Après
le premier péché, les hommes ont attiré un grand monstre astral, fait des
forces les plus terribles et ce monstre a envahi le chemin spirituel. Ceux qui
s'avançaient sur ce chemin pour aller vers Dieu rencontraient tous les démons
liés à ce monstre. Ces démons se nourrissaient du sang des chevaliers engagés
dans cette voie.
Cette
malédiction qui pesait sur toute l'humanité devait être effacée par le sang
même des hommes. C'est pourquoi les Saints, les prophètes, les hommes nobles et
généreux acceptaient de souffrir et même de mourir. Par leur mort, par leur
sangle chemin était nettoyé des pierres, des épines et des dragons qui
l'encombraient. Ils payaient de leur vie pour purifier le chemin. Quelques-uns
ont échappé à cette règle, pour des raisons que je ne puis vous dire
maintenant.
Presque
tous, ils payaient de leur sang. Le Christ, premier et dernier, a effacé la
malédiction, Il a ouvert un chemin qui ne réclame plus de l'homme des milliers
d'incarnations successives pleines de souffrances. Jésus a donné un
enseignement qui ouvre sur une voie directe permettant d'aller à Dieu sans se
réincarner. Cette voie, c'est celle du sacrifice. Par le sacrifice on paie ses
dettes, on liquide son karma.
Ceux
qui ont des dettes à payer reviennent sur la terre afin de s'en acquitter. Les
enseignements du passé, basés sur la volonté, la force et le savoir imposaient
forcément un karma. Le Christ est venu, Lui, nous donner et nous démontrer
l'enseignement du sacrifice. Jésus a dit: "Si l'on te frappe sur la joue
droite, tends l'autre et tu seras libéré". Dans quel but doit-on toujours
se sacrifier, être bon, supporter tout, pardonner tout? Pour ne pas avoir à se
réincarner. C'est cela que l'on a pas encore compris. Pour se venger, l'homme
doit se réincarner, forcément. Si vous pardonnez, si vous vous humiliez, vous
vous libérez.
Le
Christ a donné à l'humanité la meilleure des méthodes, mais Lui,
personnellement, Il n'était pas obligé de sauver les hommes individuellement.
C'est pourquoi, dans ses contacts directs et personnels avec l'un ou l'autre,
il restait sur ses gardes et souvent refusait son aide: "Je ne suis pas
venu pour tous. Je suis venu pour quelques-uns. A tous je laisserai un
enseignement. Que chacun tâche de vivre selon ses règles".
Le
Maître Deunov agit de façon identique, il suit les mêmes lois. Il apporte une
philosophie, il vit devant nous une vie exemplaire. Il ne s'occupe pas en
particulier de chaque brebis pour la sauver. Pour ceux qui ne vivent pas dans
la pureté, le sacrifice et l'amour, d'autres viendront par la suite. Le Christ
ne soignait pas ceux que les gros marteaux devaient amener à réfléchir. Les
grands Maîtres ne viennent que pour ceux qui sont préparés.
Pour
les autres, Ils disent : "Dieu a créé tous les êtres, Il s'occupera de
ceux-là au moment voulu". Nous, serons-nous plus large, plus généreux
et plus charitable que les grands Maîtres, que le Christ, que Dieu Lui-même ?
Nous ne saurions dépasser leur douceur, leur amour et leur sagesse. Que le
disciple devienne comme son Maître, sans vouloir Le dépasser !
Un
Maître marche, marche toujours. Quand le disciple croit L'atteindre, déjà le
Maître est très loin en avant, car Il ne cesse d'avancer, Lui aussi, plus vite
que nous, à une vitesse foudroyante! Nous déclarons donc clairement que nous ne
sommes pas sur la terre pour arranger les affaires de tout le monde. Nous
devons remplir la tâche à laquelle nous avons été prédestiné. Nul ici ni
personne ailleurs n'a les droits que Dieu possède. Toute liberté, toute
possibilité sont limitées. Tous, nous devons nous contenter de ce qui nous a
été dévolu. Christ disait: "Toute autorité m'a été donnée". Cependant
Il travaillait à l'intérieur de certaines limites. Il ne voulait pas s'occuper
de la Cananéenne. Si donc un jour on vous dit: "Maître, pourquoi ne vous
occupez-vous pas des aveugles, des idiots, des retardés?" je répondrai:
"Même le Christ, le fils de Dieu ne le faisait pas. Ferai-je plus que le
Christ?"
Jésus
dit: "La nourriture préparée pour mes enfants ne doit pas être donnée aux
petits chiens". Cela signifiait qu'Il préparait une nourriture pour ceux
qui pensaient, sentaient, travaillaient comme Lui, donc pour ses enfants. Le
Christ différenciait les hommes. Il ne serait pas bon ici non plus que la
nourriture préparée pour des frères et soeurs qui font des sacrifices et se
dévouent pour la Fraternité soit donnée de la même façon à tous ceux qui ne
font rien. Nous ne nous comparons pas au Christ, bien sûr, mais nous obéissons
aux règles qu'Il appliquait.
Voilà
pourquoi je garde mes perles et mes richesses pour ceux qui font des
sacrifices, qui manifestent le plus de désintéressement, qui sont bienveillants
et qui travaillent vraiment pour la Fraternité Blanche.
Certains
voudraient me contraindre à leur donner ce que je possède de meilleur. Qu'ils
sachent maintenant que seul le monde invisible me dit ce que je dois faire.
J'observe les êtres, je vois qui est impartial et impersonnel, je vois qui fait
des calculs et quand viendra le temps de la distribution, quand tous viendront
manger et boire, je saurai quelle est la part de chacun.
La
femme qui réclamait la guérison de sa fille avait une foi immense. Elle comprit
parfaitement ce que Jésus lui répondit, mais elle pria encore : "Les
petits chiens mangent les miettes de la table de leurs maîtres". À
cause de cette foi, Jésus, touché, fit ce qu'elle Lui demandait.
Ayez
donc la foi de cette femme ; vous obtiendrez vous aussi ce que vous demandez.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire