La musique
est l’art des Anges et en conséquence, elle nous reste incomprise, mais pour
les Anges, chaque ton est un son déterminé. Ces sons nous restent
incompréhensibles, mais pour les Anges, ils sont tout un langage - une belle
langue angélique. Chaque ton, comme par exemple le ton do, a une signification.
Il n’est pas un son mort, mais vivant. Actuellement, nous ne l’entendons que de
loin. Le son nous parvient, mais sans son contenu. Cependant, si la musique
occulte intérieure se développe en vous et que je ne chante que la mélodie (le
Maître fredonne l’air de « Force vive »), cela vous évoquera tout de suite les
paroles. Tous ces sons correspondent à des paroles déterminées. C’est un art !
La musique
est un art ascendant, et la poésie, un art descendant. La poésie appartient à
un monde plus élevé, mais du fait qu’elle descend, les mots s’en trouvent si
emmêlés, qu’à l’arrivée il n’en résulte aucune poésie. Les mots sont
désorganisés. Par exemple, on dit ‘place’ et ‘espace’ qui se distinguent par
leur sonorité et aussi par leur origine. En quoi ? Que signifie ‘place’ (miasto
en bulgare) ? (Le Maître déplace son archet). Voilà, je déplace mon archet, la
cause en est externe. Je pousse l’archet et il se déplace n’est-ce pas ? La
cause est-elle externe ? Quand il s’agit de l’espace, la cause est interne. Par
exemple, je déplace la main. Vous êtes un être vivant, je vous touche et vous
sentez un fluide vivant ; vous ne le voyez pas, mais quand je retire ma main,
dans ma conscience, je continue à agir sur vous. C’est-à-dire que la force qui
agit n’est pas externe, mais interne.
Actuellement,
on confond ‘place’ et ‘espace’, mais dans l’espace, la cause est interne. C’est
pourquoi, actuellement nous vivons dans le déplacement et non dans l’espace.
Par exemple, celui qui se déplace marche dans une seule direction. Je peux
aussi bien déplacer mon archet ou alors, tendre la main pour prendre quelque
chose. Quand j’étends le bras, j’ai la volonté de prendre ou de donner quelque
chose, alors que dans le déplacement, il n’y a pas de volonté. On dit : « Dans
ce monde, on se déplace. » Non, seuls les hommes morts se déplacent. Quant au
déploiement, les Anglais disent que quelque chose se projette dans l’espace !
Ainsi, seule la conscience interne peut se projeter. Le Bulgare lui, dit : «
Percer, projeter. »
‘Echo’ est
une racine qui signifie le retentissement d’un mouvement qui s’est produit. Tu
jettes quelque chose et cela a un reflet. Ainsi, chaque mot correspond dans
notre conscience à une idée et à un contenu, et cela d’après sa nature et son
origine dans le monde divin. Et chaque mot avait un son déterminé qui est
actuellement traduit ; de fait, chaque mot s’en trouve alors modifié. Par
exemple, le mot ‘milch’ - le lait -, quel était le mot dans la langue
primordiale signifiant ‘le lait’ ? ‘Marna ’ ou ‘Maïka’. Le son ‘ma’ existe chez
tous es petits enfants. Il est le plus facile à prononcer. « Ma-ma-ma » dit le
veau, et nous aussi nous disons « Marna. » Quel est le contenu de ‘ma’ ? ‘Ma’
est le son de l’enfant.
Seul est
intelligent celui qui peut descendre et monter. Celui qui ne peut descendre
n’est pas intelligent. Celui qui ne fait que rester au sommet de la montagne
est un homme stupide, mais celui qui peut descendre et monter est un homme
intelligent. Donc ‘Marna’ est un être qui peut monter et descendre. ‘Ma-ma’
peut se sacrifier, car elle sait monter et descendre. Elle est riche des
expériences d’en bas et de celles d’en haut ; elle maîtrise toutes les conditions
de la nature, de la vie.
