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dimanche 8 septembre 2013

Si l’Ame m’était comptée


Pour pouvoir rester liés à l’Arbre et nous nourrir de ses fruits, nous devons prendre conscience de ce que nous représentons en tant qu’entités physiques, psychiques et spirituelles. Tant que nous ne nous connaîtrons pas, nous serons privés des instruments qui nous mettent en communication avec l’Arbre de Vie. Nous possédons ces instruments, mais si nous ignorons leur existence, comment ferons-nous pour nous en servir ? Alors, voilà maintenant la question : qu’est-ce qu’un être humain ? Même les matérialistes les plus convaincus sont obligés de reconnaître que la forme matérielle sous laquelle il apparait, son corps physique, est mise en mouvement par un principe subtil, invisible. C’est ce principe subtil qu’on appelle l’AME (du latin anima : souffle vital), qui en entrant dans l’homme fait de lui un être vivant ; et lorsqu’il le quitte, l’homme meurt.

Mais il faut savoir que l’âme ne nous est pas donnée une fois pour toutes au moment d e la naissance ; l’âme vient s’installer en nous par étapes successives au cours de notre vie. C’est pourquoi les philosophes néo-platoniciens, et même certains Pères de l’Eglise, ont affirmé que nous possédons plusieurs âmes. Avant de venir au monde, l’enfant vit pendant environ neuf mois  dans le sein de sa mère. L’âme qui l’habite alors a une fonction purement végétative ; elle commande les processus physiologiques ; la circulation, la respiration, la nutrition… Dès que l’enfant naît, il reçoit son âme volontaire qui lui permet de commencer à disposer d’une certaine autonomie. Même si pour sa survie l’enfant dépend totalement de ses parents, il a une certaine capacité de se soumettre ou de s’opposer à eux – il peut refuser de manger et de dormir. Il commence aussi à explorer le monde autour de lui en se déplaçant ou en déplaçant les objets qu’il observe, qu’il manipule, et il acquiert peu à peu la maîtrise de ses gestes.

Vers l’âge de sept ans, l’enfant entre dans une nouvelle période où la vie affective prend de plus en plus d’importance ; c’est l’âme émotionnelle qui fait peu à peu son apparition. Vers quatorze ans, à la puberté, quand cette âme émotionnelle arrive à maturité, l’adolescent a de plus en plus tendance à se laisser guider par sa sensibilité, ses sentiments. Mais en même temps commence à se développer aussi sa capacité de réflexion, et jusqu’à vingt et un ans c’est son âme intellectuelle, rationnelle qui continue à s’installer. Cela ne veut pas dire qu’à partir de vingt et un ans les jeunes gens se conduisent avec prudence et sagesse, non, c’est même la période où ils peuvent commettre les plus grandes erreurs. Mais c’est à ce moment-là qu’ils entrent en possession de leurs facultés de compréhension et de raisonnement.

L’être humain qui se caractérise par les facultés de penser (intellect), d’éprouver des sentiments (cœur) et d’agir (volonté) reçoit naturellement ces trois premières âmes. Ce sont ces trois âmes qui font de lui une créature différente des animaux et encore plus différente, évidemment, des plantes et des pierres. On peut donc dire qu’elles constituent ce que l’on appelle d’une façon générale l’âme humaine. Quant à l’âme divine, elle ne descend dans l’homme que s’il en a réellement le désir et fait des efforts pour l’attirer à lui. Ce que l’on appelle l’Initiation justement, c’est le chemin que l’être humain doit parcourir pour entrer en possession de son âme divine. Quand i l’ trouvée et qu’elle a fait en lui sa demeure, elle se manifeste par des pensées, des sentiments, et des actes de plus en plus inspirés pas la sagesse, l’amour et la vérité. On retrouve donc sur un plan supérieur les trois principes de l’intellect, du cœur et de la volonté. Ce sont aussi trois âmes (les kabbalistes les nomment Néschamath, Hayah et Iéhida – et elles représentent ce que les religions considèrent à proprement parler come l’âme, c'est-à-dire le principe spirituel de l’homme.

Maintenant, si on étudie la pensée des Maîtres hindous, on découvre que ces « âmes » étudiées et décrites par les philosophes et les théologiens occidentaux, ils les appellent des corps. Et ce n’est pas contradictoire, car tout principe spirituel a besoin, pour agir, d’une matière qui lui serve de support. Mais évidemment on ne peut, là parler de matière qu’à condition de comprendre qu’il ne s’agit pas seulement de cette substance dense, palpable, que nous percevons par nos cinq sens ; il existe une infinité d’états de la matière, des plus épais aux plus subtils. Or, dans l’univers il n’existe pas d’énergie sans matière ni de matière sans énergie ; la matière est le support, et l’énergie le principe vivant qui l’anime. L’énergie représente le principe masculin et la matière le principe féminin ; tout ce qui vit est le produit du travail de ces deux principes ; le corps physique, qui est une matière, possède une énergie, et c’est cette énergie qu’on appelle l’âme dans le sens de souffle vital.

Comme le corps physique qui nous permet d’agir, ce que nous appelons cœur et intellect sont aussi, quoique plus subtils, des instruments matériels, donc des corps. Au cœur, grâce auquel nous éprouvons des émotions, des sentiments, des désirs, correspond le corps astral, et à l’intellect, grâce auquel nous pouvons penser, étudier, correspond le corps mental. L’homme est donc fait de corps de plus en plus subtils et chacun de ces corps, physique, astral, mental possède une âme ; à chaque corps appartient une âme ; le corps représente la forme, le contenant ; et l’âme représente  l’énergie qui l’anime. Les deux sont inséparables. La nature elle-même est un corps, le cosmos est un corps, le corps de Dieu, et il a une âme, l’Ame universelle.



Même si chez l’homme il a la faculté de sentir et de penser représente un grand progrès par rapport au règne anomal, il faut reconnaître que le plus souvent, ses sentiments et ses pensées, ainsi que les actes qui en sont la conséquence, présentent de grandes imperfections. Les trois corps, physique, astral et mental, constituent donc notre nature inférieure, que j’ai appelée « la personnalité ». Mais ces mêmes facultés de la pensée, du sentiment et de l’action se retrouvent en nous à un niveau supérieur ; là, leurs véhicules sont les corps causal, bouddhique et atmique ; ils forment notre nature supérieure, notre Moi divin qui est sagesse, amour, toute-puissante, et que j’ai appelé « l’individualité ». Puisque c’est le même Principe créateur qui agit en l’homme, ses corps inférieurs ne sont pas séparés de ses corps supérieurs. S’ils ne communiquent pas, ce n’est pas parce qu’il existe entre eux une frontière infranchissable, mais parce que l’être humain ne fait aucun effort pour les mettre ne relation. Dans sa structure  profonde ces relations existent, comme l’indiquent dans les schémas suivants les trois grands cercles centriques qui unissent les corps inférieurs aux corps supérieurs.


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