La peau est notre premier organe de
connaissance ; elle enveloppe notre corps et tous les organes de notre
corps, et tout ce qui entre en nous comme sensations, impressions, influences,
passe par son intermédiaire. Elle est l’inspecteur ou le douanier chargé de
faire des contrôles pour ne laisser entrer que ce qui nous est utile et
nécessaire ; Et ces propriétés de la peau vont au-delà du plan physique,
car on peut dire qu’elle possède de véritables antennes, de véritables radars
grâce auxquels nous pouvons non seulement capter des influences de l’espace,
amis aussi émettre des courants.
L’état de nudité est évidemment plus
favorable à la réception et à l’émission des courants qui traversent l’espace,
car les vêtements font une sorte d’écran entre le corps physique et les
énergies cosmiques. Mais comment parler de la nudité aux humains ? Quand
on prononce ce mot devant eux, la plupart ne pensent ni au cou, ni au dos, ni
aux bras, ni aux jambes, mais à la poitrine, aux organes génitaux, et ils
éprouvent une sorte de gêne. Les organes génitaux n’ont en soi rien de honteux,
mais la vie désordonnée, passionnelle, que mènent tellement d’hommes et de
femmes laisse sur ces organes des empreintes éthériques, et c’est cela que l’on
sent quand ils sont nus. Il vaut donc mieux couvrir ces organes, car ce qui
émane d’eux ne peut rien inspirer de poétique ni de spirituel.
On m’a parfois demandé ce que je pensais
du nudisme ou du fait que sur les plages, l’été, les gens sont de plus en plus
dévêtus. Je vous ai déjà raconté que l’on m’avait invité un jour à visiter un
camp de nudistes, et comment après quelques hésitations j’avais fini par
accepter, mais à condition de garder mes vêtements – on a fait là une exception
pour moi. C’était une expérience intéressante. Avant d’y aller, je me demandais
ce que j’éprouverais et, pour être sincère, je ne m’attendais pas à ce que j’ai
réellement ressenti ; sans doute parce qu’ils étaient nombreux, devant
tous ces corps nus étalés devant moi, eh bien, je n’ai rien ressenti du tout.
Instinctivement peut-être, les nudistes
ont trouvée une vérité : les bienfaits de vivre une vie naturelle. Mais
comme ils n’ont pas un enseignement initiatique, ces bienfaits ne sont pas très
grands. Vous direz qu’on n’a pas besoin d’un enseignement initiatique pour
s’exposer au soleil et à l’air. Eh bien si, justement ; lorsqu’on ne
connaît pas la nature des influences auxquelles la nudité expose, comment se
protéger des courants nocifs et ne s’ouvrir qu’aux courants bénéfiques ?
Les influences qu’attirent les hommes et
les femmes lorsqu’ils sont nus dépendent de leur idéal, des pensées et des
sentiments qu’ils nourrissent. Dans le plan psychique, la peau par elle-même
est neutre, elle peut tout laisser passer, le bon comme le mauvais. Ce qui
oriente et détermine les réactions de la peau, c’est la conscience des humains.
D’après ce qu’ils ont dans la tête et dans le cœur, leur peau peut favoriser ou
empêcher l’entrée de certains éléments. S’ils ont appris à se lier au monde
divin, leurs pensées et leurs sentiments sont purs, lumineux, et c’est comme si
leur peau recevait un ordre supérieur de se mettre à travailler pour chasser
les poisons et n’attire, du soleil, de l’air, de l’eau et de la terre, que des
particules et des énergies vivifiantes ; Réalisée consciemment et dans de
bonnes conditions, cette communion avec les forces de la nature peut les
régénérer.
Mais est-ce raiment cela, les
préoccupations des gens qui vont dans les campings ou sur les plages de
nudistes ? La plupart mangent n’importe quoi, boivent de l’alcool, fument,
se droguent, s’amusent, n’ont aucune maitrise de leurs pensées et de leurs
sentiments. Ils se contentent de mener là une vie végétative, animale, alors,
que croyez-vous qu’il sorte de leur peau ? Ce sont comme des nuages qui
s’élèvent, des miasmes exhalés par leur corps astral. Même de loin on le sent.
Plusieurs fois, sans même aller sur une plage, seulement en passant un peu
au-dessus, j’ai senti des miasmes qui se dégageaient de tous ces corps
étalés ; et les odeurs astrales sont parfois pires que les odeurs
physiques… Ne pensez pas que je dis cela parce que je n’aime pas les humains.
