Un soir, un
ami était chez moi et je lui ai dit : « Le centre autour duquel passe un cercle
est plus grand que tout le cercle. – Comment est-ce possible ? - Supposons un
petit trou par lequel l’eau s’écoule, et que vous faites couler cette eau dans un
bassin d’une capacité de 100.000 m3. Si elle coule sans arrêt, elle
finira par remplir le bassin. Cette force qui entraîne l’eau dans le bassin
est-elle plus grande que le bassin ? Bien sûr qu’elle lui est supérieure. Ce
centre n’est qu’un point de contact avec un plus grand monde. Le monde actuel a
été créé par un tel centre, et il est lié avec un monde plus grand encore dont
l’énergie est 100.000 millions de fois supérieure à celle de notre centre. Par
ce centre coulent les forces du divin Cosmos. Ne le comprenant pas, nous disons
que ce point n’occupe aucun espace dans notre monde, qu’il se situe en dehors
de lui.
Maintenant,
supposez que ce centre n’occupe aucun espace, mais qu’un trou étant ouvert et
que par lui de l’eau s’écoule dans le bassin, je demande : « Ce trou
occupe-t-il un espace ? - Non, mais sans occuper d’espace, il permet de remplir
tout le bassin. - Alors, il n’y a ni temps ni espace ! - Il est possible qu’il
n’occupe ni temps ni espace dans ce monde, cependant il en occupe pour l’autre
monde : celui en dehors du nôtre. » D’autres états existent aussi. Ce sont des
questions philosophiques qui ne doivent pas vous troubler : « Dieu existe-t-Il
ou non ? - Dans le monde, tout à la fois
existe et n’existe pas. - Comment, existe et n’existe pas ? - Pour vous
j’existe, mais pour les fourmis, je n’existe pas.
Elles ne
pensent pas à moi ; je suis en dehors de leur conscience. » Cela montre que les
choses existent quand on en prend conscience. Quand tu aimes quelqu’un, pour
toi, il existe. Mais, si on te demande si tel Ange existe, tu répondras : « Il
se peut qu’il existe ou qu’il n’existe pas, car je n’ai pas vu d’Ange. - Mais
pour un homme que tu aimes, tu dis qu’il existe. - Je le connais, j’ai touché
ses mains. »
Toutes les
choses avec lesquelles nous sommes liés existent ; pour nous elles se
manifestent et elles sont réelles, non pour la totalité de l’existence, mais
uniquement pour nous. Donc, quand nous disons que les choses existent ou non,
nous le disons seulement par rapport à notre compréhension. C’est ainsi que
vous penserez.
Que l’idée
suivante : « Serais-je un homme ou non ? » ne vous trouble pas. Chacun peut
devenir un homme. Chacun de vous peut penser, sentir et agir. Il peut
absolument en être ainsi ! Et chacun d’entre vous est maître de sa vie. En
géométrie, tous les cercles représentent la vie humaine. Et toutes les
sections, tous les plans dans un cercle montrent les possibilités qui existent
dans le monde humain. Ce sont des rapports qui nous concernent et c’est
pourquoi nous devons étudier la géométrie. Mais laissons cette question pour
plus tard. Si nous avions des conditions plus favorables, nous ferions des
expériences, car chaque théorie est confirmée par l’expérience. Par
l’expérience, je vous prouverais que l’homme est un cercle et que sa conscience
sort de son cercle. Nous pourrions mettre quelqu’un en sommeil hypnotique. Vous
diriez : « Choisissez-moi en premier. » Mais voilà où se trouve l’erreur !
Imaginez que dans un but scientifique, le gouvernement bulgare propose 10.000
leva pour que quelqu’un aille en Afrique y faire des observations. Chacun dira
: « C’est moi qui irai ! »
D’abord, si cette personne ne sait pas observer et
n’a pas de connaissances, pourquoi l’enverriez-vous en Afrique ? À son retour,
elle vous conterait des fables. Envoyez une personne instruite, à l’intellect
éveillé. Vous dites : « Maître envoyez moi. - Bien, qu’as-tu vu ? - J’ai vu des
Anges. - Comment sont ils ? - Plus grands que l’homme ; leurs maisons sont plus
grandes, la paume de leur main est plus grande. » Et vous pensez avoir dit
quelque chose de scientifique ? Qu’il soit plus grand ne prouve pas que c’était
un Ange. Que les maisons soient plus grandes n’est pas important pour un Ange.
