Il existe dans la vie trois systèmes :
égocentrique, biocentrique et théocentrique. Tous les hommes se classent dans
l’un ou l’autre de ces systèmes.
Le sens de ces termes est facile à définir. Le
système égocentrique (du grec "ego" : moi) a pour centre le moi,
l’individu. Le système biocentrique (du grec "bios" : la vie) a
pour centre la vie, avec toutes ses différentes manifestations. Enfin, le
système théocentrique (du grec "théos" : dieu) a pour centre
Dieu. Donc, vous voyez, trois centres ; le moi, la vie et Dieu. On peut
d’ailleurs retrouver ces trois systèmes dans l’homme lui-même : le système
égocentrique a pour siège le ventre et les viscères, le système biocentrique le
cœur et les poumons, et le système théocentrique le centre du cerveau, la
grande pinéale.
Le système égocentrique est lié à la
"personnalité", à toutes les forces en l’homme qui utilisent
exclusivement des moyens égoïstes pour sauvegarder ses intérêts et ses biens les
plus matériels.
Le système biocentrique est déjà davantage tourné vers
les autres. Il dispose les êtres à faire des échanges, à fonder une famille, à participer
à la vie de la société. A la différence du système égocentrique qui entraîne
l’homme à ne vivre que pour lui-même, le système biocentrique le pousse à travailler
pour la collectivité, à élargir le cercle de son activité, de ses
préoccupations.
Quant au système théocentrique il dépasse en
ampleur le système biocentrique : il n’y a place en lui que pour ce qui
est impersonnel et divin, pour les qualités et les activités de notre Moi
supérieur, qui se donne pour tâche de tout amener vers Dieu et d’établir son
Royaume dans chaque créature.
Les hommes qui appartiennent au système
égocentrique sont limités, obtus et grossiers. Ils sont incapables de voir qu’il
existe un monde avec des préoccupations supérieures aux leurs. Ils représentent
la majorité de l’humanité qui ne pense encore qu’à satisfaire ses besoins les
plus primitifs. Ce sont des gens qui passent parfois pour très intelligents
parce qu’ils se débrouillent toujours
aux dépens des autres, mais ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’avec une pareille
attitude ils s’effritent peu à peu jusqu’à devenir des engrais chimiques.
Les hommes qui appartiennent au système
biocentrique travaillent à préparer les voies de communication et à construire
des ponts spirituels. Ils se lancent dans l’espace pour chercher, étudier et
rapporter leurs trouvailles aux autres. Ils servent d’intermédiaires entre les
hommes de la première catégorie et ceux de la troisième. C’est parmi eux qu’on
trouve les artistes, les philosophes, les chercheurs.
Quant aux hommes qui appartiennent au système
théocentrique, ils servent également de lien : ils conduisent les êtres du
système biocentrique vers un idéal plus élevé, vers le Créateur de l’univers. Ce
sont les mystiques et les philosophes les plus remarquables, les Initiés, les
grands Maîtres.
Ces trois systèmes égocentrique, biocentrique et théocentrique
se retrouvent partout dans la nature ; dans les pierres, les plantes, les
animaux, les étoiles ... mais nous les étudions particulièrement dans
l’homme.
Ces trois systèmes ont leur siège dans l’estomac,
dans le cœur et les poumons, et dans la tête. Mais on les trouve aussi
représentés sur le visage le système
égocentrique dans la bouche, le système biocentrique dans le nez et le système
théocentrique dans les yeux.
Par la bouche, l’homme ne cesse d’introduire en lui
les aliments qui servent à sa propre conservation. Le nez… chez les animaux,
c’est l’odorat qui sert à établir le premier contact ; et même chez
l’homme, on dit que c’est "le flair" qui règle ses relations avec
autrui. C’est aussi par le nez que la vie pénètre dans les êtres grâce à l’air.
Il est dit dans la Genèse que Dieu a insufflé une âme vivante à l’homme à
travers les narines ; On respire par le nez, et la respiration, c’est la
vie. Quant aux yeux, ils sont la représentation du système théocentrique, parce
que c’est avec les yeux que l’on contemple la lumière, la vérité, la beauté.
Ces correspondances, en réalité, ne sont pas
absolues, car suivant ses manifestations, chaque organe peut représenter un des
trois systèmes : égo, bio ou théocentrique. Prenons le cas de la bouche :
elle représente le système égocentrique lorsqu’elle mange des poulets, des
jambons, des boudins, mais elle représente le système biocentrique lorsqu’elle
s’adresse à d’autres êtres dans les conversations, les échanges, et le système
théocentrique quand elle parle de tout ce qui est élevé, publique et qui donne
un sens à la vie. On peut en dire autant pour les autres organes : on
retrouve également en eux les trois niveaux d’activité.
Du point due phrénologique, on retrouvera le
système égocentrique dans la région située autour des oreilles (à l’arrière et
au-dessus) et dans la région située au sommet arrière du crâne. Regardez le
schéma….
le centre 1 tâche de lancer en avant la
personnalité et les tendances égoïstes. Les
centres 2, 3 et 4 tentent de défendre la personnalité et de la protéger afin
qu’elle puisse réaliser ses tendances (fig.1).
Ensuite, le
système biocentrique est représenté par deux régions situées l’un derrière la tête,
et l’autre en avant, sur le front (fig.2). Les parties 5, 6 et 7 situées à
l’arrière du crâne donnent à l’homme le désir de se marier, de fonder un foyer,
d’avoir des enfants. Les parties 8, 9 et 10 tâchent de lui procurer tous les
moyens intellectuels qui el mèneront à la réalisation de ce qu’il désire.
Enfin, le système théocentrique est représenté par
les régions situées au sommet de la tête, de part et d’autre de la ligne
médiane du crâne (fig.3). Ces centres sont au nombre de trois, ce sont les
centres de l’amour, de l’espérance et de la foi en Dieu, les trois vertus théolégales.
D’après le développement de chacune de ces parties
du crâne, on peut classer les hommes, deviner leurs tendance, leurs indignations.
Le pavillon de l’oreille représente également les
trois systèmes :
- le
lobe, le système égocentrique ; plus il est épais et large, plus
l’égocentrisme prédomine - l’anti-hélix,
le système biocentrique - l’hélix,
le système théocentrique.
Ces trois systèmes se retrouvent encore dans le
déroulement de la vie même de l’homme. Quand l’enfant est tout petit, il ne
fait que manger et boire : il porte tout à la bouche, tout ce qui lui
tombe sous la main lui paraît bon à manger, et il s’imagine que le monde entier
doit contenter tous ses caprices. Il ne pense ni à ses parents, ni à ses frères
et sœurs : il est le parfait exemple du système égocentrique.
Mais on supporte, on aime et on protège ce petit
enfant parce qu’on sait qu’il entrera un jour dans un autre système…. Quand
l’enfant grandit, il ne sort pas complètement du système égocentrique, mais il
commence à se développer dans le système biocentrique, il noue des amitiés, des
relations. Des années après il devient un adulte qui fonde un foyer, participe
à la vie sociale par sa profession et ses convictions politiques : il est
complètement plongé dans le système biocentrique. Mais le temps passe et
l’homme vieillit : il se sent fatigué de n’avoir pensé qu’à lui-même et
aux autres car il a souvent été déçu. Il se prépare à partir dans l’autre
monde, il se dépouille de ses richesses, l’idée de Dieu et de l’au-delà le
préoccupe : sa pensée se rapproche du système théocentrique.
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