La montagne représente tout
un monde à explorer, à comprendre, non seulement parce que beaucoup de ses
aspects restent encore inconnus pour la majorité des humains, mais parce qu’ils
ont des correspondances avec la vie spirituelle. Plus l’homme s’élève sur ses
montagnes intérieures, plus il rencontre le silence, et dans ce silence il
découvre l’origine des choses, il s’unit à la cause première, il entre dans
l’océan de la lumière divine.
Moïse a rencontré dieu sur
le mont Horeb. Les grecs plaçaient la demeure de leurs dieux sur le mont
Olympe. De tout temps et dans toutes les civilisations, la montagne a été
considérée comme le séjour privilégié des dieux. Cela peut être pris dans un
sens symbolique, mais c’est aussi une réalité ; les hauts sommets des
montagnes sont comme des antennes grâce auxquelles la terre touche le ciel, c’est
pourquoi ils sont habités par des entités très pures et très puissantes ;
et si l’eau qui descend des montagnes es tellement précieuse, c’est parce
qu’elle est imprégnée des fluides du
ciel. Celui qui veut comprendre toute la richesse et la puissance de l’eau doit
connaître son lieu d ‘origine ; les montagnes ; les livres de
géographie vous diront leur importance pour le climat, la végétation, etc… et
moi, je vous dirai seulement ce qu’elles représentent pour notre vie spirituelle.
Ce sont les montagnes qui
font le lien entre la terre et le ciel. Une grande sagesse a présidé à leur
formation et décidé de leur emplacement qui n’est jamais dû au hasard. A
chacune est attribuée une fonction déterminée, c’est pourquoi elles diffèrent
toutes par la forme, le volume, la hauteur. Leurs sommets se dressent comme des
antennes destinées à envoyer ou à capter des ondes de fréquences différentes,
créant ainsi chacun les conditions favorables à une activité particulière. Les
sommets de l’Himalaya, des alpes ou des Pyrénées n’exercent pas tous les mêmes
influences et il faut apprendre à les sentir afin d’en faire des éléments
favorables pour le travail intérieur. Le disciple qui part dans la montagne se
prépare à faire une ascension spirituelle, et il cherche à comprendre ce que la
montagne représente aussi en lui-même. Grimper à trois ou quatre mille mètres,
boire l’eau des torrents, respirer à pleins poumons, se baigner dans les lacs,
c’est très bien, mais cela ne suffit pas ; il faut que ces actes aient un
prolongement dans la vie intérieure.
Le langage courant utilise
l’image de la montagne pour traduire certains résultats positifs dans le plan
matériel. Quand on dit de quelqu’un qu’il « remonte la pente », cela
signifie qu’il sort de ses difficultés ; ses affaires s’arrangent, sa
santé s’améliore, il reprend courage. De celui qui a très bien réussi, on dit
qu’il est « arrivé au sommet » et, d’un personnage reconnu de tous
pour ses compétences, qu’il est une « sommité ». A plus forte raison,
cette image du sommet a-t-elle sa place dans la vie spirituelle ; sommet,
source, précipice, cascade, lac, neige, pluie, nuages, tout est chargé de
signification symbolique et correspond à des réalités de la vie intérieure.
Celui qui médite sur une vérité philosophique, mystique, fait intérieurement
l’ascension d’une haute montagne, car cette vérité le met en communication avec
le ciel, et l’eau qui commence à couler en lui le purifie, le vivifie.
Il est important que vous
compreniez le rôle des montagnes pour votre évolution et que vous leur fassiez
aussi une place dans vos exercices spirituels. Approchez-vous d’elles avec
respect et recueillement, commencez par saluer les entités qui les habitent,
témoignez-leur votre amitié, votre amour et demandez-leur de vous donner leurs
bénédictions ; ces créatures, qui vous aperçoivent de loin, sont tellement
émerveillées de votre attitude qu’elles se préparent à déverser sur vous leurs
présents ; la paix, la lumière, l’énergie pure. Vous vous sentez alors
baigné par les émanations de ces êtres spirituels et quand vous redescendez
vers les vallées, vers les villes, vous emportez avec vous toute cette
richesse ; et vous avez en plus la joie de savoir que vous contribuez à
conserver à certains endroits leurs habitants célestes ou même à attirer de
nouvelles présences.
Et lorsque vous vous trouvez
devant un sommet, même si c’est à une grande distance, concentrez-vous en
tendant votre main vers lui pour saluer les entités qui demeurent sur ces
hauteurs. Demandez-leur de l’aide et envoyez-leur en retour votre contribution
à leur travail. C’est ainsi que vous apprendrez à créer des liens avec les
sommets des plus hautes montagnes. Ces sommets sont des condensateurs d’énergies
non seulement physiques mais spirituelles ; vous y puisez la force et
l’inspiration et vous pouvez aussi les envoyer à votre famille, à vos amis, au
monde entier.
