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dimanche 24 novembre 2013

L’ascension des montagnes spirituelles




En quoi consiste notre liberté dans l’existence ? Uniquement dans le choix de la direction que nous voulons prendre. Ensuite, plus rien ne dépend de nous. Exactement comme pour celui qui décide de faire un voyage. De nombreuses possibilités s’ouvrent devant lui ; la ville, la mer, la montagne, le désert, la campagne, la forêt…. Supposons qu’il choisisse la montagne par exemple les alpes : à partir de ce moment-là il va obligatoirement rencontrer telles rivières, tels lacs, tels sommets. S’il avait choisi d’autres montagnes, ou bien la mer ou le désert, il  en serait tout autrement. Il n’a donc que le choix de la direction ; ensuite il va se trouver dans les paysages qui ont existé bien avant lui et qui existeront bien après lui.

Il en est de même pour notre vie intérieure ; ce qui dépend de nous, c’est uniquement le choix des régions que nous voulons visiter. Tous les malheurs et tous les bonheurs existent déjà, d’autres les ont connus avant nous, il dépend de nous seuls de faire le voyage. On apprend beaucoup en étudiant la terre avec ses régions, les unes boisées, fleuries, fertiles où l’on se promène avec émerveillement et en toute sécurité, et d’autres qui sont des déserts, des marécages, des jungles infestées de fauves, d’animaux venimeux où l’on est partout menacé ; et quelques distance à peine les uns des autres, on rencontre des torrents   tumultueux et des lacs paisibles, des sommets et des précipices, des volcans et des glaciers ... Oui, on apprend beaucoup. Mais on apprend encore plus en sachant qu’en l’homme aussi existent des régions analogues ; sommets et gouffres, marécages et jardins fleuris, déserts et plaines fertiles.

Il est utile de connaître la géographie, la géologie et aussi l’agriculture, mais il est encore plus utile de connaître nos terres intérieures et d’apprendre comment éviter les unes et visiter les autres, les entretenir, les cultiver. Il est bon de savoir naviguer sur les fleuves et les océans ou d’aller escalader les sommets des montagnes, mais il est plus important de savoir maîtriser les tempêtes ou les tourbillons intérieurs et de chercher à atteindre les sommets des montagnes spirituelles ; voilà donc notre travail ; explorer les différentes régions en nous et, par la pensée, la méditation, la prière, la contemplation, atteindre la terre promise don parle le livre l’exode, la terre de Canaan « où coulent le lait et le miel », symbole de la vie pleine et parfaite.

La vie de l’homme n’est rien d ‘autre qu’une longue pérégrination à la découverte de régions intérieures ; les unes accueillantes où il peut s’arrêter au moins pour quelque temps ; les autres inhospitalières qu’il doit éviter ou fuir au plus vite si par malheur il a eu l’imprudence de s’y aventurer. Même ceux qui resteraient leur vie durant enfermés chez eux dans une chambre, pourraient avoir une idée de tout ce qui existe sur la terre comme paysages et phénomènes de la nature, car ils le vivraient intérieurement.

Quelqu’un se plaint : « je ne sais pas ce qui m’arrive, j’étouffe, je me sens oppressé, dans les ténèbres ;.. » c’est qu’à son insu il s’est laissé tomber dans un gouffre. Alors qu’il sorte un peu de là, qu’il remonte à l’air libre et il dira : « enfin, la lumière ! Quelle légèreté ! Je respire enfin ». Et si certains jours il se sent soudain dilaté, inspiré, transporté comme s’il échappait aux lois de la pesanteur, c’est certainement parce que, là encore, sans bien s’en rendre compte, il a fait une ascension. Mais pourquoi attendre que ces moments d’inspiration le visitent par hasard ? Il doit les provoquer consciemment. […]

Beaucoup de gens confondent silence et solitude, c’est pourquoi ils ont peur du silence : ils ont peur d’être seuls. En réalité le silence est un lieu habité. Si vous voulez ne jamais vous sentir seul, recherchez le silence, le vrai silence, car ce silence est peuplé d’êtres innombrables ; le créateur a placé partout des habitants ; dans les forêts, les lacs, les océans, les montagnes et aussi sous la terre… et même le feu est habité, l’éther, le soleil, les étoiles, tout est habité. Malheureusement, le bruit de la vie civilisée qui finit par envahir le moindre espace, et l’existence d e plus en plus matérialiste et ordinaire des humains ont créé des conditions contraires au séjour parmi eux des entités lumineuses du monde invisible, et elles s’enfuient loin des lieux qu’ils occupent ; ce n’est pas quelle n’aiment pas les humains, mais comment peuvent-elles rester dans des endroits qu’ils ne cessent de troubler et de saccager par leur manque de respect, leur grossièreté, leur violence ? Elles se retirent de plus en plus dans des régions inaccessibles pour eux. […]

Le bruit retient l’homme dans les régions psychiques inférieures ; il l’empêche d’entrer dans ce monde subtil où le mouvement devient plus facile, la vision plus claire, la pensée plus créatrice ; bien sûr, le brut est une expression de la vie, mais pas des degrés supérieurs à la vie, il révèle plutôt une imperfection dans la construction ou le fonctionnement des êtres et des objets ; quand une machine, un appareil commencent à avoir des ratés, ils deviennent bruyants. La douleur elle-même est un bruit, une sorte de grincement qui nous prévient que la maladie est en train de s’introduire dans notre organisme. Dans un corps sain, les organes s’expriment, puisqu’ils sont vivants, mais ils s’expriment dans le silence.

