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mardi 3 septembre 2013

La bonne manière de manger


Conférence du 26 Janvier 1946
Omraam Mikhaël Aïvanhov (1900-1986)


Il y a plusieurs années, j'ai parlé de la question suivante. Ce n'est pas la quantité de nourriture absorbée qui donne la force, mais la manière de la manger. Dieu a mis des forces incommensurables dans les légumes et dans les fruits, mais on ne sait pas absorber cette nourriture. On mange quatre à cinq fois dans la journée; on est gavé, surchargé, on s'imagine que plus on mange, plus on sera fort (ce qui est un mensonge). On fatigue l'organisme qui s'habitue à recevoir une quantité excessive de nourriture et ne digère pas normalement. Il est convaincu que son maître le nourrira toujours comme cela; il rejette presque toute la matière nutritive et en conserve fort peu. L'organisme devient alors paresseux et l'homme commence à se sentir dégouté de tout, car il est surchargé, ses canaux sont bouchés. Les Initiés qui comprennent autrement cette question diminuent la quantité de nourriture, mais leur façon de manger s'améliore. Toute leur attention est fixée là-dessus.

Bien manger, c'est mâcher lentement, se concentrer sur la nourriture, ne pas parler, ni critiquer, ni s'agiter en mangeant. Il n'y en a pas un qui mange de cette façon. C'est à table qu'on commence à parler de tous les ennuis, de toutes les dettes, de toutes les choses à régler. On absorbe cela inconsciemment et tout est troublé: la respiration, la digestion, la concentration et l'on s'imagine qu'il en sortira des choses qui transformeront le monde et les nations, qui rétabliront l'ordre.

Tous le croient, mais moi, je ne le crois pas. Je sais que ce n'est pas ainsi qu'on transformera l'humanité. Il suffit que je vois manger quelqu'un pour savoir ce qu'on peut attendre de lui. Si je vois quelqu'un manger en regardant à droite et à gauche en grommelant, cela me montre que c'est un fauve. On ne peut rien en attendre: il est comme les animaux qui n'ont pas des pensées pures, qui craignent qu'on prenne ce qu'ils ont volé. D'autres mangent tranquillement et c'est merveilleux. À la façon dont mange une personne, je connais des choses détaillées.
J'ai dit un jour, à Lausanne, une chose terrible: «Ceux qui mangent de la viande ignorent qu'ils produisent en eux des sentiments et des pensées animales». Quand ils vous parlent de Dieu, de la justice, de la pureté sans la comprendre, ne croyez pas ce qu'ils disent, car c'est la viande qui s'exprime par leur bouche.

Les Initiés qui ont étudiés durant des milliers d'années (plusieurs vies) comment manger très peu de nourriture dans le silence, avec amour, en méditant, parviennent à puiser tant de forces dans les aliments qu'ils peuvent faire des choses merveilleuses avec des quantités minimes. La science ne l'explique pas, mais les faits sont là.

Que font ces Initiés? Ils désagrègent la matière. Ils savent que leur cerveau représente une matière qui peut se désagréger à volonté en dégageant des forces, comme le fait maintenant la science avec la bombe atomique, en coupant les liens entre les atomes. Ces Initiés ne désirent pas que la science arrive à réaliser cela, bien qu'ils aient su le faire eux-mêmes depuis des siècles et que, grâce à cela, ils peuvent accomplir des miracles et guérir les gens. Ce n'est ni la quantité de nourriture, ni la viande qui donne cette force. Si vous voulez évoluer, vous dominer, prendre une prépondérance sur votre côté inférieur, ce n'est pas la viande qui vous le permettra. Vous vous imaginez que vous vous dominez, mais pourquoi n'y arrivez-vous pas, en fait? Vous n'avez pas étudié ce que sont les cellules de la viande. Ces cellules sont individualisées et elles vous enseignent un individualisme forcené. Peu à peu, toutes vos cellules deviennent indépendantes, personnelles et quand vous essayez de vous calmer, d'avoir de la patience, vous cherchez en vain l'équilibre ; car en vous nourrissant de viande, vous avez rendu toutes vos cellules rigides, opiniâtres. Voilà pourquoi aucun de ceux qui mangent de la viande ne parviennent à se maîtriser comme il faut.

