A la naissance, l’homme reçoit de ses
parents un corps, certains disent la vie. Et puis, pendant des années et des
années, c’est aussi grâce à ses parents qu’il est nourri, vêtu, logé, éduqué,
instruit. Voilà donc une immense dette qui s’accumule. Beaucoup refusent de la
reconnaître : ils critiquent les parents, s’opposent à eux et pensent
qu’ils ne leur doivent rien. Eh bien, c’est malhonnête. Leurs parents ne sont
certainement pas parfaits, c’est entendu, mais ils les ont aimés, ils se sont
dévoués, inquiétés pour eux …. Est-ce que ce n’est rien, tout
cela ?....
Alors, sachez que vous avez d’abord une
dette envers vos parents. Ensuite, vous en avez une aussi à l’égard du pays
auquel vous appartenez, parce que vous avez reçu de lui tout un héritage de
culture et de civilisation ; sans parler des moyens qu’il met à votre
disposition pour votre instruction, votre confort, votre sécurité… Puis vous
devez quelque chose à votre race, parce qu’elle vous a donné un type physique,
une structure psychique, une mentalité… Mais ce n’est pas tout ; vous avez
aussi contracté des dettes envers la planète, cette terre généreuse qui vous
porte, vous nourrit ... et envers le système solaire tout entier, car
c’est grâce au soleil et aux planètes que nous sommes sans cesse soutenus,
vivifiés… envers tout l’univers… et enfin, vers le Seigneur.
Que nous le voulions ou non, nous ne faisons
que prendre, prendre, prendre, et maintenant nous devons énormément. Celui qui
veut se comporter comme un être de justice doit être conscient de cette dette.
C’est pourquoi il aime et respecte tout d’abord ses parents, il leur fait du
bien pour leur rendre ce qu’i leur doit. Par son activité, ses pensées, ses
sentiments, il s’efforce de rendre aussi quelque chose à la société, à la
nation, à l’humanité tout entière, au système solaire, à tout le cosmos, et
enfin à Dieu. C’est de cette façon qu’il s’acquitte de ses dettes et la nature
le reconnaît alors comme son véritable enfant. Tous ceux qui n’agissent pas
ainsi, elle les considère comme des êtres ingrats, malhonnêtes, et elle leur
envoie quelques corrections pour les instruire et les assagir.
Puisqu’on a pris, on doit donner. Et
même quand o ne prend pas, on doit donner. Pourquoi ? Parce que de cette
faon on déclenche un mouvement et on reçoit quelque chose en échange de ce
qu’on a pris, ce sera déjà un progrès. Eh oui, combien de choses nous devons à
la nature. Les éléments dont notre corps est formé et tout ce qui nous permet
de subsister : l’eau, la nourriture, l’air que nous respirons, la lumière
et la chaleur du soleil, les matériaux dont nous faisons nos maisons, nos
vêtements, nos outils… tout cela nous est donné par elle. Les humains sont très
fiers de leur ingéniosité, mais d’où ont-ils tiré les matériaux à partir des
quels ils fabriquent leurs instruments, leurs appareils et même leurs œuvres
d’art ? De la nature.
La nature nous comble de ses richesses,
mais ce que nous prenons est inscrit très précisément quelque part. Ce sont des
dettes que nous contractons auprès d’elle, et un jour nous devrons nous
acquitter de ces dettes, nous devrons payer. Comment ? Puisque nous ne
pouvons pas rendre ces bienfaits sous la forme où nous le savons reçus, ni nous
acquitter avec de l’argent, nous devons payer tous les jours avec une monnaie
qui s’appelle le respect, la reconnaissance, l’amour, la volonté d’étudier tout
ce que l’Intelligence cosmique a inscrit dans son grand livre. Payer signifie
donner quelque chose en échange, et tout ce que notre cœur, notre intellect,
notre âme et notre esprit sont capables de produire de bon peut être un
paiement. Dans le plan physique nous sommes limités, et la nature ne nous
demandera pas de rendre la nourriture, l’eau ou l’air que nous avons pris. Mais
dans le plan spirituel nos possibilités sont infinies, et là nous pouvons
rendre au centuple tout ce que la nature nous a donné.
Lorsque l’homme décide d’employer tous
les dons et les facultés qu’il a reçus pour marcher consciemment sur le chemin
de la lumière et du sacrifice, il est embauché dans le service divine t le
Seigneur le rétribue en lui donnant la sagesse, l‘intelligence, la bonté, la
force, la patience, etc. eh bien, c’est avec cet argent qu’il peut payer tout
ce qu’il prend dans la nature. Celui au contraire qui n’est pas embauché dans
l’administration céleste ne reçoit rien, il est donc démuni, il n’a pas
d’"argent" pour payer ce qu’il prend. Il mange, il boit, il respire,
il se promène, il fait des trafics, mais tôt ou tard les créanciers (les forces
de la nature) viennent le dépouiller ; ils se paient sur la chair et les
os même de leur débiteur : ils lui prennent la vie.
La nature étale devant nous toutes les
richesses, et nous avons le droit d’y puiser, tout est à notre disposition,
mais à condition de payer. Ah, vous êtes étonné que ce ne soit pas
gratuit ? C’est gratuit, mais vous devez vous aussi donner gratuitement :
"Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement", disait Jésus.
Dieu nous donne tout gratuitement et nous devons faire de même en nous mettant
à son service. Le Seigneur en retour nous donnera la lumière, l’amour, la
force, la paix, et cette lumière, cet amour, cette force, cette paix
représentent l’argent qui nous permet d’entrer dans les grands magasins de la
nature et de payer. Celui qui ne paie pas à l’aide de cet argent donné par
Dieu, se verra contraint de payer par des souffrances, des maladies, des
tourments.
Nous sommes des invités dans l’immense
demeure du Seigneur. Notre hôte est très accueillant, très généreux, mais si
nous ne pensons jamais à Lui donner quelque chose en échange, Il nous regardera
comme des enfants arriérés qui n’ont pas su grandir psychiquement,
spirituellement. Allez demander aux petits enfants s’ils pensent qu’ils doivent
quelque chose à leurs parents. Pour eux, c’est normal de toujours réclamer et
de prendre. Heureusement, quand ils grandissent, au moins pour certains d’entre
eux, la conscience de ce qu’ils doivent aux autres se réveille, et c’est à ce
moment-là qu’ils commencent à devenir adultes. Eh bien, nous aussi, nous devons
devenir adultes et comprendre que nous devons quelque chose à notre Mère la
Nature et à notre Père le Créateur.
Omraam
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