La mort expliquée par Omraam
Puisque l’homme a été créé à l’image de
l’univers, comme l’univers il est composé de régions, et ces régions sont ses
différents corps : physique, astral, mental, causal, bouddhique,
atmique ; Par l’intermédiaire de ces corps il est donc en relation avec
toutes les régions de l’espace et selon la nature de ses pensées, de ses
sentiments, de ses désirs et de ses actes, il entre en contact avec le monde de
la lumière ou celui des ténèbres.
Au moment de la mort, l’homme quitte son
corps physique. Si pendant son existence il s’est efforcé de dominer ses
instincts, il a purifié son corps astral et, par la loi de l’affinité, il va
vivre dans le plan astral supérieur qui est un monde de beauté et de joie.
Sinon, évidemment, il ira vivre dans l’astral inférieur où il ne peut que
souffrir. Le corps astral est donc à la fois le monde de la souffrance et celui
de la joie ; de la souffrance quand l’homme vit trop bas, englué dans les
convoitises et les passions, et de la joie quand il est parvenu à épurer et
affiner ses désirs.
Ce que la religion chrétienne a appelé
Paradis, Purgatoire et Enfer, avant d’être des lieux dans l’espace où l’homme
irait souffrir ou se réjouir après sa mort, sont d’abord des régions qui
existent en lui-même. Et il ne peut y échapper, puisqu’elles font partie
de lui. Pendant son existence terrestre, son corps physique est comme une
carapace qui l‘empêche de sentir la réalité du monde psychique. Mais au moment
où la mort le détache du corps physique il se retrouve dans l’astral, et là
cette protection n’existe plus ; il est plongé sans défense dans le monde
psychique et ce qu’il ressent alors n’est que la conséquence des conditions
qu’il s’est lui-même créées tout au long de sa vie.
On peut donc dire que l’Enfer n’est rien
d’autre qu’un état de conscience vécu très intensément dans cette partie du
plan astral qui correspond à la région inférieur de Iésod. Mais une fois
purifié par la souffrance, l’homme peut enfin se libérer. Ainsi, ce que l’on
appelle Enfer (et qui n’existe pas, car il n’existe pas, je vous l’ai dit, un
lieu de châtiments éternels), il serait plus exact de l’appeler Purgatoire,
puisque le Purgatoire est un lieu où l’on vient «se purger », c'est-à-dire
se purifier. Et cette purification s’accompagne évidemment de souffrances. Sur
la terre, l’homme peut rester fermé, insensible aux conséquences de ses crimes,
il peut même réussir à échapper à la justice, mais quand il meurt, ce n’est pas
possible ; Dès l’instant où il arrive dans le plan astral, il est mis en
face de tout le mal qu’il a commis ; et comme il ne peut trouver aucun
refuge nulle part, puisqu’il n’a plus le corps physique qui le protège et
l’insensibilise, il est obligé d’éprouver exactement les souffrances qu’il a
lui-même infligées aux autres.
Il vous est sans doute arrivé de faire
des cauchemars ; vous avez remarqué que, le plus souvent, ce cauchemar
d’interrompait soudain parce que vous vous réveilliez en sursaut, et alors tout
content de vous retrouver bien à l’abri dans votre corps physique, vous vous
êtes dit : « Heureusement ce n’était qu’un rêve » Pourquoi ce
réveil en sursaut ? Parce que, subconsciemment, vous savez que pour vous
défendre des êtres ou des forces hostiles du plan astral, vous devez rentrer
dans votre corps physique, qui est comme une forteresse où vous pouvez vous
abriter. Si vous restez dans le plan astral, vous continuez à être à la merci
des « ennemis » ; mais en quittant cette région pour rentrer
dans votre corps physique qui est épais, solide, vous leur échappez.