L’Ange doit posséder autre chose qui le distingue.
Vous voulez
avoir des expériences. Mais je ne peux recourir aux expériences alors que votre
conscience n’est pas prête. Si je le faisais, vous diriez : « Attendez, nous
allons voir si l’expérience réussit ! Nous allons le surprendre. » Si je
voulais vous prendre quelque chose, je pourrais facilement vous embobiner avec
seulement cinquante pour cent de vrai. Par contre, si je veux vous dire la
vérité, je vous la dis.
Eh bien !
Qu’est-il préférable ? Qu’en pensez-vous ? Je vous dirais la vérité, rien de
plus ! Cela est positif. Aspirez aux sommets, mais chaque sommet a sa vallée.
Celui qui dit la vérité, ment aussi. C’est un aphorisme. Donc, celui qui dit la
vérité jette une ombre. Les hommes ne le comprendront pas correctement et de
cette vérité, ils en tireront de faux enseignements.
Et, de même,
celui qui ment dira la vérité. C’est ainsi que vous devez comprendre. C’est une
profonde philosophie. Votre intellect doit être souple et bien saisir les
choses. Vous direz que celui qui dit la vérité ment aussi. Vous dites d’un mot
qu’il a deux sens. Vous n’avez pas encore étudié la langue. Celui qui dit la
vérité ment aussi.
Donc, là où
l’on dit la vérité, on ment aussi ; là où est la richesse, se trouvent aussi
des voleurs ; dans le grenier, il y a du blé et il y a aussi des souris. Cela
signifie que c’est seulement auprès de la vérité que peut être dit le mensonge.
Si tu dis la vérité, un menteur sera envoyé en mission près de toi. Là où l’on
dit la vérité, on ment aussi. Celui qui dit la vérité ment aussi, car il y a
deux personnes en l’homme.
L’un dit la
vérité et l’autre ment. L’un te demande : « Pourquoi es-tu si stupide ? Pense à
régler tes affaires, à te construire une maison ; prends cet argent ! » L’autre
te dit : « Laisse cela, tu dois être un homme idéal, désintéressé. » Tu restes
là, sans savoir quoi faire et tu te dis : « Qui dois-je écouter ? » Et tu ne
peux rien décider. Tu prendras le parti de l’un ou de l’autre. Donc tu es
solidaire de celui qui n’est pas moral et tu dis : « Prenons l’argent ! » Vous
devenez des complices et commencez à mentir et à voler. On vous prend, vous
frappe et vous met en prison. L’autre vient et te dit : « Ne t’avais-je pas dit
de ne pas t’associer avec celui-là ? - J’abandonne, et je vais t’écouter. » On
te libère de prison, et tu commences à vivre selon les principes divins. Mais
on te bat à nouveau. Le premier vient, et te dit : « Écoute, tu avais bien
commencé avec moi ! » Non, la question n’est pas là, mais vous étiez
intérieurement partagé. Si on te bat, la cause est que tu as dit la vérité sans
amour. Et chaque vérité dite sans amour est pour moitié un mensonge. Quand je
dis que celui qui dit la vérité ment aussi, je sous-entends que celui qui dit
la vérité sans amour, dit aussi pour moitié un mensonge.
Mais celui
qui dit la vérité avec amour, dit la vérité tout entière. C’est un fait. Et si
vous dites la vérité sans amour, cela est pour moitié un mensonge. Mais si vous
parlez avec amour, c’est l’entière vérité. Alors, la philosophie selon laquelle
celui qui dit la vérité ment, elle aussi est exacte. Pour y échapper, il faut
introduire l’amour. Si l’amour vient, la sagesse viendra, elle aussi. Et si ces
deux principes sont présents en nous, tout mensonge sera exclu. Nous serons
dans un monde harmonieux, nous aurons beaucoup d’amis qui nous protégeront des
contradictions de ce monde.
– Peter DEUNOV
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