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mercredi 25 décembre 2013

Le savoir de l’Unité



Le Verbe proféré par Dieu à l’origine de la création est une substance ininterrompue : en lui, rien n’est séparé ni morcelé, tout est lié, chaque élément fait partie de l’Unité. C’est pourquoi le vrai savoir, celui qui nous permet de jeter un regard sur l’ensemble, est le savoir de l’Unité. Et c’est aussi dans l’unité que réside la puissance, car en elle tous les éléments, toutes les énergies convergent pour travailler en harmonie. Dans l’unité tout est inclus, tout est compris, tout est résolu. Celui qui pénètre les mystères du nombre 1 comprend tous les autres  nombres, il possède la clé pour déchiffrer la multiplicité, pour se diriger avec discernement à travers la multiplicité. L’unité porte la marque de l’esprit.



Qu’est-ce que le nombre 1 ?
Graphiquement c’est la portion minuscule d’une ligne verticale. En le regardant, on ne voit rien de lui de tellement significatif, mais voilà que c’est ce 1 qui est le principe dynamique, créateur, la source de la vie. Lorsque les juifs disent : « Ecoute, Israël, le Seigneur notre Dieu, le Seigneur est un », ou les musulmans : « Il n’y a de Dieu que Dieu », ils proclament tout simplement le caractère absolu de l’unité. A travers tout le cosmos il n’existe qu’une unité ininterrompue. Et même si en apparence on voit des limites, des séparations, des ruptures, nulle part il n’y a réellement de séparation absolue. La décomposition de la lumière par le prisme en est l’exemple le plus remarquable. Voici un faisceau de lumière blanche ; il représente 1 ; mais sa décomposition pas le prisme produit les sept couleurs. N’est-il pas extraordinaire de voir comment de cette unité, la lumière blanche, sortent le violet, l’indigo, le bleu, le vert, le jaune, l’orange et le rouge ?

Qu’est-ce qui  peut, mieux que la lumière, représenter ce passage de l’unité à la diversité et de la diversité à l’unité ? Et maintenant, regardez ces couleurs en essayant de discerner où finit le rouge et où commence l’orange, par exemple : montrez-moi où il n’y en a pas. Cet exemple de la lumière est particulièrement significatif, parce que la lumière justement est la substance même de l’univers. Dans la réalité, il n’y a donc pas de frontières, pas de limites, tout est un. Et l’être humain lui-même, l’être humain idéal est le représentant de ce nombre 1. […]

On peut dire que la santé est une ; il n’y a pas deux santés, trois santés, non, une seule. En revanche, les maladies sont en nombre infini et non seulement on ne les connaît pas encore toutes, mais il en apparaît sans cesse de nouvelles ; Pourquoi ? Parce que les humains ne savent pas vivre conformément aux lois de l’ unité. Nos organes ont pour mission de travailler ensemble afin de maintenir cette unité qu’est la santé, la vie. Alors, vous voyez, la santé c’est l’unité ; la vie c’est l’unité. Et les maladies, la mort, au contraire, sont le résultat de la division, de la dispersion de la dislocation. Tous nos efforts doivent nous conduire vers cette unité.

Celui qui travaille à s’élever par la pensée jusqu’à ce sommet qu’est l’unité commence à sentir que tous les êtres humains sont liés. Et c’est vrai, en haut nous représentons une unité, nous sommes chacun une cellule du grand corps cosmique et cette cellule que nous sommes reflète la totalité du corps. Celui qui fait du mal aux autres en pensant qu’ils sont extérieurs à lui et donc qu’il ne souffrira pas en les malmenant, se trompe. C’est à lui-même aussi qu’il porte préjudice, même si pour le moment il ne le sent pas. Et pourquoi ne le sent-il pas ? Parce que sa conscience est obscurcie.

Tous les humains ont besoin de manger à leur faim et de respirer de l’air pur. Maintenant, qu’ils mangent telles céréales, tels légumes ou tels fruits, peu importe ; Et qu’ils respirent l’air des sommets, celui de la mer, de la forêt ou tout simplement celui de leur jardin, cela n’a pas non plus d’importance ; L’important, c’est que pour être en bonne santé chacun mange une nourriture saine et respire de l’air pur. Cela paraît évident. Mais en réalité combien d’être humains sur la terre ne peuvent pas satisfaire ces besoins élémentaires ! Et parmi ceux qui bénéficient des meilleures conditions d’existence, combien y en a-t-il qui se préoccupent vraiment de la situation déplorable dans laquelle vivent les autres ? Alors, vous voyez, même pour ces besoins élémentaires de l’être humain que tous reconnaissent unanimement, les choses sont loin d’être reliées, alors à plus forte raison pour tout le reste. Ensuite, on s’étonne, on s’indigne lorsque quelques-uns de ces malheureux et de ces déshérités se révoltent. Quelle hypocrisie !

Voilà dans quel sens je vous parle d e l’unité. Tâchez donc de sentir que tous les humains ont les mêmes besoins fondamentaux, et surtout ne vous imagiez pas être dans le vrai tant que les privations infligées aux autres ne vous émeuvent pas vous aussi, tant que vous ne considérez pas le mal fait aux autres comme un mal que l’on vous fait  à vous-même. Bien sûr, ce mal ne peut pas vous toucher aussi directement, c’est pourquoi vous ne sentez rien ; mais si vous développez en vous cette conscience de l’unité, vous le sentirez et alors vous chercherez à y remédier.

