« On discute beaucoup du problème
de la peine de mort. A la radio, à la télévision, des magistrats, des
psychiatres, des sociologues présentent leurs statistiques, leurs observations
et leurs conclusions, et l'opinion publique est divisée. Les uns pensent qu'il
faut punir de mort les grands criminels, pour l'exemple, afin d'inspirer la
peur à ceux qui seraient tentés de les imiter; les autres rétorquent que la
peur de la mort n'a jamais arrêté un criminel et surtout qu'aucun homme n'a le
droit de décider de la mort d'un autre. Donc ce sont des discussions et des
discussions... Malheureusement, même les spécialistes ne sont pas au clair sur
cette question, parce que leur connaissance de la structure de l'univers et de
l'être humain ne s'étend pas aux régions spirituelles.
Supposez qu'un criminel ait été
exécuté: on est débarrassé de lui dans le plan physique, c'est d'accord; mais
ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il continue à vivre dans les plans subtils, et
là, son désir de vengeance et de destruction est intact. En tuant son corps on
n'a pas tué son désir, parce que le désir n'est pas physique, il ne fait pas
partie du plan physique. Donc, une fois mort, le criminel va dans le plan
astral et dans le plan mental inférieur, et là il renforce le mal. Son influence
se faufile dans la tête et le coeur de ceux qui, sur la terre, sont liés à lui
par les mêmes affinités criminelles et à travers eux, il s'efforce de continuer
à réaliser ses projets malfaisants. Il a même plus de possibilités d'action
qu'avant sa mort, car il n'est plus limité par son corps physique et il peut
donc agir à travers de nombreuses personnes. Donc, quand on pense résoudre le
problème de la criminalité en préconisant la peine capitale, c'est qu'on ne
sait pas que l'esprit du malfaiteur continue à agir de l'autre côté.
Et le même phénomène se produit
évidemment lorsqu'on assassine des prophètes, des grands Maîtres: on constate
que leurs idées se propagent alors encore plus puissamment... C'est pourquoi,
d'ailleurs, quand ils sont tentés de faire disparaître une personnalité très
marquante qui les gêne (un chef politique ou religieux), certains dirigeants
commencent par réfléchir: "Attention, ne le tuons pas, sinon il sera
considéré comme un martyr, ses partisans seront encore plus déchaînés et la situation
tournera mal pour nous." Ils ont compris qu'en tuant un homme, on ne
supprime pas son idéologie, car d'autres la reprennent et elle repart encore
plus puissamment. Vous direz: "Mais c'est parce que les partisans ou les
adeptes, voyant qu'on a tué leur chef, sont indignés et désirent d'autant plus
ardemment continuer sa tâche." Il y a quelque chose de vrai, oui, mais
c'est une interprétation superficielle.
La réalité, c'est que dans
l'autre monde l'esprit d'un prophète, d'un Initié par exemple, continue aussi à
nourrir les mêmes convictions, le même désir d'éclairer les humains et de les
faire évoluer. Alors il continue son travail et il a beaucoup plus de
possibilités pour propager ses idées. Voilà pourquoi, souvent, la mort de
certains Initiés n'a pas été un obstacle pour la propagation de leurs idées.
Regardez l'expansion formidable du christianisme après la mort de Jésus...
On ne devrait donc pas punir de
mort les criminels, à cause des conséquences qui en résultent dans le plan
invisible. C'est aux humains d'organiser les conditions de la vie pour qu'il
n'y ait plus de malfaiteurs. Mais tant qu'une société n'est pas organisée sur
de véritables bases spirituelles, elle est comme un marécage, et les marécages
ne peuvent donner naissance qu'à des moustiques, c'est-à-dire à des criminels.
Alors, dans ces conditions, vouloir rendre la justice est une illusion. »
« En tuant un homme, on ne
supprime pas son idéologie, car d'autres la reprennent et elle repart encore
plus puissamment. Dans l'autre monde, l'esprit d'un prophète, d'un martyr,
garde les mêmes convictions, le même désir d'éclairer les humains et de les
faire évoluer. Tant qu'il était sur la terre, il ne pouvait pas rencontrer
toutes les personnes capables d'accueillir ses idées, ces personnes étaient
trop dispersées; mais une fois dans le plan astral, il est libre d'aller les
trouver pour les influencer. Voilà pourquoi, souvent, la mort de certains
Initiés a pu servir à la propagation de leurs idées.
En restant sur la terre, bien
sûr, un Maître peut travailler, il peut agir, il peut donner un exemple, mais
cette action se limite à un très petit nombre de personnes: celles qui
l'entourent, qui l'approchent, qui le connaissent. Mais une fois dégagé du
corps physique, il peut agir sur un beaucoup plus grand nombre d'esprits. Cela
ne signifie pas qu'il faut se faire massacrer pour avoir ensuite plus
d'influence, non, mais il est utile que vous connaissiez les lois qui régissent
les mondes matériel et spirituel. »
« Lorsqu'on tue un homme, on ne
fait en réalité que détruire sa prison: le corps physique. Si vous pensez être
débarrassé de quelqu'un en le tuant physiquement, vous vous trompez. C'est
pourquoi la peine capitale n'est pas une bonne solution; car cela revient à
briser une bouteille dans laquelle est contenu un gaz asphyxiant. La bouteille
étant brisée, le poison se répand dans le monde et y cause les plus grands
dégâts. On a guillotiné par exemple un assassin dangereux; en réalité on a
seulement tué son corps, mais son âme n'est pas morte. Maintenant qu'il se
trouve libre dans le monde invisible, il va visiter un certain nombre de gens,
de préférence des criminels comme lui. Il essaie de se faufiler dans leur tête
pour leur suggérer les projets abominables qu'à cause de sa mort il n'avait pas
encore pu mettre à exécution, et c'est ainsi qu'il produit plus de mal que
lorsqu'il était encore dans son corps de chair. »
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