mais ce ne sont pas celles que je vous conseille de donner. Vous pouvez aussi donner un regard, un sourire pour éveiller une âme, un coeur. Tous ceux qui ne donnent même pas cela, ou qui n'envoient pas de bonnes pensées, sont de la Fraternité noire.

Il faut donner, c'est la grande loi de l'univers. Lorsque je suis seul dans ma chambre, sans personne qui me dérange pour demander un conseil, un mot, un renseignement, je mets quelque chose dans cette caisse de la Fraternité dont je vous ai déjà parlé, cette caisse de la Banque divine où nous pouvons placer notre capital ; c'est-à-dire que j'envoie des pensées de courage pour tous ceux de la Fraternité, des pensées d'espérance pour ceux qui ont un peu diminué leur élan.

Plusieurs parmi vous circulent à métro, travaillent dans des lieux où ils sont magnétisés, vivent solitaires, sans personne avec qui causer. S'ils n'ont pas la possibilité de rencontrer des frères ou des soeurs pendant une semaine, ils se mettent à vivre, à sentir, à penser comme tout le monde. Il est très facile de glisser sur la pente, de devenir ordinaire, dur, égoïste. Où partent alors les bonnes pensées, les élans, la flamme qu'on avait précédemment ? La Fraternité est indispensable. Grâce à elle on est soutenu par les autres, on a honte devant eux de se montrer grossier, personnel, découragé. On voit autour de soi des frères qui vous dépassent et l'on travaille à maintenir ou à regagner son niveau.

Lorsqu'on est seul, qu'on se contente de lire l'Enseignement, cela ne va pas. Seuls les élus et les génies peuvent continuer longtemps seuls avec la même flamme, le même amour, la même patience. Mais que deviennent les autres? Plus ils s'éloignent de la bonne voie et coupent les liens, plus ils descendent, s'engourdissent, somnolent, s'endorment. J'ai vérifié cela mille fois. On a besoin d'être dans une Fraternité pour ne pas s'endormir. 

Je n'accuse personne ; je sais que la vie est difficile. Si vous croyez que je ne connais pas cette vie que vous menez, vous vous trompez. Elle ressemble à celle des plantes qui luttent pour avoir un peu de lumière à travers les obstacles du sol épais. Moi-même j'ai fait ces efforts pour sortir, pour voir la lumière. Je sais tout ce qui vous tourmente. Si vous croyez que je l'ignore, que je n'en mesure pas la difficulté, vous êtes dans l'erreur; car je sais qu'on perd son magnétisme, qu'on est dégoûté de lire, qu'on ne veut plus rien faire. Je vous donne les moyens et les méthodes pour lutter, et vous ne les utilisez pas, et la paresse se prolonge; où est le coupable? On résiste, on coupe les liens, on critique, on se dit que les autres ne méritent pas notre compagnie, qu'ils ne nous valent pas, etc...Ce sont là de grandes paroles d'ignorants.

On ignore quel être se cache dans l'homme le plus ordinaire. Ce peut être un ange, et plus tard il sera grand. Donc, il faut montrer à tous le bon chemin, les aider à le trouver et à y marcher. Certains disent: "Soit! Je me mets dans le chemin que vous montrez, mais nourrissez-moi".

Je réponds: "Non, je ne suis pas obligé de le faire. Je ne suis là que pour vous montrer le chemin; ensuite il faut que vous marchiez tout seul. Vous prétendez avoir encore besoin de manger, cela ne me regarde pas; vous devez vous débrouiller vous-même. Moi, je ne suis venu que pour vous indiquer le chemin à suivre".

 Si j'ai envie de nourrir quelqu'un après l'avoir orienté, c'est mon affaire et non la vôtre. Le ciel ne me charge que d'une chose et je n'ai pas le droit d'en sortir. Tous ceux qui viennent auprès de moi, je ne dois ni les guérir, ni les nourrir, ni m'occuper de leurs affaires; je n'ai qu'à leur montrer le chemin et c'est tout. Si ensuite ils ne veulent pas marcher seuls, je n'ai nullement à les soutenir chaque jour. Je ne suis pas obligé de courir vers eux tout le temps. Je leur montre une voie, je leur explique comment ils peuvent se libérer, être gais, bien portants. Après, à eux de le vivre.

Si les êtres désirent davantage que ce que je leur ai donné et s'ils veulent monter sur mon dos comme un fardeau afin que je les porte sans cesse, s'ils m'aiguillonnent pour me faire marcher ainsi à coups de pied, qu'ils sachent que je ne céderai pas à ces caprices. Non. Un jour, oui; mais plus longtemps, non. S'ils persistent à vouloir rester sur mon dos, je les mettrai à terre en leur disant: "Marche mon petit, marche tout seul".

J'ai déjà fait cela avec plusieurs parmi vous. A mes conseils, ils répondent que leur application ne donnera pas de grands résultats; alors je les pose à terre et je les laisse. Ils se mettent à crier parce qu'ils veulent que leur mère les porte. Tous veulent que je les reprenne sur mon dos, et même que je retourne en arrière les chercher là où ils sont restés. Non. C'est trop demander. Si je le faisais, le monde invisible me giflerait, il ne veut pas que je sois si complaisant. Cela n'est pas mon travail.



Relisons ensemble la pensée du Maître Deunov :

"Lorsque la conscience divine s'éveille en l'homme, il est joyeux et content. Toutefois, quand il considère les questions du point de vue de son intellect et de son coeur, l'homme vit dans le monde matériel, dans la vie matérielle. S'il commence à aborder les questions du point de vue raisonnable et du monde divin, il se hausse jusqu'à sa tête et se manifeste là. Depuis sa tête, c'est-à-dire des branches de la vie, l'homme descend dans la vie matérielle, dans les racines du mal. Du moment où il donne issue en lui-même au divin, il domine parfaitement et facilement le mal. Dans le monde matériel, l'intelligence et le coeur travaillent simultanément".

Message-Audio No 99 du 18 octobre 1942 
 de Omraam Mikhaël Aïvanhov
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mardi 6 juin 2017

Il y a deux sens pour les pleurs



La vie des hommes contemporains est transitoire comme l'est le mouvement suivant une ligne droite. L'homme ne peut pas toujours se mouvoir en ligne droite d'autant plus qu'il ne le désire pas. Il doit élever une perpendiculaire en un point de la droite et marcher debout. C'est là le chemin sur lequel l'homme peut trouver la vérité.

Du moment qu'il cherche à atteindre la vérité, Il commence à penser à Dieu et ses souffrances disparaissent. La vérité et votre amour pour Dieu sont en état d'arracher des larmes à vos yeux. Les humains pleurent parce qu'ils n'ont pas trouvé la vérité. Lorsqu'ils l'ont trouvée, ils peuvent encore pleurer, mais de joie.



Il y a donc deux sens pour les pleurs: les pleurs de tristesse et les pleurs de joie. Les premiers sont semblables à la pluie qui roule et arrose la terre sèche. Les fleurs avalent la pluie et se réjouissent d'être rafraîchies. La seconde pluie est semblable à de la rosée, elle rafraîchit les fleurs. Dans ce sens, il est bon que l'homme pleure afin d'arroser les fleurs de son jardin. Ces pleurs apportent une bénédiction à l'âme humaine. Ainsi pleure celui qui comprend le sens des souffrances et des joies.

Chez celui qui ne le comprend pas, au lieu de rafraîchir les fleurs, il les brûle. Cela indique que ses larmes sont très chaudes. Examinez vos larmes et tirez-en pour vous-même une fidèle conclusion. Si les larmes apportent une bénédiction en vous, recueillez-les dans une coupe et absorbez-les dans des mouchoirs de pure soie afin qu'elles ne tombent pas à terre. 

Une chose est importante pour l'homme: élever une perpendiculaire dans sa vie. La perpendiculaire n'est rien d'autre que la manifestation de l'âme humaine dans la direction d'où vient l'amour divin. Tenez votre conscience en éveil afin que la perpendiculaire ne s'incline pas. La plus petite inclinaison conduit à la vie matérielle. Plus l'inclinaison devient grande, plus l'homme s'écarte du droit chemin de la vie, c'est-à-dire de la perpendiculaire et il s'arrête sur la surface où l'homme se meut dans le monde purement physique.

Le Maître parle ici des lignes droites et des perpendiculaires. Cela est symbolique et très significatif. Dans le monde à trois dimensions, combien y a-t-il de direction ? On peut s'y mouvoir en avant et en arrière, à gauche ou à droite, vers le haut ou vers le bas.

Le Maître dit: «La vérité et votre amour pour Dieu sont en état d'arracher des larmes à vos yeux». Lorsque vous écoutez de la musique qui vous touche le coeur ou quand on vous raconte un acte de noblesse, vous pleurez. Parfois vos larmes coulent de joie, en face de la nature ou à la lecture d'un beau livre qui vous conte l'histoire d'un héros. On ne pleure pas toujours de souffrance ou de tristesse. Les larmes de joie sont tellement réconfortantes, embellissantes, rajeunissantes, qu'on ne peut les comparer à celles qui coulent parce qu'on est affamé ou qu'on veut se venger. Ce sont alors des pleurs de haine, de rage, de souffrance. Les deux sortes de larmes sont nécessaires.

À ce propos, le Maître nous dit que ne jamais pleurer est un très mauvais indice. Tous les êtres humains doivent pleurer de temps à autre mais pas constamment. Ceux qui ne pleurent jamais ont un jardin intérieur desséché, ils ont le coeur sec. Certains pensent que ne jamais pleurer c'est faire preuve de caractère. Non. Il faut pleurer de temps en temps. Les fleurs ont besoin d'être arrosées. Toutefois, pleurer des jours durant, c'est beaucoup trop. Cela ternit les yeux, attire la moquerie générale, rend pleurnichard. Après les pleurs il y a toujours un épanouissement parce que notre jardin est arrosé. Certains, après avoir pleuré disent: «Comme je me sens bien maintenant». Pourquoi? Parce que les pleurs arrosent, rafraîchissent, nettoient les fleurs qui sont poussiéreuses, les larmes les lavent doucement.

Le Maître dit encore: «Ne versez pas vos larmes sacrées n'importe où, parce qu'elles sont choses précieuses. Ayez un mouchoir de soie fine pour les recueillir. Ne les laissez pas choir à terre». Lorsque le Maître nous a parlé des larmes, tous nous étions étonnés qu'il les apprécie tant. Il nous a dit: «Prenez une bouteille et remplissez-la de vos larmes». Le monde invisible surveille la coupe de nos larmes afin de voir si elle est pleine. S'ils voient qu'elle ne déborde pas encore, les êtres invisibles nous disent: «Nous n'irons pas encore porter à cet homme ce qu'il réclame, il n'a pas encore rempli sa coupe». Tout cela est symbolique.

Le Maître disait encore: «Vous croyez avoir beaucoup souffert mais le monde invisible pense que c'est insuffisant». Cette réflexion ne soulageait pas beaucoup les frères et les soeurs, à l'exception de ceux qui pleuraient beaucoup et qui pensaient alors avoir fini de souffrir bientôt, avant les autres. Le Maître nous dit qu'il y a deux sortes de larmes: celles qui sont semblables à la pluie et celles qui ressemblent à la rosée. Il dit aussi que les larmes ne doivent pas brûler les fleurs, certaines, en effet, sont très chaudes.

Il insiste beaucoup pour qu'on élève une perpendiculaire dans sa vie. Il explique ensuite: La perpendiculaire n'est rien d'autre que la manifestation de l'âme humaine dans la direction d'où vient l'amour divin. Cela est très clair. La vie matérielle nous fait dévier, elle nous déforme et nous incline. Il ne faut pas se jeter éperdument dans la vie matérielle parce qu'il y aura non seulement des déformations physiques, mais notre âme, notre esprit, au lieu de monter vers le soleil spirituel se déformeront.

 Messages No. 209 Lever de soleil du 30 avril 1943 de Omraam Mikhaël Aïvanhov

Retranscrits par Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/