Page du Maître Deunov :
Sachez qu'il existe deux aspects de la mort
dans le monde, l'un physique et l'autre spirituel. Pour se libérer de la mort,
l'homme doit marcher sur la voie droite, sur le chemin de l'amour. Il est dit
dans les Écritures: "Que les sentiers de Dieu sont droits!" La mort
est-elle inévitable?
Toutes les créatures vivantes doivent-elles mourir?
Il y a
deux sortes de mort: la mort qui limite l'homme et celle qui le libère. C'est
pourquoi, que l'homme meure physiquement ou spirituellement, il est nécessaire
pour lui de se libérer, de s'élever au-dessus des limitations dans lesquelles
il se trouve placé. Pour l'âme et pour l'esprit, le corps est une prison de
laquelle ne peuvent se libérer que les hommes conscients, bons et raisonnables.
En tant que disciples vous devez étudier consciemment, atteindre une
compréhension raisonnable et le discernement du bien et du mal. Le disciple
doit étudier la provenance du bien et du mal, afin de connaître les conditions
et les causes de leur apparition. Ce sont des processus dont vous devez
vous-même trouver la solution. De la solution raisonnable de ces processus
dépend votre progrès futur. Lorsqu'il ne résout pas raisonnablement ces
processus, l'homme est toujours troublé. L'homme a de nombreux processus à
résoudre, mais pour le faire correctement, il doit avoir conscience de sa
situation de disciple dans la vie, et étudier. S'il n'étudie pas, il se
heurtera à des conditions, jusqu'à ce qu'un jour il dise que la vie n'a pas de
sens, que l'amour n'est rien, etc.
* * *
Donc il y a deux sortes de morts, l'une
physique, l'autre spirituelle. Vous savez déjà que la mort physique vient en
très peu de temps. Les liens du corps et de l'âme sont coupés. En fait, la
différence entre le sommeil et la mort est très petite. Durant le sommeil,
l'homme a quitté son corps, il est entré dans l'autre monde et il y voyage,
donc il est mort, mais au réveil il réintègre son corps. Ce qui caractérise la
mort, c'est que l'homme part et ne revient pas. La mort rompt le lien vivant
entre le corps physique et l'âme. Chaque jour, des cellules meurent dans un
corps physique. Toutes ne meurent pas d'un coup même après la mort d'un homme,
après qu'il a quitté définitivement son corps; même alors de nombreuses
cellules continuent à vivre. Et la mort spirituelle? C'est une mort
quotidienne, celle que provoque un travail de désagrégation et
d'obscurcissement. Vous savez tous comment cela se passe: on diminue la
lumière, l'amour, on néglige les vertus, on refuse la bonté, et progressivement
la mort s'installe dans l'être; celui-ci devient finalement un cadavre
ambulant, qui marche, agit, parle. Voilà, c'est un mort-vivant. Il est sans
conscience, sans pensée, il va comme un automate. C'est de cette mort que
l'Évangile parle. Il y a en revanche des morts qui sont plus vivants que ces
vivants-morts.
Il y a beaucoup à vous expliquer sur ce sujet.
Brièvement: il y a une mort qui limite l'homme et une autre mort qui le libère.
Tous doivent mourir un jour. Le corps physique est une prison que l'on doit
quitter pour entrer dans une autre, plus vaste. C'est donc parfois pour être
libéré que l'on quitte son corps physique.
On s'en libère parce qu'il est usé, démodé,
malade, encombrant, difficile à manier, il est vraiment une prison. Astrologues
et occultistes ont tous constaté que le corps physique est buté, opiniâtre,
résistant; il s'oppose par ses passions, ses habitudes et ses déformations à
l'action que l'on veut exercer sur lui. Si un de ses organes n'est pas formé ou
développé, même la vie la plus spirituelle et la plus pure ne suffit pas,
souvent, à rétablir l'ordre et l'harmonie dans ce corps. Beaucoup d'hommes et
de femmes se trouvent ainsi en contradiction avec leur corps. Le corps joue un
rôle très important pour l'évolution de l'âme. Une supposition: les reins sont
trop petits ou la rate trop grosse, l'estomac est distendu, le cervelet trop
développé ou pas assez, que d'anomalies se produisent dans la répartition des
humeurs, des sécrétions, des liquides, dans le fonctionnement de l'organisme et
même dans sa forme !
Et quels changements ces anomalies peuvent
causer dans l'être! Pour beaucoup, la mort est une libération. Ils rejettent
alors ce corps imparfait, puis ils travaillent à en faire un autre meilleur et
ils renaissent alors avec de nouvelles conditions. Certains sont poursuivis
dans le plan astral par leurs ennemis et la mort n'est alors pas une
libération, mais une autre prison, plus étroite que celle qu'ils viennent de
quitter.
C'est le sens de la parole du Maître Deunov:
"Que l'homme meure physiquement ou
spirituellement, il est nécessaire qu'il se libère et qu'il s'élève au-dessus
des limitations dans lesquelles ne peuvent se libérer que les hommes
conscients, bons et raisonnables".
6
mai 1943
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