Et si vous n’avez pas la
possibilité d’aller dans les montagne oud e voir des montagnes, exercez-vous à
faire des ascensions par la pensée ; imaginez que vous passez devant des
cascades, que vous longez des torrents, que vous traversez des pâturages… vous
vous réjouissez à la vue des Edelweiss ou des rhododendrons accrochés aux
parois des rochers, vous contemplez des lacs cristallins, la neige qui
resplendit au soleil… enfin vous arrivez au sommet ; vous saluez les
entités puissantes qui l’habitent en ayant conscience que vous pénétrez dans
leur demeure et que vus devez leur montrer votre respect. Puis, dans l’air
léger et le bleu du ciel, vous respirez profondément et vous vous élancez dans
l’espace… et même, le soir, avant de vous endormir, pensez à la montagne, à ses
forêts, à ses lacs, à ses hautes cimes enneigées, mais aussi à ses cavernes
profondes et à leurs habitants afin d’entretenir avec eu des relations d’amitié.
Les montagnes ne sont pas uniquement des amoncellements de terre et de roches,
elles sont les réceptacles d’immenses trésors ; l’or, l’argent, les
cristaux, les pierres précieuses, sue lesquels veillent et travaillent de
puissantes entités. Je ne vous dis pas cela pour que vous le preniez à la
lettre et alliez creuser des mines dans l’espoir de trouver des trésors. Vous avez
compris que c’est au côté symbolique des montagnes que vous devez vous
attacher, afin de les creuser ou de les gravir en vous-même.
Sur toute la terre s’élèvent
de nombreux sommets. Alors choisissez ceux avec lesquels vous vous sentez en
affinité, et concentrez-vous tantôt sur l’un, tantôt sur l’autre ; vous
préparez ainsi les conditions pour entrer en contact avec les plus grands
esprits qui sont venus s’incarner sur la terre. Car il existe un lien entre les
sommets des montagnes et tous les êtres d’élite qui, au cours des âges, sont
descendus parmi les humains pour leur apporter la lumière ; c’est par les
sommets que nous entrons en communication avec eux, car un sommet est aussi un
symbole du plan causal, le monde de l’esprit.
Un haut sommet représente
également le corps causal du pays où il s’élève et de ceux qui lui sont
proches. Le mont blanc, par exemple, est le corps causal de la France, de l’Italie,
de la suisse, de l’Allemagne, de l’Autriche ... L’Everest est le corps
causal de l’inde, du Tibet, du Népal… le Moussala celui des pays balkaniques,
etc. C’est pourquoi toutes les relations que nous pouvons entretenir avec ces
sommets stimulent le travail de la pensée. C’est sur les sommets que nous devons
monter pour formuler nos souhaits et nos projets les plus chers. En faisant une
ascension, que ce soit physiquement ou seulement par l’imagination, nous nous
rapprochons de notre corps causal.
Vous direz, bien sûr, que la
distance qui vous sépare de ce sommet intérieur est immense, infranchissable
même ; c’est vrai et seul peut l’atteindre celui qui vit véritablement une
vie pure et sainte. Mais la pensée est déjà comme une corde que vous lancez
jusqu’à ce point là-haut que vous vous voulez touchez ; et une fois la
corde accrochée, vous grimpez ; c’est ce que font les alpinistes ;
ils lancent une corde et ils grimpent. Dès que vous avez lancé la corde, vous
ne pouvez plus rester là où vous êtes, vous êtes obligé de vous hisser. Alors,
vous avancez et en chemin vous êtes amené à parcourir toutes les régions
intermédiaires, à rencontrer leur habitants… et à ce moment-là, que de
découvertes !
Voilà les bienfaits que vous
apporte la décision de placer le sommet comme but de votre existence ;
vous ne pouvez plus stagner, vous êtes obligé d’avancer, de monter. Pour le
moment vous n’atteindrez sans doute pas le point le plus élevé, mais
l’essentiel, c’est d’entreprendre l’ascension. Regardez encore les
alpinistes ; ils n’essaient pas tout de suite de s’attaquer à l’Everest,
ce serait de la folie ; ils commencent modestement par les hauteurs de
1800-2000 mètres. Mais quelle que soit l’altitude, quelle joie chaque fois
d’arriver en haut ; car la seule chose importante, c’est d’arriver en
haut.
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