Oui, comprenez-moi bien, c’est dans ce sens que je vous parle de l’Unité, non dans le sens de l’uniformisation de tous les humains sur la terre. D’ailleurs, vous savez, il n’y a pas tellement de quoi s’inquiéter à ce sujet, toutes les créatures sont différentes et personne ne peut arriver à les faire se ressembler ; Des régimes politiques s’y sont efforcés et on a pu croire parfois qu’ils avaient réussi, mais quelque temps après on a bien été obligé de constater que toutes ces entreprises étaient vouées à l’échec. Il y a dans l’être humain quelque chose d’irréductible qui résiste à l’uniformisation. Alors ne vous inquiétez pas, préoccupez-vous plutôt de comprendre ce que signifie le mot unité dans son sens le plus élevé.

L’homme est constitué de trois principes fondamentaux : l’intellect, le cœur et la volonté. L’intellect a besoin de la lumière (la connaissance) ; le cœur a besoin de la chaleur (l’amour) ; et la volonté veut agir en tâchant de manifester la lumière de l’intellect et la chaleur du cœur. Dans ce sens, oui, les humains sont identiques : par cette structure fondamentale et par les besoins, les aspirations qui correspondent à cette structure. Qu’ils en soient conscients ou non, qu’ils en acceptent ou non l’idée, c’est cela la vérité de leur être. Voilà pourquoi il vaut mieux qu’ils en soient conscients et acceptent cette idée, car c’est dans ce sens qu’l faudra bien qu’ils se décident un jour à travailler collectivement.

Chaque jour, nous devons tendre vers l’unité en commençant par introduire cette unité en  nous-mêmes, ce qui est évidemment très difficile. Bien qu’ils nourrissent dans leur cœur et dans leur âme des aspirations magnifiques, beaucoup de gens sont poussés par d’autres forces en eux, des désirs, des passions, à commettre des actes dont ils ont honte ensuite et qu’ils regrettent ; Ils sont déchirés et ces déchirements les détruisent ; L’homme a besoin de vivre dans l’unité, il a besoin que son intellect, son cœur et sa volonté soient en accord. S’il est continuellement pris dans des contradictions, l’existence même lui devient insupportable.

La véritable unité, celle vers laquelle nous devons tendre, est comparable à l’unité que forme le système solaire. Le soleil est là au centre et toutes les planètes gravitent autour de lui, aucune ne s’écarte de la trajectoire tracée par elle par l’Intelligence cosmique. C’est une unité analogue que l’homme doit réaliser en lui-même. Cela sous-entend un véritable apprentissage ; comment vivre, comment mettre de l’ordre dans ses pensées, ses sentiments, ses désirs et ses actes, pour que toutes les particules qui constituent son être physique et son être psychique règlent leurs mouvements sur ce soleil qui habite en chacun de nous ; notre Moi divin, notre esprit. C’est cet ordre, cette unité qui donne le vrai savoir et la vraie puissance.

L’Enseignement de la Fraternité Blanche Universelle n’a pas d’autre but que de nous apprendre à réaliser l’unité en nous-mêmes : unité des trois principes qui sont en nous, cœur, intellect, volonté ; unité de toutes nos activités physiques et psychiques ; unité de notre moi inférieur et de notre Moi supérieur. Il n’y a de vérité que dans l’unité, même si, à l’intérieur comme  l’extérieur, les humains présentent en permanence le spectacle désolant de luttes, de conflits, d’affrontements et d’antagonismes de toutes sortes. Ils s’opposent, mais en réalité ils sont un. S’ils se séparent, c’est la mort pour les uns comme pour les autres. Voilà ce qu’ils n’ont pas vu. Donc, tout en apparaissant séparés puisqu’ils se combattent, ils sont liés, ils sont nourris par l’unité. Sur cet arbre cosmique de l’unité, il y a beaucoup de branches, de feuilles et de fruits qui se bousculent souvent, mais ils ne peuvent rien contre le fait qu’ils ont le même tronc et les mêmes racines dont ils dépendent pour leur survie.  

Il est donc essentiel de garder la conscience de l’unité en sachant que, même ce que nous considérons comme mauvais et que nous voudrions éliminer, fait partie de l’unité. Pour l’Intelligence cosmique, tout est bon, tout est à sa place ; parce qu’elle sait s’en servir. Dans son laboratoire, un chimiste peut avoir des poisons, des virus ou encore des explosifs ; mais il ne s’en sert pas pour empoisonner et détruire ses semblables, il s’en sert pour fabriquer des produits utiles et curatifs. Alors, ce que fait un chimiste dan son laboratoire, comment penser que le Seigneur n’est pas capable de le faire ? Lui aussi a besoin de tous ces matériaux, de tous ces éléments que nos prétendons mauvais ; ils sont utiles dans l’économie cosmique, seulement il faut savoir s’en servir. Le Seigneur sait s’en servir, et nous qui ne le savons pas encore, nous devons apprendre.


Regardez la terre : sur des détritus,  de la pourriture et des cadavres, elle ne cesse de produire de l’heure, des fleurs, des arbres, des légumes, des fruits… Oui, il y a eu des milliards et des milliards de cadavres qui se sont accumulés et la terre, qui ne rejette rien, est un véritable cimetière ; Mais c’est ce cimetière qui nourrit toute l’humanité ! Comment est-ce possible ? Eh bien, parce que la terre connaît le secret de la transformation qui est le secret de l’unité. Oui, retenez bien cela ; le secret de la véritable transformation est le secret de l’unité. Pourquoi l’homme ne connaît-il pas ce secret ? Il faut qu’il aille s’instruire auprès de la terre, sinon il va s’empoisonner. C’est ce qui arrive à tous ceux qui n’ont pas appris l’art de la transformation. Alors, si vous ne voulez pas vous empoisonner, acceptez la philosophie de l’unité ; c’est elle qui vous apprend à faire face aux difficultés, qui vous donne les pouvoirs, qui vous donne les clés de la vraie vie.

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