D’après la
philosophie des Initiés, il existe une Vérité unique, éternelle. C’est pourquoi
toutes les croyances, toutes les opinions que les humains tiennent pour les
vérités, ne peuvent être réellement considérées comme telles que dans la mesure
où elles se rapprochent de ce principe universel qui est le cœur de tout.
Jusqu’à ce que vous atteigniez ce cœur, la vérité sera seulement votre vérité.
Tout ce qui vous paraît vrai est bien sûr une forme de vérité, mais c’est une
vérité relative.
Vous
dites : "D’après moi, les
choses sont – ou ne sont pas – telles et telles"… Mais ce qui est
d’après vous n’est pas encore la vérité. En disant : "d’après moi", vous pensez être
identifié à la vérité ?... Non, il y a là deux réalités différentes :
la vérité et vous. Qui vous dit que votre vérité est la vérité ? Si vous
pouviez vérifier, vous seriez obligé de constater combien vos points de vue
s’en éloignent.
Il ne peut
exister de définition absolue de la vérité, car les humains se transforment et les
définitions qu’ils en donnent varient
avec eux. Vous avez été des enfants, vous aviez des jouets, et si vous les
cassiez ou si on vous les prenait, c’était une véritable tragédie. Un enfant
à qui on dit qu’il y a des choses plus
importantes que ses poupées, ses soldats de plomb et ses petites voitures, ne
peut pas le croire ; tout son monde est là : c’est sa vérité. Une fois
parvenu à l’adolescence, quand il se souvient de cette période, il sourit, il
pense qu’il était bien naïf, maintenant sa vérité est ailleurs ; l’amitié
de ses camarades, ses succès à l’école, etc. Quelques années après, il a encore
changé et sa vérité avec lui.
Est-ce
mauvais ? Non, c’est ainsi que l’être humain progresse. Mais l’essentiel,
justement, c’est qu’il progresse vers des vérités de plus en plus hautes, qu’il
aille toujours plus loin dans la compréhension et l’élargissement de ses points
de vue, et qu’à quatre-vingt-dix ans, il n’en soit pas encore aux vérités de
ses quinze ans.
On peut très
bien expliquer pourquoi les humains ont telle opinion ou tel comportement. On
peut même comprendre qu’ils fassent toutes sortes d’erreurs et de bêtises. Mais
de là à admettre qu’ils pensent ou agissent conformément à a vérité, c’est
autre chose. Chacun se prononce d’après ses facultés, ses capacités, son
tempérament, ses besoins, c’est tout. Et quand ils disent : "Je crois ceci… je ne crois pas cela…"
avec l’assurance d’énoncer une vérité éternelle, là encore, quelle
présomption ; comme s’il suffisait qu’ils croient ou ne croient pas pour
que ce soit la vérité… la question n’est pas de croire ou de ne pas croire !
la question est d’étudier, de vérifier. C’est ainsi qu’on se rapproche de la
vérité.
Celui qui
dit "je crois" sait-il
pourquoi il croit ? Qu’est-ce qui a inspiré cette croyance ? Combien
de choses les humains croient parce que ça les arrange, parce qu’ils y ont
intérêt, parce que ça correspond à leurs besoins, à leur sensibilité, à leurs intérêts.
Eh bien,
qu’ils croient tout ce qu’ils veulent, ils en ont le droit, mais qu’ils ne
s’imaginent pas que ce qu’ils croient est la vérité, et surtout qu’ils cessent
de vouloir l’imposer aux autres.
Combien de
fois aussi on entend dire : "Ah,
regardez cet homme, il a des convictions, il les proclame, il les défend, il
est prêt à se batte pour elles, c’est magnifique". Evidemment, on ne peut
reprocher à personne d’avoir des convictions, car on ne peut pas vivre sans
convictions. Mais encore une fois, ce qui est grave, c’est de ne jamais se
demander si ces convictions sont réellement fondées, s’il ne faut pas un peu
les réviser. Du point de vue de la sagesse, l’attitude de certains "hommes
de conviction" est plutôt de l’orgueil ou de la bêtise, et les conséquences
peuvent être terribles : le fanatisme, la cruauté.
Alors !
Vous, au moins, cessez de faire : "Je crois ou je ne crois pas", car ce que vous croyez ne change
rien à la réalité.
Retranscrit par Francesca du blog
consacré à Omraam à cette adresse : http://herosdelaterre.blogspot.fr/
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