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dimanche 15 septembre 2013

La Loi de réincarnation : sens de la destinée



Sans la croyance en la réincarnation, plus grand-chose n’a de sens dans la religion, ni même dans l’existence. Vous allez trouver un prêtre ou un pasteur et vous lui demandez : « Expliquez-moi pourquoi il y a des gens doués de toutes sortes de qualités physiques, intellectuelles, morales, et qui réussissent dans tout ce qu’ils entreprennent, alors que d’autres naissent dans des conditions où ils ne peuvent qu’être malades, misérables, stupides, criminels, et ne rencontrer que des échecs ? » Il vous répondra que c’est la volonté de Dieu. Quelquefois il vous exposera des théories compliquées sur la prédestination et la grâce, mais cela ne vous expliquera rien de plus ; de toute façon, c’est la volonté de Dieu.

Analysons cette réponse. Mais d’abord, je vous raconterai une anecdote.... Un jour, Nastradine Hodja entre dans une auberge où quelques villageois étaient réunis. Il portait un sac rempli de noix ; on lui demande : « Que portes-tu dans ce sac, Nastradine Hodja ? » - « Ce sont des noix, je veux vous en donner – Comment ? Tu es bien généreux aujourd’hui ! » Et tous étaient étonnés parce que Nastradine Hodja n’avait pas tellement l’habitude de faire des distributions. « Mais oui, dit-il, je veux vous donner ces noix. Alors, maintenant, choisissez : je peux vous les distribuer à la façon de Dieu ou à la façon des hommes. Que préférez-vous ? » Et puisque tout le monde sait que les hommes sont avares, tandis que Dieu est riche et généreux, ils demandent que ces noix leur soient distribuées à la façon de Dieu. « Très bien ! » dit Nastradine Hodja. Et la distribution commence ; au premier il donne trois noix, au deuxième il en donne une seule, il passe devant le troisième sans rien donner, au quatrième il en donne une poignée, au cinquième deux poignées, au sixième rien, et au dernier il laisse tout ce qui restait dans le sac. Tous s’exclament : « Mais enfin, qu’est-ce qui te prend, Nastradine Hodja ? Tu nous avais dit que tu nous donnerais ces noix à la manière de Dieu ! » Et Nastradine Hodja répond : « Mais de quoi vous plaignez-vous ? Vous n’avez pas remarqué qu’aux uns Dieu donne un peu, à d’autres beaucoup et à d’autres rien ? C’est ce que j’ai fait ».

Ce qui, de la part de l’être humain est considéré comme une injustice, doit être considéré comme juste quand cela vient de Dieu ! Comment accepter cela ? Mais admettons-le tout de même. Dieu est Dieu, c’est sa volonté, c’est magnifique, on doit s’incliner. Mais alors, comment se fait-il qu’il soit ensuite tellement furieux lorsque ceux qu’Il a privés de toutes les bonnes qualités commettent des fautes ? Du moment qu’ll leur a refusé ses bienfaits, pourquoi les punit-Il ? Lui qui a tous les pouvoirs ne pouvait-Il pas leur donner la bonté, l’honnêteté, l’intelligence, la sagesse ?

Au cours des siècles sont apparues toutes sortes de doctrines qui n’ont contribué qu’à rendre insoluble la question de la justice et de la grâce. La vérité, c’est qu’aucun homme n’est digne d’être sauvé, même parmi les meilleurs ; si la justice devait toujours s’accomplir, elle nous réduirait en poussière. Nous ne sommes sauvés que par la grâce de Dieu. Mais il ne faut pourtant pas croire que la grâce est une manifestation arbitraire de la Divinité qui ne fait que ce qui lui plaît. Si la grâce visite telle ou telle personne, c’est parce qu’elle est « renseignée » et elle a vu que, dans d’autres incarnations, cette personne a déjà bien travaillé ; pour le moment, elle est un peu bloquée, mais à cause de ce qu’elle a déjà réalisé, elle mérite qu’on l’aide, qu’on lui facilite la tâche. La grâce n’est ni aveugle, ni capricieuse comme on se l’imagine, et  pour la recevoir un jour, il faut avoir longtemps travaillé à la gagner.

