"Heureux ceux qui ont le coeur pur, car
ils verront Dieu".
(Matthieu
V v.8)
Qu'y a-t-il de pratique pour notre vie
quotidienne dans ce que nous enseigne Maître Deunov ?
Ses livres ne seront véritablement
intéressants que dans la mesure où nous pourrons utiliser leur contenu dans la
vie de tous les jours. Si ses paroles restent sur un plan philosophique, elles
n'auront aucune portée effective. Étudions ces lignes que j'ai lues
aujourd'hui; nous découvrirons qu'elles peuvent nous être d'un grand secours
pour transformer notre façon de penser, de sentir, et aussi pour prévoir les
événements et nous renforcer chaque jour.
Il est question de l'aveugle et du voyant
(avril 2014 -
DIVIN sur TERRE ). Faisons une comparaison, remplaçons les yeux
par le coeur et nous allons comprendre.
L'aveugle vit dans la lumière qui bombarde ses
yeux tout comme elle inonde les yeux des voyants, mais ses yeux à lui n'étant
pas reliés au cerveau par des nerfs sains, il ne voit pas. Peut-être sont-ils
parfaitement bien constitués, mais, voilà, ce ne sont pas les yeux qui voient,
c'est le cerveau. Si le cerveau ou le nerf optique n'est pas en bon état,
l'oeil ne voit rien. Trois organes participent à la vision: l'oeil, le nerf
optique et un centre dans le cerveau qui reçoit les impressions. Et le cerveau
n'est pas le dernier relais, il ne fait que transmettre les sensations. Ces
trois organes sont l’instrument du côté physique; puis il y a le côté astral
qui joue le rôle de conducteur pour que les impressions passent jusqu'à l'âme,
l’intermédiaire. Et finalement, si l'esprit est "absent", il
ne reçoit pas les impressions et l'on ne voit rien.
Nous sommes un oeil plongé dans la lumière
supérieure du monde divin et nous ne la recevons pas. Le Christ et tous les
Maîtres disent: "Seuls les coeurs purs verront Dieu". Nous voyons les
objets du monde physique grâce aux yeux, mais nous voyons les objets du monde
supérieur par le coeur. Le coeur est un oeil qui voit les choses du monde
divin.
Pour qu'il voit, il faut que le coeur soit
pur. Donc il faut le laver. Le Christ a bien dit d'avoir le coeur pur, non les
yeux. "Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu".
Peut-être y a-t-il des yeux dans le coeur? Le coeur vous permet de sentir Dieu
plutôt que de Le voir, mais c'est la même chose en réalité. Qu'est-ce que voir?
Qu'est-ce que sentir? Vous pouvez être installé dans un endroit éclairé, plongé
dans la lumière sans être pénétré par elle, sans la voir.
Pour que vous la voyez, il faut que la lumière
où baigne votre oeil puisse pénétrer celui-ci; alors la sensation de la lumière
sera transmise au cerveau. Or, nous sommes plongés dans la lumière de Dieu,
nous y respirons, nous y nageons, nous nous y mouvons, c'est Dieu qui vit en
nous et nous ne Le sentons pas parce que quelque chose en nous est fermé. Tous
les êtres sont plongés en Dieu, les pierres, les plantes, les animaux, les hommes,
toutes les créatures, toute la création. De même que les poissons sont plongés
dans l'océan, nous sommes plongés et nous nageons dans l'atmosphère de Dieu.
Quand le poisson ouvre sa gueule, l'eau passe à travers ses branchies. Il prend
dans l'océan ce qui lui est nécessaire et il en vit. Or, les poissons
symbolisent les disciples.
Pourquoi? Et pourquoi le Christ a-t-il eu
comme symbole les Poissons? Japonais et Chinois ont pris comme emblème le
dragon ou le poisson. Pourquoi? Les êtres sont de petits poissons plongés dans
l'atmosphère de Dieu. S'ils ouvrent la bouche, ils reçoivent une parcelle du
contenu de cette atmosphère. Beaucoup, souvent, n'en reçoivent rien du tout
parce qu'en eux tout est bouché, fermé.
Le centre qui nous permet de recevoir cette
nourriture divine est le coeur. C'est pourquoi on répète sans cesse: «Ouvrez
votre coeur". Le coeur s'ouvre et se ferme alternativement, il palpite, il
aspire la vie répandue dans le domaine astral afin de la déverser ensuite dans
le plan physique. C'est là le but de notre respiration: nous inspirons, nous
retenons notre souffle, et nous expirons. Le coeur agit de la même façon. Il se
dilate, fait une pause et se contracte, renvoyant le sang dans le circuit
artériel. Les deux processus s'effectuent alternativement.
Notre coeur, comme une pompe aspirante et
foulante, absorbe une vitalité supérieure spirituelle, il la projette dans le
coeur physique et, avec la circulation du sang, cette vitalité se répand dans
tout le corps. Il est clair que tout dépend du coeur. Soyons chaque jour
conscients que nous sommes plongés dans l'atmosphère de Dieu, que nous y
nageons : installés dans la vie spirituelle, n'oublions pas d'ouvrir notre
coeur à son action. Pensons tous les jours à cette vie, nous en absorberons au
moins un petit peu...
le 7 juillet 1942
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