La plus grande faiblesse, qui est la mère de
toutes les autres, c'est la paresse. Elle a engendré tous les défauts et tous
les vices. Pour lutter contre la paresse, la fainéantise, il n'y a d'autre
moyen que les souffrances, la misère, la faim et les malheurs. Beaucoup vivent
dans les tribulations justement parce qu'ils ont été paresseux dans le passé.
Maintenant ils sont actifs, grâce au secours du monde invisible. Qui travaille
aura un jour, tôt ou tard, la richesse. Le travail est le symbole de la
richesse, la paresse est celui de la pauvreté. Si le paresseux est actuellement
riche, il ne le sera pas longtemps, puisqu'il dévore sa fortune au lieu de
travailler.
La paresse chez les enfants peut vous faire
leur prédire la pauvreté et la misère. Compter pour l'avenir sur le gros lot ou
sur un riche mariage, c'est une leurre, une croyance, pas la foi. Cela peut arriver, mais cela peut aussi ne
jamais se produire. La probabilité en est minime.
En revanche le travail sûrement mène à la
richesse, que ce soit en connaissances, en vertus, en talents ou dans la
matière. Des forces intérieures poussent un homme à l'activité, au travail.
Immanquablement il sera un jour riche de quelque chose. Le génie est le fruit
du travail. Et les faiblesses, les péchés, les vices et les crimes sont le
fruit d'une fainéantise spirituelle, intellectuelle, sentimentale ou physique.
Une charrue conversait avec un morceau de fer
rouillé fixé à une poutre. Celui-ci demandait à la charrue brillante,
étincelante: "Comment se fait-il que tu sois si belle?" La charrue
répondit: "Je travaille. Chaque jour je creuse la terre". Eh! oui, la
rouille, physique ou intellectuelle, signifie toujours qu'on n'a pas travaillé.
Quelque chose s'introduit en vous qui vous détruit. Le travail est gage de
santé, de bonheur, de richesse, d'abondance. Edison, à qui on disait souvent
qu'il était génial, se fâchait: "Savez-vous comment ce génie m'est venu?
J'ai travaillé quatorze à quinze heures par jour. C'est le travail qui m'a mené
à ce résultat".
Si un homme réussit tout de suite dans cette
vie, c'est qu'il a travaillé dans d'autres existences. Il jouit maintenant d'un
peu de repos; ce sont ses vacances. Mais il ne doit pas s'y complaire, car il
perdrait son savoir et ses capacités.
Nous nous préparons à devenir un génie, un
peintre, un sculpteur, un évêque, un cardinal, ou un fils de Dieu... Mais c'est
souvent parmi les prêtres et les religieux que l'on rencontre les plus grands
paresseux. Si l'on est paresseux, on aime bien se retirer loin du monde. Dans
un couvent, on est très bien pour ne rien faire! On n'a pas besoin de se
débrouiller pour vivre, on reste des heures à contempler Jésus ou la Vierge
Marie, on reçoit de la nourriture et un certain liquide rouge que l'on
apprécie...
Beaucoup de religieux ont été conduits au
couvent par leur paresse, par le désir d'échapper aux difficultés et aux luttes
de la vie. Chez certains, la fainéantise se manifeste par un état proche de
celui des femmes enceintes. Dans un autobus il y avait un gros homme ventru, et
un petit garçon dit à sa mère: "Maman, regarde, il faut donner une place à
ce Monsieur, il attend un bébé". Il attendait un bébé, en effet, le bébé
de la paresse.
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