Dans la religion catholique il y a beaucoup de
choses qui empêchent de comprendre au lieu d'éclairer. Je ne suis nullement
contre la religion catholique et suis au contraire un fervent catholique
puisque le mot "catholique" signifie Universel. Le dogme dit que le
Christ était Dieu, qu'Il a jeûné quarante jours, et qu'Il est ressuscité des
morts.
Pourquoi, s'Il était Dieu, l’Église nous
demande-t-elle de devenir comme Lui ? Puisque nous ne sommes pas Dieu, comment
pourrions-nous ressembler à Jésus ? Quand on nous montrera que nous sommes de
la même nature que le Jésus et que nous sommes aussi des dieux (comme le Christ
le disait Lui-même à ses disciples), nous comprendrons qu'il n'y a pas d'abîme
entre l'homme ordinaire et Jésus.
La différence réside dans le fait que nous n'avons
pas travaillé tandis que Lui avait développé sa nature divine.
Nous ferons, alors, le travail qu'Il a indiqué comme
devant nous conduire à son état. L’Église change le sens des paroles du Christ
dans le dessein de le faire plus grand. Elle crée ainsi un abîme factice entre
Lui et nous, et nous éloigne du travail qui nous rendrait pareils à Lui.
Le Christ a dit: "Vous et moi sommes la même
chose, nous portons en nous la même nature. Travaillez pour devenir tel que Je
suis et vous ferez alors les mêmes oeuvres que Moi, vous en ferez même de plus
grandes". Qu'a-t-on fait de ces paroles? La différence entre nous et Jésus
réside dans l'époque à laquelle nous atteindrons l'état qu'Il a manifesté, mais
non dans cet état même. S'il en était autrement, c'est avec raison qu'à ceux
qui exigent des vertus chrétiennes on répondrait: "Laissez-nous en paix,
nous sommes des hommes et non des dieux, nous ne pourrons jamais devenir comme
Dieu".
Combien d'interprétations créent de
l'incompréhension dans les esprits ! On dit par exemple que tous les morts
ressusciteront bien qu'ils aient été laids, méchants, criminels ou malades.
Quelle beauté y aurait-il dans une telle résurrection ? Combien de personnes
ont vécu sur terre depuis que l'homme y est apparu? Combien d'êtres ignorants,
imbéciles, difformes? Alors quel avantage y aurait-il à les revoir tous
vivants?
Puis, si la résurrection devait être cela, il y
aurait tellement d'hommes vivants qu'il n'y aurait pas place sur terre pour les
loger tous. Ceci encore: si l'on attend que Jésus revienne sur les nuages, on
pourra attendre fort longtemps. Je ne l'attends pas de cette manière. Pourquoi?
Parce qu'Il est déjà venu. Mais on ne L'a ni vu ni entendu. Au moment où les
anges sonnaient de la trompette, on était sourd ou perdu dans un lieu de
plaisir.
Le Christ est déjà venu non sur les nuages physiques
de l'air, mais dans l'atmosphère qu'est l'intelligence humaine. Les Juifs aussi
attendent le Messie, mais ils attendent toujours en vain. C'est du temps perdu.
Nous ne l'attendons pas. En réalité, Il est déjà venu pour les grands Maîtres,
Il vient pour les disciples, et Il viendra, pour les hommes ordinaires, on ne
sait quand. Voilà la vérité.
N'est-ce pas le sens des paroles de Jérémie (ch. 23,
v. 33 et 34) "Et Dieu enverra Son esprit dans chaque homme, chaque coeur.
Tous auront des visions (tous le connaîtront) et Dieu inscrira Ses lois dans
leur coeur".
On vous dit aussi qu'on ne peut aller au ciel que
par l'intermédiaire d'un prêtre ; si celui-ci ne vous donne pas les sacrements,
on ne peut être sauvé. Je prends les sacrements chaque jour dans la nature en
mangeant. Vous dites que la nourriture doit être d'abord bénie, mais Dieu a
déjà béni le blé alors qu'il pousse dans les champs. Pourquoi ajouter quelque
chose à cette bénédiction divine? Si le grain n'était pas béni, il n'aurait pas
la vie en lui.
Le Christ a mangé à la table le repas normal. Il a
dit en prenant le pain quotidien de ce repas: "Faites ceci en mémoire de
moi, faites-le chaque fois que vous mangerez". Mais je constate que tous
ceux qui communient d'après le rite qu'ont imposé les prêtres (et non suivant
la manière de Jésus) restent aussi bêtes et ignorants qu'avant, bien qu'ils
prétendent recevoir Dieu en eux-mêmes. Il fallait une religion et des pratiques
pour la masse ignorante, cela est certain; mais il ne faut pas les imposer à
ceux qui déjà comprennent en esprit et en vérité.
Lorsque vous communiez de toute votre âme avec Dieu
par les plantes et le pain, c'est la véritable communion. Mais attendre un jour
spécial et exceptionnel pour communier avec un pain spécial, après avoir vécu
de la même manière que tous les païens depuis la dernière communion, ce n'est
certainement pas la communion que Jésus a voulue.
Je sais que parmi vous il y a des catholiques
fervents, qu'ils m'excusent. Je prétends être plus catholique qu'eux, un
catholique fanatique. A travers les siècles, l’Église a brûlé ceux qui la
dépassaient. Il ne faut pas répéter la même histoire.
Message-Audio de
Omraam Mikhaël Aïvanhov
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