Prenez par
exemple le ‘B’ : pour le prononcer, une force qui était enfermée cherche la
voie pour se manifester. Tu serres les lèvres, l’inférieure et la supérieure,
et tu fais un effort : « B-B-B ». Ainsi, le principe actif de la sagesse et
celui de l’amour s’unissent pour faire naître le ‘B’ ; puis vient le son ‘A’
qui est l’emblème de l’intellect humain, et en unissant le B et le A vous dites
« Ba-ba-ba ». Il est intéressant de savoir quels sons nous prononçons lorsque nous
rions : « ah-ah-ah. » Et quand tu dis « ho », cela signifie que tu as rencontré
certaines difficultés. Les sons ‘O’ et ‘A’ signifient la joie. Le son ‘heu heu’
est celui de la peine. Celui qui rit dit : « ah-ah-ah », et celui qui rencontre
des difficultés pleure et dit : « ho-ho. » Ici, deux éléments changent de place
- ‘A’ et ‘O’ - tantôt devant le ‘H’, tantôt derrière. Quand on dit « oh », la
joie, la lettre ‘O’ est devant la peine, et quand on dit : « ha », une
difficulté devant tes yeux et non derrière ton dos. Tu regarderas toujours ton
ennemi en face, car cela n’est pas dangereux. Mais si tu le mets derrière ton
dos, c’est autre chose et tu auras à te plaindre. Si tu dis : « ha, ha », tu
dis : « Je te connais » et si tu dis : « oh », le ‘H’ derrière, c’est alors la
philosophie qui se présente. Dire : « oh » est une équation, modifie-la !
La lettre
‘H’ est une valeur constante ; tu trouveras à quoi elle est égale. Mets-la
devant, et tu surmonteras la difficulté. Disons que tu as un serviteur. Il n’est
pas bon, et il t’énerve. Trouves-en la raison, parce qu’il y a des raisons. En
cinq minutes, il peut devenir un bon serviteur, et en cinq minutes, il peut
devenir tel que tu ne pourras le reconnaître, car il existe une polarité dans
notre intellect et notre corps. Certaines énergies de notre corps ne sont pas
sous le contrôle de notre volonté, et nous devons savoir comment les diriger.
Chacun doit en connaître les lois, car il existe un risque d’explosion. Untel
se met en colère. Tu te mettras en colère, tu ne pourras l’éviter. La colère
vient de la perte de ton équilibre.
Qui parmi
vous ne trébuchera pas et ne tombera pas ? Tel qu’il est actuellement
construit, notre corps ne nous assure pas une entière sécurité. De ce point de
vue, les animaux sont plus intelligents que nous ; de même, les plantes,
sachant qu’elles se trouvent dans un monde de contradictions, ont enfoui leur
tête dans la terre afin de rester debout. Et nous, nous sommes montés sur deux
échasses, avec la tête qui tourne dans tous les sens pendant que les échasses
se déplacent et font le tour du monde. Tu perdras ton équilibre et tu tomberas.
Les plantes, elles, sont plus intelligentes. L’homme tombe. Quand tombes-tu ?
Quand un être venu de l’extérieur te pousse un peu, tu perds alors ton équilibre. Celui qui
est effrayé tombe. Mais si ta pensée reste concentrée, tu ne tomberas jamais.
Celui qui se met en colère sort de lui-même, perd son équilibre et tombe.
Qu’est ce que la colère ? Tu veilleras à ne pas aller là où il y a beaucoup de
monde, afin que personne ne te pousse, sinon tu perdras ton équilibre et tu
tomberas. Cela n’est pas honteux, mais tout à fait naturel. Quand tu te mets en
colère, c’est une chute. Alors, tu te redresseras, secoueras tes vêtements et
diras : « Une prochaine fois, je passerai là où il n’y a personne. » Tu
t’arrangeras pour passer sans que l’on te pousse. On tombe lorsque l’on entre
en conflit avec les gens. Mais ne comprenant pas la loi, l’un puis l’autre te
poussent.
Et si vingt
personnes me poussent et qu’à chaque fois, je tombe, que m’adviendra-t-il ? À
quoi ressemblerai-je une fois rentré chez moi ? Je me plaindrai de l’un, puis
de l’autre ; ma tête ainsi que mes mains et mes pieds seront bandés. Il en est
de même pour ce qui est de la morale : n’allez pas là où il y a beaucoup de
monde. Quand je vous réunis, vous devez vous protéger car je ne veux pas que
vous vous poussiez, mais qu’entre vous existe une distance de deux à trois
mètres ; et que vous respectiez cette distance. Avec les sciences occultes, nous
pouvons augmenter ou réduire cette distance - c’est possible.
– Peter DEUNOV
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