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vendredi 26 juin 2015

L’esprit de la vengeance


Celui qui est pauvre et faible spirituellement ne peut pas pardonner, il cherche à se venger. Pour pardonner à celui qui vous a fait du mal, il faut devenir grand, riche, fort, lumineux ; il faut se dire : "Je sois lui pardonner, parce que le pauvre, il est privé de lumière, de connaissance, de noblesse… Et il ne sait pas non plus dans quelles conditions il se place car les lois de la justice divine sont implacables et il souffrira pour réparer le mal qu’il a fait. Tandis que moi, même si je suis victime, je suis privilégié de travailler pour le bien, pour le Royaume de Dieu, pour la lumière". Et en pensant ainsi, en comparant toute la splendeur dans laquelle vous vivez en ayant choisi le chemin du bien, à la misère et à l’obscurité de ceux qui sont injustes et méchants, un sentiment de pitié, d’indulgence et d’amour s’empare de vous. Ce que vous ne pouviez obtenir par aucun autre moyen, vous l’obtenez facilement de cette façon.

A l’exemple du pharisien qui se vantait parce qu’il jeûnait deux fois par semaine, qu’il donnait la dîme de tous ses biens, et il méprisait sans raison le publicain qui était peut-être meilleur que lui. L’attitude dont je vous parle est différente. Je vous explique que si vous êtes victime de calomnies ou d’injustices, en reconnaissant toutes les splendeurs que Dieu vous a données alors que votre ennemi en est privé, vous devez comprendre qu’en réalité vous êtes privilégiés. Pour le moment, votre ennemi triomphe, c’est entendu, il a réussi à vous faire du mal, mais c’est quand même lui qui est à plaindre, parce qu’on est toujours à plaindre quand on fait le mal, et qu’un jour la justice divine le punira d’une façon ou d’une autre. Vous voyez, c’est tout à fait différent et c’est dans ce sens qu’il faut comprendre les paroles de Jésus …"Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font".

C’est bien de lire les Evangiles, mais il faut savoir les approfondir et comprendre ce qui se passait dans la pensée et dans le cœur de Jésus quand il a prononcé certaines phrases. Quand il a dit :"Père, pardonne-leur car ils ne savent ce qu’ils font", il s’est lié à son Père pour pouvoir pardonner à ses ennemis. Ne croyez pas que pour Jésus il était facile de tout pardonner, car il y avait aussi des gens qu’il n’aimait pas. Les pharisiens, les sadducéens, les chefs de l’Eglise, il les détestait presque. Vous dites : "Mais c’est la première fois que nous entendons une chose pareille" C’est possible, mais toute son attitude envers eux le montre. Cela ne signifie pas que Jésus était méchant, non, mais il était de la plus grande intégrité et honnêteté, et les hommes honnêtes ne peuvent pas aimer tous ceux qui sont faux, hypocrites, injustes, c’est normal. C’est pourquoi il fustigeait les pharisiens et les sadducéens, il les humiliait même.

Evidemment, dans ces conditions on pourrait dire que Jésus n’était pas très diplomate ni psychologue, parce qu’il aurait dû savoir d’avance qu’en s’attaquant à des gens intelligents, instruits, érudits même et qui occupaient les plus hautes fonctions, il courait de grands dangers. Toujours il les démasquait et même en public, devant les autres, il dévoilait leurs défauts en leur disant : "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous ne laissez pas entrer ceux qui veulent entrer". Il leur reprochait aussi de rechercher les meilleurs places dans les festins et dans les synagogues, de voler le bien des veuves, etc.

Si Jésus n’avait pas été aussi virulent avec les pharisiens et les sadducéens, ils ne lui auraient sans doute pas fait tellement de mal. Mais il les provoquait. Là, vraiment, il faut être honnête et sincère ; Jésus les provoquait sans arrêt. Alors, comment voulez-vous que les autres acceptent une situation pareille ? Ils ne pouvaient pas. Ils méritaient, bien sûr, tous ces reproches, mais Jésus aurait pu les harceler un peu moins. "Alors, direz-vous, pourquoi a-t-il fait cela" ? Pour que les Ecritures se réalisent, pour que sa mission se réalise. C’était écrit. S’il n’avait pas agit ainsi envers les pharisiens, il n’aurait pas été crucifié et l’histoire aurait pris un autre tournant ; rien de ce qui s’est produit ensuite n’aurait eu lieu.

Donc, voilà  mes chers, je vous explique comment Jésus, sur la croix, a dû faire un travail sur lui-même pour tout surmonter et qu’il a employé cette formule pour pardonner à ses ennemis. Il est impossible de trouver sur la terre quelqu’un qui n’éprouve pas de l’hostilité à l’égard de tel ou tel. Même les êtres les plus élevés ne peuvent pas échapper à quelques pensées ou à quelques sentiments négatifs. Seulement, ces êtres-là possèdent toute une science avec des méthodes, des formules grâce auxquelles ils arrivent à vaincre toute leurs faiblesses,  à les transformer, c’est là leur mérite. Ne croyez pas qu’ils naissent absolument plein d’amour, d’intelligence, de sagesse et doués de toutes les vertus ; non, ils doivent les acquérir. Le savoir, le pouvoir, il faut les acquérir. Bien sûr, l’homme vient sur la terre avec certaines qualités qu’il a déjà acquises dans d’autres incarnations, et Jésus est venu avec des richesses et des vertus immenses, mais sans doute y avait-il encore en lui une ou deux petite faiblesses à vaincre.


Les livres de Omraam retranscrits par Francesca 

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