Le bruit annonce une défectuosité, une anomalie. C’est la vie qui se manifeste encore d’une manière désordonnée et qui a besoin d’être maîtrisée, élaborée ; le bruit n’existe donc pas seulement dans le plan physique, il existe aussi dans les plans astral et mental : là, ne cessent d’éclater des discussions, des révoltes, des bagarres provoquées par des pensées, des désirs et des sentiments anarchiques auxquels nous devons nous efforcer d’imposer silence.

Mais en réalité, ce que nous appelons silence est un phénomène tout à fait relatif. Nous disons qu’il y a silence quand nos oreilles ne perçoivent aucun son, mais c’est qu’en réalité notre système auditif est incapable de capter des vibrations en-deçà et au-delà d’une certaine fréquence. Le silence n’existe pas ! Et le contraire du bruit n’est donc pas le silence, mais la musique, qu’elle soit produite par des instruments, ou qu’elle émane des choses et des êtres. L’être humain peut faire dans les plans astral et mental autant de bruit que dans le plan physique ; mais avec le plan causal commence la région du vrai silence, c’est à dire de la musique ; oui, quand nous nous élevons dans les plans supérieurs, nous entrons dans le domaine musical ; l’harmonie (le plan causal), la mélodie (le plan bouddhique), la symphonie (le plan atmique).

Et on peut dire aussi qu’avec la musique on entre dans le domaine de la magie. Combien de musiciens et de poètes ont rêvé de la lyre d’Orphée, al lyre à sept cordes, cet instrument merveilleux grâce auquel Orphée tenait la nature et les humains sous son charme ! En réalité, cette lyre légendaire n’est pas un instrument de musique, mais un symbole de l’homme lui-même. Les sept cordes représentent ses sept corps, physique, éthérique, astral, mental, causal, bouddhique et atmique. Chaque corde possède une vibration propre et le met en communication avec les régions déterminées des mondes visibles et invisibles, ainsi qu’avec leurs habitants.

Les négligences des humains, leurs cacophonies, leur manque de respect troublent l’atmosphère, jusqu’à gêner les créatures invisibles qui peuplent les montagnes. Alors, un jour elles s’en vont ailleurs, là où plus personne ne peut avoir facilement accès. Et une fois que les lieux sont désertés par les entités pures et lumineuses qui les habitaient, ils perdent leur caractère sacré, ils ne sont plus aussi imprégnés de force spirituelle, et c’est dommage. Alors voilà, sachez-le. Si vous n’aller pas à la montagne dans un état d’esprit convenable, les esprits de la nature prennent des précautions, ils s’éloignent et vous ne recevez rien d’eux. C’est pourquoi vous retournerez chez vous aussi limité, aussi borné qu’avant. Et comme l’état physique dépend beaucoup de l’état physique, ce séjour ne peut même pas être tellement bénéfique à votre santé. A quoi sert-il de faire tant d’efforts pour gravir les pentes des montagnes, si l’on ne doit pas revenir plus pur, plus fort, plus noble et en meilleure santé ?... Si l’on n’a pas compris que l’ascension  des montagnes physiques est une image de l’ascension des montagnes spirituelles ?.... Monter et descendre…. Monter, c’est de défaire, au fur et à mesure, de tout ce qui nous encombre nous alourdit, jusqu’à trouver la pureté, la lumière, l’immensité et sentir l’ordre divin s’introduire en nous. Quant à descendre, ce n’est même pas la peine d’expliquer en détail ce que c’est, vous avez compris ; c’est le retour au désordre, aux tiraillements intérieurs.

En vous concentrant sur l’image du sommet, vous êtes obligé de vous projeter toujours plus avant, de franchir chaque fois des degrés plus élevés et, peu à peu, vous sentez combien cette habitude mentale se reflète bénéfiquement dans votre vie quotidienne. Quand vous avez un problème à résoudre, une décision à prendre, une difficulté à affronter, vus sentez que vous maîtrisez mieux la situation parce que vous arrivez à l’envisager de plus loin, de plus haut ; vous ne tournez plus en rond, vous n’êtes plus la proie de pensées et de sentiments qui vous paralysent.


Si dans le plan physique, un sommet est seulement un point plus élevé que les autres, dans le plan spirituel tout sommet, quel qu’il soit, est le centre vivant des énergies les plus pures, les plus puissantes ; les énergies du plan causal. Et c’est grâce à ces énergies que nous parviendrons un jour à la véritable maîtrise de nous-mêmes.

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