Il peut arriver aussi que, dans certaines
circonstances, des personnes douées de facultés psychiques particulières se
dédoublent et soient attirées dans les régions dangereuses du plan astral où,
là aussi, elles sont poursuivies, menacées. Et alors, même si elles éprouvent
de la curiosité pour une expérience originale, il faut qu’elles soient
prudentes, car elles ne savent pas jusqu’où cette expérience peut les conduire.
Si elles ne sont pas spirituellement bien armées, qu’elles ne s’attardent pas
là, mais se dépêchent de retourner se mettre à l’abri dans leur corps physique.
Le corps physique est une bonne
forteresse où nous somme sen sécurité. Au moment de la mort, nous sommes
obligés de le quitter, et celui qui a transgressé les lois de l’amour, de la
sagesse et de la vérité est forcé de payer dans le plan astral pour toutes ces
transgressions. Ne croyez pas que ce soient là seulement les inventions d’un
clergé qui, pour assurer son autorité, avait besoin d ‘impressionner les
esprits faibles et crédules. Les plus grands Maîtres de l’humanité l’ont
toujours dit. De grands artistes, peintres, poètes, ont représenté ce monde de
l’au-delà dans leurs œuvres ; Et après une période plus ou moins longue,
des personnes considérées comme cliniquement mortes sont revenues à la vie et
ont pu raconter ce qu’elles avaient vu et vécu dans le plan astral. Il ne faut
pas négliger ces témoignages, mais bien les étudier en comprenant qu’ils
viennent nous rappeler certaines vérités essentielles.
Ainsi, après la mort, l’homme doit subir
dans le plan astral tout le mal qu’il a fait aux autres et souffrir pour chaque
transgression qu’il a commise. Ce n’est pas que l’Intelligence cosmique veuille
se venger ou le punir ; non, elle a simplement établi des lois que l’homme
doit apprendre à respecter afin de progresser sur le chemin de l’évolution. Et
si elle l’oblige à passer par des souffrances identiques à celles qu’il a
infligées aux autres, c’est parce que c’est le seul moyen pour qu’ils
deviennent conscient de ses actes, qu’il comprenne ce qu’il a fait et qu’il cherche
à se corriger ; le temps qu’il passe dans ces régions inférieures du plan
astral dépend de la gravité de ses fautes. Celui qui ne s’est pas rendu
coupable de transgressions graves franchit rapidement cette étape, alors que
pour d’autres elle dure beaucoup plus longtemps.
Quand l’homme a payé exactement ses
dettes, il entre dans la région de l’astral supérieur – la partie éclairée de
Iésod – et là, il vit dans la joie, l’émerveillement à cause du bonheur qu’il a
donné aux autres sur la terre. Tout ce qu’il a fait de bon pour eux ; les
aider, les encourager, leur donner de l’espoir, éveiller en eux la foi et
l’amour, il doit le vivre aussi dans l’astral, afin d’être récompensé. Et c’est
là que commence le Paradis.
Ensuite, il monte dans le plan mental
supérieur – la région de Tiphéreth – parce que, là aussi, quelque chose
l’attend. Celui qui fait du bien, comme celui qui fait du mal, n’est pas
toujours conscient de ses actes ; instinctivement, sans même y penser, il
apporte l’aide et la joie aux autres. Mais l’Intelligence cosmique veut que
l’homme se connaisse dans le bien comme dans le mal afin d’apprendre les
lois ; C’est pourquoi, après sa mort, il faut que ce bienfaiteur
inconscient non seulement sente, mais voit et comprenne ce qu’il a fait. Là aussi
il a des choses à comprendre pour pouvoir persévérer avec encore plus de
conviction dans la voie du bien ; car il ne suffit pas d’agir
correctement, il faut apprendre à agir en connaissance de cause et donc
connaître le fonctionnement des lois qui régissent l’univers. Alors,
quand l’être humain pénètre ensuite dans le plan mental supérieur, où il
découvre en détail le bien qu’il a fait et commence bien a agi sur les autres,
il est émerveillé.
