On m’a quelquefois demandé d’où viennent les
interprétations que j’ai données de certains passages des Evangiles…
Très jeune déjà, je m’étais souvent posé des
questions. Je voulais savoir ce que pensait Jésus, ce qu’l avait dans sa tête,
dans son âme, quand il s’adressait à ses disciples et aux foules qui le
suivaient. Je n’étais pas tellement satisfait de ce que j’entendais à l’église,
et j’ai commencé à lire beaucoup de commentaires des Evangiles. C’était
intéressant, mais je les trouvais encore incomplets, superficiels. Alors , un
jour, à force de réfléchir, j’ai eu cette révélation ; il fallait que
j’arrive à entrer dans la tête de Jésus. Et c’est avec l’imagination que j’ai
commencé à travailler.
Parce que l’être humain ne se connaît pas, il n’a
aucune idée de tous les moyens que le Créateur a mis à sa disposition. Il
ignore qu’il a reçu de Lui cette faculté extraordinaire, l’imagination, pour se
représenter ce qu’l ne peut ni posséder ni exécuter dans le plan physique et
pour créer ainsi les conditions de la réalisation. Malheureusement, le plus souvent
les humains mettent cette faculté au service de leurs instincts les plus
vils : la sensualité, le désir de possession, de domination, de vengeance.
Et là, tout ce qui peut passer par leur tête est presque incroyable.
Personne ne leur a expliqué qu’ils doivent éduquer
leur imagination car c’est grâce à elle qu’ils auront des révélations dans le
monde de l’âme et de l’esprit.
Et même, les clés de l’interprétation des livres
sacrés sont là.
Les paroles de Jésus sont encore vivantes dans les
archives cosmiques, et c’est jusque-là que nous devons nous élever pour en
découvrir le sens. Ensuite, nous pouvons revenir vers le texte pour l’interpréter.
C’est donc très jeune que, pour comprendre le sens des paroles de Jésus, j’avais
pris l’habitude de me transporter en Palestine, dans tous les endroits que
mentionnent les Evangiles : les villes, les montagnes, le désert de Judée,
les bords du Jourdain ou du lac de Génézareth.
J’imaginais que j’étais Jésus prononçant devant ses
disciples ou les foules qui se pressaient autour de lui les phrases dont je
voulais connaitre le sens. J’entrais ainsi dans la conscience de Jésus pour
voir, sentir, penser comme lui. Evidemment, les résultats n’ont pas été
immédiats. J’ai dû travailler longtemps, longtemps.
Quelquefois je réussissais,
quelquefois non. Mais je peux quand même dire maintenant que si j’arrive à
mieux élucider le sens des Evangiles et à en titrer tant de lumière et de bienfaits
c’est à cet exercice que je le dois. Je l’ai fait pendant des années.
Et surtout, chaque fois, je me préparais. Car on
n’entre pas dans un sanctuaire comme dans n’importe quel autre lieu, et c’est
avec respect, dévotion, amour, que je cherchais à pénétrer dans la tête de
Jésus.
L’exercice ne pouvait être bénéfique qu’à cette
condition. Si vous voulez vous aussi pénétrer dans la tête de Jésus ou d’un
autre grand Maître pour comprendre vraiment le sens de ce qu’il a dit ou écrit,
vous devez vous mettre dans cet état intérieur où vous vivrez à la même
longueur d’onde que lui. C’est grâce à cette concordance, à cette harmonisation,
que vous pourrez explorer le monde de sa pensée.
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