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dimanche 22 septembre 2013

Les trois piliers de la création




De Kéther à Malhouth… La Kabbale nous enseigne donc que Dieu a créé le monde par débordements successifs. En quittant Kéther, la Couronne, l’émanation divine a engendré Hohmah : l’Harmonie universelle ; Hohmah a engendré Binah : la Justice ; Binah a engendré Hessed : la Miséricorde ; Hessed a engendré Guébourah  : la Force combative ; Guébourah a engendré Tiphéreth : la Beauté ; Tiphéreth a engendré Netsah : l’Amour ; Netsah a engendré Hod : le Savoir ; Hod a engendré Iésod : le Fondement ; et enfin Iésod a engendré Malhouth : le Royaume. Le fleuve de la vie divine ne descend donc pas en ligne droite, son parcours à la forme d’une sinusoïde ; c’est pourquoi en passant d’un monde à l’autre il présente des aspects différents et même opposés.

Ce parcours sinusoïdal apparaît clairement dans la structure de l’Arbre de Vie. De part et d’autre du pilier central, ou pilier de l’Equilibre, qui comprend les séphiroth Kéther, Tiphéreth, Iésod, Malhouth, se dressent le pilier de la Rigueur, puissance féminine, avec les séphiroth Binah, Guébourah, Hod, et le pilier de la Clémence, puissance masculine, avec les séphitoth Hohmah, Hessed, Netsah. Ainsi, en passant d’un pilier à l’autre, l’émanation divine change de polarité, et tout en se succédant les unes aux autres, les séphiroth semblent de nature opposée. Placés de part et d’autre du Pilier de l’Equilibre, les deux piliers de la Clémence ou Miséricorde et de la Rigueur expriment l’idée que l’univers est gouverné par les deux principes antagonistes du masculin et du féminin, du positif et du négatif, de l’émissif et du réceptif. Alors maintenant, comment comprendre l’existence de ces deux principes opposés ...  Et comment comprend le nombre 2 ?

Une réponse nous est donnée dans le premier livre du Zohar où il est écrit : « Déjà deux mille ans avant la création du monde, les lettres étaient cachées, et le Saint, béni soit-Il, les contemplait et en faisait des délices. Lorsqu’il voulut créer le monde, toutes les lettres, mais dans l’ordre inversé, vinrent se présenter devant Lui… » C’est ainsi que Tav, Schin, Resch, Qof, Tsadé, Pé, Ain, Samesch, Nun, Mem s’avancent l’une après l’autre devant le Créateur et Lui exposent les qualités qui les rendent dignes d’être les instruments de sa création. Mais Dieu les renvoie. Alors viennent les lettres Lamed, Kaf, Iod, Teh, Heth, Zaïn, Vav, Hé, Daleth, Ghimel, et Dieu les renvoie encore. Enfin, se présente la lettre Beth, la deuxième lettre de l’alphabet, et dieu lui : « C’est effectivement de toi que je me servirai pour opérer la création du monde et tu sera s ainsi la base de l’œuvre de la création. » C’est pourquoi, en hébreu, les deux premiers mots de la Genèse « Béréchit bara », comment par la lettre Beth.

Il restait donc la première lettre, Aleph. Et le Zohar dit : « La lettre Aleph resta à sa place sans se présenter. Le Saint, bénis soit-Il, lui dit : « Aleph, Aleph, pourquoi ne t’es-tu pas présenté devant moi, à l’instar de toutes les autres lettres ? Elle répondit : Maître de l’Univers, voyant toutes les lettres se présenter devant Toi inutilement, pourquoi me serais-je présentée aussi ? Ensuite, comme j’ai vu que Tu as déjà accordé à la lettre Beth ce dont précieux, j’ai compris qu’il ne sied pas au Roi céleste de reprendre le don qu’il a fait à un de ses serviteurs, pour le donner à un autre. Le Saint, béni soit-Il, lui répondit : « O Aleph, Aleph, Aleph, bien que ce soit la lettre Beth dont je me servirai pour opérer la création du monde, tu auras des compensations, car tu sera la première de toutes les lettres, et je n’aurai d’unité qu’en toi ; tu seras la base de tous les calculs et de tous les actes faits dans le monde, et on ne saurait trouver d’unité nulle part, si ce n’est dans la lettre Aleph ». C’est ainsi que Aleph, la première lettre de l’alphabet, représente le nombre 1, l’unité de DIEU.

le principe cosmique de la Balance domine toute la création. Il apparaît déjà dans les quatre mondes ; Olam Atsilouth (monde des émanations), Olam Briah (monde de la création), Olam létzirah (monde de la formation, Olam Assiah (monde de l’action). Dans chaque monde, la séphira centrale équilibre les deux autres :

-          dans Olam Atsilouth, Kéther équilibre Hohmah et Binah.
-          dans Olam Briah, Tiphéreth équilibre Hessed et Guébourah.
-          dans Olam Ietsirah, Iésod équilibre Netsah et Hod.
-          dans Ola Assiah, Malhouth équilibre tout l’édifice.

Même notre système solaire est marqué par le symbole de la Balance. Etudions la « marche » du soleil tout au long de l’année. Le 21 mars, le soleil entre dans le signe du Bélier. C’est l’équinoxe du printemps. La durée des jours est égale à celle des nuits. Après le repos de l’hiver la nature s’éveille ; les graines commencent à germer, les bourgeons apparaissent aux arbres. Et tandis que le soleil poursuit sa marche à travers les constellations du Taureau, des Gémeaux, du Cancer, du Lion, de la Vierge, on voit la terre se couvrir de feuilles, de fleurs et de fruits. Lorsque, le 23 septembre, le soleil entre dans le signe de la Balance, c’est l’équinoxe d’automne. A nouveau la durée des jours est égale à celle des nuits, mais maintenant on a fait les moissons, cueilli les fruits, et la nature va entrer dans le repos. Après la phase ascendante (du Bélier à la Vierge) commence la phase descendante (de la Balance aux Poissons). La Balance est le septième signe sur le cercle du zodiaque. Pourquoi y a-t-il une balance dans le ciel et que nous apprend-elle ?

Au milieu de cette succession de créatures vivantes, êtres humains et animaux, qui constitue le zodiaque, la balance seule est un objet, et même plus exactement un instrument de pesée, comme si, avec ses deux plateaux, elle tenait en équilibre les puissances de la lumière et celles des ténèbres, les puissances de la vie et celles de la mort. La Balance est précédée de la Vierge, jeune fille portant des épis de blé, et suivie du Scorpion, animal au dard venimeux qui peut donner la mort. Cette dualité est encore soulignée par le fait que, dans la Balance même, c’est Vénus qui domine, alors que Saturne est en exaltation. Vénus et Saturne, quelle association ! Vénus, une jeune femme qui incarne la grâce, les échanges harmonieux, les plaisirs, et Saturne, vieillard austère qui se plaît dans la solitude ou qui, armé d’une faux, tranche la vie des créatures. La Balance du zodiaque est donc un reflet de la Balance cosmique, cet équilibre des deux principes opposés mais complémentaires, grâce auxquels l’univers est apparu et continue à exister.


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