Le Verbe proféré par Dieu à l’origine de
la création est une substance ininterrompue : en lui, rien n’est séparé ni
morcelé, tout est lié, chaque élément fait partie de l’Unité. C’est pourquoi le
vrai savoir, celui qui nous permet de jeter un regard sur l’ensemble, est le
savoir de l’Unité. Et c’est aussi dans l’unité que réside la puissance, car en
elle tous les éléments, toutes les énergies convergent pour travailler en
harmonie. Dans l’unité tout est inclus, tout est compris, tout est résolu.
Celui qui pénètre les mystères du nombre 1 comprend tous les autres nombres, il possède la clé pour déchiffrer la
multiplicité, pour se diriger avec discernement à travers la multiplicité.
L’unité porte la marque de l’esprit.
Qu’est-ce que le nombre 1 ?
Graphiquement c’est la portion minuscule d’une ligne
verticale. En le regardant, on ne voit rien de lui de tellement significatif,
mais voilà que c’est ce 1 qui est le principe dynamique, créateur, la source de
la vie. Lorsque les juifs disent : « Ecoute, Israël, le Seigneur
notre Dieu, le Seigneur est un », ou les musulmans : « Il n’y a
de Dieu que Dieu », ils proclament tout simplement le caractère absolu de
l’unité. A travers tout le cosmos il n’existe qu’une unité ininterrompue. Et
même si en apparence on voit des limites, des séparations, des ruptures, nulle
part il n’y a réellement de séparation absolue. La décomposition de la lumière
par le prisme en est l’exemple le plus remarquable. Voici un faisceau de
lumière blanche ; il représente 1 ; mais sa décomposition pas le
prisme produit les sept couleurs. N’est-il pas extraordinaire de voir comment
de cette unité, la lumière blanche, sortent le violet, l’indigo, le bleu, le
vert, le jaune, l’orange et le rouge ?
Qu’est-ce qui peut, mieux que la lumière, représenter ce
passage de l’unité à la diversité et de la diversité à l’unité ? Et
maintenant, regardez ces couleurs en essayant de discerner où finit le rouge et
où commence l’orange, par exemple : montrez-moi où il n’y en a pas. Cet
exemple de la lumière est particulièrement significatif, parce que la lumière
justement est la substance même de l’univers. Dans la réalité, il n’y a donc
pas de frontières, pas de limites, tout est un. Et l’être humain lui-même,
l’être humain idéal est le représentant de ce nombre 1. […]
On peut dire que la santé est une ;
il n’y a pas deux santés, trois santés, non, une seule. En revanche, les
maladies sont en nombre infini et non seulement on ne les connaît pas encore
toutes, mais il en apparaît sans cesse de nouvelles ; Pourquoi ?
Parce que les humains ne savent pas vivre conformément aux lois de l’ unité.
Nos organes ont pour mission de travailler ensemble afin de maintenir cette
unité qu’est la santé, la vie. Alors, vous voyez, la santé c’est l’unité ;
la vie c’est l’unité. Et les maladies, la mort, au contraire, sont le résultat
de la division, de la dispersion de la dislocation. Tous nos efforts doivent
nous conduire vers cette unité.
Celui qui travaille à s’élever par la
pensée jusqu’à ce sommet qu’est l’unité commence à sentir que tous les êtres
humains sont liés. Et c’est vrai, en haut nous représentons une unité, nous
sommes chacun une cellule du grand corps cosmique et cette cellule que nous
sommes reflète la totalité du corps. Celui qui fait du mal aux autres en pensant
qu’ils sont extérieurs à lui et donc qu’il ne souffrira pas en les malmenant,
se trompe. C’est à lui-même aussi qu’il porte préjudice, même si pour le moment
il ne le sent pas. Et pourquoi ne le sent-il pas ? Parce que sa conscience
est obscurcie.
