Pour justifier ses maladresses, ses erreurs, ses échecs,
quelqu’un vous dit : "Ah ! Mais je croyais que…" Eh oui, il
croyait, il croyait, mais sa croyance n’a servi qu’à l’égarer. Et le plus
grave, c’est que ce "croyant" continuera à croire… et à s’égarer,
jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’il apprenne à remplacer ses croyances par la
foi véritable qui est fondée sur un savoir.
On irait tout de même que les gens sentent la différence
entre croyance et foi, puisqu’il leur arrive de dire : "Je
crois", tout en exprimant une incertitude. Lorsqu’on dit : "Je
crois qu’il viendra demain", en réalité on n’en est pas très sûr. Et la
question : "Croyez-vous" ? signifie qu’on explore un
terrain inconnu, on est encore dans l’incertitude. Travailler sans le connu,
c’est à dire dans un domaine où l’on a acquis une longue expérience grâce à des
efforts soutenus, c’est cela véritablement avoir la foi.
Alors pourquoi ne rester en communication qu’avec des
humains qui font entendre tellement de cris, de revendications, de révoltes, de
menaces ? Nous devons utiliser les appareils que Dieu nous a donnés (le
cerveau bien sûr, mais aussi le plexus solaire, le centre Hara pour entrer en relation avec les êtres qui nous sont
supérieurs. Lorsque nous parvenons à entrer en vibration avec leur longueur
d’onde, nous sommes reçus dans leur lumière et dans leur paix.
Dans le domaine politique, économique, quand les gens
appellent à l’unité, il s’agit presque toujours d’ententes fondées sur des
intérêts égoïstes, un peu comme les brigands qui s’unissent pour faire de
mauvais coups. Evidemment, ce n’est pas cela la véritable unité, mais c’est
ainsi qu’on la comprend : s’unir pour se jeter sur quelqu’un d’autre afin
de l’évincer ou même de l’anéantir. Quand les citoyens d’un pays disent :
"Unissons-nous" et que cette union n’a pour but que de combattre le
voisin et non de s’entendre avec lui, on ne peut pas réellement parler d’unité.
La véritable unité doit être toujours le plus vaste possible. si dans le corps,
un organe réalise l’unité pour lui-même sans travailler en harmonie avec les autres,
peut-être lui-même se sentira-t-il bien, mais les autres souffriront et l’unité
sera compromise. Quand nous parlons d’unité, nous sous-entendons une unité
universelle, cosmique, dont rien ni personne n’est exclu. Mais cette unité doit
d’abord se faire en nous-mêmes : toutes nos cellules, toutes nos tendances
unies pour tendre vers Dieu. Cet effort que nous faisons se reflètera sur les
autres unités, les humains et toutes ces unités éparpillées feront, en se
rassemblant, une unité universelle.
La seule manière de régler correctement les relations avec
les autres c’est de ne jamais perdre de vue la question des deux natures :
inférieure et supérieure. En vous et chez les autres, n’ayez confiance qu’en la
nature divine.
Un être humain est comme une banque dans laquelle vous
déposez des capitaux. Alors, attention, assurez-vous d’abord que "la
banque" à laquelle vous vous adressez est solide, fiable, sinon vous risquez
de tout perdre, et ensuite il ne servira à rien de vous plaindre ou de vous révolter.
Et puisque vous êtes vous-même une banque, efforcez-vous d’être une banque
digne de foi. Car la question ne se limite pas
à savoir si vous pouvez, vous, faire ou non confiance aux autres ;
demandez-vous s’ils peuvent, eux aussi, avoir confiance en vous, et tâchez de
mériter cette confiance. C’est cela surtout qui doit réellement vous importer.
La vie est fondée sur l’existence des contraires, c’est à
dire sur le principe de polarité ; actif et passif, émissif et réceptif,
masculin et féminin, bien et mal. Cette opposition n’est en réalité qu’une
complémentarité, et c’est de cette opposition que naît le mouvement. Cette idée
est exprimée par le nombre 2 qui est le nombre de la polarisation. Le 2, c’est
le 1 qui s’est divisé en positif et négatif.
