Une fois que
l’âme a quitté le corps, inutile de jouer des comédies pour la faire revenir.
Sur cette question il y a beaucoup d’histoires mensongères inventées par des
ignorants ou des imposteurs. On parle de magiciens qui ont réussi à ressusciter
des morts. Non, la vérité c’st que grâce à certaines méthodes qu’ils
connaissaient, ils arrivaient à évoquer des entités terrestres ou souterraines
qu’ils introduisaient dans le corps du mort pour le faire mouvoir. Ce n’était
pas l’esprit du mort qui revenait, mais d’autres entités ; par des
conjurations, en leur présentant des éléments qui leur conviennent (du sang, de
la nourriture), le magicien réussissait à les faire entrer dans le corps, et
elles restaient là pour quelque temps. Même Jésus n’a pas ramené des morts à la
vie. Vous direz : « Pourtant, c’est ce que rapportent les
Evangiles ! – Oui, mais en réalité ils n’étaient pas encore morts – Et
Lazare ? Il était mort depuis trois jours… » Non, les autres le
croyaient mort, en réalité il était encore vivant. D’ailleurs qua dit
Jésus ? « Lazare, notre ami,
dort, mais je vais le réveiller ». Et cela ne diminue en rien le
mérite de Jésus, car Lazare serait réellement mort si Jésus n’était pas venu
l’arracher du coma. Et même, ce que l’on dit de la mort de Jésus, et donc de sa
résurrection, est-ce véridique ?... Mais je ne toucherai pas cette
question pour ne pas troubler davantage les consciences chrétiennes.
La
transfiguration de Jésus ne peut s’expliquer que par la manifestation de ce que
la tradition spirituelle appelle le corps de gloire. Cette manifestation peut
être d’une telle intensité qu’un flot de lumière semble surgir du plus profond
de l’être pour embrasser son corps et même ses vêtements. Le germe du corps de
gloire se trouve dans le corps éthérique, qui est le double du corps physique,
et c’est sur ce germe que nous devons travailler. Comment ? Par nos
pensées, nos sentiments, nos désirs, toute notre vie psychique, nous pouvons
opérer des transformations au coeur même de nos cellules. Nous sommes habités
par des milliards d’âmes, nos cellules, et chacune peut ressusciter. Vous direz
que les cellules ne sont pas des âmes. Les cellules elles-mêmes, non bien sûr,
mais chacune d’elles est la demeure d’une petite âme à qui a été confiée une
activité particulière. Une cellule des yeux n’est pas une cellule du cerveau ou
du foie ; elle n’est pas une simple particule de matière occupant une
place quelconque dans notre organisme. Elle est comme une ouvrière consciente
du travail qu’elle doit accomplir là où elle se trouve, parce que c’est de ce
travail que dépend le bon fonctionnement de l’organisme. Seulement la
« conscience » de ces milliards de cellules est le reflet de notre
conscience à nous. Si nous menons une existence désordonnée, nous affaiblissons
ces âmes qui ne peuvent plus faire correctement leur travail ; les unes
après les autres, elles cessent de fonctionner, et nous allons vers la mort, la
mort physique, mais aussi la mort spirituelle.
La biologie,
la médecine, nous présentent l’être humain d’une manière qui n’est pas fausse,
bien sûr, mais incomplète, car elles ne nous apprennent pas à considérer notre
organisme comme une fraternité d’âmes. Et de plus que par notre conduite déraisonnable
nous pouvons paralyser, anéantir toutes ces gentilles créatures qui travaillent
pour nous, de même si nous décidons de mettre de l’ordre et de la lumière dans
notre vie, nous pouvons les vivifier, les régénérer, les illuminer. Nous ne
pouvons pas ressusciter sans l’aide de toutes nos cellules, car nous dépendons
d’elles. Grâce aux puissances psychiques et spirituelles que nous possédons,
c’est nous qui sommes à la tête, c’est nous qui décidons. Mais nous sommes
complètement paralysés si les cellules de nos membres et de nos organes ne sont
pas en état de réagir aux ordres que nous leur donnons. Nous dépendons de nos
cellules, mais en même temps c’est à nous de leur faciliter la tâche, puisque
nous sommes une entité spirituelle consciente et libre. Il est très difficile
d’expliquer ce lien qui existe entre nous et toutes ces âmes qui peuplent notre
organisme, mais ce lien existe et il est très fort. C’est pourquoi il faut
arriver à animer, purifier, éclairer, spiritualiser toutes les cellules de
notre corps. L’erreur des humains, c’est de ne pas sentir le lien qui les unit
à tous ces habitants en eux, et cette ignorance les paralyse et les limite dans
leurs possibilités. Vous direz ; « Mais comment établir ce lien avec
nos cellules ? Jamais elles ne comprendront ! » C’est là encore
que vous vous trompez, car elles aussi ont une forme d’intelligence. La
preuve : vous vous blessez et quelque temps après, sans que vous fassiez
quoi que ce soit, la plaie est refermée, on ne voit plus rien. Comment les
cellules sont-elles arrivées à tout réparer ? est-ce que vous le savez ?
