Révisons nos relations avec les êtres
qui nous entourent. Examinez très sincèrement comment vous vous comportez avec
vos parents, vos enfants, vos amis, la société, mais aussi avec la nature, et
enfin avec Dieu. Vous constaterez que vous avez pris des quantités de choses
aux créatures visible set invisibles sans vous préoccuper de rendre quoi que ce
soit. Donc, vous avez des dettes. Eh bien, sachez que c’est pour payer toutes
ces dettes que l’on se réincarne. Tous, sans exception, nous avons un karma à
régler. Est-ce un karma individuel ou un karma collectif, peu importe. Il y a
des karmas personnels ainsi que des karmas sociaux, nationaux, raciaux, mais il
n’est pas tellement nécessaire de se poser la question : il faut payer ses
dette s, c’est tout, parce que c’est la justice.
Il ne faut pas croire que sous prétexte
qu’on ne peut pas rendre ce qu’on a reçu sous la forme où on l’a reçu, on ne
doit rien. Nous avons reçu notre corps de la terre et nous le lui rendrons un
jours, impossible de faire autrement ; mais en attendant, tant que nous
sommes vivants, nous gardons notre corps, on ne nous demande pas de le donner.
Ce que nous pouvons donner, c’est notre lumière et notre chaleur sous forme de
pensées justes et droites et de sentiments généreux. L’homme a été créé dans
les ateliers du Seigneur pour rayonner à travers l’univers entier. Il a reçu
une quintessence de lumière qu’il peut sans cesse amplifier, vivifier et
envoyer dans l’espace.
Ce sont des idées tellement nouvelles
pour vous que peut-être vous ne comprenez pas encore bien ce que je vous explique ?
Mais prenons un exemple très simple, ordinaire même. Que faites-vous de tout ce
que vous avez bu, mangé, respiré ? Vous avez inspiré de l’air ; vous
êtes-vous demandé de quels éléments il sera imprégné quand vous le rejetterez ?
Bien sûr, c’est de l’air vicié, mais il ne le sera pas autant si vous êtes bon,
généreux, plein d’amour. Que ce soit l’air, l’eau, la nourriture, vous êtes
responsable de la façon dont vous avez imprégné la matière qui passe à travers
votre corps et que vous rejetterez ensuite. Vous la rendez à la nature qui la
transforme et l’utilise à nouveau pour son travail. Mais si vous voulez
participer consciemment au travail de la nature, vous devez vous préoccuper de
lui renvoyer une matière qui ne sera pas polluée par les miasmes de votre vie
psychique.
L’homme mange, toutes les créatures
mangent, mais pourquoi ? Vous direz que c’est pour recevoir des forces.
Oui, mais n’y a-t-il pas une autre raison ? Tout ce que nous faisons n’a
pas une seule raison, un seul but, et si nous mangeons, ce n’est pas seulement
pour nous maintenir en vie et en santé… regardez, que font les vers ? Oui,
les vers de terre ! Ils avalent la terre et ils la rejettent ensuite. En
la faisant ainsi passer à travers eux, ils travaillent la terre afin de
l’aérer, de la rendre plus riche, plus fertile. Eh bien, l’être humain ne fait
pas autre chose avec la nourriture. Par ses facultés psychiques, spirituelles,
il appartient à un degré d’évolution bien supérieur à celui de la matière qu’il
absorbe. Donc, en la faisant passer à travers lui, il l’enrichit, il l’affine,
il lui donne quelque chose de lui-même.
Toutes les créatures se
nourrissent : les plantes, les animaux, les hommes, et en se nourrissant
elles transforment la matière qu’elles absorbent, en l’imprégnant d’éléments
qu’elle ne possédait pas. Comme si c’était un devoir pour chaque règne de la
nature d’absorber la matière des règnes inférieurs afin de la faire évoluer.
L’intelligence cosmique aurait sans doute pu trouver d’autres moyens, mais
c’est celui-là qu’elle a choisi : elle a décidé que, pour vivre, chaque
créature absorberait la matière du règne qui lui est inférieur pour la faire
passer au règne supérieur. Voilà ce que fait l’homme en mangeant : il fait
évoluer la matière, et non seulement la matière extérieure à lui, mais aussi
celle de son corps.
C’est pourquoi lorsqu’après sa mort
cette matière se désintègre et retourne aux quatre éléments : la terre,
l’eau, l’air, le feu, selon la vie qu’il a menée elle servira pour d’autres
formes, d’autres créations d’une qualité supérieure, ou bien elle ne pourra
être utilisée que pour des créations grossières. Regardez jusqu’où va la tâche
de l’homme : il doit même se préoccuper de ce qu’il laisse de lui après sa
mort. Toutes les particules de son corps, les a-t-il imprégnées de lumière,
d’amour, de bonté, de pureté, ou au contraire de vibrations
criminelles ?....
L’être humain a reçu du Créateur cette
mission grandiose de transformer et de sublimer à travers son propre corps la
matière de la création : faire passer la matière à travers lui afin de la
faire ressortir divine. Et dans un plan plus subtil, l’acte de respirer joue le
même rôle que celui de manger, à condition de l’accompagner lui aussi par un
travail de la pensée. Celui qui sait s’harmoniser avec la respiration cosmique
entre dans la conscience divine ; il inspire la force et la lumière de
Dieu pour donner ensuite cette lumière au monde entier. Car c’est aussi cela,
l’expiration : distribuer la lumière que l’on a puisée auprès de Dieu.
En faisant des efforts pour nous
dépasser, pour nous surpasser, nous créons quelque chose qui est plus que
nous-mêmes : nous imprimons sur la matière le sceau de l’esprit. Ainsi
nous remplissons notre tâche de fils et de filles de Dieu et nous sommes
reconnus, appréciés, choisis par les esprits lumineux qui s’arrêtent près de
nous parce que nous participons à leur travail.
Omraam
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire