Racines, tronc et branches ont chacun
leur utilité et leur beauté, mais qui ne
préfère pas vivre dans les branches de l’arbre avec les feuilles, les fleurs et
les fruits qui s’ouvrent à la lumière et à la chaleur du soleil ?
Maintenant si on recherche ces trois
parties de l’arbre dans l’organisme humain, on découvre qu’il existe une
première analogie entre les racines et l’estomac qui, comme elles, absorbe la
nourriture. Une autre analogie existe entre le tronc de l’arbre et la cage
thoracique. Dans la cage thoracique se trouvent le cœur et les poumons au
travers des quels se produisent des phénomènes semblables à eux de la
transformation de la sève brute en sève élaborée. Le cœur envoie aux poumons le
sang vicié qui, grâce à l’oxygène de l’air qu’ils inspirent, se purifie et peut
alors continuer à alimenter l’organisme. Comme la sève brute, le sang vicié
« monte » et, comme la sève élaborée, le sang purifié
« descend ». Enfin, il existe une dernière analogie entre les
feuilles, les fleurs et les fruits de l’arbre, et le cerveau ; car c’est
par le cerveau que l’homme reçoit la lumière, et grâce à la lumière il fleurit
et fructifie.
Racines, tronc et branches ; ces
trois parties de l’arbre nous parlent aussi de trois catégories d’êtres. Et
chacune de ces catégories est régie par une Loi ; la première par la loi
de la nécessité ; la deuxième par la loi de la volonté libre ; la
troisième par la loi de la Providence divine.
A
la loi de la nécessité sont soumis
les êtres primitifs qui, depuis des incarnations, ne recherchent que la
satisfaction de leurs besoins les plus grossiers. Ils se sont tellement
enfoncés dans la matière qu’ils ont perdu toute liberté de mouvement et ils
doivent subir leurs conditions d’existence. Ils n’ont aucune possibilité de
choix, il n’y a pour eux qu’une voie, très dure, sur laquelle ils sont obligés
de marcher, et ils ne peuvent échapper à leur destin. Il est bon d’essayer de
les aider, en espérant faire jaillir en eux une petite étincelle, car
contrairement à ce que prétendent certaines doctrines fanatiques, ces créatures
ne sont pas rejetées. Aucune créature n’est précipitée par Dieu dans « les
ténèbres extérieures », aucune créature n’est définitivement exclue. La
création obéit au principe de l’unité, il n’y a pas de « dehors » et
il n’y a pas non plus d’exclusion. Mais ces êtres qui n’ont pas encore réussi à
se dégager des racines sont, momentanément, placés dans de très mauvaises
conditions d’évolution et ils ont encore besoin de recevoir les coups de la
destinée avant de pouvoir s’arracher à leur situation déplorable.
La
loi de la volonté libre gouverne des
êtres plus évolués qui, dans leurs vies antérieures, ont pensé et agi de telle
sorte qu’il leur est permis maintenant de décider de leur orientation. Bien
sûr, leur liberté est limitée, mais ils ont toujours la possibilité de choisir
au moins entre deux directions ; vers le haut ou vers le bas. Il dépend
donc d’eux de progresser toujours plus avant dans la voie du bien. Même si leur
route est semée d’obstacles, ils peuvent continuer à avancer, mais ils doivent
sans cesse se montrer attentifs, vigilants, afin de choisir toujours la bonne
direction, car une fois la décision prise, ils seront obligés d’en assumer les
conséquences jusqu’au bout. Regardez, c’est clair, vous êtes par exemple en
train de faire l’ascension d’une montagne en haut il y a le sommet qui vous
attend, et en bas les abîmes. Vous pouvez décider de monter jusqu’au sommet ou
de sauter dans le vide. Si vous décidez de sauter, vous êtes inexorablement
saisi par la loi de la pesanteur et vous irez vous écraser au fond d’un précipice.
Vous n’êtes libre qu’avant de prendre la décision ensuite, c’est fini, vous
tombez. Et même si, par miracle, vous échappez à la mort, dans quel état
serez-vous ?
Quant à la loi de la Providence divine,
elle gouverne les grands Maîtres de l’humanité. Tout l’espace s’ouvre
devant eux et ils peuvent prendre des directions encore inconnues de la
majorité des humains. Dans le monde à trois dimensions, on peut aller à gauche
ou à droite, en haut ou en bas, en avant ou en arrière. Mais les mondes à
quatre, cinq dimensions ou plus, où se meut l’esprit de ces grands êtres, les
voies sont infinies. Ils sont libres parce qu’ils sont habités par la présence
divine ; en eux se manifeste la suprême liberté de Dieu.
A la question si souvent posée :
l’homme est-il libre ? Il n’y a qu’une réponse ; la liberté de
l’homme dépend de son degré d’évolution. Aussi, pour l’être humain, comme pour
n’importe quelle créature, la liberté absolue n’existe pas. Seul le Créateur
est véritablement libre. Même les Anges et les Archanges, même les Chérubins et
les Séraphins ne sont pas absolument libres. Tous les êtres créés sont
dépendants du Créateur ; ils ne sont libres qu’en considération du niveau
où ils se situent dans l’immense hiérarchie des créatures sur l’arbre de la
vie. Voilà la vérité ! Et la vérité, c’est aussi qu’il n’est nulle part
écrit qu’une créature doive être irrémédiablement écrasée par le destin. La
fatalité n’existe que pour celui qui coupe volontairement le lien avec la
Divinité en lui, son esprit. Donc, quoi qu’il vous arrive, vous pouvez vous
dire ; « Puisque l’esprit de Dieu vit en moi, je suis aussi un esprit
et je peux changer ma destinée ». Evidemment, vous ne pourrez d’abord
changer que très peu de choses et vous ne vous écarterez que d’un degré
infinitésimal de votre état primitif. Mais si vous poursuivez votre effort dans
cette direction, vous pourrez un jour mettre tout un système solaire entre la
fatalité et vous. Ce qui importe, c’est de commencer par changer de direction.
Dès que vous comprenez que vous avez fait fausse route, arrêtez-vous, trouvez
la bonne orientation et continuez à marcher.
Vous voulez une méthode pour payer vos
dettes ? Mettez-vous au service du Seigneur, travaillez pour la venue de
son Royaume. A ce moment-là, des entités du monde invisible viendront vous
aider en prenant chacune une partie de ces dettes ; elles vous aideront à
supporter vos souffrances. Mais là encore, tâchez de bien comprendre :
elles vous aideront, mais elles ne vous les enlèveront pas ; c’est dans
votre conscience que vous vous sentirez aidé. Oui, que ce soit bien
clair ; ce n’est pas dans le plan physique, dans le plan matériel que vous
êtes aidé, mais dans le plan spirituel. Dans le plan matériel, vous vous
sentiez certainement aussi limité, aussi coincé, mais en même temps, dans le
plan spirituel, vous vous sentirez éclairé, dégagé, libre. Celui qui veut
entrer dans la région de la Providence divine, doit devenir un ouvrier dans le
champ du Seigneur. Ainsi, quand les créanciers – les lois de la morale cosmique
qu’il a transgressées – viendront le trouver en exigeant qu’il rembourse ses
dettes sous peine de la traîner en prison, le Seigneur interviendra en
disant ; « Laissez-le tranquille, car il est mon serviteur – Oui,
mais il a des dettes ! – Lesquelles ? Combien ? – Il a commis
telle faute, il a enfreint telle règle – Bon, c’est entendu, mais il travaille
sur mon chantier, partez tranquilles, c’est moi qui paierai cette dette ».
Vous voyez, le Seigneur ne renvoie pas les créanciers les mains vides, car ils
réclament à bon droit, Il leur dit simplement ; « C’est moi qui
paierai pour lui, partez tranquille » Nos créanciers sont innombrables et,
pour payer ce que nous leur devons, il faudrait posséder d’immenses richesses
qu’il n’est pas facile d’acquérir. Quand le Seigneur voit que nous Lui
consacrons nos pensées, notre amour, Il acquitte nos dettes. Evidemment, ce
petit dialogue entre le Seigneur et nos créanciers est symbolique, il signifie
que nous sommes toujours sauvés par notre travail spirituel.
Il ne sert à rien de déclarer aux
créanciers : « J’appartiens à une famille distinguée. Je suis un
grand érudit ». Ils répondront que tout cela ne les intéresse pas. Tant
que nous ressentons des tiraillements dans notre intellect, notre cœur et notre
volonté, c’est que nous ne nous sommes pas encore acquittés de nos dettes, nous
sommes encore dans le tronc de l’arbre où nous devons subir des limitations.
Pour retrouver la liberté, il faut remonter au sommet de l’arbre, vivre dans
notre Moi divin.
Voilà ce que nous enseigne le grand
livre de la nature. Mais qui sait vraiment le lire ?... Les kabbalistes
sont parmi ceux qui ont le mieux compris l’image de l’arbre dont ils ont fait
une représentation de l’univers. Dans l’Arbre séphirotique, l’Arbre de la vie,
non seulement toutes les créatures ont leur place, comme racines, ou écorces,
ou feuilles, ou fleurs, ou fruits, mais aussi toutes les activités, toutes les
régions… A différentes époques de l’année les feuilles, les fleurs et les
fruits tombent de l’arbre, ils se décomposent et deviennent un engrais qui est
absorbé par ses racines. il en est de même des créatures ; chaque être qui
meurt est de nouveau absorbé par les racines de l’Arbre cosmique, mais bientôt
il réapparaît sous une autre forme ; branche, fleur, feuille, fruit… Rien
ne se perd, les êtres disparaissent et réapparaissent sans cesse sur l’Arbre de
la vie.
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