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mardi 21 avril 2015

VOUS NE TUEREZ PLUS LES GENS, VOUS LES AIDEREZ



Maintenant, je vous raconterai une histoire. Il était une fois un jeune garçon très intelligent, très sensé, mais pas tellement fort physiquement. Il était instituteur. Un jour où il se trouvait comme ça, sur la place du village, avec d’autres jeunes gens, il y avait là un gaillard, très costaud, mais un peu bébête qui n’était pas d’accord avec ce qu’il disait, et ils se mirent à discuter… À la fin, quand le gaillard vit que l’instituteur le dépassait par l’intelligence de ses arguments, il s’est emporté, il lui a donné deux gifles, et l’instituteur s’est effondré. Bien sûr, tous les autres garçons riaient, applaudissaient le vainqueur parce que c’était un costaud, et la force, c’est quelque chose, quand même !
Le pauvre instituteur retourne chez lui, mais alors triste, malheureux, parce que tous les autres là-bas riaient, se moquaient. Et voilà qu’en rentrant, que voit-il ? La vache avait mis bas ! Un petit veau très mignon… Il se penche pour le caresser, puis il le soulève dans ses bras et il en oublie son chagrin. Le lendemain et tous les jours suivants, il allait caresser le petit veau et le soulever…
Cela a duré longtemps comme ça, plusieurs mois ; le veau était déjà en train de devenir un bœuf et l’instituteur allait toujours le soulever. Un jour, quand il s’est aperçu combien sa musculature s’était améliorée, il est allé se promener, là-bas, sur la place du village. Le gaillard était toujours en train de plastronner devant ses copains. L’instituteur s’approche et dit : « Est-ce que tu me reconnais ? – Oh ! Oh ! si je te reconnais, c’est toi qui as reçu la raclée ! » Mais l’instituteur se penche, le prend par le mollet et le soulève de terre en disant : « Fais ta prière, je vais te jeter par terre, il ne restera pas une trace de toi.
– Ah ! ah ! pardonne-moi, laisse-moi la vie, je regrette de t’avoir giflé !… 
– Bon, bon, si c’est comme ça, ça va », et il le redescend gentiment. L’autre prit ses jambes à son cou, pendant que tous les garçons applaudissaient et se réjouissaient, et l’instituteur retourna chez lui content, fier, vainqueur. Alors, vous voyez, il ne faut jamais se laisser vaincre, piétiner, écraser, parce que ça n’améliore pas les gens, ils continuent à abuser de leurs forces et ils ne deviennent pas meilleurs. Quand vous êtes tellement doux et gentil, les gens se disent : « C’est bien, il est faible, on va en profiter. »  
Le Seigneur demande de ses serviteurs la force, l’intelligence, la lumière, la puissance… Donc, si vous voulez vaincre les difficultés, les obstacles, les ennemis, vous devez vous exercer : trouvez un petit veau, quelque part dans votre tête, que vous irez soulever chaque jour, et ainsi vous deviendrez si fort, lumineux, puissant que vous pourrez ensuite soulever vos ennemis en leur disant : « Fais ta prière, sinon il ne restera pas une miette de toi ! » Vous ne les tuerez pas, vous ne les blesserez pas, on ne pourra donc rien vous reprocher.
Voilà la vraie morale : vous ne tuez pas les gens, vous les aidez, et ils deviennent sages, raisonnables, attentifs. Vous leur donnez une leçon magistrale. Il ne faut pas se cacher derrière la faiblesse ; la faiblesse ne vous sauvera jamais, ni la bêtise, ni la paresse. Vous devez méditer, chercher, vous exercer, et quand vous serez tellement lumineux, chaleureux, comme le soleil… alors, qui pourra venir toucher le soleil sans se brûler ? Tout le monde se tiendra à distance, on n’osera plus s’approcher, parce que vous êtes brûlant, vous êtes du feu et des flammes, symboliquement parlant. Devant la puissance spirituelle, on est toujours obligé de capituler.
Vous direz : « Oui, mais quand un ennemi voit que l’on tend l’autre joue, il est confus, il demande pardon… » Figurez-vous, il ne se repent pas du tout, il continue de plus belle. Il faut suivre simplement l’exemple de cet instituteur, qui allait chaque jour soulever le petit veau. C’est un exemple idéal, unique. Vous vous exercez jour et nuit, des années, et ensuite vous allez trouver vos ennemis, et vous leur dites : « Alors, est ce que vous me reconnaissez ? Vous allez voir. » Et devant votre force, votre lumière, ils comprennent que pendant qu’ils s’endormaient sur leurs lauriers, vous étiez en train de devenir formidable…
Il y a deux façons de se manifester (il y en a même trois, quatre, cinq ou dix, ce n’est pas la peine de les énumérer), mais pour simplifier, disons deux côtés : la bonté et la puissance, et il faut savoir les utiliser. Quand vous vous sentez triste, découragé, angoissé, ce sont souvent des esprits indésirables qui vous harcèlent, comme des mouches, des guêpes, des moustiques, des serpents… Alors, est-ce que c’est la bonté que vous devez manifester en les laissant vous envahir et se régaler ? Eh non, c’est le moment de montrer votre puissance, votre force, votre lumière, par des paroles, des gestes, et ça y est, vous leur avez donné une bonne leçon. On peut le faire chaque jour. Pourquoi rester comme ça à souffrir et à pleurer ? Manifestez l’autre côté, la force, la volonté, c’est à-dire chassez-les, ne traînez pas comme ça des pensées et des sentiments qui vous angoissent, qui vous tuent.
Est-ce clair maintenant ? Cela contredit un peu vos idées traditionnelles, n’est-ce pas ? Mais ça ne fait rien, du moment que c’est utile et efficace… Il faut prendre tout ce qui est le meilleur au lieu de traîner éternellement des points de vue et des attitudes inefficaces. Pour le moment vous serez choqués, bien sûr, mais plus tard vous serez obligés d’accepter cette nouvelle conception, de vouloir devenir plus forts, encore plus forts, toujours plus forts ; sans tuer, sans détruire, sans massacrer, mais forts, formidablement forts : par la lumière ! »

Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

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