Souvent les gens
s'offensent les uns les autres à propos et hors de propos, à temps et à
contre-temps. Comment supporterez-vous l'offense ?
Ou bien vous attendrez
qu'on vous demande pardon, ou bien vous répondrez par une nouvelle offense.
Autrefois, pour une offense, les hommes se seraient battus en duel. Il vaut
mieux avant d'offenser quelqu'un te demander si ce que tu diras est vrai. Si tu
es sûr que c'est vrai, ne te hâte pas encore, réfléchis si c'est le lieu et le
moment de dire ce que tu as pensé.
Il y a des circonstances
où tu dis la vérité, mais tu ne la dis pas en temps et lieu. Dans ce cas, tu
peux encore offenser quelqu'un. Cela s'applique non seulement à l'offense, mais
aussi à la louange. Si tu loues un homme fais-le en temps et lieu. Si tu fais
le bien fais-le en temps et lieu. Si tu cherches la
vérité, tu la trouveras aussi bien dans l'offense que dans la louange. Mais si
on te loue ou si on te blâme trop, on peut te causer du dommage. En toute chose
il doit y avoir une mesure.
Maintenant je vous
donnerai la règle suivante pour la vie : agis avec les gens comme tu veux
qu'ils agissent avec toi. Si vous appliquez cette règle, vous éviterez beaucoup
de contradictions.
En vous prononçant sur
l'oeuvre d'un écrivain, d'un musicien, d'un poète, d'un savant ou d'un artiste,
vous devez observer la même règle. Aujourd'hui vous vous prononcez sur eux,
mais un temps viendra où d'autre se prononceront sur vous. Vous comprendrez
alors si vous avez bien agi si vous vous
êtes prononcés correctement.
Il y a des cas dans la
vie où l'homme peut supporter tranquillement le plus grand combat: mais, si on
lui dit une seule parole blessante, il ne peut la renfermer dans sa poche.
Pourquoi ?
Les hommes sont éduqués
de telle façon, qu'ils exigent qu'on se comporte bien avec eux, qu'on les
estime et qu'on les respecte. Alors, si on les offense, ils le supportent
difficilement. Autre est la question si cette offense vient d'un être aimé.
Là on pardonne plus
facilement. Une offense n'est autre chose qu'un Ours qu'on rencontre dans une
forêt. Elle provient de la nature grossière de l'homme. Si l'homme qui t'a vexé
est grossier, cela montre que tu as rencontré son ours ; S'il te pique avec sa
langue c'est que tu as rencontré son serpent; S'il te fait peur, tu as rencontré
son lièvre. Ce n'est pas l'homme lui- même, ce sont ses serviteurs. L'homme est
un être collectif.
Quand on dit :
Connais-toi toi-même, cela veut dire, connais le trait spécial qui te distingue
des autres êtres de la collectivité. L'homme se distingue par trois choses :
par sa vie, exprimée dans sa volonté, par ses sentiments nobles, exprimés par
son coeur et par sa juste, et lumineuse pensée.
Pense toujours juste,
sans craindre qu'on te punisse ou qu'on te tue comme un soldat sur un champ de
bataille. Quelle est la pensée d'un soldat ? il pense à avancer pour vaincre
son ennemi, mais il le fait par peur ou par contrainte.
Autre chose est de penser
que le monde est créé raisonnablement, que c'est Dieu qui le dirige et que tu
accomplis la volonté de Dieu volontairement.
PAR PETER DEUNOV
Pensée du 24 Septembre 1957
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