Non, et moi non plus. Eh bien, elles, elles le savent. Tout ce peuple de
cellules que nous abritons, en nous, possède une intelligence particulière qui
les rend aptes à toutes sortes d’activités. Il y a des chimistes, des
physiciens, des mécaniciens, des biologistes, des médecins, des
philosophes ... Un jour la science découvrira toutes ces merveilles !
En attendant, c’est à nous de faire un travail par la pensée afin d’envoyer de
la lumière et de l’amour dans tous les points de notre organisme pour le régénérer.
Lorsque, sur
quelque sujet que ce soit, l’homme se laisse aller à l’incompréhension, à la
jalousie, à la haine, etc… ce sont autant de miasmes qu’il projette, et les
premiers touchés sont justement tous ces petits êtres qui sont en lui, ses
cellules. Et alors, comment peut-il se sentir après les avoir malmenées et leur
avoir donné de si mauvais exemple ? Combien de gens s’imaginent qu’ils ont
fait leur devoir quand ils ont su donner aux autres une bonne image
d’eux-mêmes, de leur courage, de leur maîtrise, de leur moralité ! Eh non,
ce n’est pas devant les autres, c’est devant soi-même qu’il faut apprendre à
donner l’exemple ; devant ses propres cellules, car nos cellules sont
comme des enfants que nous devons éduquer. Qu’est-ce que c’est que cette comédie ?
Devant les autres on s’efforce de se montrer impeccable, on fait des discours
généreux, on prend des poses, mais quand on est seul face à soi-même, on
abandonne toutes ces belles manières et on laisse libre cours aux mauvaises
pensées et aux mauvais sentiments. Et les cellules qui sont là, qui observent,
reçoivent un très mauvais exemple. Oui, parce que tout s’enregistre au-dedans,
et les cellules disent : « Eh bien, nous aussi, nous ferons tout ce
qui nous plaira », et il est impossible ensuite de les rendre obéissantes.
Il appartient
donc, à chacun d’entre nous, d’attirer de l’océan cosmique les éléments les
plus subtils, les plus rayonnants, pour former notre corps de gloire, le corps
de l’immortalité, le corps de la lumière. Ce corps de gloire, nous l’avons tous
en nous comme un germe que nous devons développer. Comment ?... Eh bien
comment la mère forme-t-elle son enfant ? Cet enfant, lui aussi, est
d’abord un germe ; mais en mangeant, en respirant, en pensant à lui, en
l’aimant, elle lui donne les matériaux grâce auxquels il se développera. C’est
elle qui le forme, aussi doit-elle être vigilante dans ses pensées et ses
sentiments, afin de le former avec ce qui existe de meilleur. Il en est de même
du corps de gloire. On peut dire du corps de gloire qu’il est le corps, la
demeure, le temple que nous construisons pour le principe christique qui est en
nous. Quand nous vivons les états de conscience très élevés, nous attirons des
particules lumineuses qui vont contribuer à la formation de notre corps de
gloire. C’est ainsi que nous le faisons grandir. Il ne peut être formé que du
meilleur de nous-mêmes, et si nous le nourrissons longtemps de notre chair, de
notre sang, de notre fluide, de notre vie, un jour il commence à rayonner. Le
corps de gloire est formé de matériaux qui sont pure lumière, qui ne s’oxydent
pas, qui ne se ternissent pas ; c’est pourquoi il est immortel et il fait
des merveilles, en nous-mêmes d’abord, et ensuite en dehors de nous.
Chaque
créature humaine peut construire son corps de gloire, mais à une seule
condition : en s’efforçant de se dépasser, de se surpasser afin d ‘attirer
les particules les plus pures et les plus lumineuses. Tant que l’homme reste à
un niveau de conscience ordinaire, il attire des éléments, bien sûr, mais ces éléments
ne lui servent qu’à alimenter son corps astral. Or ce corps astral va enfler,
comme celui du riche dont parle Jésus dans la parabole, et l’empêchera de
passer par la porte du Royaume de Dieu. Par nos pensées, nos sentiments, notre
façon de vivre, il y a toujours quelque chose en nous que nous alimentons ;
mais c’est à nous de savoir si nous volons alimenter nos corps inférieurs ou
notre corps de gloire ; la construction du corps de gloire est une
entreprise de longue haleine, c’est vrai, mais chacun peut commencer dès
aujourd’hui ; en apprenant à mettre de l’ordre dans sa vie psychique, en
apprenant à la purifier, à l’harmoniser, il élève son niveau de conscience et
parvient ainsi à attire à lui des matériaux de la meilleure qualité.
La
transfiguration de Jésus, c’était l’irruption de son corps spirituel, son corps
de gloire, dans le plan physique ; et cette vision était insoutenable,
parce qu’il ne s’agissait plus de la lumière physique à laquelle nos yeux sont
habitués, mais de la lumière spirituelle qui est l’expression d’une vie
tellement intense qu’elle peut nous foudroyer. C’est pourquoi il est dit que
les disciples sont tombés face contre terre. Le moment n’était pas encore venu
pour Jésus de détacher son corps glorieux du corps physique pour vivre définitivement
en lui, mais il pouvait déjà le faire apparaître dans la plénitude de sa
manifestation.
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