La plus sûre des monnaies qu'on puisse
présenter devant les esprits lumineux, c'est le sacrifice impersonnel. Le
sacrifice, c'est la monnaie d'or du disciple. Tout le reste est du papier,
comme les billets de banque qui peuvent à certaines époques perdre de la
valeur. L'or, quoi qu'on puisse en dire actuellement, gardera toujours sa
valeur, parce que le soleil le protège, comme une banque nationale protège la
monnaie d'un pays. C'est le soleil qui envoie l'or, et c'est lui qui le retire.
L'or garde ses vertus; même si les hommes en modifient l'évaluation monétaire,
il reste excellent pour la santé, il garde sa noblesse, sa pureté, son
inaltérabilité, toutes qualités qui ont le pouvoir d'élever et d'ennoblir les
coeurs. Si présentement il n'agit pas dans ce sens, c'est parce que les hommes
sont enveloppés d'une couche épaisse d'impuretés qui font barrière à ses
influences. Le rôle de l'or est d'ennoblir et de guérir l'homme.
Voici ce que vous pouvez faire: procurez-vous
deux ou trois grammes d'or pur, et gardez-le précieusement. Plongez cet or dans
une tasse ou un verre d'eau, exposez-le au soleil le matin durant une
demi-heure ou une heure, puis prenez cette eau comme un remède homéopathique en
en ajoutant quelques gouttes à une boisson. Sous l'influence du soleil, l'or a
rayonné dans l'eau des particules infinitésimales et invisibles, il a magnétisé
l'eau de façon imperceptible. Son action ne sera pas effective au niveau du
corps physique directement, mais les corps astral et mental reçoivent ces
particules et savent comment s'en servir.
L'or
est la meilleure et la plus sûre des monnaies. Dans le monde invisible, ce qui
correspond à l'or, c'est le sacrifice. Le sacrifice pour la défense et la
manifestation de la cause divine sur la terre, c'est ce qui compte le plus aux
yeux des grands Maîtres de l'humanité. Le sacrifice remplit vos poches de la
monnaie d'or qui a cours dans le grand magasin universel de l'invisible. C'est
le sceau du soleil. Ceux qui portent ce sceau seront libérés, même des prisons
terrestres, et reconnus par les esprits du monde de la lumière dans n'importe
quelle circonstance difficile: "Cet être est des nôtres, il porte le sceau
du soleil. Il est notre frère. Sauvons-le!"
Comprenez-vous maintenant pourquoi le
sacrifice sincère, totalement dépourvu d'égoïsme et d'arrière-pensée a tant de
prix? Faites des sacrifices, au moins un par année, sans réclamer ni attendre
une récompense. Cela vous sera compté pour l'éternité. Vous pensez déjà que
vous ne cessez depuis des années de faire des sacrifices; mais vous ignorez le
véritable sacrifice, et le monde invisible n'a pas reconnu votre monnaie. Qu'y
a-t-il derrière le geste qu'on fait pour aider et sauver les autres? On veut
conquérir l'estime des hommes, ou une gloire quelconque, ou toute autre chose
personnelle. Analyser vos gestes, même les plus impartiaux et les plus
généreux, et voyez s'ils ne cachent pas un mobile personnel. Peut-être
découvrirez-vous que vous n'avez accompli depuis votre naissance qu'un ou deux
actes vraiment purs. La monnaie d'or est rare et infiniment précieuse.
Certains frères et soeurs donnent sincèrement
de leur coeur et de leur peine, ils appliquent donc la première des conditions
avec sincérité, et ils s'étonnent de ne voir aucun résultat. Rien ne vient! Ils
doivent continuer à travailler, ils doivent savoir attendre que leur demande
trouve exécution et arrive jusqu'à eux. Il faut patienter, attendre. Bien rares
ceux qui attendent! On comprend qu'il est juste de donner un peu de soi pour
demander, mais on n'accepte pas volontiers d'attendre. L'attente est
nécessaire. Dans n'importe quel magasin, vous devez attendre votre tour;
d'autres étaient là avant vous, dont on s'occupe en premier. Et dans les
magasins de province, du Midi en particulier, on n'est pas pressé et rapide
comme à Paris où tout va vite. Les employés ouvrent leur boutique à dix ou onze
heures, et ils prennent leur temps avant de chercher ce que vous leur demandez.
Vous devez patienter. Mais on n'est pas développé dans le sens de la patience.
Il faut savoir attendre, des années peut-être, ce que l'on souhaite acquérir,
recevoir du monde invisible. Le disciple doit savoir qu'il faut attendre. C'est
extrêmement important.
Voici un homme malade, malheureux ou
laid. Il entre dans l'Enseignement, se met à faire des exercices et commence un
jeûne, avec l'idée d'améliorer son état, et il s'étonne de ne pas voir des
résultats immédiats. Il voudrait une guérison instantanée! Il constate bien une
amélioration, cependant il s'impatiente et bientôt il se décourage. Avec un peu
de sagesse et des notions justes, il saurait que pour être tombé dans l'état
lamentable où il se trouve, il avait certainement transgressé les lois de la
nature durant des années, peut-être des siècles. Des temps et des temps il a
vécu dans les plaisirs, la sensualité, les égarements apparemment délicieux, en
réalité destructifs et pernicieux. S'étant égaré si longtemps hors de la route,
peut-il exiger une guérison instantanée?
Sa maladie s'est cristallisée lentement au
cours de longues périodes, elle est devenue matérielle après n'avoir été qu'un
état de conscience, une façon de sentir et d'envisager la vie. Une pensée se
trouve d'abord dans le monde spirituel, elle descend peu à peu dans l'organisme
et se manifeste sous une forme matérielle à la limite de l'être, dans son corps
physique. Un état de conscience commence par changer le côté vibratoire des
tissus cellulaires, des atomes qu'elle heurte en passant dans l'organisme. Il
imprime aux électrons et à toutes les cellules un mouvement différent de celui
que Dieu leur avait donné, et la conséquence ultérieure, c'est la maladie. La
maladie n'est autre chose qu'une formation, une cristallisation dans le plan physique
d'une pensée, d'un état de conscience.
Le même processus se passe dans la mère
qui se prépare à enfanter. Tout d'abord l'enfant est caché en elle, invisible,
puis un jour il apparaît, il naît, on le voit, on sait ce qu'il est.
Mais tandis qu'elle le portait, sa mère le
formait, le façonnait, le construisait, elle avait un pouvoir sur lui, et
maintenant qu'il est né, elle ne peut plus le changer, le modifier, il ne
dépend plus d'elle. Il pourra crier, gémir, pleurer, entraîner sa mère dans
toutes sortes de difficultés et de complications, celle-ci n'y peut plus rien.
Elle était maîtresse de la situation jusqu'à la naissance, maintenant elle ne
l'est plus. L'enfant est, ce qu'elle l'a fait.
Ainsi de la maladie ; avant qu'elle ait
atteint le plan physique, elle se trouve cachée dans le cerveau comme l'enfant
dans la matrice. Le cerveau est la mère qui nourrit la maladie alors que
celle-ci n'est pas encore dans le plan physique, matériel. Tant qu'elle reste
là, le disciple peut la façonner, la modifier, la commander et la corriger.
Quand elle est apparue dans l'organisme sous
forme de tumeur, d'ulcère, d'inflammation, de malformation, eh bien, c'est le
chirurgien qui a la parole! Le disciple peut beaucoup, s'il agit avant la
formation de l'enfant, avant la matérialisation du mal, car il faut des mois,
des années ou des vies pour qu'il apparaisse. La maladie n'est qu'une
résultante, et sa ténacité même prouve combien son élaboration, sa fabrication
fut de longue durée. Et nous voulons qu'il s'en aille en deux jours! Nous
exigeons que soient dissipées, supprimées en une semaine les difficultés que
nous avons créées au cours des siècles. Est-ce raisonnable?
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