Parce qu’il
est le symbole de l’esprit, le feu a toujours été présent dans les temples et
les églises, quelquefois sous la forme de véritables foyers, mais le plus
souvent comme de petites flammes : les cierges, les bougies, les
veilleuses que l’on allume au moment des offices ou qu’on laisse brûler jour et
nuit comme une présence protectrice. mais que reste-t-il maintenant dans la
tête de nos contemporains de ce caractère sacré de la flamme ? Ils
allument des bougies quand il y a une panne d’électricité, ou pour faire joli
de temps en temps, sans se rendre compte qu’ils touchent là et mettent en
action des puissances primordiales.
Oui, allumer
une bougie n’est pas un acte aussi simple et insignifiant qu’il y paraît, ca
par cet acte on entre en contact avec les quatre éléments. Regardez : la
bougie elle-même, qui est solide, représente la terre. Vous l’allumez, et le
feu est présent. Puis, peu à peu, la bougie commence à fondre et un tout petit
lac se forme dans le creux, à la base de la mèche : c’est l’eau. Quant à
l’air, il est là tout autour, indispensable au feu. Privé d’air, le feu
s’éteint ; et même si on ne le voit pas, on perçoit sa présence dans les
mouvements de la flamme qui oscille
légèrement. Donc, lorsque vous allumez une bougie, vous devez être conscient
que vous vous trouvez en présence des quatre éléments fondamentaux de la
création et, à travers eux, en présence des quatre Anges qui les
gouvernent : l’Ange de la terre, l’Ange de l’eau, l’Ange de l’air et
l’Ange du feu. Même si la flamme de la bougie est encore de la matière, une
matière extrêmement subtile, la plus subtile qui puisse exister dans le plan
physique, elle est animée par une force, un esprit avec lequel vous pouvez
entrer en relation.
Evidemment, ce
sont des exercices qu’il est préférable de faire le soir quand la nuit est déjà
tombée. Le jour, il est moins utile d’allumer une bougie, cela n’apporte pas
grand-chose, il vaut mieux attendre la nuit. Vous prenez donc une bougie, mais
avant d e l’allumer, vous la consacrez en disant : « J’allume cette
boue pour la gloire de la lumière, pour l’Ange du feu ». Il faut que vous
donniez toujours un but à ce que vous faites afin que, dans le plan astral
déjà, votre acte ait une détermination. Tout s’enregistre sur les objets ;
ils gardent les traces des endroits par où ils sont passé, des personnes qui
les ont manipulés et de paroles qu’elles ont prononcées. Même avant d’employer
l’encens on doit le consacre à la Divinité, pour que ce soit Elle seule qui
s’en serve et non des entités inférieures.
Par la
puissance du Verbe vous consacrez donc la bougie à l’Ange du feu, vous
l’allumez et vous éteignez toutes les autres sources de lumière. Vous regardez
cette flamme qui danse devant vous, vivante, claire, joyeuse. Vous admirez son
élan, ses mouvements et les nuances de son éclat ; bleuté et tout à fait
transparent à sa base, intense au centre et de nouveau plus clair au sommet.
Vous vous adressez à elle : « Flamme bien-aimée, symbole du
Saint-Esprit, symbole de l’Amour divin, symbole du Feu cosmique, symbole du
Soleil spirituel… » en lui demandant de pénétrer en vous et de tapisser
vos cellules d’une couche de feu afin que le Saint-Esprit vienne faire en
vous sa demeure. C’est ce feu qui attire le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit ne
descend que sur les êtres qui ont beaucoup travaillé avec la pureté du
feu ; pour l’attirer, il faut devenir un avec le feu.