Tant qu’on n’accepte pas la réincarnation, on ne peut rien comprendre aux lois de la destinée. Avec la réincarnation, au contraire, tout devient clair, on comprend que Dieu est véritablement le Maître le plus grand, le plus noble, le plus juste et que si nous sommes tellement pauvres et limités, c’est notre faute à nous, parce que nous n’avons pas su utiliser tout ce qu’il nous a donné à l’origine. Nous avons voulu faire des expériences coûteuses et, comme il est généreux et compréhensif, Il nous a laisse faire, en disant : « Bien sûr, ils souffriront, ils se casseront la tête, mais ce n’est pas très grave, car je continuerai à leur donner mes richesses et mon amour. Ils ont de nombreuses réincarnations devant eux, et ils finiront bien un jour ou l’autre par revenir jusqu’à moi… » Donc, Dieu nous a laissés libres, et maintenant tout ce qui nous arrive de mauvais est de notre faute.

Tant qu’on n’accepte pas la réincarnation, on ne peut pas avoir la lumière sur sa situation, sur les événements de son existence et on ne sait pas non plus comment on peut travailler pour une prochaine vie. Et quand on ne connaît pas la vérité, où peut-on aller ? Tant que le clergé n’éclairera pas les humains sur cette loi des causes et des conséquences qui continue à agir d’une existence à l’autre, il peut leur faire tous les sermons et les prêchi-prêcha du monde, cela ne servira pas à grand-chose. Combien de gens croient encore qu’ils vont brûler éternellement en enfer à cause de leurs fautes ? De moins en moins. Et comme on a voulu leur faire peur avec toutes ces choses en abusant de leur crédulité, ils finissent par en plaisanter.

Bien sûr, on rencontre des êtres qui, sans croire à la réincarnation, possèdent naturellement de grandes qualités morales. Eh bien, justement, c’est que dans de précédentes incarnations ils ont travaillé à les acquérir. Mais on ne peut pas être absolument sûr que cela durera ; dans certaines circonstances, des instincts comme la peur, la convoitise, le désir de vengeance, etc… peuvent prendre le dessus et ils ne se montrent plus aussi bons ni aussi honnêtes. Eh oui, parce que leur moralité n’est pas fondée sur une base solide ; la connaissance des lois.

Dès que vous admettez la loi de la réincarnation, vous commencez à comprendre que chaque événement de votre vie a sa raison d’être, car tout a une cause plus ou moins lointaine. Cette compréhension va évidemment influencer vos sentiments, car lorsque vous avez compris que tout a un sens, vous ne vous révoltez plus contre le Ciel – ce qui est la pire des réactions – et vous n’essayez plus de résoudre les problèmes par la malhonnêteté ou la violence. Quand vous savez que tout ce que vous avez à subir est le résultat de transgressions passées, vous acceptez, vous n’accusez pas les autres de vos malheurs, vous n’essayez pas de vous venger sur eux. Enfin, la croyance à la réincarnation vous pousse à renforcer votre volonté ; vous évitez de commettre des actes répréhensibles pour lesquels vous savez que vous aurez à souffrir et vous mettez tous vos efforts à vous construire un avenir lumineux.

Les événements de notre existence sont déterminés. Ce qui ne l’est pas, c’est notre réaction, la manière dont nous les vivrons. Notre liberté est dans l’attitude intérieure que nous allons avoir. Celui qui ne cesse de se lamenter ou de se révolter contre le sort, non seulement ne changera rien aux événements, mais il va encore aggraver son malheur. Au contraire, si en face d’une grande perte vous essayez de surmonter votre découragement, non seulement votre peine sera allégée, mais en agissant ainsi vous travaillez pour votre prochaine incarnation, vous accumulez des matériaux plus purs, plus solides, qui entreront dans la construction de votre nouvelle existence.


N’oubliez jamais que le plus important dans votre vie, ce n’est pas les événements, mais vote attitude. Et cette règle est valable non seulement pour les événements malheureux, mais aussi pour les événements heureux. Si vous ne savez pas comment accueillir un bonheur, si vous vous montrez négligent, égoïste, ingrat, si vous ne savez pas comment le faire servir à votre évolution et à celle des autres, ce qui devait être de l’or pour vous finira par tomber en cendres, et ces cendres ne seront pas de bons matériaux pour votre incarnation future ; alors, vous voyez, les événements heureux ou malheureux, les succès ou les échecs,  ce n’est pas ce qui doit vous préoccuper. Ce qui doit vous préoccuper, c’est vous, la façon dont vous allez les vivre.

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