Dans le jeu de cartes du Tarot, le nombre 2 est représenté
par la Papesse qui tient un livre ouvert sur les genoux. Le livre fermé
représente le 1 et le livre ouvert le 2. Celui qui sait déchiffrer cet arcane
est capable de résoudre dans sa vie le problème du mal. Il comprend que le bien
et le mal, l’amour et la haine, la lumière et les ténèbres, bien que contraires
dans leurs manifestations, sont les deux aspects d’une même réalité. Il ne sert
donc à rien de lutter contre le mal en pensant qu’on pourra un jour l’anéantir.
Il faut seulement apprendre comment utiliser les forces d mal (les difficultés
et les épreuves) pour les transformer en énergies constructives. On ne résout
le problème du mal qu’ne sortant de la dualité pour entrer dans l’unité.
Nous devons donc commencer par former quelque chose d’idéal
dans le monde de l’esprit. Ensuite cette perfection descendra peu à peu dans notre
matière psychique pour s’y concrétiser.
Il n’est jamais facile de se débarrasser de ses états
négatifs. Commencez à regarder calmement toutes ces forces, ces entités
mauvaises, observez leurs manifestations, leurs manigances. En les observant,
déjà vous vous placez au-dessus d’elles. Et alors, voilà ce qui se passe ;
comme elles sentent la présence d’un regard qui les surveille, qui les étudie,
elles sont gênées, car elles n’aiment pas être démasquées. Et si à ce moment-là
vous vous liez au Ciel ; c’est comme si vous projetiez sur elles quelques
rayons de lumière ; elles commencent à se disperser, la lumière les fait
fuir.
Evidement ces entités ne se laisseront pas si facilement expulser,
elles sont têtues ; elles peuvent revenir, et il est même certain qu’elles
reviendront ; mais de nouveau vous allez les observer et projet sur elles
des faisceaux lumineux, jusqu’au moment où vous arriverez à vous débarrasser
d’elles définitivement. Oui, parce que vous serez arrivés à vous maintenir
toujours au-dessus.
Supposons, j’entre dans une maison pendant l’hiver. Tout est
fermé ; les portes, les fenêtres.. et il règne une odeur nauséabonde parce
que, pour avoir plus chaud, on garde aussi des animaux à l’intérieur ; non
seulement le chat, le chien, mais encore le cheval, le cochon… En restant dans
cette atmosphère confinée, les occupants se sont complètement abrutis. Alors,
que faire ? je dois leur expliquer qu’ils
vivent dans des conditions malsaines, il y aura des discussions interminables
et je perdrai mon temps. Alors, j’emploie une autre méthode ; je les
invite à faire une promenade avec moi.
Nous sortons à l’air pur, une demi-heure, une heure, et puis
nous rentrons. Dès qu’ils ouvrent la porte, ils poussent des cris, ils se
demandent comment ils ont pu vivre dans cet air vicié… c’est à dire - parce que
cette petite histoire est évidement symbolique – avec des points de vue aussi
étroits ou erronés. Sans que j’aie à leur expliquer quoi que ce soit, c’est
eux-mêmes qui comprennent, car immédiatement ils sentent la différence, ils
font la comparaison. Peut-être qu’au moment où ils sont sortis, ils ne se sont
pas tellement rendu compte combien il est merveilleux de respirer l’air pur,
mais au retour, quand ils suffoquent, ils comprennent. Et c’est ce que je
m’efforce de faire avec vous : quand je vous parle, je vous emmène pendant
un moment dans les régions où vous respirez l’air pur afin qu’au retour vous
vous décidiez à quitter une philosophie dans laquelle vous étouffez.
Il faut savoir utiliser alternativement les facultés de
l’intellect et celles du cœur, c’est à dire équilibrer le courant froid qui
circule dans la région de la sagesse avec le courant chaud de l’amour. La
vérité est dans cet équilibre. S’il n’est pas tempéré par la sagesse, l’amour
mène à la sensiblerie, au laisser-aller, à la sensualité ; mais la
sagesse, sans l’amour, conduit à la froideur, au mépris, à la cruauté. Donc, le
froid de la sagesse doit minimiser la chaleur de l’amour,
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