Si vous cherchez à évoluer, la question est réglée, vous constaterez vous-même ce que la viande apporte à l'intelligence. Je ne vous conseille pas d'en manger. Vous rencontrerez de tels obstacles et tant de difficultés qu'il vous faudra des heures, des jours, pour vous calmer. Même si vous parvenez à trouver un calme apparent, celui-ci ne sera pas stable et sûr.

Ceux qui se nourrissent consciemment de fruits et de légumes et qui sont instruits des effets de la nourriture végétarienne poseront les fondements d'une vie solide ; s'ils ont tendance à s'agiter, leurs cellules se calmeront car elles aiment la paix et auront les conditions pour la réaliser. Tandis que les carnivores auront beau gagner les montagnes pour s'isoler ou s'enfermer dans un caveau d'airain, ils auront peut-être le calme extérieur, mais en eux régnera toujours la trépidation. Le calme ne vient pas si on ne sait pas se nourrir.

Il me reste encore quelques mots à ajouter. Que tous ceux qui disent: «Mais si nous ne mangeons pas de viande, les animaux se reproduiront tellement qu'ils nous mangeront.» N'ayez pas peur. Il y a dans la nature une loi qui règle tout. Quand une espèce animale est poursuivie, elle se multiplie. La multiplication des animaux vient justement de cette menace qui pèse sur eux. Considérez les animaux non poursuivis, ils sont peu nombreux. Actuellement, ceux qui se répandent exagérément, ce sont les microbes. Ils sont les seuls à avoir accompli comme il faut l'ordre de Dieu: «Croissez et multipliez.» Ils le font avec une rapidité foudroyante. Que voulez-vous que je vous dise encore?

Je tirerai une conclusion; ni du point de vue esthétique, ni du point de vue hygiénique, ni des points de vue mystique, religieux, philosophique, politique, scientifique, la viande n'est recommandée. Quand on voit combien cette nourriture peut causer de dégâts et entraver l'évolution, on comprend que ce qu'on a mangé coûte très cher. Les calculs de la majorité sont différents. Tous disent: «Mangez de la viande, elle est moins chère, d'ailleurs on trouve difficilement des fruits et des légumes.» Je sais que les fruits manquent en ce moment, où les conditions sont particulières (France, 26 Janvier 1946). Je ne suis pas tombé d'une autre planète sans savoir ce qui se passe sur la terre. J'ai compris combien il est difficile de s'approvisionner, mais je tiens quand même au végétarisme. Quand un jour il y aura beaucoup de fruits, ce sera mieux.


Il est en définitive plus onéreux de manger de la viande que d'acheter très cher une nourriture végétarienne. Cette nourriture coûte très cher en monnaie-papier, mais la santé représente de la monnaie-or, car lorsqu'on mange de la viande, tôt ou tard on paie sous forme de maladie. On paie le docteur, les infirmières, les cliniques. Qu'est en réalité la maladie? C'est ce qui vient d'une nutrition impure. La nourriture pure n'apporte jamais de maladie. En réalité, la viande coûte extrêmement cher. Ceux qui savent comprendre, comprendront. Ceux qui disent qu'il ne faut pas jeter ce qu'ils ont préparé la veille, même si c'est fermenté, ne comprendront pas. Leur méthode revient aussi très chers, car ils économisent quelques centimes, mais par la suite, quand commencent les douleurs, ils paient des sommes fantastiques pour se soigner et ils trouvent cela normal. Voilà comment les hommes bêtes raisonnent sur toutes les questions.

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