Tous les humains ont besoin de manger à
leur faim et de respirer de l’air pur. Maintenant, qu’ils mangent telles
céréales, tels légumes ou tels fruits, peu importe ; Et qu’ils respirent
l’air des sommets, celui de la mer, de la forêt ou tout simplement celui de
leur jardin, cela n’a pas non plus d’importance ; L’important, c’est que
pour être en bonne santé chacun mange une nourriture saine et respire de l’air
pur. Cela paraît évident. Mais en réalité combien d’être humains sur la terre
ne peuvent pas satisfaire ces besoins élémentaires ! Et parmi ceux qui
bénéficient des meilleures conditions d’existence, combien y en a-t-il qui se
préoccupent vraiment de la situation déplorable dans laquelle vivent les
autres ? Alors, vous voyez, même pour ces besoins élémentaires de l’être
humain que tous reconnaissent unanimement, les choses sont loin d’être reliées,
alors à plus forte raison pour tout le reste. Ensuite, on s’étonne, on
s’indigne lorsque quelques-uns de ces malheureux et de ces déshérités se
révoltent. Quelle hypocrisie !
Voilà dans quel sens je vous parle d e
l’unité. Tâchez donc de sentir que tous les humains ont les mêmes besoins
fondamentaux, et surtout ne vous imagiez pas être dans le vrai tant que les
privations infligées aux autres ne vous émeuvent pas vous aussi, tant que vous
ne considérez pas le mal fait aux autres comme un mal que l’on vous fait à vous-même. Bien sûr, ce mal ne peut pas
vous toucher aussi directement, c’est pourquoi vous ne sentez rien ; mais
si vous développez en vous cette conscience de l’unité, vous le sentirez et
alors vous chercherez à y remédier.
Oui, comprenez-moi bien, c’est dans ce
sens que je vous parle de l’Unité, non dans le sens de l’uniformisation de tous
les humains sur la terre. D’ailleurs, vous savez, il n’y a pas tellement de
quoi s’inquiéter à ce sujet, toutes les créatures sont différentes et personne
ne peut arriver à les faire se ressembler ; Des régimes politiques s’y
sont efforcés et on a pu croire parfois qu’ils avaient réussi, mais quelque temps
après on a bien été obligé de constater que toutes ces entreprises étaient
vouées à l’échec. Il y a dans l’être humain quelque chose d’irréductible qui
résiste à l’uniformisation. Alors ne vous inquiétez pas, préoccupez-vous plutôt
de comprendre ce que signifie le mot unité dans son sens le plus élevé.
L’homme est constitué de trois principes
fondamentaux : l’intellect, le cœur et la volonté. L’intellect a besoin de
la lumière (la connaissance) ; le cœur a besoin de la chaleur
(l’amour) ; et la volonté veut agir en tâchant de manifester la lumière de
l’intellect et la chaleur du cœur. Dans ce sens, oui, les humains sont
identiques : par cette structure fondamentale et par les besoins, les
aspirations qui correspondent à cette structure. Qu’ils en soient conscients ou
non, qu’ils en acceptent ou non l’idée, c’est cela la vérité de leur être.
Voilà pourquoi il vaut mieux qu’ils en soient conscients et acceptent cette
idée, car c’est dans ce sens qu’l faudra bien qu’ils se décident un jour à
travailler collectivement.
Chaque jour, nous devons tendre vers
l’unité en commençant par introduire cette unité en nous-mêmes, ce qui est évidemment très
difficile. Bien qu’ils nourrissent dans leur cœur et dans leur âme des
aspirations magnifiques, beaucoup de gens sont poussés par d’autres forces en
eux, des désirs, des passions, à commettre des actes dont ils ont honte ensuite
et qu’ils regrettent ; Ils sont déchirés et ces déchirements les
détruisent ; L’homme a besoin de vivre dans l’unité, il a besoin que son
intellect, son cœur et sa volonté soient en accord. S’il est continuellement
pris dans des contradictions, l’existence même lui devient insupportable.
La véritable unité, celle vers laquelle
nous devons tendre, est comparable à l’unité que forme le système solaire. Le soleil
est là au centre et toutes les planètes gravitent autour de lui, aucune ne
s’écarte de la trajectoire tracée par elle par l’Intelligence cosmique. C’est
une unité analogue que l’homme doit réaliser en lui-même. Cela sous-entend un
véritable apprentissage ; comment vivre, comment mettre de l’ordre dans
ses pensées, ses sentiments, ses désirs et ses actes, pour que toutes les
particules qui constituent son être physique et son être psychique règlent
leurs mouvements sur ce soleil qui habite en chacun de nous ; notre Moi
divin, notre esprit. C’est cet ordre, cette unité qui donne le vrai savoir et
la vraie puissance.
L’Enseignement de la Fraternité Blanche
Universelle n’a pas d’autre but que de nous apprendre à réaliser l’unité en
nous-mêmes : unité des trois principes qui sont en nous, cœur, intellect,
volonté ; unité de toutes nos activités physiques et psychiques ;
unité de notre moi inférieur et de notre Moi supérieur. Il n’y a de vérité que
dans l’unité, même si, à l’intérieur comme
l’extérieur, les humains présentent en permanence le spectacle désolant
de luttes, de conflits, d’affrontements et d’antagonismes de toutes sortes. Ils
s’opposent, mais en réalité ils sont un. S’ils se séparent, c’est la mort pour
les uns comme pour les autres. Voilà ce qu’ils n’ont pas vu. Donc, tout en
apparaissant séparés puisqu’ils se combattent, ils sont liés, ils sont nourris
par l’unité. Sur cet arbre cosmique de l’unité, il y a beaucoup de branches, de
feuilles et de fruits qui se bousculent souvent, mais ils ne peuvent rien
contre le fait qu’ils ont le même tronc et les mêmes racines dont ils dépendent
pour leur survie.
Il est donc essentiel de garder la
conscience de l’unité en sachant que, même ce que nous considérons comme
mauvais et que nous voudrions éliminer, fait partie de l’unité. Pour
l’Intelligence cosmique, tout est bon, tout est à sa place ; parce qu’elle
sait s’en servir. Dans son laboratoire, un chimiste peut avoir des poisons, des
virus ou encore des explosifs ; mais il ne s’en sert pas pour empoisonner
et détruire ses semblables, il s’en sert pour fabriquer des produits utiles et
curatifs. Alors, ce que fait un chimiste dan son laboratoire, comment penser
que le Seigneur n’est pas capable de le faire ? Lui aussi a besoin de tous
ces matériaux, de tous ces éléments que nos prétendons mauvais ; ils sont
utiles dans l’économie cosmique, seulement il faut savoir s’en servir. Le
Seigneur sait s’en servir, et nous qui ne le savons pas encore, nous devons
apprendre.
Regardez la terre : sur des
détritus, de la pourriture et des
cadavres, elle ne cesse de produire de l’heure, des fleurs, des arbres, des
légumes, des fruits… Oui, il y a eu des milliards et des milliards de cadavres
qui se sont accumulés et la terre, qui ne rejette rien, est un véritable cimetière ;
Mais c’est ce cimetière qui nourrit toute l’humanité ! Comment est-ce
possible ? Eh bien, parce que la terre connaît le secret de la
transformation qui est le secret de l’unité. Oui, retenez bien cela ; le
secret de la véritable transformation est le secret de l’unité. Pourquoi
l’homme ne connaît-il pas ce secret ? Il faut qu’il aille s’instruire
auprès de la terre, sinon il va s’empoisonner. C’est ce qui arrive à tous ceux
qui n’ont pas appris l’art de la transformation. Alors, si vous ne voulez pas
vous empoisonner, acceptez la philosophie de l’unité ; c’est elle qui vous
apprend à faire face aux difficultés, qui vous donne les pouvoirs, qui vous
donne les clés de la vraie vie.
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