Quand il voit
que vous vous approchez de la flamme avec un sentiment sacré, le feu vous aime,
il vous aide, il vous considère comme son ami ; il sent que vus entrez
dans les mêmes vibrations que lui, et alors il ne peut plus vous nuire. Il est
très important de connaître ces vérités. Chaque grande période de l’histoire de
la terre est marquée par la prépondérance d’un des quatre éléments :
terre, eau, air ou feu. A notre époque, c’est le feu qui va dominer ;
l’humanité connaîtra le feu sous toutes ses formes, c’est pourquoi nous devons
nous renforcer et devenir les amis du feu. De même qu’une goutte d’au peut nous
lier à tout l’océan, la seule flamme d’une bougie suffit à nous lier au feu
cosmique, au Saint-Esprit dont le vêtement est la lumière.
Alors,
regardez la flamme jusqu’à sentir que vous vous fondez en elle et que vous
devenez vous-même une flamme. Aimez-là, parlez-lui, afin d’entrer en amitié
avec elle. Et quand vous êtes découragé, inquiet ou chagriné, allumez une bougie
et à travers elle liez-vous à tout ce qui est feu dans l’univers ; le
soleil, les astres, les anges, les archanges, Dieu lui-même ; Cette pensée
vous redonnera le courage et la paix. Peu à peu, la bougie deviendra pour vous
une présence apaisante, vivifiante, vous prendrez l’habitude d’aller auprès
d’elle puiser le réconfort, la joie, l’inspiration, et vous vous sentirez
vraiment protégé. Car le feu est une protection.
Tous ceux qui
ont séjourné dans les déserts ou dans la brousse le savent : une des meilleures
protections contre les animaux sauvages, c’est le feu. Les fauves ont très peur
du feu, ils sentent qu’il y a là une puissance redoutable dont il vaut mieux ne
pas s’approcher. Et il en est de même dans la vie intérieure ; celui qui a
su allumer en lui le feu sacré possède la meilleure des sauvegardes contres les
« fauves », les esprits ténébreux ; ils sentent ce feu qui émane
des yeux, des mains, de tout le corps du véritable Mage, du véritable Initié,
et ils s’enfuient épouvantés.
L’aura,
justement est ce feu qui protège l’homme des esprits mauvais, mais à condition
évidemment qu’elle soit puissante, lumineuse. Tous les humains n’ont pas une
aura capable de les protéger ; ils
n’ont rien fait pour la purifier, pour la renforcer, et évidemment elle
laisse entrer les êtres malfaisants et les éléments nocifs. Mais en regardant
la flamme de la bougie, vous avez aussi de grandes possibilités de travailler
sur votre aura.
Vous l’avez
compris maintenant, il existe deux sortes de feu : le feu astral des
désirs inférieurs qui consume l’être en le faisant passer par de grandes
souffrances, et le feu spirituel qui le libère de ses imperfections, de ses
faiblesses et fait briller tout ce qui est pur et noble en lui. Tous
connaissent le feu astral ; c’est celui des convoitises, des passions, et
particulièrement celui de l’amour sexuel, avide, égoïste, qui plonge parfois
les hommes et les femmes dans un véritable enfer. Avec quel plaisir ce feu se
jette sur eux pour les dévorer, car ils sont tout à fait préparés pour lui
servir de nourriture ; ils souffrent, ils poussent des cris et il ne reste
bientôt plus d’eux que cendres et fumée. Quand au feu céleste, il cherche tous
ceux qui marchent sur le chemin de la pureté, du désintéressement, du sacrifice,
il se jette aussi sur eux et les embrase, mais pour faire d’eux des êtres de
lumière. Car le feu divin possède une propriété qu’il faut connaître ; il
ne détruit jamais ce qui est de la même nature que lui. Au moment où ce feu
pénètre en l’homme, il ne brûle que ses impuretés ; la matière qui est
pure ne se consume pas, elle résiste au feu et devient lumineuse, parce qu’elle
vibre à l’unisson avec lui.
Attirer le feu céleste doit être la principale préoccupation du
spiritualiste. Il sait que ce feu viendra seulement dans un lieu préparé pour
lui. Ce lieu, qui est évidemment en lui-même, il travaille inlassablement à le
purifier, à le sanctifier ; par la méditation, la prière, par la pratique
quotidienne des vertus, il édifie une demeure faite d’une matière pure et
lumineuse où le feu reconnaît sa propre quintessence, c’est pourquoi il est
attiré. Dans la tradition chrétienne, ce feu céleste est appelé le
Saint-Esprit.
Le feu visible est l’image matérielle du feu invisible. C’est
pourquoi, chaque fois que nous allumons le feu, nous devons par notre âme et
notre esprit nous lier au feu céleste qui est amour, intelligence, puissance,
qui est le Saint-Esprit. Sinon, à quoi cela sert-il vraiment ?... Et quand
ce feu voit un être qui s’intéresse à lui, qui chante avec lui, qui le
comprend, il se sent attiré. Voilà pourquoi on l’a présenté comme un fiancé,
comme un époux qui va vers sa bien-aimée, l’âme humaine (réf. à la Fête de la Pentecôte chrétienne).
Dans la Rome antique, les prêtresses de Vesta, déesse du foyer,
étaient chargées d’entretenir jour et nui le feu sacré. Ces Vestales étaient des
vierges qui étaient punies de mort si elles ne respectaient pas leur vœu de
chasteté. Je n’ai pas à me prononcer maintenant sur la véritable utilité de ces
Vestales, ni sur la cruauté du sort qui leur était réservé quand elles transgressaient
leur vœu. Ce qui m’intéresse, c’est la signification symbolique de ces
prêtresses, car si actuellement il n’y a évidemment plus de Vestales, ce
qu’elles représentaient correspond quand même à une vérité éternelle. Pourquoi
entretenir un feu physique ? Ce n’est pas nécessaire, et s’il vient à
s’éteindre on a toujours le moyen de le rallumer ; on n’est plus aux temps
préhistoriques. En réalité, c’est le feu intérieur que l’on ne doit jamais
laisser s’éteindre ; les Vestales, qui étaient des vierges, représentaient
la Mère divine dans son aspect le plus pur. Car la pureté est la condition du
feu et de la lumière. La présence de la Mère divine est indispensable à
l’entretien du feu, du feu sacré de l’amour. Chaque être humain doit devenir
dans on âme une vierge qui attire et entretient le feu. Ensuite, le principe
masculin qui, en nous, est la volonté, l’esprit, utilise ce feu pour créer. Car
le feu est à l’origine de toutes les créations ; Regardez ; depuis la
préparation tellement simple d’un repas jusqu’au décollage d’une fusée
spatiale, le feu est nécessaire.
Pour moi, rien n’est plus précieux, plus rare, aucune grâce ne peut se
comparer à cette visite de l’Esprit saint ; C’est comme un coup de foudre
céleste… Mais ce n’est pas parce que l’homme a reçu ce coup de foudre qu’il
devient immédiatement omniscient, tout-puissant et parfait ; non, il
reçoit seulement les possibilités de le devenir, et c’est à lui de travailler
avec ce feu. Malheureusement il peut arriver aussi qu’il perde cette grâce,
qu’l perde le Saint-Esprit, et c’est là la perte la plus terrible que puisse
faire un être humain. Beaucoup de spiritualistes, de mystiques, d’Initiés qui
possédaient ce feu l’ont perdu d’une façon ou d’une autre. Certains sont
arrivés à le reconquérir, mais au prix de combien de souffrances, de repentirs,
de travaux ! Il a fallu supplier longtemps et donner de grandes preuves
d’humilité pour que le feu accepte de revenir. Mais du moment qu’il a accepté,
il s’accroche alors si fort, il pousse et enfonce ses racines si loin à
l’intérieur de l’être, qu’il ne le quitte plus ; il dirige, ordonne et
oriente définitivement sa vie.
Des débats à ce sujet sur le forum de Francesca : http://devantsoi.forumgratuit.org/
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