Dans sa manifestation, la vie a
un côté réel et un côté irréel ; une signification pratique, une autre
théorique.
Les « croyances » et les
conceptions sur la vie sont très différentes et souvent contradictoires ; elles
ne relèvent que de la théorie. Dans le côté pratique, « réel », de la vie, il y
a une unité de mesure, une unité d’action intérieure, de même que dans la joie,
qui crée un élargissement semblable en tout être vivant.
Une autre réalité de la vie est
l’union intérieure avec la source de tout ce qui vit, avec le Créateur, avec
Dieu. Cette union se fait par la pensée, concentrée, pure, élevée qu’on définit
par le mot « prière ».
La prière consiste à transmettre
avec justesse, avec clarté et intensité, les pensées, les désirs et les
sentiments les plus sincères et les plus purs. Celui qui prie de cette manière
a compris le sens intérieur de la vie, et le lien existant entre tous les
êtres.
Votre bonheur dépend de la Pensée divine qui descend dans votre esprit, de
votre aptitude à la percevoir, à retenir sa lumière et à travailler avec elle. La
Cause Primordiale a réfléchi longtemps avant de créer un monde parfait et
rempli de si grands biens pour tous.
Dans les langues contemporaines, on ne trouve pas de terme précis pour exprimer
la grande idée cachée dans le mot « prière ». La prière peut aussi consister
dans l’acte de la respiration, exécutée consciemment et avec un sentiment
d’amour pour l’air et ses bienfaits, et de reconnaissance envers Dieu pour tout
le lien qu’Il nous dispense.
Ceux qui sont prêts à ressentir
leur vie intérieure d’une façon intuitive pourront mieux saisir le sens profond
de la prière. Le matin, au lever, par des exercices de respiration profonde en
pensant que vous êtes unis à Dieu et en reconnaissant Ses qualités, Sa force,
Sa bonté, vous entrerez dans l’harmonie de Sa présence et de Sa pensée toute
puissante. Par cette « respiration-prière » du matin, l’homme, s’accordant avec
la Grande Sagesse Divine qui dirige tout, se sentira tout le jour mieux disposé
et prêt à accomplir ardemment les tâches qui l’attendent.
Prier, c’est diriger son intellect, son coeur, son esprit, vers la Source de
Vie dont nous sommes sortis.
La décadence de l’humanité
actuelle est dûe à une profonde cause intérieure: la négligence de l’homme
contemporain envers le Principe Primordial dont tout être est issu. L’âme
humaine a besoin d’une nourriture spirituelle intérieure, qu’on ne peut
acquérir que par la pensée élevée, concentrée par l’union avec Dieu. La
prière ne consiste pas en une prononciation mécanique des paroles. Quand
l’homme prie ou quand il pense, il doit y avoir dans sa conscience et dans son
intellect quelque chose de bienfaisant, de beau, qui soit son idéal de façon
permanente.
On entend dire :« Je suis un
homme libre, pourquoi dois-je prier ? » Ce raisonnement n’est pas logique parce
que le Réel dans le monde, l’Absolu, est dans l’unité de la vie. Celui qui
embrasse tout ne nous oublie jamais ; nous non plus, ne devons pas l’oublier.
Que l’homme qui se croit
indépendant essaie donc de s’abstenir de respirer :
Il comprendra spontanément la nécessité de la respiration. Si celle-ci
représente une telle impérieuse obligation, la pensée envers Dieu, qui est
illimité, est plus indispensable. Nombreux sont ceux qui pensent que la prière
est une chose humiliante pour l’homme instruit. Mais en réalité, si l’on étudie
la vie du génie ou du savant, on s’aperçoit que, du commencement à la fin, elle
n’est qu’une longue prière. La prière du génie est l’idée sublime qu’il porte
en lui et par laquelle il veut apporter quelque chose au monde, à la vie.
L’existence du génie, comme celle du saint, est complètement altruiste. La
noblesse de l’âme humaine dépend de sa pensée envers Dieu, duquel elle
provient. C’est à cette Source, à cette Essence de Vie, qu’elle se ravitaille.
Dans la joie et dans la douleur, nous devons penser à Dieu. C’est par Lui que
nous viennent, l’intelligence, l’esprit noble, toute science, l’art et la
finesse dans chaque métier, dans chaque activité.
Comme la vie sur terre ne peut exister sans le soleil, sans l’air et sans
l’eau, aucune véritable culture ne peut exister sans union avec Dieu, sans une
pensée dirigée vers en Haut.
Peter
DEUNOV
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