Il m'arrive de dire à quelqu'un : "Votre
femme se trouve dans un état très inférieur. Ce n'est pas elle que vous deviez
épouser."
"Je ne suis pas marié. Que voulez-vous
dire?"
Je parle de la femme qui est au-dedans de vous
; elle n'est pas ce qu'elle devrait être. Et il faut en dire autant de vos
serviteurs. Lorsqu'un serviteur et une servante montrent honnêteté et
dévouement, ils sont traités comme le fils et la fille de la maison.
Le coeur doit devenir la fille véritable qu'il
n'est pas encore et travailler pour le bonheur de toute la maisonnée. A mesure
que les sentiments de l'homme s'élèvent et se perfectionnent, le coeur devient
la fille qui sans cesse se consacre au bonheur de la famille. L'intellect lui
non plus n'est pas encore le fils, il n'est que le valet. Voilà pourquoi nous
ne sommes pas encore des fils de Dieu. Nous sommes dans l'état des serviteurs,
des domestiques.
Le Christ a dit: "Je ne vous appelle
pas serviteurs, mais amis, parce que l'esclave ignore ce que fait son maître,
tandis que ses amis le savent". Il disait ainsi à ses disciples:
"Vous êtes devenus des enfants de Dieu".
Esclaves ou domestiques ne se soucient pas
beaucoup des intérêts de leurs maîtres, ni de leur bonheur, de leur prestige ou
de leur renommée. Ils sont là pour gagner leur vie, pas plus. Les vieux
serviteurs d'autrefois pensaient à leurs maîtres, ils étaient prêts à se
sacrifier pour eux. Aujourd'hui combien travaillent contre leurs maîtres! On
raconte que dans les hôpitaux les infirmiers volent les objets appartenant aux
malades ou destinés à leur bien-être.
Où donc est leur conscience?
Nous sommes vis-à-vis de Dieu dans la
situation de ces serviteurs malhonnêtes. Nous soucions-nous des intérêts de
Dieu? Nous ne Le servons que dans la mesure où nous en retirons quelque profit.
Nous ne serons ses fils et ses filles que le jour où nous travaillerons
constamment pour son intérêt, pour son oeuvre, qui est d'établir la paix et
l'amour dans le monde entier. Oui, le jour où nous serons totalement imprégnés
de l'oeuvre divine, totalement dévoués à notre Père céleste, nous serons
vraiment ses enfants.
Quand le fils travaille pour son père,
celui-ci lui confie tout, même la caisse. Tous les bénéfices, tous les gains,
le fils les met dans la caisse, il ne s'approprie rien, et plus tard il sera
l'héritier. Le serviteur, lui, sait qu'il n'héritera pas, alors il se hâte
d'empocher tout ce qu'il peut. Imprégnez-vous de cette idée, afin de devenir
fils et fille de Dieu: Il est votre Père et un jour Il vous donnera tout en
héritage.
La matière et le corps physique sont perfides.
Aussitôt que nous relâchons notre vigilance, dès que nous nous assoupissons ou
que nous cessons de surveiller notre nourriture, des troubles, des dégâts, des
difficultés se manifestent.
Nos plus grands ennemis ne sont pas ceux du
dehors, ils sont en nous. Nous devons rester constamment vigilant dans nos
paroles, nos actes, notre nourriture. La plupart dorment tranquillement sans se
méfier des adversaires qui sont en eux-mêmes, sans les surveiller, et par
contre aussitôt qu'ils approchent les autres, ils sont sur leurs gardes, ils
deviennent méfiants.
Pendant ce temps, intérieurement, on le pille,
on le dépouille, on les anéantit. Nous devons toujours observer les pensées qui
veulent entrer en nous, parce que celles qui ne sont pas conformes à l'intérêt
du corps entier sont des ennemis.
Notre attention joue le rôle de la défense
aérienne; les avions qu'elle a repérés ne se sentent plus en sécurité, ils
hésitent dans leur vol. Les pensées en effet ressemblent à des aviateurs
circulant à travers les nuages de cette atmosphère qui représente le domaine
intellectuel. Des avions, des oiseaux, des nuages, des pensées de toutes sortes
volent dans l'intellect.
Tandis que l'air est le domaine de
l'intellect, celui du coeur, c'est l'eau avec ses poissons, ses bateaux, ses
sous-marins, ses mines flottantes, qui représentent les sentiments. Car dans
l'eau, il y a aussi des ennemis, et le travail des dragueurs de mines, c'est
d'éliminer de la mer tous les objets dangereux. La pensée concentrée sur les
ennemis joue le rôle de projecteur. La pensée éclaire.
Lorsque les ennemis sont mis en lumière, ils
cherchent à s'éloigner pour éviter les attaques que l'homme pourrait leur
porter. Ne pas s'apercevoir que des pensées négatives, destructrices, sombres,
ténébreuses vous envahissent, ne pas les reconnaître pour des ennemis, c'est
manquer de projecteurs, de défense contre avions, c'est se livrer à leurs
méfaits destructeurs.
La pensée qui veille en nous, c'est notre D.
C. A. qui nous protège.
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