Pour qu’une société se développe
harmonieusement, chaque citoyen doit trouver un équilibre entre prendre et
donner. C’est pourquoi lorsque j’entends parler du choix à faire entre société
communiste ou société capitaliste, je pense qu’il y a là une mauvaise
compréhension. Il ne faut pas séparer le communisme du capitalisme et
inversement. Pourquoi ? Parce que l’un ne peut pas réellement exister sans
l’autre, ce sont des manifestations complémentaires. Mais il faut que je vous
explique le sens que je donne à ces deux mots. Là encore, c’est l’Intelligence
de la nature qui nous instruit. Qu’est-ce qu’un enfant ? Un
capitaliste ; il pousse des cris, il réclame, il s’impose ; il vaut
tout accaparer et tout garder pour lui… Mais des années après, quand il décide
de fonder un foyer, d’avoir lui-même des enfants, il est obligé de devenir
communiste, c’est à dire d’apprendre à penser aux autres, d’être capable de
donner. Les humains naissent tous capitalistes, le communisme vient plus tard.
Quand un garçon rencontre une jeune fille pour fonder un foyer, voilà déjà une
commune. Eh oui, c’est là que ça commence.
C’est donc la nature elle-même qui
pousse tout être humain à se manifester comme capitaliste et communiste, mais à
des époques différentes bien sûr. Il est tout d’abord capitaliste, car il doit
devenir riche. Celui qui est pauvre, que pourra-t-il partager ? Rien. Il
n’arrivera même pas à subvenir à ses besoins, et encore moins à ceux de sa
femme et de ses enfants. Pour pouvoir aider les autre sil faut être riche. Mais
le capitalisme doit être seulement un moyen. L’erreur des capitalistes, c’est
d’en avoir fait un but. Ils n’ont rien compris. Et les communistes non plus
d’ailleurs. Croyez-vous que les communistes soient vraiment des
communistes ? ça, Dieu seul le sait : S’ils critiquent tellement les
capitaliste,s s’ils les combattent, c’est souvent parce qu’ils les envient.
Celui qui se sent pauvre, privé, déshérité, prêche pour le communisme. Mais
qu’il parvienne à s’enrichir, oh là là ! c’est fini, plus de communisme,
plus question de partager avec les autres.
Mais moi, je crois au communisme. Pourquoi ? Parce que jésus était
communiste, mais communiste blanc, pas communiste rouge. Regardez ce qu’il dit
au jeune homme riche : "si tu veux être parfait, va, vends tout ce
que tu possèdes, donne l’argent aux pauvres et tu auras un trésor dans le ciel".
Tous les possesseurs de capitaux qui
n’ont pas compris la raison d’être du capital sont de très mauvais capitaliste
et les communistes ont raison de les attaquer. Mais ils n’ont pas raison
d’attaquer les vrais capitalistes, parce que seuls les vrais capitalistes sont
les vrais communistes. Il faut donc élargir sa compréhension, devenir un
capitaliste et se servir de toutes ses richesses pour faire le bien. Voilà le
communisme idéal. Celui qui se déclare communiste alors qu’il ne possède rien,
ne peut faire aucun bien. Et s’il prend ce qui ne lui appartient pas, il est un
voleur. Combattre les riches pour prendre ce qu’ils ont et vivre comme eux, ce
n’est pas ainsi qu’on doit comprendre le mot "révolution". C’est
quand on est riche qu’on doit combattre les riches en distribuant aux pauvres.
Mais combattre les riches quand one est dans la misère, c’est trop facile. Et
la preuve que les communistes n’avaient rien compris de ce que doit être le
véritable communisme, c’est qu’ils ont fini par opprimer le peuple encore plus
cruellement que leurs prédécesseurs. Alors, comment les communistes vont-ils se
justifier devant l’histoire ?... Car tout est enregistré ! Et
l’histoire jugera. Elle les jugera tous, les capitalistes comme les
communistes, tous seront dans le même panier. Elle ne justifiera que ceux qui
ont travaillé pour faire bénéficier les autres de leurs richesses et réaliser
ainsi de grandes choses pour le bonheur de l’humanité. D’ailleurs, cette vérité
doit être comprise et appliquée dans tous les domaines. Dans tous les domaines,
on retrouve les mêmes tendances éternelles de devenir capitaliste, c’est à dire
de s’approprier, de posséder pour dominer. Cela prend seulement des formes
différentes : pour les uns l’argent, pour les autres le pouvoir, pour
d’autres la connaissance….
La connaissance appartient certainement
à un domaine supérieur, mais connaître n’est au fond qu’une expression de la
même tendance ; s’enrichir pour s’imposer. Oui, combien de gens instruits
se comportent exactement comme des capitalistes. Ils sont lointains,
méprisants. Est-ce ainsi qu’il faut se conduire ? Tous ceux qui sont
riches dans que le domaine que ce soit, ne doivent pas se tenir comme des
pontifes orgueilleux, mais descendre un peu au niveau des autres, être
fraternels, distribuer leurs richesses ; alors là, ils seront des
communistes, des vrais. Le savoir, le pouvoir on doit les chercher comme des
moyens d’aider l’humanité, et non pour arranger ses propres affaires.
Vous devez acquérir des connaissances,
obtenir des titres et des diplômes, oui, mais pas seulement pour vous, pas pour
satisfaire votre nature inférieure. Tous les talents que vous développez pour
devenir un savant, un artiste, un homme politique, un financier, ne doivent
servir qu’à faire le bien. Alors, cela devient divin, parce que les deux se
rejoignent : vous êtes à la fois capitaliste et communiste. J’ai beaucoup
réfléchi à cette question depuis des années, et pour moi maintenant c’est
clair : le capitalisme et le communisme sont tous les deux nécessaires,
indispensables, c’est la nature elle-même qui a ratifié ces deux tendances.
L’enfant, qui prend, qui accumule, est un capitaliste, et le vieillard, qui
distribue tout avant de mourir, est un vrai communiste : il ne garde rien
pour lui. Entre les deux se trouvent toutes sortes de gens qui n’appartiennent
vraiment à aucune des deux catégories : il y a des capitalistes qui n’en
sont pas et des communistes qui n’en sont pas non plus… L’idéal, c’est d’être à
la fois l’un et l’autre : capitaliste pour s’enrichir et communiste pour
distribuer. Si vous êtes seulement communiste ou seulement capitaliste, vous
êtes perdu de toutes les façons.
L’intelligence cosmique a construit
l’être humain pour qu’il ne puisse atteindre son plein épanouissement qu’en
maintenant le lien avec un monde supérieur d’où il reçoit la lumière et la
force. Oui, et la vie éternelle, c’est recevoir du Ciel, puis distribuer ce
qu’on a reçu, et que tout retourner ensuite vers le Ciel pour y être purifié à
nouveau. Voilà encore une application du symbolisme de la lettre Aleph א : prendre, recevoir pour
pouvoir distribuer. C’est véritablement la loi de l’échange, et elle possède de
multiples applications.
Combien
de gens par exemple, refusent de se lier aux autres sous prétexte que ce sont
des inférieurs ! Ils ne savent pas, ces ignorants, qu’ils transgressent
ainsi la loi de l’échange et, qu’en conséquence le monde divin refusera aussi
de faire des échanges avec eux. C’est à chacun de découvrir comment il doit
établir de vrais contacts entre les autres et lui. Que le savant donne ses
connaissances, que le sage donne sa lumière et que ceux qui les reçoivent se
réjouissent d’avoir été éclairés. Que le fort soit heureux de soutenir le
faible et le riche d’aider le pauvre et que le faible et le pauvre soient reconnaissants
de se sentir secourus. Ce sont ces échanges sincères, fraternels, qui procurent
le vrai bonheur. Tous ceux qui, dans quelques domaines que ce soit, refusent de
faire circuler leurs richesses, ne sont que des marécages, des eaux stagnantes ;
ils ne découvriront jamais le sens de la vie, car ils ignorent cette loi
puissante de l’échange. Et lorsque vous êtes dans l’émerveillement, que vous
vous sentez heureux, comblé, est-ce que vous pensez un peu à distribuer de ce
bonheur à tous ceux qui sont dans la souffrance et la désolation ? Ne
gardez pas tout pour vous. Il faut savoir donner aux autres un peu de cette
abondance, de cette joie qui déborde, et dire : "Chers frères et
sœurs du monde entier, ce que je possède est tellement magnifique que je veux
le partager avec vous. Prenez de ce bonheur, prenez de cette lumière". Si
vous avez la conscience suffisamment développée pour faire cela, vous serez
inscrits dans les registres du Ciel comme de véritables fils et filles de Dieu.
Ce que vous aurez ainsi distribué ira se placer sur votre compte dans les
banques célestes, où vous pourrez puiser plus tard quand bous aurez
besoin ; et en même temps votre joie restera en vous, intacte, personne ne
pourra vous la prendre puisque vous l’aurez placée en lieu sûr.
D’ailleurs,
si vous saviez vous observer, vous remarqueriez que chaque fois que vous gardez
une joie sans vouloir la partager avec d’autres, il se produit quelque chose
qui vous la fait perdre. C’est comme si des êtres du monde invisible vous
guettaient et devaient vous punir pour votre égoïsme. Même quand vous êtes le
plus heureux, il se passe quelque chose d’imprévisible qui vient détruire votre
joie parce que vous n’avez pas pensé à la partager.
Alors,
voici encore une méthode. Chaque fois qu’il vous arrive quelque chose de bon,
adressez-vous au Seigneur, à la Mère divine en leur disant : "Moi, je
ne sais pas comment donner cette joie, je suis tellement ignorant ! alors
elle est à Toi, Seigneur, à Toi, Mère divine ; je vous la confie pour que
vous la distribuiez à d’autres ». Et le Seigneur et la Mère divine
distribuent votre joie, tandis qu’une partie est déposée dans les réservoirs du
Ciel. Acceptez cette vérité et profitez-en pour votre bien et celui du monde
entier.
Omraam.
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