En s’incarnant sur la terre, l’être
humain quitte nécessairement la demeure de son Père et de sa Mère célestes.
Mais quitter leur demeure ne signifie pas que le lien qui l’unit à eux est
rompu. Son Père et sa Mère ne l’ont pas
laissé partir comme ça, seul et démuni, Ils lui ont donné les moyens de rester
en communication avec eux, et ces moyens sont l’esprit –masculin- et l’âme
–féminine-. Eh oui, mais l’âme et l’esprit sont des entités vivantes, ce ne
sont pas des objets inertes comme une corde ou une chaîne ; et pour rester
lié au Père céleste et à la Mère divine, l’être humai a un travail à faire avec
la sagesse (principe masculin) et l’amour (principe féminin) qui sont les deux
attributs divins dont découlent tous les autres. Et comme l’attraction ne se
fait qu’entre pôles opposés, l’âme doit se lier au Père céleste en travaillant
avec la sagesse, et l’esprit se lier à la Mère divine en travaillant avec
l’amour.
Par l’amour, notre esprit garde le
contact avec sa Mère, par la sagesse notre âme garde le contact avec son Père,
et c’est ainsi qu’ils peuvent ensuite communiquer leur lumière à notre
intellect et à notre cœur. Sinon, privés de cette lumière, l’intellect et le
cœur répètent la faute d’Adam et Eve au Paradis. Eve a écouté les promesses
trompeuses du serpent, animal terrestre lié aux puissances infernales, et elle
a entraîné Adam, plus faible qu’elle ; de même le cœur, séduit par les
promesses de plaisirs égoïstes, entraîne dans les ténèbres l’intellect plus
faible que lui. Oui, le cœur des humains est toujours plus fort que leur
intellect.
Adam et Eve en nous ne peuvent
s’associer et faire un bon travail qu’à condition de rester fidèle à leur Père
et à leur Mère, la Sagesse et l’Amour divins. Lorsqu’Eve écouta Samaël, elle
abandonné son Père, la sagesse, pour le suivre ; et Adam, en l’imitant, a
quitté sa Mère, l’amour, pour se lier à Lilith. Cela signifie qu’au moment
où le cœur et l’intellect ne reçoivent
plus la véritable sagesse et le véritable amour par l’intermédiaire de l’esprit
et de l’âme, ils sont voués aux puissances des ténèbres. La leçon à tirer de ce
récit symbolique, c’est que nous ne devons pas quitter notre ciel intérieur où
vivent nos vrais parents, nos parents divins. Le ciel symbolise tout ce qui
jaillit, fleurit, mûrit sans cesse, et ceux qui abandonnent leurs parents
célestes en s’imaginant que dans cette indépendance ils trouveront le bonheur,
ne trouvent en réalité que la limitation, le froid, l’obscurité, Ils quittent
leur Père, la pensée juste, la sagesse, ils quittent leur Mère, les sentiments
d’amour pur, pour leur substituer une épouse ou un époux tout à fait ordinaire.
Et que sont cet époux et cette épouse ? Les tentations de la matière, le
goût des plaisirs, l’ambition sociale et toutes les compromissions auxquelles
ils sont prêts, parce que leur cœur et leur intellect les poussent à rechercher
la facilité.
Combien de fois, dans leur vie, les
humains reproduisent-ils ce péché d’Adam et d’Eve ! Leur cœur et leur
intellect se soutiennent l’un l’autre dans des entreprises qui, n’étant
inspirées ni par la sagesse ni par l’amour véritables, les entraînent dans des
aventures douloureuses. On les voit perdus, désemparés, et ils appellent au
secours comme l’enfant égaré dan la foule, qui pleure ; « J’ai perdu
maman… J’ai perdu mon papa ». Eh oui, combien en sont encore là !
L’histoire d’Adam et Eve est une description des processus psychiques qui se
déroulent en chacun de nous, que nous soyons homme ou femme. Lorsque nous ne
lions plus notre intellect et notre cœur à notre âme et à notre esprit qui sont
les reflets de l’Esprit cosmique et de l’Ame universelle, nous sommes attirés
par les régions inférieures et nous tombons. C’est la « la chute ». C’est donc à nous
de faire des efforts pour ne pas abandonner le ciel, le jardin d’Eden, car si
nous ne nous accrochons pas solidement en haut, c’est le bas qui nous
engloutira.
Certains diront que tout cela est bien
obscur. Au contraire, c’est très clair. L’obscurité vient de ce qu’ils ne sont
pas encore habitués à réfléchir et à raisonner d’après les grands symboles
universels. Maintenant, s’ils préfèrent en rester à cette histoire d’un homme
et d’une femme dans un jardin avec un serpent et une pomme, s’ils trouvent que
c’est plus compréhensible et meilleur pour leur évolution, je n’ai rien contre,
ils sont libres !
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