Si, je les aime et je veux les aider, mais je ne peux pas ne pas voir et sentir
ce qui émane d’eux lorsqu’ils mènent une existence tellement grossière !
De tout temps les pouvoirs de la nudité
ont été connus, et particulièrement des magiciens et des sorciers. Quand ils
faisaient leurs conjurations et pratiquaient leurs envoûtements, ils se
mettaient nus afin de capter les influences des esprits, et eux-mêmes
projetaient des forces qui partaient agir sur les êtres et les objets. Mais
quand on pratique ainsi la magie avec les intentions égoïste ou malveillantes,
on n’attire en retour que les courants ténébreux qui circulent à travers
l’espace, et on court le danger d’être un jour complètement envahi et
«possédé ».
Evidemment, je sais très bien que ceux
qui pratiquent le nudisme n’ont en général aucune intention de faire de la
magie. Cependant, je les mets également en garde, car la nudité, je le répète,
attire aussi bien les forces maléfiques que les forces bénéfiques, et il est
risqué de s’exposer nu si l’on n’est pas assez conscient et maître de soi pour
se fermer à tout ce qui est négatif, ténébreux, et s’ouvrir seulement aux
courants lumineux. C’est bien de s’exposer aux influences de la terre, de
l’eau, de l’air et au soleil afin d’ouvrir ses pores physiques. Mais ce sont
les pores spirituels qu’il faut encore apprendre à ouvrir, et avec beaucoup de
discernement, afin de mettre la peau en état de jouer son rôle de protecteur et
de moyen de communication ; recevoir les énergies divines et aussi les
projeter. Et cela n’est possible qu’en prenant conscience que cette terre,
cette eau, cet air et ce feu, le soleil, avec lesquels nous entrons en contact
sont dirigés par des entités spirituelles, les Anges des quatre éléments ;
c’est donc à ces Anges que nous devons d’abord nous lier.
S’ils vivaient une vie plus raisonnable,
intelligente et pure, l’homme et la femme deviendraient comme des fleurs. Car la
peau peut aussi distiller des parfums. On dit que dans un passé très lointain,
le premier homme et la première femme possédaient ce parfum, Eve surtout ;
les plantes la connaissaient et l’aimaient car elle communiait avec tout le
règne végétal, et au Paradis, dans le jardin d’Eden, Eve surpassait toutes les
autres fleurs par son parfum. Après le péché originel, qui représente la
descente dans les régions plus obscures de la conscience, elle a perdu cette
propriété de distiller des parfums, et les fleurs ne l’ont plus reconnue. Car
les fleurs sont pures, chastes, elles n’ont aucun désir astral, et en voyant la
faute qu’Eve avait commise, elles ont renoncé à lui communiquer, comme auparavant,
toutes leurs vertus. C’est parce que les femmes ont gardé dans leur inconscient
le souvenir de cet état ancien au Paradis qu’elles éprouvent le besoin de
se parfumer. En réalité il leur serait possible
de retrouver à nouveau ce parfum mais à condition de rétablir en elles cet état
de pureté originelle, par des pensées et surtout par des sentiments, des désirs
d’une grande pureté.
Le nudisme trouvera réellement sa raison
d’être quand les humains auront un idéal divin qui les entraînera à faire un
travail sur eux-mêmes. En attendant, les vêtements permettent au moins de camoufler
certaines imperfections physiques. Vous direz qu’ils contribuent aussi à les
perpétuer. D’une certaine façon, oui, car beaucoup de gens comptent sur leurs
vêtement s pour donner une image favorable d’eux-mêmes au-delà de laquelle les
autres n’iront pas chercher. Mais même s’ils y réussissent, pendant combien de
temps pourront-ils intérieurement se jouer à eux-mêmes la comédie ?
Il n’y aurait rien de mauvais à ce que
les humains vivent de plus en plus dans la nudité, mais auparavant il faudra
qu’ils fassent de nombreuses mises au point et s’exercent à maîtriser leurs
instincts, leurs passions, leurs convoitises. A ce moment-là, avec l’aide des
quatre éléments ils deviendront tellement purs, tellement lumineux qu’il
émanera d’eux quelque chose de divin, un parfum comme aux temps lointains du
jardin d’Eden.
Croyez-moi, la seule chose que j’ai
vraiment comprise, la seule chose qui a vraiment de la valeur pour moi, c’est
la vie purifiée, l’illuminée par un être conscient que la raison de son
existence sur la terre, c’est ce travail sur lui-même qui doit faire de tout
son être un reflet du monde divin.
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