Vous prétendez savoir parler vous aussi, et c'est vrai en ce qui
concerne l'élocution, la grammaire, la logique, la modulation de la voix, mais
connaissez-vous le rythme, l'harmonie et l'économie des forces?
Mon Maître Peter Deunov parlait une journée entière, tandis que moi je
n'arrivais pas à dépasser deux ou trois heures, et j'ai compris son secret. Je
n'y ai eu recours que rarement à cause de vous.
Il y a une très grande différence entre un Maître et un disciple. Le
Maître parle comme il marche, avec rythme, avec harmonie, lentement, doucement,
sans hâte, sans enfler la voix. Son débit n'est jamais rapide. Il y a dans ses
paroles un rythme, une mesure, et il fait de petites pauses. Voilà le secret du
Maître Deunov. Il a toujours la Bible devant Lui, et durant les pauses entre
une pensée et une autre il la caresse avec douceur; puis il se remet à parler.
Bientôt il s'arrête de nouveau et il agit de la même façon. Son secret, ce sont
ces petites pauses. Il ne violente pas ses cellules. Dans tout ce qu'il dit il
y a un rythme, dans tous Ses gestes une mesure. Il se repose, et en même temps
il émet des énergies. Au cours d'une causerie ou d'une conversation, Il dépense
et tout à la fois il récupère.
Un Maître est capable de le faire parce qu'en Lui tout agit sur ses
auditeurs: son aura, sa physionomie, ses radiations. Lorsqu'il se tait,
l'attention de tous reste concentrée, fixée sur Lui, parce que le Maître est un
centre de rayonnement et, durant une pause, on ne risque ni de s'ennuyer ni de
s'endormir!
Un disciple qui n'aurait pas encore cette autorité, cette grande
beauté, cette influence rayonnante capables de remplacer quelques instants la
pensée et l'éloquence risque fort d'endormir ses auditeurs s'il fait de telles
pauses; il doit tenir leur attention constamment éveillée. Sa pensée doit
couler, couler de façon suivie, comme l'eau d'un ruisseau. J'ai peur de
m'arrêter comme fait mon Maître, de ménager des pauses, parce que je ne suis
qu'un disciple. Lui se tait par moments.
Je vous parle sans m'interrompre, je joue à l'éloquence. Mais
maintenant je change un peu ma manière, et je dis: "Tant pis, que les
frères s'endorment! Je veux économiser mes forces!"
Vous êtes toujours plus nombreux, il me faudra bientôt parler du matin
au soir; j'ai donc décidé de respecter certaines des règles que j'ai apprises
auprès du Maître Deunov. Vous remarquerez que je m'exprime lentement, comme si
les mots me manquaient, alors que je pourrais parler très vite, il suffirait
pour cela que je déclenche un de mes centres. Vous seriez satisfaits, sans
doute, mais je me fatiguerais. Il faut que vous vous habituiez à mon débit plus
lent et aux pauses que je ferai de temps à autre. Que cela ne vous trouble pas!
Ce sera magnifique pour vous!
Le disciple doit devenir un exemple dans sa conduite, comme dans sa
pensée, sa tenue, ses mouvements, sa démarche. C'est toute une science. Révisez
tout ce que vous faites, essayez de voir si votre démarche est harmonieuse,
naturelle, si vous respirez bien, et vous découvrirez peut-être que non. Il
vous aura fallu des années pour vous en apercevoir, parce que vous ne vous
observez pas. Révisez aussi votre façon de manger.
Votre attention n'est pas éduquée, elle n'est pas vigilante, et jamais
vous ne vous êtes posé la question: "Ai-je assez ou non trop mangé? Ai-je
mis mon amour dans la nourriture? Ai-je remercié de la recevoir? Ce sont les
suites d'un repas qui vous répondront. Si vous êtes alourdi, mal à l'aise,
c'est que vous n'avez pas accompli correctement cet acte important de la
nutrition. La respiration doit améliorer votre état, vous renforcer, sinon vous
pouvez savoir que vous n'avez pas bien respiré. Révisez vos comportements en
observant leurs résultats. Comment sentez-vous, respirez-vous, mangez-vous?
Le disciple doit devenir un exemple en toutes choses.
Message-Audio de Omraam Mikhaël
Aïvanhov sur le blog de Francesca http://herosdelaterre.blogspot.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire