Depuis longtemps les humains ont compris combien il
était avantageux de se réunir pour vivre ensemble, c’est pourquoi ils se sont
organisés en collectivités où les tâches sont réparties d’après les qualités et
les compétences de chacun.
Sinon, ils en seraient encore à s’abriter dans des
cavernes et à passer leurs jours dans les forêts à la recherche de nourriture.
Quand ils ont vu l’utilité de se réunir pour avoir plusieurs têtes, plusieurs
bras et plusieurs jambes, tous ont bénéficié de cette nouvelle situation. Maintenait,
chacun est au service de tous et peut profiter de tout ; il exerce seulement
une petite activité quelque part, et tout est à sa disposition ; les
écoles, les bibliothèques, les hôpitaux, la poste, les moyens de transport, la
police, les tribunaux… c’est ainsi que peu à peu, l’humanité a pu progresser et
que sont apparues les cultures et les civilisations.
Mais en réalité, c’est en apparence seulement que
les humains ont résolu le problème de la vie collective ; si
extérieurement, ils forment des sociétés, intérieurement ils sont le plus
souvent isolés, séparés, étrangers, et même hostiles aux autres. Et c’est vrai
aussi pour les pays : ils ont des relations entre eux, et cela s’appelle ambassades,
diplomatie, commerce extérieur, mais chacun s ‘occupe surtout de défendre ses
intérêts, de montrer sa puissance, sa supériorité, même s’il faut déclencher
une guerre pour y parvenir.
Dans une société on peut distinguer trois
catégories d’individus qui correspondent à trois niveaux de conscience. Ceux
qui préfèrent s’isoler, repliés sur eux-mêmes. Ceux qui ont compris les avantages
qu’ils peuvent tirer de la vie collective et qui se regroupent par intérêt. Et
enfin, ceux qui apprennent à s’ouvrir pour favoriser les meilleurs échanges en
approfondissant de plus en plus en eux la conscience de l’universel.
Bien sûr, chaque individu doit travailler à son
propre développement, à son propre enrichissement, amis à condition de ne pas
le faire uniquement pour lui-même, de penser aussi au bien de la collectivité.
A ce moment-là on ne parle plus seulement de collectivité, mais de fraternité.
La collectivité n’est pas encore une fraternité.
Une fraternité est une collectivité où règne une véritable cohésion, car chaque
individu travaille consciemment pour le bien de tous.
On dit que l’union fait la force, mais dans combien
de cas cette union est seulement compris extérieurement. Dans les domaines
social, politique, militaire, on s’unit pour construire, on s’unit pour
détruire, et c’est toujours une union extérieures.
Désormais, il faut comprendre l’union
intérieurement. Nous devons être unis par notre idéal, nous devons être unis
par une idée divine, unis dans les travaux que nous exécutons pour la réalisation
de la fraternité dans le monde.
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