La justice
terrestre que vous connaissez n'est que l'instrument partiel de la justice
céleste et divine. Tout ce qui est fait en vue de vous récompenser provient
d'une institution existant de l'autre côté du monde.
Ici, sur terre,
la justice ne s'occupe que de punitions. Les saints n'ont jamais été
récompensés sur terre; ils l'ont été au ciel où il n'y a pas d'institutions
pour punir. Si vous devez être puni, on vous renvoie du ciel pour payer sur
terre. C'est la raison pour laquelle on part toujours de la terre sans avoir
été récompensé pour ses bonnes actions, sans en être glorifié. Cependant il
viendra un temps où l'institution chargée des récompenses descendra sur terre
et les y distribuera, non plus seulement au ciel.
On demande :
"Un assassinat est-il prévu, décidé à l'avance?" On touche ici encore
une question profonde, qui touche à la vie individuelle et à la vie collective.
Supposez que Dieu veuille qu'une certaine chose se fasse. Il faut alors un
conducteur qui réalisera ce projet, car les plans de Dieu sont immuables. Oui,
mais en tant qu'individu vous êtes libre de refuser d'être le conducteur en
question. La volonté de Dieu devant s'accomplir, si vous ne voulez pas devenir
ce conducteur, un autre viendra prendre votre place. Car Dieu a donné la
liberté de choisir. Supposez qu'Il vous ait choisi pour jouer le rôle de
prophète et accomplir beaucoup de choses.
Vous vous
révoltez; vous vivez d'une autre façon; vous refusez le rôle. Dieu donnera
cette tâche à un autre, mais vous perdrez le privilège qui vous avait été
accordé. Ou bien il doit y avoir un roi de France; il n'est pas encore nommé,
déterminé. Il y a une dizaine de candidats et le plus adapté sera choisi. Il en
est ainsi dans le plan astral. Si vous ne voulez pas accomplir la volonté de
Dieu, bien que vous ayez été choisi, un autre vous remplacera parce que vous ne
pouvez pas empêcher les projets de Dieu de se réaliser. Il en est de même en ce
qui concerne les assassins. Quelqu'un doit être tué; vous avez une grande tentation
de tuer pour accomplir les projets de Dieu, mais vous vous opposez cependant à
ce désir. Un autre viendra qui commettra ce crime à votre place.
Voilà le grand
secret de Judas. Il fallait qu'il y eût un Judas; mais qui devait jouer ce rôle
? Si Judas avait su agir, il aurait cédé la place à un autre. Ce qui importe,
c'est de ne pas être un conducteur de ce qui est mauvais.
Dans une ville il
y a de très nombreux corps de métier: nettoyeurs, mendiants, égoutiers,
menuisiers, maçons, artisans, professeurs, médecins, etc. Il y a des métiers
épouvantables. Les autorités ont déjà prévu combien d'hommes doivent remplir
chacune des fonctions de la ville. Le nombre de
nettoyeurs, de médecins, etc. est fixé d'avance. Leur nombre d'heures de
travail, leur tenue, leurs occupations, leur salaire, tout est déterminé. Mais
qui jouera ces rôles ?
On choisit les
hommes, on les cherche pour les désigner selon leurs capacités et
qualifications. On cherche des hommes qui acceptent les rôles proposés. On les
prend comme conducteurs. Ni pour les bonnes ni pour les mauvaises choses il n'a
été fixé qu'elles devaient être accomplies par des êtres déterminés. Elles sont
prévues au-dessus des individus, exactement comme dans les différents domaines
sociaux, on prévoit à l'avance tant de directeurs, d'employés, d'ouvriers, sans
les nommer, sans savoir qui occupera ces fonctions. On sait seulement combien
il doit y avoir de rois, de médecins, d'égoutiers.
Il n'y a place
que pour un directeur, mais on ne sait pas encore qui le sera. Vous voyez que
notre vie personnelle n'a pas été fixée comme devant être celle d'un
destructeur ou d'un conducteur. Ce n'est nullement la volonté de Dieu que nous
soyons assassins; mais quelqu'un doit l'être. Si nous sommes très peu nombreux
à pouvoir jouer ce rôle et si notre vie y correspond, on nous choisira. Il y a
des êtres préparés pour jouer tel ou tel rôle, parce qu'ils se sont préparés
eux-mêmes par la vie qu'ils ont vécue. Quelqu'un figure parmi les assassins
éventuels parce qu'il est préparé depuis longtemps par lui-même et non par Dieu.
C'est très
subtil. Dieu n'y est pour rien. S'il en était autrement, que penser de la
justice de Dieu ?
L’Église qui ne
connaît pas ces choses, a imaginé un Dieu arbitraire qui fait naître certains
hommes bossus ou malheureux et d'autres beaux et glorieux. Cela est injuste;
ceux qui prennent la peine de réfléchir sérieusement sur la question ne peuvent
l'accepter ou le croire.
Dieu dit:
"Il me faut tant d'ouvriers, de ministres, d'anges et d'archanges".
Les candidats se présentent et parmi eux on choisit. Il y a des candidats pour
la pureté ou pour l'impureté, pour la sainteté ou pour la guillotine. Deviendra-t-on
le roi?
Il ne suffit pas
de se présenter en se déclarant capable de ceci ou cela! Si l'on réfléchit, on
comprendra la profondeur de la justice de Dieu.
Cette même vérité
est liée aux prédictions de Nostradamus. Comment Nostradamus a-t-il pu prédire
l'heure de la naissance de certains êtres et même leur nom avec les détails de
leur vie?
Par contre, il ne
disait pas qui seraient ces personnages non encore formés, semblables à des
grains dans le grenier, non encore semés. Nostradamus lisait que la destinée
prescrivait tel roi ou tel bourreau pour faire ceci ou cela, et c'est cela
qu'il prédisait. Une lacune existait quelque part, et les projets de Dieu, pour
la combler, étaient déjà formés et écrits dans les étoiles. Nostradamus lisait
cela, mais ne s'occupait pas des personnes qui, elles, n'étaient pas encore
nées. Il voyait simplement que d'après les prescriptions de la destinée il y
aurait ici un gouverneur, là un roi ou un malfaiteur pour accomplir telle
chose. Les actes étaient déjà écrits, comme les rôles des pièces de théâtre,
sans que l'on sache encore quels acteurs les joueront. Les artistes n'étaient
pas encore au monde lorsque Nostradamus parlait de leur rôle futur; et cela ne
le préoccupait pas.
Message-Audio de
Omraam Mikhaël Aïvanhov
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