Dans la séphira Iésod, Dieu porte le nom
de Chadaï El Haï, et El Haï, nous l'avons vu, signifie Dieu vivant. Iésod est
la seule séphira pour laquelle est mentionné cet attribut divin: la vie. Il
est, bien sûr, sous-entendu dans les autres, mais là il est souligné. Et
puisque c'est Dieu Lui- même qui porte ce nom de « vivant », cela signifie que
la vie qui se manifeste dans Iésod est de la plus grande pureté. Iésod, le
fondement, est la séphira de la vie pure, et dans le schéma de l'homme
cosmique, Adam Kadmon, c'est elle qui représente les organes génitaux: parce
que ce sont ces organes, justement, qui créent la vie.
Même si on est obligé de constater que,
dans leur vie sexuelle, les humains ne se préoccupent pas beaucoup de pureté,
la vérité est là: c'est l'intelligence cosmique qui a décrété que la pureté de
Iésod doit se manifester à travers les organes sexuels.
Aujourd’hui on parle de la « libération
des mœurs » comme d'un grand progrès, et en effet ç'aurait pu être un progrès.
Mais ce que l'on voit à l'heure actuelle n'est pas un progrès, c'est une
dégringolade. Cette tendance qu'ont de plus en plus les gens à coucher ensemble
parce qu'ils ne trouvent pas mieux à faire pour passer le temps et éprouver du plaisir, est très
préjudiciable pour leur évolution. Ils se rencontrent à peine, ils ne se
connaissent pas, ils ne s'aiment pas et ils font l'amour... par désœuvrement,
comme si ce n'était rien de plus important que de jouer aux cartes!
Et puis, comme après une partie de
cartes, ils se séparent pour recommencer le lendemain avec d'autres. C'est très
grave, cela; non pas parce qu'ils désobéissent à des règles inventées par
quelques moralistes; c'est pour eux que c'est grave, c'est à eux-mêmes qu'ils
font du mal, pas à la morale, ni aux moralistes. L'acte sexuel en soi n'a rien
de répréhensible, même s'il n'a pas pour but la procréation, mais il faut
connaître toutes les entités et les forces qui sont engagées dans cet acte afin
de lui donner une signification et une orientation divines. Tous ceux qui
pratiquent l'acte sexuel pour le seul plaisir, non seulement gaspillent leurs
énergies, mais ils alimentent aussi avec elles les entités du plan astral
inférieur. Parce qu'ils sont enfermés quelque part dans une chambre, l'homme et
la femme s'imaginent qu'ils sont seuls. Pas du tout. Il y a dans le
monde invisible des entités qui sont là, qui assistent et qui se nourrissent de
leurs émanations. Alors, s'ils se laissent uniquement entraîner par leur sensualité, ce sont
les larves, les élémentaux qui viennent se nourrir à leurs dépens.
Tandis que pour ceux qui se sont
préparés avec la conscience d'accomplir un acte sacré, ce sont les esprits de
la lumière qui viennent se nourrir et apporter leurs bénédictions. Sachant cela, les
disciples d'une Ecole initiatique invitent eux-mêmes les esprits célestes en
leur demandant de les éclairer afin d'être capables de sublimer ces gestes
qu'ils vont faire.
Les entités qui possèdent le secret de
la sublimation de la force sexuelle sont les Malahim, les anges de Tiphéreth,
le Soleil. L'énergie sexuelle dans l'être humain est de la même nature que
l'énergie solaire, mais il ne le sait pas et, en la gaspillant, en l'utilisant
pour assouvir ses seules passions, il s'avilit. Le jour où les hommes et les
femmes prendront conscience que cette force est imprégnée de la lumière du
soleil, ils marcheront sur la voie de la sainteté, ils s'approcheront de la
séphira Kéther où les Séraphins ne cessent de chanter: « Saint, Saint, Saint
est le Seigneur Dieu Tout-Puissant ». Et c'est à ce moment-là qu'ils
commenceront à goûter le véritable amour, celui des Séraphins.
De Iésod à Kéther, en passant par
Tiphéreth, tel est le chemin de la sublimation de la force sexuelle. A
l'extrémité supérieure du pilier central, la sainteté de Kéther, qui est la
tête couronnée, a son origine dans la pureté de Iésod, les organes sexuels. La
sainteté de Kéther, c'est l'énergie sexuelle que le disciple s'efforce de
sublimer grâce aux puissances de Tiphéreth, jusqu'à ce qu'elle arrive à se
manifester en haut, au-dessus de sa tête, comme une lumière d'or. Oui, et tel
est le but de l'initiation: être capable de maîtriser une force brute qui nous
entraîne vers le bas, la faire changer de direction et travailler sur cette
quintessence jusqu'à la transformer en une aura de lumière. Le véritable Initié
est donc celui qui, grâce aux puissances de Tiphéreth, a réalisé en lui-même la
pureté de Iésod. Il possède les mêmes organes que tous les hommes et ces
organes fabriquent la même matière, mais cette matière sublimée s'élève pour alimenter
tous ses centres spirituels en haut et se projette au-dessus de lui comme des
rayons de lumière.
Ce sont ces vérités qui étaient
enseignées aux disciples dans les anciennes Initiations. Mais à cette
époque-là, on exigeait de celui qui désirait avoir accès aux mystères, des
années d'étude et de travail; et même beaucoup n'étaient pas admis. Alors, à
vous, je vous demande au moins d'être conscients de la valeur de ces
connaissances que vous recevez, et de remercier le Ciel.
Omraam.
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