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jeudi 19 juin 2014

LA SPIRITUALISATION DE L’AMOUR



La spiritualisation de l’amour est la condition de la venue du Royaume de Dieu. Donc, que ceux qui sont éclairés, qui ont un haut idéal d’amour, sachent qu’ils peuvent servir le Royaume de Dieu avec cette énergie qu’est la force sexuelle; et alors, qu’ils s’aiment, qu’ils s’embrassent, mais avec l’idée de consacrer cet amour à la réalisation de quelque chose de divin. A ce moment-là, ils produiront des émanations d’une telle beauté que les anges eux- mêmes seront étonnés, émerveillés, et qu’ils viendront leur apporter des présents.

Donc, je le répète, quelle que soit la nature de votre amour, les gestes que vous devez faire sont toujours les mêmes : vous devez vous rapprocher de l’être que vous aimez, le serrer, l’embrasser, le caresser ; rien ne change : la différence, c’est ce que vous mettez dans ces gestes, et c’est cela qui compte. Quelqu’un dit: «Ah! j’ai vu un tel embrasser une telle!» et il les condamne. Le Ciel ne regarde pas cela, il regarde ce qu’ils ont mis dans leur baiser : s’ils se sont donné quelque chose de beau, de pur, le Ciel les récompense. Sur la terre ils sont peut- être condamnés par des ignorants, mais en haut, ils sont récompensés.

Si vous mettez dans votre amour la vie éternelle, l’immortalité, la pureté, la lumière, et que celui que vous aimez grandit, avance et s’épanouit grâce à vous, alors c’est vraiment de l’amour, car le véritable amour améliore tout. Mais si vous aimez quelqu’un et qu’il se mette à péricliter, vous devez vous poser des questions sur la qualité de vos sentiments et vous dire: «Mais alors, j’ai abîmé cet être. Avant il était splendide et maintenant, c’est une ruine». Vous n’avez donc pas de quoi être tellement fier, et vous devez chercher comment réparer vos erreurs. Votre amour doit faire grandir un être. Et c’est seulement quand vous le voyez s’épanouir grâce à votre amour que vous pouvez être heureux et fier, et remercier le Ciel d’avoir réussi à l’aider et à le protéger. Mais en général les gens ne se préoccupent pas de ces choses-là, et ensuite ils viennent me dire : «Je l’aime, je l’aime!... - Oui je réponds, je sais que vous l’aimez, mais comme une poule que vous mettez à la casserole pour la manger : vous l’aimez, vous la dévorez, et c’est fini.» Non, l’amour ne doit jamais dévorer, abîmer les êtres... Vous voyez, l’amour tel que je le comprends est très différent de tout ce que la foule ou la jeunesse, qui ne sont pas éclairées, peuvent imaginer.

Les humains ne savent pas aimer, et ensuite, pour se justifier, ils me diront: «Maître, vous ne connaissez pas la nature humaine, elle est terrible!» Ah bon, je ne connais pas la nature humaine!... Mais je leur répondrai que, autant ils ont rendu cette nature humaine difficile à dompter, autant ils peuvent aussi l’assagir, l’ennoblir. Ils n’ont pas fait d’efforts dans le passé, alors maintenant, bien sûr, ils ont reçu une nature très difficile. Voilà comment cela s’explique ; c’est de leur faute, impossible de se justifier.

Beaucoup décident de ne plus faire d’efforts parce que, soi-disant, il est impossible de se changer. Si, c’est possible. Et désormais, même si vous rencontrez de grands obstacles, vous devez dire: «Le Maître nous a parlé de cet amour et je veux arriver à le connaître.» Pourquoi toujours objecter que la réalité est différente de ce que je vous présente? Voilà: la réalité, comme si ce mot pouvait tout excuser ! Mais il y a des réalités et des réalités.

Je ne nie pas que la sexualité soit une réalité, mais pourquoi s’arrêter à cette réalité tellement inférieure, grossière? Il existe un autre degré de réalité qui est aussi réel mais plus subtil. Certains êtres sont arrivés à saisir et à vivre cette réalité, et maintenant, pour rien au monde vous ne pouvez les convaincre de l’abandonner pour retourner en arrière, ils ne veulent pas. Mais les autres aussi, malheureusement pour rien au monde vous ne pouvez non plus les convaincre d’essayer d’élargir, d’élever le degré de leur amour ; ils négligent toutes ces grandes vérités qui peuvent les sauver, ils continuent à descendre vers l’animalité, et ensuite, évidemment, ils se retrouvent désaxés, déchirés. C’est normal, leur amour ne pouvait être merveilleux que pendant quelques minutes ; ensuite, c’est de la cendre, des scories. On dit : «C’était tellement beau!» Oui, c’était... mais ça ne l’est plus, ça n’a pas duré, et l’or est devenu du plomb. Tandis que l’amour céleste reste éternellement de l’or, rien ne peut l’oxyder.

L’homme a une hérédité et il doit lutter contre cette hérédité ; depuis des milliers d’années le genre humain s’est fait de l’amour une certaine conception qui s’est enregistrée dans nos cellules et il est difficile de l’effacer. Mais ce n’est pas parce que vous n’arrivez pas à transformer du jour au lendemain votre conception de l’amour, que vous ne devez pas croire ce que disent les grands Maîtres. Si vous n’arrivez pas à changer, cela veut dire tout simplement que vous êtes déformé ou faible, mais non que les Initiés vous trompent.

Autant vous avez des tendances inférieures, autant vous êtes obligé de les satisfaire, mais cela ne doit pas vous empêcher de croire qu’une amélioration est possible. Et le jour où vous arriverez à développer d’autres tendances, sublimes, divines, vous nagerez dans l’océan de l’Amour cosmique, alors qu’auparavant vous ne vous nourrissiez que de quelques gouttes éparpillées par-ci par-là (et encore, pour les trouver, quelle vie de déceptions et de malheurs!) Maintenant que vous êtes plongé dans cet océan cosmique, vous buvez, vous n’avez pas besoin d’aller voler quelques gouttes d’amour chez les autres.

Je sais que ce que je dis sera incompréhensible pour certains. Mais qu’ils fassent ce qu’ils peuvent avec l’espoir que, dans quelques incarnations, ils arriveront à transformer leur amour. Il ne faut pas se tuer! Pour ceux qui ont déjà travaillé dans d’autres incarnations, il est plus facile d’arriver à se contenter de très peu de choses dans le plan physique, et même ensuite de se libérer complètement et de goûter l’amour en haut, dans le plan spirituel. Evidemment, les êtres qui en sont capables sont très rares. Combien de religieux ont fait vœu de célibat sans bien savoir à quoi ils s’engageaient! Ils étaient très jeunes, ils ne se connaissaient pas, ils ne connaissaient pas la nature humaine et un jour, quand les instincts et les passions se réveillaient, ils étaient submergés. Quelle tragédie ! Oui, que de tragédies dans les couvents pour les hommes et pour les femmes ! Il vaut mieux se marier et avoir des enfants plutôt que de se tourmenter, là-bas, dans un couvent en étant soi-disant la fiancée de Jésus, alors qu’on ne cesse de faire dans son imagination des adultères avec tous les autres. Dans ce cas, c’est mieux de sortir des couvents. Le Seigneur est beaucoup plus large, il n’a jamais demandé qu’on se consacre absolument à Lui si on doit vivre pour cela dans les tourments. Il préfère que l’on fasse du bien en ayant une femme - ou un mari - et des enfants, plutôt que de vivre une vie désaxée, désordonnée et de troubler l’atmosphère par tous ses désirs inassouvis.

Même des saints et des saintes ont été tourmentés toute leur vie par la force sexuelle, et c’est à peine si, à la fin, ils ont trouvé la paix. Sainte Thérèse d’Avila était très passionnée. Et même sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, on ne sait pas toujours comment elle a vécu, ni quelles tentations elle a eu à surmonter. Elle n’était pas comme on la présente, une petite fille mignonne, avec un visage tendre et délicat. Non, sa nature était forte et puissante. Moi, je l’admire beaucoup, je l’aime beaucoup, sainte Thérèse, mais je ne suis pas d’accord avec la manière inexacte dont on la présente sous prétexte de sauver la situation !...


Omraam. 

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