Pensée
du Maître Peter Deunov:
« Quand un prédicateur monte en chaire ou sur une estrade pour prêcher, il faut qu'il ait nettoyé son estomac, son coeur et son intellect et qu'il en ait éliminé tous les dépôts. Il ne doit parler qu'après. »
Qu'est-ce
à dire ?
Tout simplement que quand on est méchant, irrité, négatif, mal disposé,
il ne faut pas se mettre à prêcher. Il y avait un évêque bulgare qui ne cessait
de menacer ses ouailles de tous les feux de l'enfer. Ses auditeurs finirent par
se rendre compte qu'il n'était pas dans un état normal et qu'il devait se faire
soigner. Il fut soumis à une cure, et une fois guéri il ne parla plus que de la
bonté, de la clémence et de l'amour du Christ. Les menaces qu'il proférait
auparavant provenaient des déchets accumulés en lui. Ce que l'on dit dépend
beaucoup de l'estomac et des déchets qu'il contient. Il faut s'en libérer, et
l'on pensera autrement. C'est pourquoi le jeûne, l'eau chaude, les lavages ou
lavements sont très salutaires. Ils nettoient l'organisme jusqu'au cerveau.
Ceux qui ne se sont pas nettoyés et qui haranguent la foule risquent fort de
l'égarer parce qu'ils ne se sont pas purifiés.
Sur
la terre règne la loi de l'échange. Le bien a tendance à aller vers le mal, et
le mal vers le bien. L'homme bon qui veut vivre sur la terre doit avoir des
amis méchants et le méchant doit en avoir de bons. Cette loi ne vaut que sur la
terre. Dans le ciel il n'en va pas de même. Comme auditeurs et comme disciples,
Christ choisit des publicains, autrement il n'aurait pas été écouté et il
n'aurait pas réussi. Un être ne rencontrera que des malheurs dans sa vie s'il
ne s'entoure que de compagnons pareils à lui-même, les plus magnifiques
soient-ils, parce que les échanges ne pourront se faire, et il faut absolument
que des échanges existent et se réalisent.
Dans
toute la nature la loi de l'échange se manifeste et commande. Les savants
aiment les ignorants, les médecins recherchent les malades, les malades
fréquentent les bien-portants, les laids poursuivent les beaux et inversement
les beaux aiment les laids parce qu'ils leur servent de repoussoirs. Ceux qui
ne travaillent pas selon cette loi sont malheureux. La jolie femme a toujours
des histoires avec d'autres jolies femmes. Les riches, ensemble, se jalousent,
se combattent et s'usent dans les discussions, tandis que s'ils vont auprès des
pauvres, ils peuvent leur apporter quelque chose, les entourer, les aider, les
encourager, et les voilà tout heureux. Et les pauvres, s'ils visitent la maison
d'un riche, sont tout contents et fiers de l'honneur qui leur est fait. Si les
savants ne rencontrent pas d'ignorants, que feront-ils de leur lumière? Ils ne
se sentent pas heureux, alors qu'ils sont joyeux de transmettre ce qu'ils
savent aux ignorants qui les sollicitent.
On
me critique parce que je ne recherche pas les pontifes, les importants. Les
gens évitent le monde ouvrier parce qu'ils s'estimeraient diminués par une
telle fréquentation, mais on voit qu'ils sont malheureux et tristes, malgré
leurs relations choisies parmi les valeurs universitaires ou les célébrités.
Pourquoi? Parce qu'ils ne peuvent réaliser des échanges, parce que la vie ne
peut circuler entre eux tous. Si dans un marché les échanges ne se font pas, la
vie s'arrête. Si entre nous et la nature, les échanges cessent, tout est fini.
L'homme prend de l'oxygène de la nature, il rejette de l'air vicié dont la
nature se sert pour alimenter les arbres. Les arbres disent: "Donnez-nous
du gaz carbonique, il est bon pour nous". Si ce gaz ne leur est pas fourni,
les végétaux meurent.
Voilà:
je me conforme à cette loi, sinon je serais malheureux. Je recherche les êtres
simples. Ils sont plus véridiques, plus proches de la nature que les autres.
Certains se plaignent parce que mon entourage ne leur plaît pas. Eh bien!
qu'ils restent là où ils sont, mais ils seront malheureux. Les critiques ne me
feront pas modifier ma façon d'agir. J'ai compris pourquoi le Christ a donné sa
préférence aux publicains.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire