Dieu seul tient la vie en son pouvoir,
et sa générosité, son amour vont jusqu’à nourrir les créatures qui se
détournent de Lui. Même si ce ne sont pas les meilleurs morceaux qui leur
tombent du ciel, elles sont nourries.
Et de quelle façon interpréter encore
cette générosité, cet amour de Dieu ? Comme un espoir, un espoir
extraordinaire que même les créatures déchues, si elles reconnaissent leurs
fautes et cherchent le salut, retourneront un jour vers Lui. Vous ne me croyez
pas ? Mais c’est pourtant vrai. Et si des religieux fanatiques pensent que
les « méchants » seront damnés, rejetés pour l’éternité dans un lieu
qui s’appelle l’Enfer, c’est qu’ils sont des ignorants qui ne connaissent pas
les desseins du Seigneur. Le Seigneur pense que même les créatures ténébreuses
accepteront un jour la lumière et qu’elles s’assagiront ; sa patience est
infinie et Il attend leur retour, Il n’est pas pressé. Vous vous demandez
comment je sais tout cela ? Je le sais parce que je l’ai lu, tout
simplement. Et où je l’ai lu ? Dans le grand livre de la nature vivante.
Le fleuve de vie qui naît à la source
descend jusque dans les profondeurs des régions les plus obscures, et lorsqu’il
est arrivé en bas, que croyez-vous qui se passe ? Il se purifie de tous
les déchets qu’il a accumulés en chemin, car il existe dans l’univers des
usines équipées de tamis et de transformateurs. Alors, à nouveau, sous une
autre forme, cette vie retourne vers le haut. C’est un processus comparable à
celui que l’on observe dans la nature ; l’eau qui arrive à la mer, sale,
trouble et polluée, se vaporise sous les rayons du soleil et remonte dans
l’atmosphère jusqu’au jour où elle redescendra à nouveau pure et légère sous
forme de pluie, de neige, de rosée. Eh oui, voilà encore une page de ce livre
de la nature que lisent les Initiés. A travers les phénomènes de la nature,
Dieu s’exprime et révèle les secrets de la vie. Tout est écrit là, dans ce
grand livre ; mais les humains préfèrent lire les livres de leurs
semblables qui sont tout aussi limités qu’eux, ils ne savent pas étudier la
nature. […]
Les rayons que le soleil envoie dans
l’espace, c’est son sang. Et, comme le sang, ils sont remplis de tout ce qui
est bénéfique et salutaire pour toutes les créatures ; Quand ces rayons,
comme le sang, ont déposé leur charge de matériaux nutritifs, réparateurs,
porteurs de guérison et qu’ils ont pris en échange toutes les impuretés,
ils s’en retournent. Mais ils ne s’en
retournent pas directement vers le soleil, vers le cœur ; ils passent
d’abord par les poumons du système solaire pour y être débarrassés de ces
impuretés. La planète qui joue le rôle des poumons, c’est Jupiter, bien que
certains astrologues lui associent plutôt le fie. Dans un autre domaine, le
foie remplit en effet les mêmes fonctions que les poumons ; il nettoie et
purifie aussi l’organisme de ses poisons ; En Bulgarie, le foie se dit :
« techeren drob » qu’on peut traduire par poumon noir, et les poumons
se disent ; « bel drob », c’est à dire poumon blanc. Vous voyez,
c’est un rapprochement signification, puisque dans deux domaines, tous les deux
sont chargés de la purification.
Si on associe les poumons à Jupiter,
c’est à Saturne qu’on associe le foie. Mais comment Saturne qui régnait dans
les poumons est-il descendu dans le foie ? Là, c’est la mythologie grecque
qui peut nous éclairer. Après avoir détrôné son père Krosnos (Saturne), Zeus
(Jupiter) l’a précipité dans le Tartare (les enfers) et a pris sa place. Ce qui peut se traduire
ainsi : Jupiter, qui s’est emparé du gouvernement des poumons, a précipité
Saturne dans le foie ; et depuis, Saturne mène une vie souterraine, comme
le foie qui, dans l’obscurité, au-dessous du diaphragme, travaille avec des
matériaux vils, des déchets. Il y aurait beaucoup de découvertes à faire pour
ceux qui s‘intéresse à la mythologie.
Mais revenons au soleil. Une fois que
ses rayons ont parcouru l’espace pour nourrir et abreuver les planètes et les
êtres innombrables qui les peuplent, ils s’assombrissent, perdent leur
lumière ; ils se dirigent alors vers Jupiter qui les purifie, purification
à laquelle participent aussi Saturne et la Lune ; puis ils retournent vers
le soleil. Jusqu’au moment où, chargés d’amour, de sagesse et de vérité, le
soleil les renverra à nouveau dans l’espace. C’est donc une circulation
gigantesque qui se fait à travers tout le système solaire ; Le système
solaire est un organisme vivant qui fonctionne grâce au soleil, ce cœur qui bat
sans relâche pour l’alimenter. Voilà pourquoi le cœur a été pris comme symbole
de l’impersonnalité, de l’activité désintéressée, de l’amour ; parce qu’il
occupe en l’homme la place du soleil.
Si vous pouvez déchiffrer la
signification de cette circulation de l’eau et des rayons du soleil dans
l’espace, ainsi que de la circulation du sang dans notre corps, vous arriverez
à une compréhension plus véridique de ce que les religions appellent l’Enfer. L’Enfer
est un endroit très nécessaire ù va se déverser tout ce qui est mauvais et
vicieux dans l’univers. Et là encore, un exemple. Que font les humains ?
Ils ne vivent pas au milieu de =s ordures et des saletés, ils les mettent dans
des poubelles, et dans des décharges, ou bien ils les brûlent dans des
incinérateurs. Alors, si les humains ont trouvé des solutions pour se
débarrasser des saletés, comment imaginer que l’Intelligence cosmique, elle,
n’a rien pu trouver ? Eh bien, justement, elle a trouvé cet endroit que
les chrétiens appelle nt l’Enfer et les kabbalistes les Kliphoth. L’Enfer est
le dépôt de tous les matériaux de rebut. Mais comme pour la nature rien ne se
perd, tout est utilisé, elle envoie ces matériaux souillés à la « station
d’épuration », « aux usines de recyclage », et c’est ainsi que
débarrassés de leurs impuretés ils servent pour d’autres créations. […]
Donc, tous les éléments impurs du plan
psychique sont rejetés dans ce lieu appelé l’Enfer ; là, d’autres forces,
d’autres esprits viennent les prendre pour les transformer. Comme dans ces
stations d’épuration où les eaux sales et polluées qui arrivent d’un côté
ressortent à l’autre extrémité purifiées, assainies ; L’Enfer n’est pas un
lieu clos où ce qui entre ne ressort plus. Il y a des tuyaux, des canalisations
par où ressortent les éléments qui ont été transformés en courants d’énergies
pures. Vous êtes étonné ? Non, il ne faut pas être étonné, l’Enfer n’est
pas un cul de sac qui n’aboutit à rien. Les courants du mal retournent par des
chemins déterminés pour alimenter, arroser, fertiliser d’autres régions encore
inconnues. Ce ne sont pas les mêmes éléments impurs qui s’accumulent et
stagnent dans le lieu nommé Enfer. De nouveaux déchets arrivent sans cesse pour
remplacer ceux qui ont été traités. Les esprits lumineux ne tolèrent pas les
éléments qui ne vibrent pas à l’unisson avec l’harmonie cosmique et ils les
projettent dans « les ténèbres extérieures », comme on dit ; Eh
bien, c’est cela, l’Enfer : un lieu retranché de la lumière divine, mais
d’où les matériaux ressortent pour être mis à nouveau dans les circuits de la
vie.
C’est évident, on peut le
constater : les images et les théories que l’Eglise a répandues sur l’Enfer n’ont pas tellement aidé les
chrétiens à se transformer. Pendant des siècles elles leur ont fait peur, mais
est-ce que la peur est toujours un bon instructeur ? Je ne crois pas. Et
puis, le moment finit toujours par arriver où les gens n’ont plus peur, et à ce
moment-là ils font des plaisanteries pour tourner en ridicule les croyances
qu’on a voulu leur inculquer. Combien d’anecdotes humoristiques circulent au
sujet de l’Enfer ! Pourquoi l’Eglise n’a pas mieux instruit les fidèles,
ça c’est une question, mais je ne veux pas me mêler des affaires de l’Eglise ;
Je dirai seulement que celui qui aborde la Science initiatique dit le faire
avec la conscience d’entrer dans les mystères du fleuve de la vie où il a
beaucoup de choses à apprendre afin de connaître la vérité et de mieux
travailler.
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