Pour
que l’homme soit heureux, il doit comprendre les lois selon lesquelles
fonctionnent les forces dans ces trois mondes et leurs rapports mutuels. Il
doit comprendre les lois qui régissent son appareil digestif qui le relie avec
le monde physique. Il doit aussi comprendre les lois animant les sentiments,
qui sont liés au système nerveux sympathique et aux poumons, ainsi que les lois
propres au cerveau et à la pensée humaine.
Ce
sont trois systèmes, trois voies, trois liens avec la réalité qui, en soi, est
une et ininterrompue. Un défaut dans l’un de ces systèmes peut provoquer une
rupture dans les rapports d’équilibre entre nous et la réalité, et par suite,
nous faire perdre les conditions de notre bonheur. Ainsi, l’homme doit d’abord
avoir un organisme en bonne santé, ce qui est avant tout déterminé par un
estomac, des poumons et un cerveau sains. Telle est la voie du développement
correct et du bonheur.
La
nature a envisagé tous les obstacles susceptibles d’apparaître dans la vie si l’on suit ses voies et ses lois
raisonnables mises par Dieu comme fondement de l’existence. Par le mot ‘Dieu’,
je sous-entends le principe raisonnable qui pénètre toute existence et y
travaille, qui stimule tous les êtres à progresser. Si tous les hommes
respectaient ce principe intérieur, qui est l’essence même de la vie, il n’y
aurait plus aucune contradiction dans le monde. Si tous les hommes qui croient
en Dieu accomplissaient aussi Sa volonté, le monde ne connaîtrait aucune
contradiction.
Lors
du processus de résolution des contradictions, l’homme se trouvera d’abord face
à sa nature inférieure qu’il devra combattre.
Il
ne doit pas lui permettre de prendre le dessus sur le Divin, mais il doit
laisser le Divin agir en lui, sans attendre une aide extérieure pour résoudre
toutes les contradictions rencontrées dans la vie.
Attendre
que Dieu nous aide de l’extérieur est une conception mécanique qui ne peut nous
permettre de résoudre nos difficultés. L’aide viendra de l’extérieur en tant
que condition et milieu, mais le Divin agit toujours de l’intérieur, pas du corps
mais du centre même de notre existence. Notre corps nous est nécessaire dans la
mesure où il nous est utile à la réalisation de certaines de nos idées dans le
monde. Sans corps physique, nous ne pouvons avoir un intérêt pour le monde. Il
serait complètement fermé pour nous et nous ne pourrions y puiser les
connaissances cachées en lui.
Pour
étudier le monde physique et les secrets qui y sont cachés, un organisme
provenant de ce monde nous est nécessaire. On a trop peu étudié notre corps
dans ce monde. Les savants commencent à peine à étudier l’influence exercée par
l’estomac, les poumons et le cerveau sur la vie spirituelle. Pour que l’homme
ait une vie spirituelle normale, il doit avant tout avoir un estomac en bonne
santé afin que cet organe fournisse la nourriture nécessaire à la construction
de l’organisme qui le met en contact avec le monde réel.
L’homme
a trois points de contact avec la réalité. Premièrement, par le monde physique
: en lien avec l’estomac ; deuxièmement, par le monde spirituel : relié aux
poumons, et troisièmement, par le monde mental avec le cerveau. Une pensée peut
être perçue ou transmise de trois façons : par l’estomac, par les poumons ou
par le cerveau. Mais cette pensée perçue par l’estomac, les poumons ou le
cerveau donnera trois résultats différents.
Les
gens, actuellement, ne respectent pas les lois du monde réel et ne tiennent pas
compte des pensées et des sentiments auxquels ils donnent cours. Par-là, ils
sont exposés à de grands dangers.
Toute
mauvaise pensée, dès qu’elle est admise, exerce une influence néfaste sur notre
organisme et entrave son fonctionnement et de ce fait, l’expose à diverses
souffrances artificielles. Par contre, une bonne pensée exerce une influence
dans une direction ascendante.
Ainsi,
lorsque l’homme perçoit ou émet des pensées, il doit être attentif car elles
influencent en premier lieu sa propre vie. Quand une pensée négative apparaît
dans notre intellect, nous devons toujours la remplacer par une pensée positive
afin d’éviter les conséquences néfastes qu’elle entraînerait. Tous les malheurs
ont une seule cause : nous n’avons pas donné libre cours aux pensées et aux
sentiments élevés qui nous ont visités. La seule chose qui puisse sauver les
gens et les mettre sur la voie du bonheur est de donner cours aux bonnes
pensées et aux bons sentiments. Si les hommes étaient ouverts aux bonnes
pensées et aux bons sentiments, s’ils manifestaient de la compassion, de
l’entraide et s’ils avaient des relations fraternelles, ils amélioreraient leur
vie et résoudraient toutes les contradictions.
Tout
homme qui travaille au bien-être des autres est sur la bonne voie. C’est dans
ses nobles rapports avec ses frères humains que réside le bonheur de 1’homme,
dans l’amitié avec eux et dans la compréhension intérieure de l’unité de la
vie.
Si
tout le monde t’aime, c’est-à-dire si par l’intermédiaire de tous, Dieu t’aime,
tu seras heureux. Ce que tu veux pour toi-même, donne-le aux autres : c’est la
mesure. C’est seulement avec une telle conception de la vie que nous acquerrons
de justes conceptions sur le monde et que nous le percevrons dans son
intégralité et sa continuité.
Alors,
nous comprendrons, non seulement ce monde, mais aussi celui de l’au-delà. Pour
le poussin encore dans l’œuf, l’autre monde est celui qui se trouve hors de la
coquille. Mais l’œuf lui-même avec le poussin vit aussi dans l’autre monde. Actuellement,
les gens vivent aussi dans l’autre monde. Quand nous parlons de l’autre monde,
nous sous-entendons le monde raisonnable celui des relations raisonnables. Le
monde est en état de progression et, avec le changement de notre conscience, à
l’extérieur la nature change aussi. Dans le futur, nous aurons des conditions
de vie plus favorables.
Si
nous avions les connaissances nécessaires, nous pourrions dès maintenant
changer et améliorer les conditions de notre vie.
L’homme
doit savoir tout d’abord pourquoi il est né. Il vient au monde avec un plan déterminé. Il naît avec
un métier qui n’est pas déterminé mécaniquement telle une fatalité, mais par
les forces dynamiques et les capacités de l’homme qui l’exercera. S’il éprouve
de la considération pour le métier qui lui est destiné, les conditions qu’il
rencontrera dans sa vie lui seront favorables. Mais pour cela, la connaissance
lui est nécessaire. Sans connaissance, nous n’atteignons pas le but fixé.
En
général, la vie de l’homme n’est pas le fruit d’un simple hasard mais une voie
définie, déterminée par certaines causes appartenant au passé et par la libre
volonté de la personne ou par des possibilités à venir.
extrait de : Le Livre des Trois
Intelligences
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire