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mardi 25 mars 2014

S’accorder au rythme de l’Univers


Il est dit dans la Genèse : "L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint un être vivant". La vie de l’homme a donc commencé par un souffle, le souffle donné par Dieu.

Pour tout être humain, la vie commence par le souffle. La naissance est ce moment où l’enfant prend une première inspiration. Il ouvre sa petite bouche, il crie, et tous se réjouissent en pensant : "Dieu soit loué, il est vivant" C’est grâce à la première inspiration que les poumons se remplissent d’air et se mettent en mouvement. Puis, des années et des années plus tard, quand on dit de quelqu’un qu’il a rendu le dernier soupir, ou qu’il a expiré, tout le monde comprend qu’il est mort. Le souffle, c’est le commencement et la fin. La vie commence par une inspiration et finit par une expiration. Tout le mystère de la vie est contenu dans la respiration. Mais la vie n’est pas dans l’air lui-même, ni dans le fait de respirer. Elle provient d’un élément supérieur à l’air et pour lequel l’air est une nourriture : le feu. Oui, la vie se trouve dans le feu, et l’air a pour fonction de soutenir le feu. La vie se trouve dans le cœur, elle est comme un feu contenu dans le cœur, et les poumons sont comme un soufflet qui entretient continuellement le feu.

L’origine, la cause première de la vie est donc le feu ; et l’air, qui est son frère, le soutient et le vivifie. Avec le dernier souffle le feu s’éteint, le dernier soupir éteint le feu.

Maintenant pour faire mieux comprendre le phénomène de la respiration et ses lois, on peut le comparer à ce qui se passe avec la nutrition.  Que se passe-t-il quand on mange ? Avant de descendre dans l’estomac, la nourriture est mâchée. La bouche est comme une petite cuisine où l’on prépare un peu les aliments : on les coupe, on les fait cuire, on les assaisonne avec un peu d’huile, c’est à dire de salive, et ce sont certaines glandes qui s’occupent de ce travail. C’est pourquoi il est conseillé de mâcher longtemps la nourriture jusqu’à ce qu’elle devienne presque liquide. Si elle arrive dans l’estomac insuffisamment mâchée, l’organisme est obligé de dépenser plus d’énergie pour l’assimiler, et c’est la cause de beaucoup de fatigue. Les mêmes lois régissent la respiration. Il faut respirer lentement, profondément, pour que l’air ait le temps de descendre dans les poumons, de les remplir, de les dilater, et même, de temps à autre, le retenir quelques secondes avant de le relâcher. Pourquoi ? Pour le "mâcher". Oui, les poumons savent mâcher l’air comme la bouche sait mâcher les aliments.

L’air que nous inspirons est comme une "bouchée" une bouchée remplie de forces inouïes. Lorsqu’on la rejette trop vite, les poumons ne peuvent pas la "cuire", la "digérer", l’assimiler suffisamment pour que l’organisme bénéficie des énergies qu’elle contient. Si tant de gens sont fatigués, nerveux, irritables, c’est qu’ils ne savent pas se nourrir d’air correctement, il s ne le "mâchent" pas, ils le rejettent tout de suite. Ils respirent seulement avec le haut des poumons, et le résultat, c’est que l’air vicié ne peut pas être chassé et remplacé par l’air pur. La respiration profonde est un exercice très salutaire qu’il faut penser à pratiquer, car elle renouvelle les énergies.

Savoir puiser les énergies… voilà le secret ! Vous assistez au lever du soleil : si vous ne pensez pas à retenir ses rayons, si vous les laissez passer sans rien faire, ils resteront inutilisés et inefficaces. Mais si vos les captez consciemment pour les accumuler et les comprimer en vous, vous leur ouvrez une issue dans votre esprit, et cette force qui circule va déclencher des centres puissants, jusqu’au jour où vous sentirez s’élever en vous comme des tourbillons de flammes. Vous voyez, le secret s’est de faire passer les éléments par des états de plus en plus subtils : rendre liquides les éléments solide,s rendre gazeux les éléments liquides, rendre éthériques les éléments gazeux. Celui qui en est capable a le pouvoir de puiser éternellement à la Source des énergies. Bien sûr, tous les êtres le font plus ou moins, et c’est la raison pour laquelle ils sont vivants ; mais ils le font inconsciemment, machinalement, sans y penser. Or, le processus ne se réalise pas de la même façon selon qu’on est conscient ou non.

Pour nous faire mieux saisir l’importance de la respiration, le Maître Peter Deunov nous a rappelé un jour l’épisode biblique de la lutte de Jacob avec Dieu. "Jacob resta seul et quelqu’un lutta avec lui jusqu’au lever de l’aurore. Voyant qu’il ne le maîtrisait pas, il e frappa à l’emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant qu’il luttait avec lui. Il dit : "Laisse-moi aller, car l’aurore se lève" Mais Jacob répondit : "Je ne Te laisserai point aller que Tu ne m’aies béni". Et le Maître a expliqué : "Voilà, vous devez faire la même chose avec l’air ; recevez-le, emplissez-en vos poumons et ne le rejetez pas avant qu’il ne vous ait donné toutes les bénédictions qu’il contient"…  Vous pensez que c’était une violence de la part de Jacob ? Non, c’était un zèle, une ardeur spirituelle, et nous devons faire la même chose. Tant que nous n’avons pas retiré de l’air tout ce qu’il peut nous donner, il ne faut pas le rejeter. C’est le secret de la plénitude.

La respiration peut révéler de grands mystères à celui qui sait l’accompagner d’un travail de la pensée. Vous pouvez faire cet exercice : en inspirant, vous imaginez que tous les courants de l’espace convergent vers vous, vers votre ego qui est comme un point imperceptible, le centre d’un cercle infini… Puis, en expirant, vous imaginez que vous arrivez à vous étendre jusqu’à toucher les confins de l’univers… De nouveau vous vous dilatez, et de nouveau vous vous contractez… Vous découvrez ainsi ce mouvement de flux et de reflux qui est la clé des rythmes de l’univers. En tâchant de rendre ce mouvement conscient en vous-même, vous entrez dans l’harmonie cosmique et il se fait un échange entre l’univers et vous, car en inspirant vous recevez les éléments de l’espace, et en expirant vous projetez en retour quelque chose de votre cœur et de votre âme.

La nature a placé partout des moyens de percer ses mystères. Il est certain que si les philosophes pratiquaient une respiration consciente, ils trouveraient la solution de problèmes qui sont encore pour eux des énigmes et sur lesquels pour le moment ils continuent à parler et à écrire sans y comprendre grand-chose ! Ils découvriraient aussi que la capacité de penser est liée à la respiration. Même si les poumons n’ont pas une action directe sur le cerveau, ils sont un facteur très important pour la purification du sang. Et lorsque le sang est pur, il irrigue le cerveau en déposant en lui les éléments qui facilitent le travail intellectuel, mais aussi la méditation.

Celui qui a compris la signification profonde de la respiration sent peu à peu sa propre respiration se fondre dans la respiration de Dieu. Car Dieu aussi respire : Il expire et un monde apparaît, Il inspire et un monde disparaît. Evidemment, les inspirations et les expirations de Dieu se déroulent sur des milliards et des milliards d’années. C’est ce que disent les Livres sacrés de l’Inde : un jour Dieu inspirera, et notre univers sera englouti et retournera au néant… Puis à nouveau, Dieu expirera, et une nouvelle création apparaîtra pour durer encore des milliards d’années. A travers l’homme les respirations divines sont très courtes, mais dans le cosmos elles sont immensément longues. Donc, plus notre respiration est longue, plus nous nous approchons de la respiration de Dieu.

Depuis des millénaires, la science de la respiration s’est particulièrement développée en Inde où elle a donné naissance à des techniques souvent très complexes. Cette science est tellement vaste qu’il faudrait des années pour l’étudier. Les yogis indiens ont compris l’importance de la respiration pour la vitalité, mais aussi pour le fonctionnement de la vie psychique. Ils sont allés très loin dans leurs recherches : non seulement ils ont pu saisir que tous les rythmes de l’organisme humain sont fondés sur des rythmes cosmiques, mais en étudiant la respiration et ses liens avec les rythmes de l’univers, ils ont découvert que pour pouvoir entrer en relation avec telle entité ou telle région du monde spirituel, il faut trouver un certain rythme respiratoire, s’approprier ce rythme comme un clé, ainsi qu’on le fait quand on cherche une longueur d’onde déterminée pour capter une émission de radio. Eh bien, il en est de même pour la respiration : il faut savoir sur quel rythme respirer pour entrer en contact avec telle entité ou telle région de l’univers.  Mais maintenant je ne  vous conseille pas, bien sûr, de vous aventurer dans des exercices respiratoires compliqués : vous n’êtes pas des yogis indiens, et si vous n’êtes pas prudents et raisonnables, vous risquez de vous déséquilibrer et d’abîmer votre santé comme c’est déjà arrivé à beaucoup de gens.
Les exercices de respiration que nous pratiquons dans notre Ecole sont très simples. Les voici :
1.      Boucher la narine gauche avec le majeur de la main droite et aspirer l’air profondément par la narine droite en comptant quatre temps.
2.      retenir le souffle pendant seize temps.
3.      boucher la narine droite avec le pouce de la main droite et expirer par la narine gauche en comptant huit temps.

Recommencer l’exercice en inversant :
1.      garder le pouce de la main droite sur la narine droite et aspirer l’air profondément par la narine gauche en comptant quatre temps.
2.      retenir le souffle en comptant seize temps.
3.      boucher la narine gauche avec le majeur de la main droite et expirer par la narine droite en comptant huit temps.

Répéter six fois l’exercice pour chaque narine.

Quand vous serez arrivé à faire facilement cet exercice, vous pourrez doubler les temps, c'est-à-dire huit, trente-deux, seize. Mais je vous conseille de ne pas aller plus loin, et surtout de ne jamais forcer. Les exercices de respiration doivent être exécutés avec douceur. En respirant, surveillez aussi la position de la colonne vertébrale afin de la tenir aussi droit que possible. La position de la colonne vertébrale est très importante pour la circulation des courants.

Dans la vie d’un spiritualiste, la respiration a un rôle capital à jouer, c’est pourquoi il doit organiser son emploi du temps de façon à pouvoir faire ses exercices chaque matin à jeun. Après le petit déjeuner, ce n’est plus pareil, les poumons sont gênés dans leurs mouvements et cela peut même être nocif. Il faut toujours faire les exercices de respiration à jeun ou bien quatre ou cinq heures après avoir mangé. Mais le moment le plus favorable est celui du lever du soleil, car par la respiration on peut capter dans l’air une quintessence très précieuse que les yogis indiens ont appelée prâna. Le prâna est à la base de toutes les énergies du cosmos, et c’est le matin au lever du soleil qu’il est le plus abondant. On vous donne des exercices, pratiquez-les, ils vous renforceront et vous permettront de mieux affronter les difficultés. Ce qui importe, c’est la capacité d’attention et de concentration que vous y mettrez, je l’ai vérifié tellement de fois ! «Quant tu prise, disait le Maître Peter Deunov, concentre exclusivement ta pensée sur l’objet de ta demande et fais une longue et profonde respiration ». Une prière accompagnée d’une respiration paisible et rythmée a une plus grande efficacité. A travers les souffles de l’air c’est Dieu qui nous dit : "Respire, écoute, et tu entendra ma parole".

Faites cette expérience : en prenant une très profonde respiration, récitez une prière de façon à pouvoir la faire durer tout le temps que vous allez inspirer l’air, le retenir, puis l’expirer. Prenez, par exemple, le "Notre Père" et récitez-en les trois première demandes ainsi :
"Que ton nom soit sanctifié" en inspirant ;
"Que ton règle vienne" en retenant l’air ;
"Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel", en expirant.

Certains trouveront ennuyeux de devoir toujours répéter les mêmes exercices… Mais alors, pourquoi ne trouvent-ils pas ennuyeux de manger du pain trois fois par jour ? On mange tous les jours les mêmes aliments pour être capable d’apprendre, de travailler ou de vivre, tout simplement. Eh bien, il en est des nourritures spirituelles comme des nourritures physiques. Il faut prendre tous les jours ces mêmes nourritures spirituelles pour devenir capable de vivre la vie nouvelle. Les enfants de Dieu qui sont capables de manger quotidiennement le pain céleste, la lumière, sentent qu’ils s’en nourrissent et qu’ils peuvent ensuite apporter à tous leurs amis quelques morceaux de ce pain. C’est pourquoi je vous indiquerai encore une manière de faire les exercices de respiration. En inspirant, imaginez que vous attirez la lumière cosmique, cette lumière infiniment plus subtile que la lumière du soleil, cette quintessence impalpable, invisible, qui pénètre tout. Vous introduisez cette lumière en vous pour qu’elle circule à travers toutes les cellules de vos organes… Ensuite, en expirant, vous la projetez pour qu’elle soutienne et illumine le monde entier. Cet exercice est encore une application de la lettre Aleph, en le faisant vous devenez Aleph, l’être qui reçoit la lumière céleste pour la distribuer aux humains.


Celui qui apprend à respirer consciemment, éclaire son intellect, réchauffe son cœur, fortifie sa volonté, mais il prépare aussi de meilleures conditions pour ses incarnations futures. Parce qu’en respirant avec une conscience éveillée, il entre en harmonie avec des entités très évolues, il les attire, il crée un lien avec elles. Alors ces intelligences lumineuses acceptent de venir travailler ne lui, et un jour, quand il quitter la terre, il retrouvera dans les autres mondes ces amis avec lesquels il aura déjà appris à travailler.

Omraam 

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