De tout ce que nous possédons, de tous les êtres
auxquels nous sommes attachés, rien ni personne ne nous appartient vraiment et
définitivement. L’argent, la maison, la situation, la santé, les amis, la
famille, à tout moment nous risquons de les perdre. Et au moment où nous les
perdons, nous sommes obligés de faire appel à toutes les forces en nous qui
nous aideront à supporter cette perte. Où trouver ces forces ? Dans la
Lumière, l’amour désintéressé, l’humilité, le sacrifice. Alors, pourquoi ne pas
les chercher tout de suite et consciemment ? Pourquoi ne pas faire
librement ce choix ? Pourquoi attendre d’y être contraint par les
événements ?
Les humains attendent d’être dans la misère, la
maladie ou le malheur pour chercher une direction intérieure, une orientation spirituelle.
Il est difficile, quand tout va bien, de les convaincre qu’ils devraient se concentrer
sur l’essentiel afin d’être prêts le jour où viendront les épreuves. Car elles
viendront, c’est sûr, personne n’est épargné et si on est déjà bien armé, non seulement
on le surmontera, mais on en sortira renforcés.
Maintenant, ne faites pas l’erreur de croire que la
pratique spirituelle vous délivrera de tous les maux. Il est préférable d’être
sur la bonne voie, mais être sur la bonne voie ne signifie pas qu’on est arrivé
au but. D’un côté c’est vrai, certaines sortes de souffrances disparaîtront au
fur et à mesure que vous vous purifierez et que vous vivrez en harmonie avec le
monde de la Lumière. Mais ce n’est pas pour autant que les conséquences des transgressions
déjà commises dans cette vie ou dans des vies antérieures vont tout d’un coup
s’effacer.
Ne vous étonnez donc pas si, malgré les nouvelles
orientations que vous avez prises, certaines souffrances ne vous quittent pas.
Pour simplifier, on peut dire que nos bonnes actions s’accumulent dans un
réservoir et nos mauvaises actions dans un autre ; et ce bien et ce mal
nous rattrapent nécessairement un jour. Nous passons donc par des événements,
par des états psychiques et physiques
qui sont les conséquences plus ou moins lointaines de notre conduite passée.
Lorsque vous décidez d’embrasser la vie
spirituelle, c’est un changement intérieur que vous provoquez. Extérieurement, votre
existence continue comme avant, avec un certains environnement familial,
social, professionnel, et des problèmes à résoudre qui restent les mêmes. Et
vous vous avez aussi un corps physique en plus ou moins bonne santé.
Justement prenons l’exemple de la santé. Il y a des
faiblesses physiques qu’une meilleure hygiène de vie, soutenue par une
meilleure philosophie, permet de surmonter rapidement. Mais il y a aussi des maladies
incurables, parce qu’elles ont leur cause dans un lointain passé et qu’elles ont
donc profondément incrustée dans votre organisme. La vie nouvelle que vous avez
décidé de mener vous donnera seulement des méthodes pour mieux supporter votre
état physique déficient et introduire en vous les germes d’une amélioration
future, elle ne vous guérir a pas du jour au lentement.
Pour la conduite de la vie quotidienne, il est
important de comprendre la signification de la douleur physique ; elle
nous a avertit que nous nous sommes écartés du bon chemin. Si nous ne souffrirons
pas, nous courrions droit au tombeau. Rien n’est plus dangereux qu’une maladie
qui s’installe dans l’organisme sans donner le moindre signal d’alarme, car
souvent le jour où la douleur apparaît et nous alerte, les dégâts commis
peuvent être irréversibles. C’est pourquoi, dès que vous ressentez une douleur,
commencez par vous demander qu’elle en est la cause, cherchez ce que vous avez
pu commettre comme imprudences, négligences, etc. si vous ne tenez pas compte
de ces avertissements, le mal que vous laisserez s’installer sera de plus en
plus difficile à combattre.
Si vous souffre d’une maladie très grave, la
pratique spirituelle ne vous rendra peut-être pas la santé. La foi et l’amour
sont évidemment des puissances capables de vaincre les maladies dites incurables,
mais cela n’arrive que très exceptionnellement ; très peu de personnes ont
cette foi en Dieu et cet amour pour Lui capables de faire des miracles. Celui
qui se contente de mener une vie correcte a seulement le pouvoir de préparer de
meilleures conditions pour l’avenir. Le présent récolte les fruits d’une passé
défectueux, mais ce présent, vécu dans la lumière, sème les graines pour une
prochaine incarnation. La vie du disciple est donc faite d’un mélange de
souffrances et de joies, car, en même temps qu’il paie pour ses transgressions
passées, il sait qu’il crée l’avenir.
Ceux qui entrent dans la vie de la spiritualité en espérant
qu’ils seront à là à l’abri des épreuves doivent abandonner leurs illusions. La
vie spirituelle n’est pas un marchandage avec le Seigneur. Donc, qu’ils ne
s’imaginent pas qu’émerveillé de les voir devenir membres d’une église, ou de
la Fraternité Blanche Universelle ou de quelque autre mouvement spirituel, le
Ciel entier va voler à leur secours.
Comme n’importe quel matérialiste, ils se
heurteront à toutes les difficultés de la vie ; mai sils doivent, malgré
tout, continuer à avancer en sachant que ces difficultés les purifieront, les renforceront,
parce qu’ils auront appris une meilleure façon de les considérer. En acceptant
un enseignement spirituel, le pauvre ne devient pas riche, l’ignorant savant,
le malade bien portant, le faible fort ; et le méprisé et méconnu ne
reçoit pas honneur et gloire.
Vous voilà prévenus.
Il ne peut même que vous vous entiez encore plus
pauvres, plus ignorants, plus faibles et plus obscures qu’avant.
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