Ensuite, il s’élève encore et pénètre
dans la région du plan causal ; là tous les trésors de la sagesse lui sont
offerts, les mystères lui sont révélés. Quand il arrive dans le plan
bouddhique, il s’unit à l’Ame universelle, il vit une vie de bonheur
indescriptible dans l’amour et la beauté. Enfin, ce qu’il découvre quand il
accède au plan atmique, il n’y a pas de mots pour l’exprimer : c’est la
fusion complète avec le Créateur.
Mais l’être humain ne peut pas rester
indéfiniment dans cet état de béatitude, car il doit se réincarner afin de
faire d’autres expériences et poursuivre ainsi son évolution. Il repasse donc
en sens inverse par les mêmes régions en prenant dans chacune des matériaux
dont il se fait un vêtement, c'est-à-dire un corps de plus en plus dense au fur
et à mesure de sa descente dans la matière. Et quand il arrive dans le
plan physique, c’est à dire quand il naît, il ne se souvient plus de rien, i de
ce dont il a souffert, ni de ce dont il s’est réjoui, ni de ce qu’il a appris.
Mais tout est là, accumulé en lui, et il en retrouve la mémoire s’il en a le
désir sincère et s’il accepte de s’instruire et de respecter certaines règles
de vie.
Il n’est certainement pas donné à tous
de pouvoir faire sortir de la profondeur
de leur être le souvenir de ce qu’ils ont vécu dans l’au-delà, mais chacun, pour
peu qu’il veuille s’en donner la peine, est capable de comprendre et même de
sentir que toutes les manifestations de sa vie psychique s’enregistrent en lui.
La nature a dépassé depuis longtemps les plus grands électroniciens ; elle
a placé à la pointe du cœur de l’homme une sorte de « bande
magnétique » faite d’une matière extrêmement subtile ; cette bande
magnétique, qui est de la taille d’un atome, tourne sa vie durant et enregistre
tout ce qui se passe en lui. Quand l’homme part dans l’autre monde, il se
détache de son corps physique, mais il emporte cette petite bande, et au
somment où il comparaît devant ses Juges, ils l’invitent en silence à
contempler le film de sa vie. Il revoit alors tout en détail, et là, impossible
de sa cacher quoi que ce soit. Personne ne peut échapper à ce tribunal
intérieur. Et non seulement l’homme doit payer dans le plan astral pour chaque
transgression qu’il a commise ici-bas, mais encore, parce qu’il n’a plus la
protection du corps physique, il ressent tout avec beaucoup plus d’intensité.
Si sur la terre, il a pu rester insensible aux pensées, aux sentiments, aux
paroles des autres, ou échapper aux poursuites des tribunaux, là ce n’est plus
possible, car les pensées, les sentiments et les paroles des vivants viennent
directement le maltraiter, le mordre, le piquer, le brûler. Et il n’y a
rien de plus terrible que d’être nu et vulnérable dan les plan astral.
Mais ce n’est pas parce qu’il a souffert
dans le plan astral que l’homme peut considérer qu’il a expié ses fautes ;
Pour les expier totalement, il doit les réparer. Car sa véritable évolution se
fait sur la terre. Même celui qui, à cause de ses crimes, est allé souffrir
longtemps dans ce que les chrétiens ont appelé le Purgatoire ou l’Enfer, doit
revenir sur terre pour réparer le mal qu’il
a fait. Oui, il ne suffit pas de souffrir, la souffrance n’est pas
une réparation pour le mal que l’on a commis. Il existe une loi d’après
laquelle l’homme doit réparer ses erreurs dans toutes les régions de l’univers
où ces erreurs ont produit des dégâts. S’il avait déjà expié ses fautes dans le
plan astral, pourquoi devrait-il redescendre sur la Terre ? Puisque c’est
sur la terre qu’il a commis des crimes, c’est sur la terre qu’il doit retourner
pour réparer. Ce n’est qu’à cette condition que la réincarnation a un sens.
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