Toute la vie n’est qu’une suite
d’acquisitions de connaissances. On lit des livres, des journaux, on écoute des
informations, des discours ou des conversations pour être au courant de
quantités de choses, mais ces connaissances sont parfois comme des produits
toxiques qui nous empoisonnent. Ou alors on cherche à « se faire des
connaissances » ; on entre en relation avec des gens riches, savants, influents, séduisants, mais
qu’arrivera-t-il plus tard à cause de ces connaissances ? La plupart du
temps, le désir de connaître obéit à un motif intéressé ; on pense gagner
quelque chose, et voilà que c’est le contraire qui survient. La mouche regarde
avec curiosité une toile d’araignée, elle ne se doute pas qu’au centre de ce réseau de filaments se tient une créature très avisée qui a construit cette
toile avec certaines intentions, et si elle s’y aventure, elle fera en effet
très bonne connaissance avec l’araignée, mais elle y perdra tout ;
l’existence est ainsi remplie de toiles d’araignées et de pièges qui nous
attendent ; il n’est pas bon de vouloir toucher, sentir, goûter, regarder,
écouter n’importe quoi sous prétexte d’apprendre ce que c’est, car nous pouvons
y risquer notre santé, notre équilibre et même notre vie.
La seule connaissance qu’il vaut
réellement la peine d’acquérir est celle dont parle Jésus quand il dit :
« La vie éternelle, c’est qu’ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu,
et celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ ». Mais pour connaître, il ne
suffit pas de lire, d’étudier, d’analyser, de réfléchir ; car la véritable
connaissance ne s’acquiert pas uniquement par l’intellect. La connaissance intellectuelle reste extérieure, superficielle. On ne connaît les choses et les
êtres que si on se fusionne avec eux. Moïse, qui était un grand Initié, a donné
au mot connaître son véritable sens quand il a écrit : « Adam a connu
Eve… » ou « Abraham a connu Sarah… » Oui, et de cette connaissance
est né chaque fois un fils. C’est là la preuve que la vraie connaissance est
une union, une fusion féconde avec un être ou un objet. Vous rencontrez
quelqu’un, vous échangez quelques mots avec lui et vous dites ensuite que vous
le connaissez ? Non, vous avez fait connaissance avec lui, c’est tout,
mais vous ne le connaissez pas. Quand vous ne ferez qu’un avec lui, vous le
connaîtrez, pas avant. Et c’est encore plus vrai quand il s’agit de Dieu. Tant
qu’on ne s’est pas fondu en Lui, on ne Le connaît pas ; seule la fusion,
l’union, l’extase permet à l’homme de connaître Dieu.
Pour qu’il y ait connaissance, deux
éléments sont nécessaires ; l’un actif, positif et l’autre passif,
négatif, ou si on veut, l’un masculin, l’autre féminin. Et ces deux éléments
doivent se réunir en sorte que l’un pénètre l’autre. Pour que nous puissions
connaître une chose, il faut que, d’une certaine façon, elle pénètre en nous.
Si nous voulons connaître sa saveur, il faut la prendre et l’introduire dans
notre bouche. Si nous voulons connaître son parfum, notre nez doit absorber les
particules odorantes qui s’en dégagent, etc… Et si nous voulons connaître
l’Esprit cosmique, nous devons aussi le laisser pénétrer en nous.
Pour
la tradition kabbalistique, l’essence de Dieu est contenue dans le
Tétragramme (Iod Hé Vav Hé) ; ces quatre lettres correspondent aux quatre
principes qui agissent en l’homme : l’esprit, l’âme, l’intellect et le
cœur.
Les quatre lettres du nom de Dieu représentent
donc ; l’esprit (le père), l’âme (la mère), l’intellect (le fils) et le
cœur (la fille). Et parce que l’homme est à l’image de Dieu, on retrouve ces
quatre principes dans son visage. Les yeux représente le Iod, l’esprit ;
les oreilles, le Hé, l’âme ; le nez représente le Vav, l’intellect, et la
bouche, le deuxième Hé, le cœur. En résumé, il ya donc quatre forces qui sont
en correspondance :
Iod,
l’esprit, correspond aux yeux,
Hé,
l’âme, correspond aux oreilles,
Vav,
l’intellect, correspond au nez,
Hé,
le cœur, correspond à la bouche.
Ces quatre forces sont donc en relation
avec les quatre sens ; la vue, l’ouïe, l’odorat, le goût. Et le
cinquième ? C’est le toucher dont l’organe est la main avec laquelle nous
travaillons. Aux quatre lettres du Nom de Dieu s’ajoute donc une cinquième
lettre, le Schin que l’on trouve au centre du nom de Jésus, Iéschouah. Ce nom
est le symbole de l’incarnation de Dieu dans la matière. A travers la personne
de Jésus, le Christ, les quatre aspects de Dieu représentés par l’esprit,
l’âme, l’intellect et le cœur de Dieu s’incarnent dans l’homme. En tant
qu’expression du principe cosmique appelé Christ, Jésus est le Verbe qui s’est
fait chair. C’est lui qui donne aux autres principes spirituels la possibilité
de se manifester. Voilà pourquoi il est aussi représenté par la main, dont les
cinq doigts correspondent aux cinq vertus : l’amour, la sagesse, la
vérité, la justice, la bonté, placées sur les branches du pentagramme,
« l’étoile de Noël », symbole
de l’homme parfait.
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